6.
Mercredi 12 septembre 1990...
Bien le bonjour, cher carnet !
Je dois peut-être te trouvait un nom ? Et voilà que je recommence à parler avec toi ! Enfin, ça n'embête personne, donc je peux faire ce que je veux avec toi.
Donc, il faut que je te trouve un nom. Que dirais-tu de... Chalopin ? Euh... non, en fait.
Je ne sais pas trop... je pense que je vais t'appeler « Petit Carnet » ? Oui, peut-être. On verra.
Mes journées à l'école se passe comme le premier jour. Les cours sans jamais d'animation. J'espère que dans le futur, les enfants se plairont de venir travailler. Là, ce n'est pas le cas.
Je m'ennuie juste, c'est pour ça que je t'écris.
Hier, mamie et moi avons écouté la radio. Il paraît que la Guerre de Golfe n'a toujours pas cessé. D'après mamie, elle s'arrêtera un jour ou l'autre, quand les gens auront assez de se battre entre eux.
Moi, je suis bien plus pessimiste qu'elle. D'après moi, cette guerre ne s'arrêtera jamais puisqu'aucuns des pays n'ont envie d'arrêter ce combat. Ou il se passera les mêmes choses que les deux grandes Guerres Mondiales ? Non, pour moi, elle ne cessera pas si facilement.
A l'instant, Mony a ENCORE caché le bocal de noix de pécan et de pistaches précassés de maman ! Cette fois, il ne m'aura pas ; je ne veux pas ENCORE me faire gronder à sa place. Il les a cachés derrière le vieux fauteuil usé de mamie. J'arrive, Petit Carnet.
Je vais lui montrer de quoi sa sœur est capable, à ce singe !
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Petit Carnet, j'ai enfin réussi à le faire avoir ! Ça fait un peu plaisir !
C'était simple, en fait. Pendant qu'il dévorait les fruits secs, je suis allée voir ma mère et lui ai dit que derrière le fauteuil de mamie, un singe était en train de dévorer ces « bijoux ». Comme elle a cru que je parlais de ces vrais bijoux, elle se précipita avec une poêle dans la main, et avait sûrement oublié que les singes, ça ne mange pas de l'or. Sûrement qu'elle aime plus ses bijoux que ses enfants ?
Passons !
Sans regarder, elle cogna doucement le singe sur la tête. Un gros « Aïe ! » lui fit comprendre les choses. Et enfin ! Maman s'excusa de m'avoir crue une voleuse pendant tous ces jours, et priva à Mony de pistaches et noix jusqu'à ces treize ans !
Je ne savais plus quoi dire, c'était vraiment facile, en fait ! Les autres fois, je ne voyais jamais les moments où Mony volait et maman croyait que comme j'adore les fruits secs, c'était sûrement moi. Mais avait-elle peut-être oublié qu'il y'a un plus grand mangeur et voleur que moi ? Puis, je n'avouais rien sans preuve... Là, c'était un gros coup de chance pour moi de prouver la vérité !
Tiens, c'est l'heure du dîner.
A bientôt, Petit Carnet !
Signé : Stubbo
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