2.


Cet après-midi, en rentrant de l'école, j'ai croisé Madame Schnock, ma voisine. Elle avait l'air vraiment de mauvaise humeur... de toute façon, moi, je m'en fiche ! Je ne suis pas trop intéressée par elle ; j'ai déjà une vieille à supporter.

Elle doit avoir 85 ans, je pense, mais même à cette âge-là, elle court comme un guépard et hurle comme un âne ! Tous les soirs, à dix-neuf heures et un quart, elle mettait sa radio si fort qu'on s'entendait plus à la maison ! Papa n'avait pas envie d'aller la voir pour lui demander de baisser le son, mais moi je savais qu'il avait juste peur d'elle. En réalité, tout le monde a peur d'elle, mais personne ne l'avoue.

Moi, je n'ai pas trop peur d'elle ! Pour moi, elle est juste agaçante. Il y a un jour, où elle m'avait tellement énervée avec sa radio, que j'ai couru à grands pas jusqu'à chez elle, frappé à sa porte bruyamment comme un marteau et quand elle m'ouvrit, j'ai hurlé comme un lion si fort sur elle que la pauvre vieille dame a dû aller à l'hôpital pour déboucher ses oreilles. Disons, j'exagère mais... elle a quand même arrêté de mettre sa radio pendant 3 mois ! Maintenant, elle met toujours sa radio tous les soirs, à dix-neuf heures et un quart, mais met le son le plus bas possible pour le bonheur de ses chers voisins... A chaque fois que Madame Schnock me voit, elle me fait une sombre grimace et me jette des tas d'insultes à tous les noms pour faire part à ce jour-là, et moi je lui tire la langue en échange quand elle a le dos tourné.

Même si je suis têtue comme une mule, j'adore inventer des plaisanteries. Un jour, à l'école, j'ai raconté à un élève plus petit, que mon papi était un gendarme célèbre qui a participé à la Deuxième Guerre Mondiale et qui a massacré tout seul, une moitié de la communauté des N*zis. Et qu'il a même remporté le prix mondial du meilleur gendarme de France alors que, mon papi à moi, n'était qu'un laitier qui vendait du lait mélangé à de l'eau !

Il en a cru que des mensonges !

J'ai aussi raconté à un enfant du village qui m'embêtait tout le temps, que pour avoir beaucoup des pièces d'or, il fallait prendre des francs et les plonger dans de l'huile d'olive bouillante. J'ai appris plus tard que l'enfant et sa famille sont presque tombés en ruine et ont changé de village.

Bon débarras !

Allez, j'en écrit un dernier et je vais aller me coucher, il se fait tard. Quand Mony était plus petit, il criait beaucoup et fort comme Madame Schnock. Je lui ai dit une fois, que s'il était sage et qu'il me partage tous les jours son dessert, Ratty Broton, un gentil petit lutin au chapeau pointu, viendrait lui donner un jouet sous ses draps. Il était sage et me partageait son dessert, mais il ne trouvait aucuns jouets ; il continuait en vain dans l'esprit qu'il n'était pas assez sage alors qu'il restait tout le temps muet comme une statue. Puis une fois, on n'avait de la purée de légumes comme dessert et moi, je n'aime pas la purée de légumes. Quand Mony me donna la moitié de sa part pour une fois, très fier, je dû lui avouer que Ratty Broton n'existait pas. Ce singe a pleuré pendant des heures et des heures à même en casser les vitres des fenêtres !

Bon, j'ai fini de me calmer. Je vais aller me coucher.

Bonne nuit, petit carnet à la couleur ingrate !

Signé : Stubbo

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