𝟏𝟗- 𝐑𝐄𝐌𝐄𝐌𝐁𝐄𝐑 𝐌𝐄
PDV Muichiro :
Il faisait froid et sombre alors que j'entendais l'écho de pas devant moi. J'étais plongé dans la pénombre, avec pour seul guide, une voix. Mais cette voix était en quelque sorte étrange. Elle semblait résonner et floue, comme si les lèvres de l'interlocuteur étaient couvertes de tissu, rendant presque inaudible sa parole.
Mais malgré tout, je parvenais à distinguer le ton de cette voix : c'était une voix de petite fille...
Je fus ébloui lorsque la noirceur que je traversais céda sa place à une lumière éclatante.
Autour de moi, dorénavant, baignait une clarté d'or et les feuilles vertes pomme tombaient doucement des arbres pour former des tas sur les sentiers. Ma vue était trouble, comme si je me réveillais d'une longue sieste. M'étais-je endormi plutôt que de ramasser le bois ?
La douce odeur des feuillages colorés qui m'entouraient me caressait les narines, tandos que le chant des oiseaux offrait une mélodie rassurante à mes oreilles qui étaient plongées dans le plus profond des silences il y a à peine quelques instants.
Je baisse alors les yeux, puis remarque que j'avançais ; mais non pas grâce à mes jambes : T/p me portait.
Sa chevelure c/c volait au vent, et elle fredonnait un petit air de musique apaisant, alors que nous dévalions les fossés de la forêt, sur un chemin que je connaissais comme ma poche : le chemin de ma maison.
Muichiro : T/p...
Je murmure, doucement.
Mon chuchotement fit sursauter la petite fille, me faisant légèrement rebondir sur son dos.
Surprise, la c/c tourne la tête de trois quarts, pour me regarder du coin de ses yeux c/y avec un grand sourire.
T/p : Muichiro ! Tu es vivant ! Dieu merci, je commençais à te croire mort.
Muichiro : C'est glauque, T/p... Que s'est-il passé ?
T/p : Ah ça, à toi de me le dire ! Tes parents, inquiets, m'ont envoyée te chercher car tu ne rentrais pas de l'approvisionnement de bois.
Partie à ta recherche, je tombe donc sur toi inconscient, allongé au milieu de la forêt !
Muichiro : Ah, je vois... J'ai dû m'évanouir.
Expliquais-je en m'appuyant contre l'épaule de mon amie, accablé par la chaleur.
T/p : Ne me dis pas que tu n'as pas mangé ce matin ! C'est important de se nourrir sous cette canicule, tu m'étonnes que tu fasses un malaise !
Muichiro : Je ne pouvais pas. J'ai perdu un pari avec Yui, alors j'ai dû lui céder mon repas.
T/p *soupire* : Ah, encore les débilités de Yui... Quel imbécile ! Crois-moi, Mui, je lui passerai un sermon une fois rentrés !
Muichiro : Ce n'est pas la peine, T/p, papa et maman s'en chargeront déjà...
Constestais-je, embarrassé à l'idée de causer quelconque désaccord entre mon frère et T/p.
La petite fille qui avait repris sa marche s'arrêta, alors que nous arrivions près de la rivière. Elle ne chercha pas à me regarder pour me répondre, cette fois-ci, et plongea ses iris dans l'eau dorée par les rayons du soleil, qui s'écoulait doucement dans les bois.
T/p : Bien sûr qui si, ça en vaut la peine ! Tu es si gentil que tu n'es pas capable de te défendre tout seul, il faut bien que quelqu'un le fasse à ta place !
Je ne savais pas si les mots de T/p me touchaient ou m'assomaient comme un violent coup de massue. À ses yeux, ne suis-je donc qu'une innocente créature sens défense ? Quelqu'un qu'il faut protéger, même contre son propre frère ?
Je gonflais les joues, faisant mine de bouder, mais cependant, sans que je ne m'y attende, mon amie continuait :
T/p : Et puis même, tu comptes beaucoup pour moi, Muichiro. Je t'aime très fort ! Alors c'est normal de protéger les personnes qu'on aime ! *chuchote* Même si je préfère Yuichiro...
Après cela, silence. Je méditais les douces paroles de T/p, accompagnées du bruit apaisant de la petite rivière, tandis que la jeune fille sautait sur les petits galets qui dépassaient de l'eau, traçant un chemin d'une rive à l'autre.
Bien qu'elle soit dos à moi, je pouvais voir son reflet dans le beau liquide doré qui s'écoulait : T/p souriait.
J'adorais le sourire T/p, il était si doux, si réconfortant, et avait toujours le don de me remonter le moral après des conflits avec mon frère. Je voulais la voir sourire. Tout le temps. Et j'étais prêt à tout pour inscrire ce sourire sur son beau visage.
Absolument tout.
Flatté par les sentiments de mon amie, je resserrais mon étreinte autour de son cou, tandis qu'elle me portait toujours sur son dos, longeant les petits chemins de terre, sur le chemin de ma maison.
Muichiro : Merci, T/p .
Déclarais-je à mon amie, alors qu'elle me proposait gentiment un biscuit qu'elle avait dans sa poche en guise de goûter.
En entendant les gargouillements de mon ventre, avant que nous n'atteignons mon habitation, T/p et moi nous sommes arrêtés dans au pied d'un saule pleureur qui faisait office d'oasis de fraîcheur sous cette chaleur accablante.
Nous mangions en silence, sans même nous accorder le moindre regard. L'air autour de nous s'était légèrement alourdi, mais nous n'y prêtions pas attention. Nous étions juste deux enfants, ne nous souciant pas de grand-chose, et profitant simplement de notre quotidien paisible, au milieu de la montagne.
Finalement, alors que je m'appuyais contre le tronc de l'arbre, ramenant mes jambes contre moi, mon amie brisa le silence, parlant la bouche pleine :
T/p : Quand j'y pense, malgré les sales coups que Yui te fait, tu as de la chance de l'avoir comme frère.
Je ne savais pas quoi répondre en premier lieu, alors je me contentais d'avaler le morceau de biscuit que je mâchais, n'imitant pas la c/c qui parlait la bouche pleine.
Muichiro : Je suppose, pourquoi ?
T/p : Tu dois t'amuser tout le temps ! Et malgré les crasses que Yui fait quand ça lui chante, c'est drôle de passer du temps avec lui, je t'envie !
Non pas que je n'apprécie pas la compagnie de mes grands-parents, mais je m'ennuie chez moi.
La jeune fille leva la tête vers les branches du saule pleureur qui nous abritait du soleil qui commençait à se couvrir, avant de poursuivre.
T/p : J'aimerais tellement avoir un frère comme lui.
Muichiro *chuchote* : Un frère qui te vole tes repas, oui...
T/p : Qu'est-ce que tu as dis ?
Muichiro : Ah ! Je- je disais que vous vous voyez pratiquement tous les jours, c'est comme s'il était ton frère, au final !
T/p resta d'abord silencieuse, méditant sur mes paroles. C'est lorsqu'elle détourna enfin son regard des feuilles de la touffe verte, au bout des branches du saule pleureur, qui s'agitaient sous la brise qu'elle me répondit :
T/p : C'est vrai, tu as raison ! Tu es trop intelligent, Mui !
Ajouta la c/c, en me donnant un coup de coude dans le bras.
Je fis une grimace à son geste, conservant sur mon visage un sourire gêné.
La majorité du temps, lorsque T/p me parlait, le sujet de conversation concernait uniquement Yuichiro. Dans le fond, appréciait-elle réellement ma compagnie ? Je me demande si elle n'a pas l'image de moi comme le "frère de son ami".
Non pas que j'en sois triste, mais il m'arrive d'envier Yui ; il est tellement plus drôle, confiant et intéressant. Et moi, je ne suis que l'ombre de sa personne, un reflet dans un miroir, incapable d'avoir quelconque valeur sans lui.
Muichiro : Et moi, T/p, je suis quoi pour toi ?
Les mots étaient sortis plus vite que je ne l'aurais voulu, sans que mon cerveau puisse y réfléchir. Je me sentais virer au rouge tandis que j'enfouissais ma tête dans mes bras. T/p, cependant, avait gardé une expression neutre, malgré que ses yeux se soient écarquillés de surprise.
T/p : Toi, Muichiro... Je n'arrive pas vraiment à te voir comme un frère.
Aïe.
C'était sûr et certain, dorénavant ; à côté de Yuichiro, je ne suis rien pour elle.
T/p : Mais je ne te vois pas comme un simple ami non plus...
Qui suis-je alors ? Un simple inconnu ? Ou, comme je le craignais : le frère de ton meilleur ami ?
T/p : En tout cas, il y a une chose dont je suis certaine.
La c/c poursuivit.
Cette dernière se rapprocha de moi, et de sa douce main réconfortante, elle entremêla nos auriculaires, comme en signe d'une promesse.
Je ne comprenais pas la situation, alors je levais la tête vers la sienne. Les traits de son visage étaient crispés en un magnifique sourire, révélant ses étincelantes dents blanches, affichant la plus charmante des expressions.
T/p : C'est que tu peux te considérer comme quelqu'un de très important dans mon cœur.
Ma bouche prit la forme d'un petit cercle un instant, tandis que je levais les sourcils, ne m'attendant pas à cette réponse, avant que cette expression ne se change en sourire.
Je n'en comprenais pas le sens, je ne savais pas non plus qui j'étais pour T/p, mais j'étais sûr d'une chose ; j'ai ma place dans son cœur, et tant qu'il en sera ainsi, je serais heureux...
...
PDV T/p :
Paniquée et la boule au ventre, malgré mon bras endoloris, je courais dans les bois, devancée par mon corbeau qui nous avait finalement rejoints, veillant sur nous avant l'arrivée d'aide.
Muichiro demeurait inconscient sur mon dos, et la crainte qu'il ai quelconque blessure importante me hantait, tandis que j'essayais désespérément de courir plus vite que je ne le pouvais.
Si Muichiro était grièvement blessé, mon forgeron me l'aurait dit, n'est-ce pas ?
Mes mains serrées sur les poignets de mon ami pour surveiller son pouls, je n'avais que mes jambes pour maintenir mon équilibre que je faillis perdre plusieurs fois à cause de racines qui dépassaient du sol terreux.
Je sentais tout de même un chaud liquide carmin couler le long de ma nuque, provenant d'une blessure à l'épaule de Muichiro que je n'avais pas remarquée tout à l'heure.
J'espère sincèrement que la plaie n'est pas trop importante...
Allez Muichiro, tiens bon... Répétais-je sans arrêt dans ma tête, mes pensées se bousculant dans ma détresse.
? : T/p...
L'espoir se raviva en moi, comme une allumette qu'on jette dans les braises d'un feu. Muichiro venait de prononcer mon nom, il s'était réveillé !
Progressivement, je ralentissais mon pas pour lui répondre calmement, évitant de lui causer de trop fortes secousses.
T/p : Muichiro, tu es réveillé !
Muichiro : Hmm...
Gémit-il en tant que réponse.
T/p : Ne t'en fais pas, j'ai envoyé mon forgeron chercher de l'aide au domaine des papillons. La demeure n'est plus très loin, on y est presque. Tout va bien, la vie d'aucun de nous n'est en danger !
Muichiro : Dieu merci...
Soupire-t-il de soulagement, nichant sa tête dans mon coup.
Son souffle chaud contre ma peau était une vague de réconfort dans mon corps frissonnant, glacé par la fraîcheur et la panique, qui me fit le plus grand bien. Je resserrais à nouveau mes mains contre ses genoux que je tenais maintenant pour le maintenir sur mon dos.
T/p : Tu étais inquiet, Muichiro ?
Muichiro : Pas vraiment, ce n'est pas la première fois que tu me sauves en forêt comme ça. Il semblerait que j'ai un don pour m'évanouir dans les bois...
Plaisante-t-il, sans une once de rire.
T/p : Pas la première fois...?
Je répète, douteuse.
Avec une sorte de pressentiment étrange, je m'arrêtais complètement dans ma course, tournant légèrement la tête vers Muichiro pour l'observer du coin de l'oeil.
Muichiro : Oui !
Commence-t-il en hochant la tête.
Muichiro : Yui avait mangé mon repas suite à la perte d'un pari entre lui et moi. Je n'avais rien mangé de la journée donc, et comme la chaleur de l'été était écrasante, j'étais exténué en ramassant le bois, suite à quoi j'avais fait un malaise.
Heureusement que mes parents t'avaient envoyée me chercher, tu m'as gentiment ramené sur ton dos, c'était chouette.
Le silence total combla mon esprit. Je ne répondis d'abord rien, les mots m'échappaient. J'étais bien trop surprise, mon cœur battant la chamade d'espoir. Mon organe vital résonnait comme jamais dans ma poitrine, et mes lèvres entrouvertes tremblaient, sous le choc.
Avec une seule espérance, une seule volonté et attendant une seule et unique réponse sur mes doutes, je tournais la tête vers Muichiro, lui posant la question qui serait la clé de toutes mes hésitations :
T/p *la voix tremblante* : Muichiro... Sais-tu qui était Yuichiro ?
Muichiro demeura d'abord silencieux, et je le sentis se tendre à l'entente de ce nom.
Muichiro : Bien sûr, c'était le prénom de mon frère, Yuichiro Tokito.
Son ton était triste et mélancolique, comme pris de regret et de nostalgie. C'était sûr et certain, Muichiro se souvenait de son frère et de la violente perte de ce dernier, qui marqua son esprit à jamais.
Tremblante, je pliais mes genoux pour faire descendre Muichiro de mon dos, et lui parler face à face.
Ce dernier posa les pieds à terre avec difficulté, le corps engourdi. D'une main rassurante je saisis les siennes et les tint fermement, unissant nos deux âmes qui se contemplaient l'une et l'autre.
Le regard de Muichiro avait changé.
Oui, dans ses magnifiques prunelles azur brillaient d'époustouflantes lueurs. Des lueurs de vie, d'émotions, remplies de souvenirs, de joie et de douceur, comme de nostalgie et de mélancolie.
Rêvais-je ? Ou le trésor des mirettes de Muichiro, brillant dans la pénombre était bien la flamme ravivée du passé que nous convoitions tant ?
Je mordais ma lèvre inférieure, mes yeux scintillaient à leur tour de larmes d'émotions, tandis qu'une question cruciale me dévorait au plus profond de mon âme, ne demandant qu'à être posée.
T/p : Et moi... Sais-tu qui je suis ?
Les quelques secondes qu'il prit avant de répondre me parurent longues comme l'éternité, tandis que la tension grandissante en moi refusait de se calmer, et que l'espoir qui me consolait était à son comble.
Muichiro : Tu es T/p T/n, mon amie d'enfance avec qui j'ai grandi, dans les bois. Mais tu n'es pas que mon amie ; pour moi, tu es la personne qui compte plus que tout au monde.
Les sentiments prirent contrôle de mon corps, et enveloppée d'un doux bonheur et d'un profond soulagement, je saute au coup de Muichiro, des larmes de joie dévalant mes joues.
Je pleurais comme une madeleine sur son épaule, si bien que le tissu de son uniforme en fut trempé.
Mais Muichiro n'y prêta pas attention. Au contraire, il posa une main rassurante de mon dos, le caressant de haut en bas, posant à son tour sa tête contre mon épaule.
T/p : Muichiro, tu es revenu ! Si tu savais comme je suis heureuse de retrouver ! Tu m'as tellement manqué, je pensais que le Muichiro du passé avait complètement disparu, effacé par les évènements ! Mais tu es là, tu es revenu à toi, Muichiro !
Je sanglote sur son épaule, m'agrippant au tissu de son uniforme. Sur la mienne aussi, des cristaux de larmes de joies tombaient doucement, alors que le noiraud s'émouvait à son tour.
Muichiro : Je suis là T/p, je me souviens de tout, maintenant...
Et alors qu'il resserrait son étreinte contre moi, dans un murmure, il poursuivit :
Muichiro : Je suis désolé, sincèrement...
Avant que je ne puisse demander quelle était la raison de cette culpabilité, affaibli, Muichiro tomba à genoux, sans pour autant rompre notre étreinte, m'entraînant dans sa chute.
T/p : Tout va bien, Muichiro ?
Muichiro : Oui, ne t'en fais pas. Je suis juste exténué, et mon épaule me fait mal. Attendons les secours ici, si ça ne te dérange pas...
T/p : D'accord, sans problèmes.
Je repris la main de Muichiro dans la mienne, en guise de réconfort, caressant doucement sa peau tachetée de sang. Cependant, des larmes se relogèrent aux coins des yeux Muichiro et perlèrent sur nos mains jointes.
Le noiraud baissa la tête, évitant mon regard, semblant daigner me montrer cet aspect de "faiblesse".
Muichiro : Désolé, m'en veux tellement...
Répétait-il encore.
T/p : Mais enfin, de quoi es-tu désolé ? Tu n'as rien fait de mal, d'où te vient cette culpabilité ?
Muichiro : J'ai dû te causer tellement de peine... Pendant tout ce temps, tu essayais de me remémorer le passé que nous avons vécu ensemble, mais moi je ne me rappelais même plus de toi. Tu m'étais inconnue et je te traitais tel quel.. Je m'en veux sincèrement pour tout le soucis et le mal que j'ai pu causer, à toi, à tout le monde... Pardon, je suis désolé-
T/p : C'est bon Muichiro, il n'y a-
Muichiro : Je t'aime plus quiconque T/p, tu es celle qui est plus importante que n'importe qui à mes yeux, comment as-tu pû disparaitre de ma mémoire ? Je ne comprends pas...
T/p : Muichiro.
À l'entente de son prénom que je répétais une énième fois, le garçon releva lentement la tête, honteux. Son regard, bien qu'illuminé de vie, était assombri par de la culpabilité et de la honte, tandis que ses yeux croisaient les miens.
Mais à l'inverse, plutôt que de le regarder avec agacement et mépris, comme il devait s'y attendre, sur lui, je posais un regard d'amour. Je le regardais avec un amour inconditionnel, mêlé à de la peine et de la compassion. Je contemplais Muichiro comme une merveille vivante, la plus précieuse des choses en ce monde, dénuée de toutes fautes ou hontes, de toutes erreurs.
T/p : Tu n'as pas à t'excuser, Muichiro. Je ne t'en ai jamais voulu, et je ne t'en voudrai jamais.
Muichiro : Tu le penses vraiment ?
De mon pouce, je caressais à nouveau ses mains tremblantes, nichées au creux des miennes, et d'une voix affectueuse, j'assurais :
T/p : Du plus profond de mon coeur.
Toi aussi, Muichiro, tu es la personne qui compte plus que tout au monde, pour moi.
J'eus le don d'émouvoir à nouveau Muichiro, puisque les larmes aux yeux, il s'approcha lentement de mon visage, avant de déposer un doux baiser affectueux sur mon front.
Mes joues prirent, comme à leur habitude dorénavant, une belle teinte rosée alors que mes prunelles scintillaient, touchée par le baiser que le garçon venait de m'offrir.
Nos regards étaient plongés l'un dans l'autre, tandis que nos visages étaient plus proches que jamais. Je pouvais contempler chaque trait du visage de Muichiro, chaque petite trace de larmes qui marquaient ses joues de beaux reflets argentés alors que nos souffles s'accélèraient, nos cœurs battant à l'unisson.
? : Tokito, T/p !
Dans un sursaut à l'entente de nos noms, nous nous éloignons brusquement, rompant la proximité entre nos deux visages.
Derrière Muichiro arrivait Tanjiro, suivi de Kôcho et de deux furtifs, d'un pas précipité, accompagnés du forgeron de retour.
T/p : Tanjiro !
Mon ami, comblé de soulagement de nous avoir retrouvés sauta sur nous, passant ses bras derrière nos épaules et nous serrant contre lui, remerciant le Ciel de nous trouver sains et saufs.
Shinobu : Quel soulagement, vous n'avez rien !
Déclara Shinobu en se joignant à nous, suivie des kakushi qui tenaient un brancard sur lequel ils firent monter Muichiro.
Shinobu : C'est un miracle que vous soyez sains et saufs, surtout que toi, T/p, tu es partie en pleine nuit sans aucune défense !
T/p : Désolée, Kôcho.
Je m'excuse en me relevant grâce à la main tendue de Tanjiro.
Shinobu : Je ne t'en veux pas, mais tu nous a fait une sacrée frayeur. Heureusement que tu avais mis Tanjiro au courant de ton dessein.
T/p : Disons que mon inquiétude pour Muichiro a prit le dessus, je n'aurais pas supporté de rester là sans rien faire.
Expliquais-je.
T/p : Mais mine de rien, j'ai bien fait de le rejoindre. Muichiro était à bout de force quand je suis arrivée et il a une blessure à l'épaule, si bien que j'ai dû finir le travail.
Ajoutais-je, en regardant Muichiro qui somnolait déjà, dans le brancard porté par les kakushi.
Tanjiro : On ne doute pas que tu t'es tirée de là sans problèmes, T/p, mais tu as agis inconsciemment.
T/p : Pouvez-vous me blâmer de lui avoir sauvé la vie ?
Le forgeron : T/n n'a pas que sauvé la vie de messire Tokito, elle a aussi sauvé la mienne en décapitant le démon. Je lui en serai reconnaissant infiniment.
T/p : C'est normal, monsieur, n'oubliez pas ce que c'est grave à vous également que nous sommes encore là.
Shinobu : Quel acte de bravoure !
Kôcho paru surprise et touchée par mon geste, qui n'avait pas sauvé une vie, mais deux, alors que nous reprenions notre marche dans les bois, en direction du domaine, derrière les furtifs et Muichiro.
Shinobu : Je suis sûre que Maître Ubuyashiki sera fier d'apprendre ça !
T/p : Il peut l'être, j'ai accompli ma mission.
Ai-je renchérit, un léger sourire aux lèvres.
Shinobu : Laquelle ?
T/p : Muichiro a retrouvé la mémoire.
꒷꒦︶꒷꒦︶ ๋ ࣭ ⭑꒷꒦
VOILÀ L'AVANT DERNIER CHAPITRE ! 🥳
Notre cher Tokito retourve enfin la mémoire, après 19 chapitres de péripéties, c'était long à développer.
Mais malheureusement, cette histoire touche à sa fin dans un ou deux chapitres 😭.
See ya ! 💋
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top