2 ❆ la pomme et la cannelle.
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SHINGEKI NO KYOJIN
: ̗̀➛ pairing : levi ackerman x meira anson (oc)
: ̗̀➛ univers canon, période : hiver 850
: ̗̀➛ aucun spoil
: ̗̀➛ légèrement suggestif mais pas de lemon (ils sont à poil mais trql quoi)
:̗̀➛ 1421 mots
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LE SECOND JOUR DE DÉCEMBRE, deux amants presque secrets allèrent se mettre au chaud à la suite d'une après-midi aussi glaciale que mouvementée.
Même en hiver, le Bataillon d'Exploration participait à la restauration du district de Shiganshina depuis sa reconquête. Ce jour-ci pourtant, les jeunes de la 104ème s'étaient autorisés un temps de jeu en constatant que la neige s'était enfin posée après une journée complète de tempête, et puisque Meira ne leur refusait jamais rien, elle n'avait pas hésité à se joindre à eux dans leurs mauvaises idées jusqu'à malencontreusement atteindre le capitaine de leur escouade au visage avec l'une de ses boules de neige. Un accident auquel, dans toute sa splendeur habituelle, Levi avait répondu en la faisant tomber face contre terre dans la poudreuse glacée en guise de vengeance et sous les regards horrifiés de tous leurs subordonnés. Puis Meira avait ri, quelques boucles brunes et humides collées sur le front et les yeux plus verts dans le paysage blanc qu'ils ne l'étaient en la belle saison lorsque tout l'était, et le capitaine n'avait plus eu envie de surveiller les jeunes mais seulement de se retrouver en tête à tête avec elle.
Ainsi avaient-ils atterri dans leurs quartiers, l'une trempée de la tête aux pieds et l'autre aussi grincheux qu'il l'était toujours, tous deux occupés à défaire les vêtements froids de la lieutenante afin de lui permettre d'aller se prélasser sous une douche bien chaude.
— Tu vas tomber malade, idiote.
— À qui la faute ? répliqua la brune avec ironie tandis qu'il plaçait son manteau dégoulinant sur un cintre pour éviter de le laisser traîner.
— À celle qui sait pas viser, je dirais.
Meira esquissa un léger sourire, plus léger même que celui que son capitaine avait affiché devant toute leur escouade un instant plus tôt, lorsqu'elle avait dévoilé son rire le plus sincère en extirpant sa tête de la neige. Il pensait peut-être qu'elle l'avait manqué mais rien ne lui échappait lorsqu'il s'agissait de lui et ce simple sourire avait suffi pour lui faire comprendre qu'il ne se souciait pas seulement de sa santé mais aussi et surtout qu'il voulait lui dédier de son temps - ce qu'elle n'aurait refusé pour rien au monde. Alors la soldate hésita un instant, juste le temps dont Levi eut besoin pour revenir se placer devant elle et poser ses mains sur les boutons de sa chemise dans le but de les défaire.
— Dis...
S'il ne tressaillit pas en la sentant effleurer ses poignets du bout de ses doigts glacés, il n'en pensa pas moins ; elle le sut à la manière prudente qu'il eut de lever les yeux vers son visage rosi par la morsure du froid.
— Quoi encore ? fit-il sans animosité aucune et à demi-voix, comme pour conserver l'intimité de ce moment rare.
— Tu la prends avec moi cette douche ?
Ils avaient déjà partagé beaucoup de choses - et des choses plus intimes qu'une cabine de douche - mais cette demande eut tout de même le don de prendre le capitaine au dépourvu. Meira, qui n'était pas née de la dernière pluie, enleva ses paumes des poignets de son amant pour les placer contre ses joues qui, elles, n'avaient pas bénéficié de la chaleur d'un manteau et n'étaient qu'à peine plus chaudes que sa peau à elle. Lui aussi avait donc bien besoin de se réchauffer et n'avait aucune raison de lui refuser ce souhait, alors elle ne fut pas surprise de le voir acquiescer en silence et, après avoir embrassé le bout de son nez dans un élan de satisfaction, elle se fit une joie de l'aider à se débarrasser de ses vêtements comme il le faisait pour elle.
Levi se dit alors que l'hiver n'était pas si terrible, du moins tant qu'il était passé à l'intérieur autour d'un bon thé, sous un jet d'eau chaude ou bien entre deux bras accueillants.
Pour ce qui le concernait, il comptait bien profiter de ces trois options en cette même soirée, à commencer par l'agréable sensation de la buée s'appropriant toute la pièce et l'odeur étonnamment boisée du savon qu'il laissa Meira passer sur sa peau - qui toutes deux lui firent vite oublier la neige et les températures négatives qui persistaient au dehors. Le visage dégagé de ses cheveux que l'eau avait plaqués en arrière, Meira portait sa concentration sur ses traits et il ne se priva pas de la contempler en silence tandis qu'elle lavait son corps avec autant d'attention que s'il s'était agi du sien. Il lui accordait son entière confiance sur le souci de son aversion pour la saleté pour cette raison ; elle l'aimait assez pour s'assurer elle-même qu'aucune poussière ne résiderait sur lui contre son gré.
— Tu voudras un thé après ?
— Je le ferai, répondit simplement Levi. Et un pour toi aussi, histoire que tu me voles pas ma tasse.
— D'accord... J'aime bien celui à-
— À la pomme et à la cannelle, je sais.
Meira se remit à sourire et il se permit, sans trop y penser, d'aller chasser du bout de son pouce la goutte d'eau qui s'était arrêtée juste sur son arc de Cupidon. Sa main libre trouva sa hanche enfin immaculée, là où trônaient normalement les bleus formés par son équipement qu'elle n'avait pas enfilé depuis un moment. L'hiver trop froid et trop neigeux rendait impossible son usage et ce n'était pas avec le peu du Bataillon qu'il restait qu'ils partiraient en expédition prochainement, alors il profiterait peut-être encore quelques temps de cette peau intacte qu'il ne lui avait pratiquement jamais connue. Puisqu'il y songeait, sa peau était aussi plus claire maintenant qu'elle ne passait plus ses journées sous le Soleil à travailler ou s'occuper des orphelins, mais elle ne changeait en rien cette vision chaleureuse qu'il avait d'elle.
Lorsque les doigts attentionnés de la brune vinrent écarter quelques mèches trempées de son front et qu'il releva les yeux en direction de son visage pareil à un mirage sémillant dans la monotonie de la saison, Levi parla sans réfléchir.
— Ça te va bien.
— Mhm ?
— La pomme et la cannelle.
Comme pour confirmer cette idée inédite, la main de Meira, douce comme le sucre naturel de la pomme, glissa jusqu'à sa mâchoire tandis que l'autre se posait sur son épaule aussi forte que le thé noir qu'il buvait lui-même chaque jour. L'acidité du fruit, quant à elle, ne pouvait être représentée que par ce regard pétillant qui donnait toujours l'impression à Levi de trouver un sens à l'existence au-delà de son devoir de soldat, celui qu'elle posait sur lui comme s'il était un tableau dont chaque détail aurait été travaillé rien que pour elle ou un puzzle particulier dont elle appréciait même les pièces manquantes. L'intensité de cette épice qu'elle aimait dans son thé et dont il avait besoin dans sa vie, par contre, il dut aller la chercher à défaut de pouvoir la décrire. Alors Meira le laissa attirer son visage vers le sien et goûter ses lèvres, car elle était bien comme la cannelle ; assez puissante pour défier toute autre saveur jusqu'à la plus forte et pourtant capable de se marier sans broncher avec son amertume à lui, de la rendre docile jusqu'à la faire disparaître sous les notes juste assez sucrées du seul pic d'adrénaline qui ne le tuait pas de l'intérieur.
— Et toi, renchérit-elle lorsqu'il libéra ses lèvres mais prenant bien soin de le garder tout proche, c'est l'hiver qui te va bien.
— Qu'est-ce que tu racontes ?
— Tu es comme un chat, argumenta-t-elle sous son regard perplexe. Distant jusqu'à ce que l'hiver arrive et là, tu deviens tout docile.
Levi aurait voulu secouer la tête en signe de désaccord mais elle n'avait pas tout à fait tort ; et comme les chats, il était très sélectif quant à qui il devait offrir sa vulnérabilité. Elle devait être la seule aujourd'hui, alors il la laissa le serrer doucement contre elle d'une main dans sa nuque et posa ses lèvres contre son cou humide où l'odeur agréable du savon et son pouls régulier le bercèrent un moment.
Meira n'aimait le thé qu'en hiver et même là, elle grimaçait à chaque saveur à part celles-ci : la pomme et la cannelle. Elle disait voir l'hiver en elles mais à travers ces goûts dont elle était la personnification chaque jour de l'année, Levi ne voyait que la belle saison qu'elle annonçait de sa simple présence ; car Meira était douce comme la pomme, forte comme la cannelle, mais surtout colorée comme l'été. Et si Levi était comme les chats en hiver, alors elle devait être le seul refuge auquel il viendrait toujours quémander un peu de chaleur.
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POUR RETROUVER
LEVI & MEIRA :
HOLD ME DOWN,
en cours, publiée
sur ce compte <3
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coucouent
il me semble que cet os est le plus court du recueil, mais c'est plutôt normal étant donné que je me suis plus concentrée sur "l'esthétique" du texte que sur le fond
au final je l'aime plutôt bien malgré quelques imperfections, j'espère que vous aussi ? n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez comme toujours, surtout si vous le découvrez pour la première fois cette année 🙏
deuxième jour de décembre très productif chez moi (non)
j'ai perdu mes derniers neurones devant sweet home, la nuit dernière j'ai rêvé que je devais survivre dans une école infestée de zombies et de poupées animées avec yuri et sangwook ? pov le boug a disparu et j'en suis venue aux mains avec yuri pour aucune raison, pardon yuri jtm :(
on m'a abandonnée dans un ascenseur plein de pipi aussi bref je vais arrêter de dormir un jour juste pour éviter ce genre de situation
BREF
vraiment ma passion de raconter ma vie chaque jour ici
j'espère que vous ça va et que le froid n'a pas eu raison de vous 🫶
bonne nuit tout le monde et à demain (+ tôt que 23h30 i swear)
- dae
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