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TOKYO REVENGERS

: ̗̀➛ pairing : manjiro sano x daitan bushida (oc)
: ̗̀➛ contexte : univers canon, époque 2005
: ̗̀➛ aucun warning, aucun spoil
: ̗̀➛ 1680 mots

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LE PREMIER JOUR DE DÉCEMBRE, un long voile blanc recouvrit Tokyo.

Les flocons commencèrent à tomber dans la nuit pour fondre contre les lampadaires et s'écraser sans consistance sur les routes bétonnées de la capitale, puis ils se firent plus nombreux, plus épais, et vinrent s'approprier les toits et les jardins des maisons endormies. Les chats s'en allèrent miauler sous les fenêtres pour quémander un peu de chaleur et fuir la morsure du froid, les derniers oiseaux encore dehors s'empressèrent de quitter les branches devenues lourdes et les voitures laissées à l'extérieur disparurent sous le givre que leurs propriétaires devraient gratter au petit matin sans la moindre motivation d'aller travailler par un tel temps. Jusqu'aux paysages les plus bucoliques de la périphérie de Tokyo on entendit les animaux se terrer au fond de leurs refuges les plus chauds et vit la végétation se couvrir de glace sur des hectares de cultures.

Ensevelie sous plusieurs épaisses couvertures qui ne lui appartenaient pas, comme à son habitude, Daitan ouvrit les yeux tôt dans la matinée. Dans le garage aménagé qui servait de chambre à son ami d'enfance, la température semblait plus basse encore que la veille alors elle prit soin de n'extirper que sa tête de la chaleur des draps pour ne pas laisser le froid l'atteindre. De l'autre côté de ce lit bien trop grand pour n'appartenir qu'à une seule personne - ce qui l'arrangeait bien, au vu du temps qu'elle passait ici plutôt que chez sa famille adoptive - seules quelques mèches blondes désordonnées demeuraient visibles sous toute cette tentative de se garder au chaud alors que l'hiver arrivait.

Après avoir jeté un coup d'œil au réveil, Daitan constata qu'il était en fait bien trop tôt pour sortir du lit et se fit la réflexion qu'ils auraient toujours Draken en guise de plan B s'ils ne se levaient pas à l'heure. Elle abaissa donc à nouveau les paupières mais la pensée qu'il faisait trop froid pour que cela soit confortable ne la quitta pas et la tint éveillée même après maintes tentatives de retomber dans les bras de Morphée. D'humeur grincheuse, elle se fit alors violence pour soulever les couvertures et décoller son corps fatigué du matelas. Seulement habillée d'un vieux jogging et d'un haut aléatoire pour dormir, elle serra les dents et sautilla jusqu'au chauffage d'appoint qui était installé à quelques mètres du lit pour augmenter sa température. Ce fut dans cette lancée que l'inhabituelle lueur blanche qui émanait de la fenêtre attira son attention.

Traversant la pièce de ses pieds nus malgré la fraicheur du sol décoré de vieille traces de pneus de moto que même les produits ménagers ne savaient chasser, Daitan alla se planter devant le carreau et écarquilla les yeux en constatant que le paysage n'avait plus rien de celui qu'elle avait vu la veille par cette même fenêtre. La cour de la propriété des Sano était recouverte d'un épais tapis de blanc, si épais qu'il en avait presque l'air aussi moelleux qu'une pâtisserie préparée par Emma. Quelques flocons tombaient encore du ciel pour rejoindre les leurs sur le sol maintenant qu'une base solide y était déjà établie pour eux mais elle imagina que le temps s'était fait plus violent dans la nuit pour arriver à un tel décor hivernal au petit matin.

— Bordel, jura-t-elle dans un sourire émerveillé. Mikey !

Un très vague marmonnement mécontent s'échappa de sous la couette. Emmitouflé dedans et loin d'avoir un jour été matinal, le garçon serra un peu plus fort contre lui la vieille serviette qui lui servait de doudou et ignora l'appel anormalement enjoué de son amie. Une ignorance qui s'avéra plus compliquée que prévu lorsque sa source de chaleur lui fut retirée sans aucune douceur.

— Réveille-toi, il a neigé !

— Et alors..?

— On sort toujours le premier jour de neige de l'année, et chaque année tu fais comme si ça t'intéressait pas, râla-t-elle. Allez, bouge !

— P'tit déj', bougonna-t-il.

— Vu l'heure, Emma a même pas encore commencé à le préparer alors tu peux toujours attendre.

En soulevant une paupière avec autant de curiosité que de fatigue, Mikey vit Daitan s'affairer à sortir des vêtements chauds de ses étagères dont elle connaissait sans doute mieux l'organisation que lui. Elle lui en jeta un assortiment puis fouilla dans ses propres habits qu'elle stockait ici à force d'y passer tout son temps. Elle avait l'air si joviale, elle qui se réfugiait pourtant habituellement dans le cynisme et la méfiance. C'était l'une de ces rares occasions où cette adolescente d'à peine seize ans faisait bien son âge et où elle se montrait ouvertement enthousiaste pour quelque chose ; lui refuser ce divertissement qu'elle ne réclamait qu'une fois par an aurait relevé d'un niveau de criminalité que même lui ne possédait pas.

Tandis que Daitan ajoutait à sa tenue un t-shirt, un pull, une veste et deux paires de chaussettes superposées, Mikey fit l'effort de se redresser en se frottant les yeux. Les paupières à moitié closes et l'esprit embrumé par la fatigue, il fit comme elle et enfila au ralenti ce qu'elle lui avait jeté au-dessus de son pyjama. À peine eut-il fini qu'elle était déjà placée derrière le canapé, armée d'une brosse et d'un élastique. Il alla s'y installer en ronflant presque, les yeux fermés et la tête naturellement inclinée vers l'avant tant la maintenir droite sur ses épaules lui demandait une force qu'il n'avait pas.

— T'abuses, fit Daitan en posant une main contre son front pour lui relever le visage. Réveille-toi un peu.

— Fatigué, se défendit-il.

L'adolescente leva les yeux au ciel mais s'abstint de toute remarque supplémentaire, déjà occupée à démêler ses cheveux d'or qui subissaient chaque nuit son sommeil aussi lourd qu'agité. Comme tous les jours, elle en attacha la partie supérieure à l'arrière de sa tête pour lui laisser une vision claire et dégagée, puis elle passa brièvement une main dans ses propres cheveux courts dans l'espoir vain de les arranger rien qu'un peu. Tant pis, ce n'était pas sa priorité ce matin et ils ne l'empêcheraient pas de s'amuser.

— Je veux faire une sieste, réclama Mikey tandis qu'elle venait enrouler une écharpe autour de son cou.

— Bah... Vu la météo, on a une excuse pour ne pas aller en cours et rester au chaud.

— Tu dis ça alors que tu veux me traîner dans la neige.

— T'as tout compris, allez hop.

Ce qu'aucun d'eux n'avait percuté était le simple fait que ce garage réaménagé n'était pas surélevé comme le reste de la maison. Lorsqu'ils eurent bien enfilé leurs bottes et que Daitan ouvrit la porte avec hâte, de la neige lui tomba sur les pieds, directement à l'intérieur de l'habitacle.

— Ah.

Le regard hésitant qu'elle lança au blond sembla au moins le réveiller puisqu'il trouva la force d'esquisser un grand sourire rassurant. Même épuisé, il refusait d'être la raison de sa déception aujourd'hui - il aurait encore préféré qu'on lui serve ces premiers flocons de l'année en guise de petit-déjeuner que la voir perdre ce rare enthousiasme.

— C'est rien, je dirai à papy de préparer ma chambre en haut pour l'hiver, affirma-t-il. On y va ?

Leurs mains encore chaudes du temps passé sous les draps - et bêtement dépourvues de gants - se trouvèrent tandis qu'ils passaient la porte pour très vite s'enfoncer dans la neige pratiquement jusqu'aux genoux. Il leur fallut se forcer un passage sur ce terrain devenu impraticable ; si impraticable que même Daitan, aussi grande et robuste qu'elle l'était, ne manqua pas de se ramasser tête la première dedans. Mikey, qui avait perdu sa main dans la foulée, la lui tendit à nouveau comme pour l'aider à se relever mais à la place, le rire de son amie résonna dans toute la cour de sa demeure familiale. Un rire doux comme une après-midi de printemps au milieu d'un hiver glacial, si chaleureux qu'il aurait pu suffire à faire fondre toute cette neige - d'après les pensées très subjectives de Mikey du moins.

Il ne l'entendait que très peu, ce rire, alors il n'eut pas besoin d'un argument plus convaincant pour se jeter dans cette étendue gelée à son tour. Il se rappelait maintenant pourquoi chaque année, à la première tombée de neige, il acceptait de sortir et pourquoi, chaque année, il oubliait ce détail comme pour garder la surprise au Mikey de l'hiver suivant. C'était important pour Daitan ; une raison aussi simple que légitime pour lui de tout accepter sans broncher.

Des dizaines de minutes plus tard, Draken apparut au bout de l'allée, emmitouflé dans sa veste la plus chaude et l'air tout sauf étonné de trouver ses meilleurs amis occupés à battre des bras et des jambes pour former des anges dans la neige.

— Je suppose que vous allez pas en cours ?

— Tu supposes bien ! lança Daitan par-dessus les éclats de rire enfantins de Mikey qui s'était bien pris au jeu.

— Eh ! s'indigna Emma depuis le perron de la maison. Moi non plus alors !

— Si si, t'y vas toi, reprit immédiatement Draken. Je t'accompagne.

La petite blonde n'eut plus grand chose à répliquer à cela, les joues roses bien que le froid n'y fût pour rien cette fois-ci.

Les mains aussi glacées que le visage et trempée de la tête aux pieds, Daitan se redressa pour les voir s'éloigner au moment où ils partirent ensemble pour le collège. Soudainement bien pressée de s'en aller, Emma leur annonça seulement qu'elle avait laissé de quoi préparer leur petit-déjeuner sur la table de la cuisine et disparut aux côtés de Draken dans le paysage blanc. Lorsqu'ils ne furent à nouveau plus que deux dans la cour et certains d'avoir la journée complète de libre, la brune baissa les yeux vers son ami pour retirer de ses cheveux quelques gouttes gelées qui fondirent sous ses doigts rougis par le froid.

Ils ne resteraient pas bien plus longtemps dans la neige aujourd'hui et iraient vite se mettre au chaud sous d'épaisses couvertures parfaites pour la saison - nul besoin de tomber malade dès le premier jour de décembre. Mais tous deux savaient qu'ils auraient bien d'autres occasions de profiter de cet hiver naissant, dont en ce jour n'étaient tombés que les premiers flocons.

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POUR RETROUVER
DAITAN & MIKEY :
BED OF ROSES,
en ligne sur mon
profil et en cours <3

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re-coucou la team !!
non je n'avais pas du tout oublié de poster je vois pas de quoi vous parlez

cet os a déjà été posté l'année dernière mais peut-être que certains le découvriront pour la première fois, dans tous les cas j'espère qu'il vous a plu malgré ma difficulté à écrire du fluff 😭

évidemment les os n'ont rien de complexes, je m'arrange aussi pour qu'ils restent courts parce que ce serait lourd de poster des trucs de 3k-4k mots chaque jour^^
(certains sont quand même longs je préviens d'avance haha)

sinon, j'espère que tout le monde a passé un bon vendredi
très honnêtement je vous poste ça entre deux épisodes de sweet home avec une bière à la main, je suis pas sûre d'avoir bien saisi l'esprit de noël là

mais j'ai acheté un calendrier de l'avent pour mon chien, et ma maman m'en a fait un maison cette année avec plein de petits cadeaux jusqu'au 24 c'est trop mims <3

bref bref voilà je vous dis à demain du coup !!

bisous bisous

- dae