Chapitre 13


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— Oh...

Azriel resta médusé devant la beauté du paysage qui se dressa devant lui. Perchés sur un balcon du dernier étage, Adaryn et lui pouvaient observer le lac d'un peu plus près, ainsi que tous les arbres dont les robes s'étaient teintées de couleurs chaudes. La pluie qui tombait sur leurs feuilles laissait chanter une douce mélodie qui s'accordait avec celle de l'étendue d'eau. En bas, la rivière Niren ponctuait ce morceau d'un bourdonnement apaisant, rassurant. Le vent qui soufflait quelques paroles à cette chanson venait tendrement caresser leurs joues, tandis que les montagnes et les nuages gris les observaient depuis les hauteurs. Les éclairs qui fendirent le ciel par-delà les cols éclairèrent toute la vallée et, bien que la ville ne fût pas visible depuis ce côté du palais, le blond ne douta pas de la beauté que les murs blancs des bâtiments avaient à offrir, là, brillant dans la morosité de cette journée d'automne.

— Je crois que je n'ai jamais vu de paysage aussi beau...

Adaryn laissa fleurir un joli sourire malicieux sur ses lippes, puis il appuya ses avant-bras sur le garde-fou. Le toit au-dessus de leurs têtes se chargea de le maintenir au sec, cependant il s'amusa tout de même à cueillir quelques gouttelettes avec le bout de ses doigts.

— Bleuet, des plantes dont vous avez l'habitude, maintenant. Bégonia, des fleurs que vous ne connaissiez pas. Le choix de la première vous aurait mené au kiosque pour observer la pluie là-bas, dans la sécurité de ce que vous connaissez déjà, mais loin d'un paysage vaste et nouveau. Le choix de la deuxième vous a mené dans la peur l'inconnu, sur un balcon que vous n'avez encore jamais visité, mais qui vous offre une vue splendide et nouvelle.

Azriel fixa son ainé quelques secondes, réprimant mal son sourire. Il ne rétorqua rien, se contentant d'apprécier le message implicite, d'assimiler l'information. Il acquiesça simplement, reportant ses yeux sur la beauté du paysage tout en comprenant la leçon : ici, la sécurité de ce qu'il connaissait ne lui aurait pas été si plaisante. Au contraire, l'audace de s'aventurer en terrain inconnu venait de le récompenser. Subtil.

— On dirait qu'il y a des milliers d'endroits possibles pour admirer la nature ici. Vous venez toujours ici pour admirer la pluie ?

— Je viens ici depuis que je suis tout petit, oui. On l'entend mieux d'ici. J'allais même jusqu'à fermer à clef pour que personne ne vienne me déranger, avant.

Le blond réalisa à cet instant que le château avait réellement été construit pour la nature. À la lisière de la forêt, sur la montagne, il surplombait les gorges de la rivières et même la vallée, offrant une vue imprenable sur la végétation. Sans l'abimer ni la déranger, il se fondait au sein même de la verdure. Celui ou celle qui avait décidé d'édifier un palais ici avait eu la meilleure idée du monde.

— Qui serait assez fou pour briser ça ?

La voix du plus jeune n'avait été qu'un souffle, ses yeux s'étaient déjà perdus loin devant lui, entrainant tout son esprit, ses sens et son attention. Le Roi l'observa s'envoler dans son petit monde sans rien dire. Il ferma simplement les paupières, se concentrant sur le bruit de la nature, sur chaque son que l'orage créa pour lui, apaisé. Il s'écoula bien un quart d'heure avant qu'ils ne reviennent tous les deux à eux, prenant conscience du long silence qui s'était installé. Adaryn brisa légèrement la mélodie qui leur plaisait tant, bien que ce ne fût que via un murmure.

— Azriel, vous savez ce que veulent dire les bégonias ?

Le cadet secoua la tête, le regardant timidement. Le noiraud lui offrit simplement un fin sourire en croisant ses bras sur la barrière devant lui. Il y posa ensuite sa tête et ses yeux brillants semblèrent s'illuminer. Sans parler plus fort, il récita :

— « Bégonias jaunes : fleurs de la cordialité, de l'amitié sincère ». Les autres couleurs ont d'autres significations, mais c'est celle-ci que je préfère.

— Oh. Et les bleuets ? Je n'ai toujours pas trouvé.

— Patience, vous saurez quand il le faudra, Azriel.

Le plus jeune fit la moue, irrité par le fait que sa curiosité ne soit pas rassasiée. Il se laissa divaguer un moment, donnant le droit à ses pensées de zigzaguer pour finalement buter contre deux mots : amitié sincère. Ses joues s'enflammèrent donc avec un temps de latence et il fixa son ainé du coin de l'œil, n'osant plus tourner la tête pour le regarder. Adaryn était toujours à moitié avachi sur le garde-fou, les yeux clos. Il écoutait la pluie comme on restait attentif à la plus passionnante des histoires. Aux yeux du blond, il était comme en train de laisser la nature lui conter un récit qui, visiblement, lui plaisait énormément. Il était réellement étonnant, surprenant. Comme si chaque parcelle de son être se devait d'être hors des normes, des codes, des déjà-vus. Comme si dans la moindre goutte de son sang coulait une tout autre définition de la Puissance : celle qu'il créait lui-même, qu'il façonnait avec ses mots, avec ses gestes, avec sa force et sa délicatesse. La Puissance d'Adaryn Oriens.

— Azriel ? Quelle est la chose à laquelle vous tenez le plus au monde ?

Le faux Prince n'hésita pas une seconde pour tirer sa petite peluche de la sacoche qui l'abritait sans cesse. Un sourire timide aux lèvres, il observa la peluche usée par le temps, les quelques fils qui dépassaient des coutures et les usures laissée par les années. Il ne se souvenait même plus réellement de sa couleur originelle, de sa forme neuve et intacte.

— Ça. C'est ma mère qui me l'a offert.

Le noiraud ouvrit d'abord un œil pour comprendre la situation puis, en observant le joli compagnon d'Azriel, il se redressa pour le regarder de plus près. Pas une seule fois il ne sembla se moquer de lui ; ce fut pour cette raison même que le blond n'avait mis qu'une fraction de secondes à répondre. Il avait conscience qu'avec le Roi, il ne serait jamais jugé.

— Il a une signification particulière, je me trompe ?

— C'est... le dernier cadeau qu'elle a pu me faire.

— Oh, je suis...

— Pas besoin d'être désolé. Elle est morte quand j'avais huit ans, c'est loin, maintenant.

— Huit ans ? Oh, et moi qui vous disais que la réalité n'aurait pas dû vous frapper à votre âge... J'étais loin du compte. Désolé pour ma remarque.

Le plus jeune haussa les épaules. Le souvenir de sa mère n'était plus vraiment douloureux. Il avait toujours en tête ses grands sourires, les bons moments passés avec elle et ses merveilleux conseils. Son décès était survenu brutalement, certes, mais il n'était plus triste. Azriel avait toujours en lui une colère profonde envers le peuple, il ne pouvait pas le nier. Il haïssait ces gens qui lui avaient arraché sa mère si jeune, qui l'avaient privé de nombreux souvenirs heureux. Il les détestait, oui, mais désormais, il ne voulait plus être triste. Ces gens malheureux avaient passés leurs nerfs sur Elina. S'énerver contre eux en retour n'aurait été que s'embourber dans un cercle vicieux.

— Et vous ?

— Mh... mes chats, c'est évident, mais ce ne sont pas des choses, alors je dirais...

Adaryn se détourna lentement, posant son regard sur les nuages. Un petit rictus étira ses lippes avant qu'Azriel ne suive le mouvement de ses yeux, l'écoutant murmurer quelques mots étonnants, presque déroutants.

— Le ciel. Pas au sens religieux du terme, je ne suis pas vraiment croyant. Au sens propre : le ciel en lui-même.

— Le ciel ? Pour quelle raison ?

— Doit-il obligatoirement y en avoir une ?

— Non, c'est vrai. Mais il y en a une, sinon, vous n'auriez pas souri comme ça.

— Bien vu.

Le souverain se tourna vers lui et appuya le bas de son dos contre le garde-fou. Il fixa ensuite le sol, perdu dans ses réflexions. Il semblait chercher un moyen de formuler sa phrase. Finalement, il releva la tête et changea de sujet précipitamment, laissant Azriel perplexe.

— Que représente votre peluche, à vos yeux ?

— Bien... un peu comme un ami. Ma mère m'a toujours dit qu'il veillait sur moi et qu'il voyait tout ce que je faisais. Je sais que c'est faux et que ce n'était qu'un moyen pour elle de s'assurer que je ne fasse pas de bêtises, mais avec lui je me sens moins seul et en sécurité donc... Un grand frère, plutôt. Un grand frère, c'est ça.

— Voyez le ciel de la même manière.

Le blond resta silencieux, tentant de comprendre. Adaryn aimait le ciel parce qu'il le voyait comme un grand frère... qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'il veillait sur lui et le surveillait aussi ? Qu'il était son ami ? Cela semblait être une réflexion bien solitaire... Et pourtant, lorsqu'un souvenir percuta la cervelle du blond, elle prit tout son sens. « Il voulait aller jouer chez son ami le plus proche. Leurs pères étant occupés et ne pouvant pas prendre le temps d'envoyer un carrosse, il s'est dit qu'il allait y aller par lui-même ».

Adaryn n'avait personne d'autre. Personne d'autre que le ciel pour occuper ses journées et observer toutes les bêtises qu'il commettait. Son ami Nawfall Sophos vivait bien trop loin, puis, Alden et Mendel avaient des obligations. Azriel fixa son aîné de longues secondes, touché par sa solitude. Il comprenait mieux pourquoi le Roi maitrisait le langage des fleurs, l'art des échecs, pourquoi adorait-il faire tourner tout le monde en bourrique : il n'avait eu que cela pour attirer l'attention, pour exister. Ses parents l'avaient-ils négligé à ce point ?

— Adaryn, je...

— Je sais, inutile d'être désolé. C'est de l'histoire ancienne.

— Non.

— « Non » ?

— Non, ce que je voulais dire c'est... que je suis navré de voir que des humains aussi idiots aient pu exister. Des humains incapables de s'occuper assez de leur fils pour qu'il ne se sente pas seul. Je ne connais pas vos parents et je ne veux pas leur manquer de respect, mais si ma mère m'a bien appris quelque chose c'est de prendre soin de mon prochain. Mes excuses, mais il me semble que vos parents ont fait tout le contraire.

— Ne dites pas n'importe quoi. Vous ne les connaissez même pas.

— Pas besoin de les connaitre le passé pour voir ses effets sur le présent. Certaines choses se voient à l'œil nu, Adaryn. Et si je peux me permettre encore une chose, votre réaction prouve davantage la chose...

Adaryn le fixa et les flammes dans ses yeux s'allumèrent lentement, curieuses. Son visage entier sembla prendre vie, délaissant son masque inexpressif pour enfiler celui du fou, celui qui le rendait presque effrayant tant il semblait passionné par ce qu'il regardait, disait, ou faisait. Par ce qu'il regardait. Azriel frissonna en tiquant et le sourire insolent du monarque fut le signal déclencheur ; le cadet fit un pas en arrière au moment où Adaryn posa un pied vers l'avant.

Lentement, le plus jeune recula jusqu'à s'appuyer contre le mur, trouvant du réconfort à ce que son corps soit soutenu par une surface solide. Face au regard brûlant du Roi, il doutait des capacités de ses jambes : il avait l'impression de pouvoir s'écrouler à tout moment. Ce sentiment fut renforcé au moment où Adaryn s'approcha assez pour appuyer sa main droite juste à côté de son oreille, sur le mur, saisissant doucement son menton de la gauche. Il le força sans brusquerie à le regarder et, lorsque leurs yeux se furent accrochés fermement, son rictus gagna en ampleur. Sur le coup, Azriel ne sut pas s'il le trouva incroyablement effrayant ou effroyablement incroyable.

— Azriel, avez-vous conscience de jouer à un jeu bien trop dangereux pour vous ? N'avez-vous pas entendu les mots de Hywell ? Qui me touche se brûle. Qui m'attrape se consume. Vous ne voudriez pas vous abimer dans un brasier qui vous dépasse, mh ?

Un long frisson parcourut tout le corps du blond et, complètement épris dans leur échange visuel, il ne put que secouer faiblement la tête. L'incendie dans le regard du Roi Oriens semblait vouloir le dévorer tout cru, en une bouchée et sans même lui laisser le temps de dire un mot.

— Les anémones.

— Quoi ?

Azriel n'osa pas se répéter, bien que ce fût inutile puisque son vis-à-vis eut l'air de comprendre. Il sembla perdu pendant une fraction de secondes, un temps infime durant lequel ses yeux hurlèrent bien autre chose que leur férocité habituelle. Un court instant durant lequel Adaryn eut l'air bien moins impressionnant, bien plus petit, bien plus humain et fragile. Un éclair illumina les cieux et il redevint lui-même.

— Vous n'allez rien faire du tout. Restez à votre place. Vous êtes un invité et moi le Roi.

— Vous êtes Adaryn Oriens.

Jouer avec le feu. Azriel venait de jouer avec le feu éhontément. Il fixa le noiraud droit dans les yeux, ne les craignant pas, bien qu'il eut la gorge nouée d'appréhension. Adaryn le jaugea un instant, silencieux. Un rictus malicieux lui échappa et il dût se faire violence pour le réprimer. Le faux Prince ne manqua pas une miette de ce spectacle, y trouvant un certain plaisir : il l'amusait alors qu'il était énervé. Il parvenait à le titiller sur ses propres mots. Enivrant. Les flammes qui approchaient l'hypnotisaient et le firent même réitérer encore, ne fuyant pas les brûlures. Peut-être était-il le plus fou.

— Vous m'agacez, Azriel.

— Je vous divertis, Adaryn.

— Vous jouez avec le feu.

— Peut-être que j'aime ce jeu.

— Bleuet trop houleux.

— Magnolia trop brûlant.

Cette fois, Adaryn ne fut pas le seul à sourire. Ils se fixèrent, se défièrent du regard. Azriel savait qu'il cèderait le premier, n'ayant aucune chance face au Roi. Pourtant, il ne brisa pas l'échange une seule seconde, captivé. Il ne songea même pas à compter les secondes pour paraitre « normal », il se laissa tout son temps, indifférent. Le noiraud, lui, lâcha enfin son menton pour glisser délicatement sa paume sur la joue du plus jeune, rompant lui-même leur combat visuel pour observer ses doigts glisser sur sa peau.

— Vous êtes bien trop fascinant, Azriel.

— Vous l'êtes tout autant, Adaryn.

L'ainé ricana en pinçant légèrement la joue de son cadet entre ses doigts. Il ne lui fit pas mal, s'amusant simplement un instant, puis il s'écarta et se redressa, murmurant :

— Rentrons. Vous allez finir par attraper froid.

Azriel hocha faiblement la tête, jetant un dernier regard vers le paysage. Il lui emboita ensuite le pas, un sourire idiot plaqué aux lèvres. Il ne sut dire pourquoi leur échange avait mis son corps dans tous ses états : son cœur battait bien trop vite et son visage brûlait. Adaryn ne semblait pas plus calme et détendu, au contraire. Il jouait nerveusement avec les bagues sur ses doigts. Comment et pourquoi ? Quelle magie, quel sortilège s'était abattu sur eux ? Rien ne semblait logique ou normal pour l'un comme pour l'autre. Pourtant, ils ne firent aucun commentaire en descendant à la bibliothèque. Le Roi fila dans un rayon et, quelques secondes plus tard, tendit un livre au blond.

— Avec celui-ci, vous devriez trouver bien plus de significations.

— Merci...

Le noiraud ignora son dernier mot pour se diriger vers la sortie. Avant de quitter la pièce, cependant, il se stoppa subitement et craqua lentement sa nuque. Sans se retourner, il croisa les bras sur son torse et lança quelques derniers mots bien plus lourds, bien plus graves. Contrariés.

— Azriel, plus sérieusement...

Sa voix chuta et tout l'éclat de malice qui avait pu y être perçu s'envola. Sa tête pivota et son regard brûlant glaça le blond, lui coupant toute envie de répondre ou de lui tenir tête comme sur le balcon. Cette fois il ne rigolait plus, le combat contre ses yeux était perdu.

— Ne reparlez plus jamais des anémones, c'est bien clair ?

— Clair... désolé.

Le souverain l'observa quelques secondes puis disparut. Quelques minutes plus tard, Hywell ronchonna dans tout le palais, sans doute parti à sa recherche. Bientôt, Lyan et Frewen apparurent dans la bibliothèque, pourtant, Azriel resta seul. Ses pensées bouillonnaient, son esprit hurlait à tout va. La rivière qu'étaient ses pensées semblait s'emballer, gagnant toujours plus de puissance, risquant la crue. Il dût s'assoir et fermer les yeux pour tenter de calmer ce torrent qui s'abattait sur lui soudainement.

— Azri...

— Pas maintenant, Lyan. S'il te plait.

Le ton sec et cassant du blond dissuada le rouquin d'ajouter quoi que ce soit. Il comprit dans la seconde et vint simplement s'assoir à ses côtés, caressant tendrement son dos pour tenter de l'apaiser. Ses gestes l'aidèrent mais ne firent pas taire toutes les interrogations qui affluèrent dans sa tête. Azriel commençait à se noyer lentement, comme bien souvent. Que venait-il de se passer entre le Roi et lui ? Pourquoi son enfance et ses parents avaient-ils semblés si tabous à évoquer ? Comment avait-il pu se retrouver seul au point de prendre pour ami le ciel ? Puis, qu'avait-il contre les anémones ? Pourquoi paraitre si froid et effrayant, soudainement ?

Soudainement. Soudainement et pour la première fois avec le faux Prince. Là était tout le problème. Azriel avait franchi une limite et, visiblement, elle concernait un sujet sensible. Une limite signalée par les anémones. « Offrir des anémones à quelqu'un démontre une volonté de protection, une envie d'aider à surmonter les moments difficiles ». De l'aide. De la protection. Lequel des deux mots l'avait fait basculer trop loin ? Lequel des deux mots ne plaisait pas au Roi ? Azriel ouvrit les yeux et murmura malgré lui :

— Les moments difficiles... tu crois que c'est ça qu'il n'a pas aimé ? Tu crois qu'il a pu comprendre que je le prenais pour quelqu'un de tout faiblard ?

— Quoi ?

— Ou peut-être que les anémones ont une autre signification à ses yeux, il n'est pas arrogant au point de se croire tout puissant. Il n'aurait pas été vexé si facilement par une fleur qui veut simplement aider...

— Azriel, qu'est-ce que tu marmones, encore ?

— Je sais pas.

Le blond soupira et vint se blottir tout contre son ami, se fichant bien du fait que quelqu'un puisse les surprendre faire preuve de tant de familiarités. Lyan l'enferma entre ses bras et ne cessa pas ses petites cajoleries sur son dos, patientant en silence. Il ne comprenait rien si ce n'est le fait qu'Azriel avait besoin d'un point d'ancrage. Quelque chose avait heurté sa bulle de protection et mis tous ses sens en alerte : il avait désormais besoin de sécurité, de calme et de constance, sans quoi, la rivière de son esprit le dévorerait tout entier, trop affolée.

— Lyan ? Je crois qu'on va avoir plus de problèmes que prévu...

— Dans quoi tu t'es encore fourré ?

— C'est une très bonne question...

— Azriel...

Il laissa planer un silence avant de redresser la tête d'un coup, faisant taire soudainement tout le brouhaha dans sa tête comme si la seconde précédente, il n'avait pas été en train de perdre pied. Lyan crut un instant qu'il allait lui faire manger par le nez son livre sur le langage des fleurs lorsqu'il demanda vivement, presque trop innocemment :

— Dis, tu sais où je pourrais trouver des fleurs de lys ?

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hello ! haha j'adore ce chapitre, j'ai l'impression qu'ils se parlent bien « mieux » depuis qu'ils sont en OCs, Azriel est vraiment + fougueux, il a une véritable personnalité j'ai l'impression par rapport aux anciennes versions de Dynasty ! bref, j'suis vraiment trop contente de poster hehehe <333

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