OS35 - Sirine_Ensorcellement et dénouement

HEY

Quouuuua ? Un chapitre ? Je rêve ? 

Et non ! Vous ne rêvez pas ! Enfin, j'ai avancé sur la suite de l'histoire du Sirine. Vous allez comprendre le fin mot de leur histoire tant compliqué ! 

Ensorcellement et dénouement reprend la trame de leur histoire juste après la bataille du ministère, en 1996. Sirius est censé être mort, Katherine également. Que s'est-il donc passé ? Vous allez comprendre... 

On se retrouve après la fiction... 

***

Juin 1996

Et soudain les ténèbres.

Le cœur battant à rompre sa cage thoracique, Katherine se traîna sur une surface plane, tâtant dans le noir. Elle avait le cœur au bord des lèvres, la peur d'être morte était trop immense dans son être. Elle haletait, ses doigts s'enfonçant dans le sol étrangement doux. Où était-elle ?

-Sirius, murmura-t-elle, la voix tordu par l'effroi.

Ses pensées se tournaient invariablement vers lui. Lui qu'elle avait vu tomber à travers le rideau, juste avant qu'elle y soit contrainte également. Des flashs refirent surface. Elle les sentait palpable en elle, disparaître petit à petit. Sirius était tombé derrière l'arcade. Le cri qu'elle avait poussé lui avait déchiré la gorge. Puis le sort l'avait touché également, et son corps s'était vu emporter derrière le souffle derrière le rideau... Comment tout ici pouvait être d'un noir opaque, dur et oppressant, alors que l'extérieur en renvoyait une étrange clarté ?

-Sirius, répéta-t-elle de peur qu'il ne se soit perdue à jamais l'un de l'autre.

Katherine n'avait jamais su s'avouer quel était sa plus grande peur. Maintenant elle s'en rendait compte, elle était figée par cette dernière. Elle avait peur de mourir, et d'être séparé à jamais de Sirius. Elle se retourna sur le dos et laissa échapper un cri d'effroi, le sang glacé, la totalité de son être abattu. Où était-elle ? Que s'était-il passé ? Elle n'arrivait pas à répondre à ces questions, comme si le temps était suspendu, comme si elle attendait que la hache s'abatte enfin sur sa nuque.

Le temps lui parut une éternité, toute une vie. Allongé sur le sol, ses pensées se calmèrent peu à peu, l'amenant vers un tout autre univers. Elle oublia doucement ce qu'elle savait. Disparurent les souvenirs, les amours, jusqu'à ce qu'elle ne se souvienne plus de son nom, de sa famille, de sa vie. La femme qui se trouvait ici avait été vidé de toute son identité. Elle ferma les yeux, inconsciente de ces changements. Puis la lumière revint.

Lorsque la femme aux longs cheveux blonds ouvrit les yeux, elle savait exactement qui elle était. Elle se redressa dans son lit aux draps blancs. La chaleur lui écrasa le front, elle essuya son menton d'où ruisselait des gouttes de sueurs. Il fallait si chaud là où elle habitait, sur les îles de l'Océanie. Elle se leva sur ses pieds nus et se débarrassa de son pyjama classique qui lui collait à la peau. Longtemps, elle s'inspecta dans le miroir. Aujourd'hui, elle avait l'étrange impression de ne plus faire partit de son corps. Un étrange sentiment qui pouvait parfois la prendre dans ses moments de mélancolie. Après tout... ce n'était qu'une impression comme une autre. Elle se donna une petite tape sur les joues pour se donner du cran et partit affronter sa journée.

Du courrier au nom de Véronique Payan avaient été jeté devant la boîte au lettre de son appartement miteux. Elle soupira en pensant qu'elle n'était franchement pas heureuse dans sa vie... elle espérait que le destin lui offre une seconde chance.


Mars 1997, Îles Philippines

Véronique habitait les îles Philippines du plus loin qu'elle s'en souvienne. C'était une moldue, mais cela elle ne le savait pas car les souvenirs de Katherine ne lui appartenaient pas. Elle allait tous les jours au travail en passant par les mêmes rues, les mêmes sentiers pour arriver à son centre d'aide humanitaire où elle y soignait ceux qui n'avait pas un sous. Elle aimait son travail, pourtant toute sa vie n'était que banalité, tout y était si morne. Véronique avait parfois l'impression que sa vie entière était dénuée de sens, qu'elle agissait comme un robot qui avait été formaté.

Là-bas, dans son centre d'aide humanitaire, elle récoltait le matériel et nécessaire pour aider les populations défavorisées. Elle aidait, elle soignait. Elle faisait son travail de citoyen, et pourtant, cela ne la réjouissait pas.

Aujourd'hui pourtant, en se rendant au travail, Véronique ne savait pas qu'elle allait rencontrer l'homme de sa vie, ou plutôt l'amour perdu de la vie de Katherine, enfouie en elle.

Vincent, lui, était un « aventurier », tout du moins il se qualifiait ainsi. Il avait vécu longtemps en Nouvelle Guinée puis, un jour, il avait voulu partir. Un désir fougueux de quitter ce destin quelconque que lui avait offert la vie, prisonnier d'un quotidien dépressif. Son destin l'avait mené jusqu'à ces îles Philippines. Il avait laissé son vol d'avion décider pour lui de sa destination. C'était l'aventure.

Il marchait tranquillement dans les rues, son sac sur le dos, contemplant le paysage si contradictoire. D'un côté la plage si calme et de l'autre les immeubles et les habitations en décrépitude. Cette pauvreté lui tordit les entrailles.

Ses pas finirent par le mener vers le centre d'aide humanitaire. Il y entra par pur curiosité, il savait qu'il pourrait y être utile, lui aussi voulait aider son prochain. À l'accueil semblait ranger une femme aux cheveux lumineux comme le soleil. Voulant aider, Vincent signala sa présence à la femme qui, pour l'instant, lui tournait le dos.

Quel ne fut pas sa surprise quand la blonde se tourna vers lui, faisant virevolter ses cheveux dans les airs qui brillèrent d'autant plus à la lumière du soleil pâle qui perçait aux fenêtres. À cette instant, Vincent se demanda si le coup de foudre existait. Son cœur se mit à battre plus fort que jamais. La beauté de cette femme le laissa pantois. Son cœur se mit à battre pour elle, et elle seule. Vincent avait l'impression de la connaître ou alors de l'avoir toujours connu...

- On se connaît ? lui demanda soudain la belle femme.

Vincent eut la furieuse envie de l'embrasser et se contrôla pour ne pas lui donner l'impression d'être un homme uniquement intéressé. Il l'aurait volontiers demandé en mariage si cela avait été son genre. Non, Vincent était certain qu'il aurait pu s'agenouiller face à elle et lui déclarer sa flamme sans plus attendre. Il n'aurait pas honte. Pourtant, son regard devint, sans le vouloir, totalement déstabilisant pour la blonde.

De son côté, Véronique éprouvait un profond désir pour cet homme qui venait de surgir, pour le moins incongru, de nulle part. Aucun désir spontané comme celui-ci n'avait fourmillé dans le creux de son ventre. Elle dû se retenir, se pincer les lèvres pour arrêter l'effusion des pensées charnelles qui se propageait en elle à la vue de cette homme. Ses longs cheveux noir accroché en catogan dans son cou, ce regard sombre et brillant à la fois, ces muscles saillants sous sa chemise, ses mains fortes aux veines prononcés... Il lui semblait sortir tout droit d'un fantasme passé, comme si elle l'avait déjà inventé dans ses rêves...

- Hum... je ne pense pas, répondit-il avec un air involontairement mystérieux. Vincent, pour vous servir, plaisanta-t-il.

Sa main tendu, Véronique n'hésita pas. Un sourire gravi ses lèvres. Son humour ne fit rendre que plus hardant son désir profond.

- Véro pour les intimes, lui répondit-elle avec une voix involontairement suave.

Ils partagèrent leur chair dans une poignée de main furtive qui devint, soudainement, une attirance, une ardeur incontrôlable. Ils se sentirent aussitôt liés, se comprenant et se désirant. Leur cœur battit à l'unisson de leur attrait respectif...

Véronique avala les quelques mètres qui les séparait, à quelques microsecondes d'intervalles, Vincent fit de même et leur lèvres se plaquèrent l'une sur l'autre. Ils s'embrassèrent fougueusement, incapable de trouver la raison de leur libido. La flamme si longtemps éteinte s'alluma dans leur être tout entier, réanimant leurs deux âmes en une combustion irréel.

Sirius et Katherine, eux, venait de se retrouver.


Février 1998, Îles Philippines

Un sourire. Un couchée de soleil sublime. Des rires. Un amour invincible. Un feu brûlant dans le sable.

Véronique fuyait l'appareil photo de Vincent qui, allongé sur le sable, admirait la blonde. Véronique posa ses deux mains sur son ventre rond. Il dépassait de sous sa robe transparente, laissant entrevoir ses formes à travers le soleil qui se couchait au bout de la mer calme. Les lueurs flamboyantes tonnaient avec ses cheveux blonds, elle semblait être la lumière et Vincent constata que cette femme tenait ses pensées et son corps en otage. Il l'aimait, et il décida d'aller lui dire sans attendre. La vie lui avait au moins appris qu'il ne fallait pas attendre lorsqu'on aimait quelqu'un...

Il la prit doucement dans ses bras, passant ses mains sur sa taille agrandit, et lui glissa les quelques mots qu'il avait tendrement pensée. Une hâte brûla à l'intérieur de son être. Vincent attendait impatiemment la naissance de son enfant. Ils n'avaient eu aucun soucis à se faire, tout se passait bien pour Véronique, elle se reposait fréquemment dans la maison qu'ils avaient achetés près de la mer, dans un endroit calme, loin de la ville. L'impatience le caractérisa lorsqu'il demanda à la femme de ses pensées :

-Plus que trois mois...

Véronique éclata de son rire léger, grésillant. Sa réponse cinglante ne tarda pas à venir « Ce n'est pas toi qui la portes ! ». Ils attendaient une fille. Vincent rêvait d'avoir une fille. Il ne savait pas expliquer pourquoi.

Les portes du bonheur semblaient s'être ouverte pour Katherine et Sirius. Et Bellatrix aurait été bien déçu de l'apprendre...


Le 2 mai 1998

Ils étaient sur la plage quand cela s'était produit. Véronique s'était brutalement effondré dans le sable, Vincent avait suivi son mouvement plus doucement. Les souvenirs leur avaient été si brutalement redonner qu'ils en eurent la migraine.

Katherine s'allongea sur le sable, la tête surchargé comme une toupie. Les rayons du soleil haut dans le ciel s'insinuèrent en elle comme la cause de son mal-être. Des flashs de son enfance en nombres s'abattirent sur la rétine de ses yeux, comme un vieux film qu'elle avait toujours connu et qu'elle redécouvrait. Elle eut des nausées lorsque les souvenirs de sa vie d'adulte se gravèrent dans son cerveau, comme une douloureux tatouage.

Ceci cessa quelques secondes plus tard. Katherine se souvint de son prénom originel, et se rendit compte que Véronique n'était qu'une partie d'elle-même modifié. Elle ouvrit les yeux et constata qu'elle était toujours sur la plage, en compagnie d'un homme qui gémissait...

Son cœur éclata et elle reprit totalement conscience de sa vie. Sirius. Il avait été là. Malgré la malédiction qu'ils avaient subie, c'était bien lui qui se tordait dans le sable. Elle se redressa et son ventre se tendit. Un nouveau battement de cœur l'acheva...

-Je suis enceinte de neuf mois ! s'écria-t-elle sans contrôle.

Des larmes de nervosité se formèrent à ses yeux. Des douleurs du passés enfoui en elle refirent surface. Elle réalisa qu'elle était capable de porter un enfant et cela lui donna un sentiment de puissance accrue. Elle finit par se redresser et se pencha vers Sirius qui, les yeux ouverts, semblait sous le choc.

-Je ne suis pas mort ? murmura-t-il en écarquillant ses yeux sombres sur Katherine.

-Bon sang, sanglota Katherine en se penchant sur son visage.

Ses larmes rebondirent sur les joues pâles de Sirius, s'insinuant dans sa barbe.

-Et on a un enfant ? réalisa ce dernier en sentant la pression du ventre de Katherine contre lui.

Le sourire de Katherine partit embrasser les lèvres de Sirius à travers sa barbe brouilleuse. Elle ne savait pourquoi, l'urgence était son amour pour lui, ravivait, réel, présent sans qu'elle s'en soit rendu compte jusqu'ici.

-Et les autres ? s'écria soudainement Sirius en coupant leur baisé. Harry ? Remus ? Nymphadora ? Dumbledore ? Si on est bien en 1998, cela fait deux ans que nous avons disparu ! Vincent... murmura-t-il en essayant de trouver un sens au commun.

Katherine redescendu immédiatement sur terre. Elle s'agenouilla, les yeux vides, la réflexion active. Elle pensa aussitôt à ses parents : l'avaient-ils cru morte ?

Elle réalisa soudainement la gravité de la situation. Ses deux mains vinrent se loger sur son ventre et elle continua de penser à ses parents, espérant qu'ils soient encore de ce monde. Kate se tourna si brutalement vers Sirius que ce dernier sursauta de peur :

-Il faut retourner à Londres ! Au Square ! N'importe où ! Si Vincent et Véronique ont disparu, c'est que notre malédiction a été levé, et si c'est le cas, soit notre ensorceleur est mort, soit il a décidé d'être clément.

-Et ça m'étonnerait que Bellatrix Lestrange se soit montré clémente, réfléchit-il.

-Comment sais-tu que c'est elle ?

-C'est son sort qui m'a touché, elle a dû en faire de même avec toi. Pendant qu'elle bernait les autres à envoyer des sorts de morts, elle a réussi à me toucher d'un sortilège peu commun qui m'a envoyé...

-Derrière le rideau. Dans un monde totalement obscur...

Ils se regardèrent avec attention, alerté, ne sachant pour l'instant ce qu'il convenait de faire.


Le 3 mai 1998

Un phénomène étrange s'était produit le lendemain de la bataille de Poudlard. Sirius et Katherine que tout le monde croyait mort étaient revenu miraculeusement au Terrier. L'événement heureux qui se cachait dans son ventre arrondis ne fit qu'étourdirent plus les Weasley, Harry et Hermione.

Harry fut sous le choc au point de s'évanouir, et Hermione se chargea de le réanimer. Ce fut ensuite le tour de Sirius et Katherine de tourner de l'œil lorsqu'ils leur apprirent tout ce qui s'était déroulé en leur absence. Effectivement, un bon nombre de mort était a déploré dont Remus, Nymphadora, Dumbledore, Fol-Œil, et les parents de Katherine. Sirius dû s'asseoir lorsqu'il comprit qu'il avait perdit ses meilleurs amis qui, eux, avait également payé le prix de son deuil. Lorsqu'elle apprit que son père et sa mère avait été torturé à mort, ces nouvelles avaient envoyé Kathy directement à Sainte-Mangouste.

La culpabilité ne cessa d'hanter les deux ressuscités pendant les jours qui suivirent. Harry s'y était habitué et passait le plus clair de son temps avec son parrain, construisant les projets qu'ils n'avaient pu mener à terme jusqu'ici. Kate et Sirius avait l'impression de n'avoir rien fait pour sauver le monde des sorciers, et d'avoir créé tant de chagrin autour d'eux par leur mort. Mais Hermione ne cessait de leur répéter qu'il ne fallait s'en prendre qu'à Bellatrix qui, elle, avait eut ce qu'elle méritait...

Après quelques jours à Sainte-Mangouste pour stabiliser son état de femme enceinte, où Katherine avait retrouvé une Kristin folle à lié par son retour, elle avait appris pour sa mère. Jacques Dumas avait succombé à ses souffrances peu de temps après avoir été découvert gisant dans leur maison de campagne, mais Bonnie Dumas avait pu être « sauvé » si on pouvait appeler ainsi un « coma artificielle ». Katherine avait pu accéder au service et constater que la vie de sa mère ne tenait plus qu'à un fil...

Tout le monde était rempli de souffrance et les deux ressuscités ne faisait que s'adapter.

***

Tadaa ! Dénouement un peu rapide, peut-être, mais dénouement quand même ! 

Voilà donc vous avez compris l'essentiel : Sirius et Katherine étaient hanté par d'autres souvenirs, d'une vie qui n'était qu'à moitié la leur. Ils avaient tout oublié mais ils se sont retrouvé quand même, et ont fondé la famille qu'ils ont toujours voulu de leur "vivant" sans avoir jamais pu le faire. Katherine attends bien Paula... ! D'ailleurs, le prochain et dernier chapitre de leur histoire sera "La naissance de Paula et les adieux à bonnie" (ce titre veut tout dire). 

Vous verrez peut-être cette effet de balance dans mon histoire... Lorsqu'une mère met au monde une fille, elle semble perdre sa propre mère juste après... Une malédiction ? Mais non ! Voyons...

J'espère que vous avez aimé ce court chapitre :) N'hésitez pas à me le faire savoir si c'est le cas ! 

A bientôt ! 

PaulaTena  

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