OS31 - Sirine_En cavale

Hello !

J'ai finalement eu un peu de temps hier pour recopier ce chapitre (que j'ai écris majoritairement pendant mes heures de surveillances -  je travaille en surveillance d'examen).

Je pense qu'il vous plaira 😏 bonne lecture :

Juin 1994

Un an s'était presque déroulé depuis que Sirius Black s'était évadé d'Azkaban. Ses aventures l'avaient conduit jusqu'à Poudlard, jusqu'à Harry Potter et jusqu'à Peter Pettigrow, scellant à jamais la vérité avec lui.

En cette fin de journée, Katherine était resté éveillé devant un livre. Dans la tiédeur de ce mois de juin, elle retardait le moment de se mettre au lit seule, comme elle avait dû le faire durant toute cette année. Malgré sa volonté de fer d'accompagner Sirius partout où il irait, ce dernier avait fini par lui échapper. Une rare fois dans sa vie, Katherine Dumas s'était avoué vaincu, et elle était retournée dans son petit appartement à Londres, à son travail à Sainte-Mangouste et au Ministère, et à sa vie trop normale.

Katherine avait compté inlassablement les mois loin de lui. Ce qui la faisait tenir ? La pensée qu'ils seraient réunis dans une réalité prochaine. Un sac était prêt, sous son lit, dans sa chambre. Il attendait depuis le mois d'août dernier que Sirius ait terminé ce qu'il avait à faire. Depuis, Kathy était retournée travailler comme Guérisseuse en chef, bien qu'une partie d'elle-même était resté avec Sirius...

La blonde suivait pointilleusement l'actualité que lui donnait la Gazette au sujet de Sirius, car elle n'en avait aucune de lui. Kate n'était pas vexée, elle savait qu'il lui était impossible de lui envoyer des nouvelles, elle espérait seulement avec force qu'il reste en vie... Ce genre de pensés lui arrachaient fréquemment un frisson. Katherine avait dû mal à accepter qu'après douze ans de vie parfaitement indépendante, qu'elle se retrouve soudainement dépendante de l'amour de Sirius... Cela la troublait et la fâchait parfois. Elle était obnubilée par la peur qu'on puisse lui enlever Sirius, et l'image d'une potentiel « vie à deux » la faisait sourire toute seule devant sa glace... Pourtant, elle avait longtemps répugné une « vie à deux » et elle s'étonnait elle-même.

Dans un conte de fée « il l'aime, elle l'aime, ils s'aiment » finissaient toujours par une petite vie bien calme en ménage, suivit d'enfants courant dans les pattes des parents. Mais ce n'était pas cette image qu'elle voyait, ce n'était pas cela qu'elle attendait de sa vie avec Sirius. Elle l'aimait, il l'aimait, mais elle ne voulait pas d'un long fleuve tranquille...

-Concentre-toi, souffla-t-elle pour elle-même en replongeant dans son roman de Virginia Woolf, Un lieu à soi.

Sa lecture eut au moins le don de lui faire oublier ses soucis.

Au moment où elle s'y attendit le moins, un bruit de fracas explosa à ses oreilles, cognant contre ses tympans baigné jusqu'ici dans la silence. Par réflexe, elle bondit de son fauteuil, le livre de Virginia Woolf vola sur l'intru qui venait d'éclater sa fenêtre...

Katherine eut la furieuse envie de bondir à travers la fenêtre détruite pour enlacer l'homme qui lui envoyait un sourire charmeur, perché sur une grosse bête volantes aux plumes grises. Mais elle n'eut pas le temps de réagir que Sirius Black sauta à pied joint dans son appartement en passant par l'entrée qu'il venait de créer. Rapidement, il fit entrer la grosse bête grise, que Kathy reconnut comme un Hippogriffes...

La blonde était restée figé, la main à deux centimètres de sa baguette posé sur la table basse. Cette entrée fracassante avait eu le don de semer la zizanie dans son cerveau...

-Ben alors, tu ne viens pas sauter aux bras de ton grand amour ! plaisanta Sirius, avec cet air coquin qui ne l'avait jamais quitté malgré son apparence squelettique.

-Tu pensais que ton entrée fracassante avec ce...

-Buck, il s'appelle Buck, précisa-t-il en caressant la bête.

-... ce Buck, allait me faire tomber dans tes bras ? Mais tes fantasmes ne sont pas des réalités, Black, sourit Katherine en saisissant enfin sa baguette, jeta un sort pour réparer sa fenêtre, puis la glisser dans son jean.

-Je te reconnais bien là, Dumas, répondit-il en attachant son oiseau volant à un barreau du chauffage.

Katherine arriva devant lui, le cœur plus léger que jamais. Il était vivant devant elle, sale, échevelé, les vêtements noir et élimé, avec comme supplément ce toupet qu'elle ne supporterait donc jamais. Sirius la prit par les hanches avec fougue, la rapprochant de lui, et son visage ne fut plus qu'à quelques centimètres de son visage...

-On fait ça maintenant ou on attend de s'enfuir sur Buck loin des dangerosités de Londres ? souffla-t-il dans un rire. J'en perd mon discernement, continua-t-elle tandis que ses yeux d'un noir profond se détachèrent de ceux de Katherine pour se poser sur ses fines lèvres, tiré par un sourire rayonnant.

-Tu me proposes de m'enfuir avec toi, cette fois ? releva Kathy, un air satisfait.

-Je doute fort que l'on puisse vivre notre amour au grand jour, et, tu m'as terriblement manqué...

-Au moins une chose positive, sourit Katherine.

-Veux-tu vivre une vie de fugitive avec moi, Katherine Dumas ? lui demanda Sirius en relevant les yeux vers les siens.

Pour toute réponse, Kate s'empara enfin de ses lèvres. Sirius comprit très distinctement que c'était un « oui ». Leur baisé ne put virer au désir, Katherine se détacha et s'engouffra dans sa chambre, s'accroupit aux pieds de son lit et glissa en dessous pour récupérer son fameux sac à dos. Lorsqu'elle émergea de sous le lit, Sirius se trouvait à ses côtés. Elle se redressa et déposa quelques autres affaires dans son sac enchanté par un sortilège sans fond. Elle était prête à partir avec lui depuis un an mais seulement...

Katherine le regarda de haut en bas, bien qu'elle en soit follement amoureuse, elle le trouvait encore plus maigri qu'il y a un an, et d'une saleté monstrueuse...

-Prête ?

-Avant quoi que ce soit, tu me feras le plaisir de prendre une douche et de changer ces... choses, dit-elle en montrant ses habits rayés, déchirés, qui laissait entrevoir son torse tatoué. Va dans ma salle de bain ! lui ordonna-t-elle en le guidant jusque dans le mini pièce à droite de sa chambre. Je ne veux plus jamais revoir ces guenilles !

-Serait-ce une tactique pour me voir me déshabiller Katherine Dumas, sourit malicieusement le brun. Il suffit de demander...

Katherine jeta un regard noir à Sirius qui continuait de rouler des sourcils en se débarrassant de ses lambeaux de vêtement. Elle le poussa aussitôt dans le douche et fit couler l'eau d'un coup de baguette.

-Tu sais encore te servir d'un savon ? Très bien, il y a tout ce qu'il te faut ici, prend ton temps je vais m'occuper de la bête que tu as amené avec t...

Mais avant qu'elle ait pu s'enfuir de la salle de bain, une main la retint et l'attira d'un coup dans le douche. Katherine poussa un cri lorsque l'eau lui coula dessus, mouillant ses cheveux et ses vêtements. Sirius était en face d'elle et lui attrapa les joues. Il l'embrassa furieusement et la plaqua contre le fond de la douche. Elle lui répondit avec fougue, oubliant toute autre mesure, et se contenta de répondre au désir qui naquit dans le creux de son ventre...

Cette douche conjugale lui apporta un plaisir profond qu'elle avait oublié depuis longtemps. Tout insécurité fut obstrué de ses pensées, les ennuis et le chamboulement qui l'attendait prochainement dans sa vie également. Il n'y avait qu'elle et cet amour si spécial qui faisait tambouriner sa poitrine.

*

Buck était en train de fouiller dans le frigidaire de la propriétaire, la faim le gagnant, lorsqu'il vit deux corps nus ressortirent de la salle de bain fumante de buées. La blonde se débattait gentiment dans les bras du brun qui en profitait encore pour lui embrasser la peau dès qu'il le pouvait. Ils disparurent alors dans la chambre dans des éclats de rire et, bientôt, les cris de joies. Ces sons répétés provoquèrent des coups de balais à l'étage, et le vieux voisin d'au-dessus, toujours le même grognon pathétique, réclama le silence. Non-alerté, Buck retourna alors à sa recherche de nourriture, trouvant un steak bien à son goût...

*

-Ce n'est pas que je n'ai pas aimé tout ceci, mais il serait temps de partir, ce n'est pas prudent de rester trop longtemps ici.

Pour une fois que Sirius résonnait de façon adulte, il ne fut pas écouté.

-Kate ? l'appela-t-il en espérant avoir son oreille pour lui.

-Quoi ? grogna-t-elle en glissant son visage devant le sien.

-Partir, il faut partir rapidement.

La blonde sembla se raisonner soudainement, ses yeux prirent son air assuré, et elle se redressa au-dessus de Sirius. Elle parcouru sa chambre en enfilant ses sous-vêtements, réfléchissant à haute-voix comme si on l'avait soudainement remise sur le chemin de la raison et non plus des sentiments.

-Très bien alors il faut que j'envoie un courrier à quelqu'un, ensuite que je laisse un mot pour le propriétaire, et que je vide mon frigo – quoique Buck sembla s'en être déjà occupé, constata-t-elle en jetant un regard à travers la porte.

-Et moi ? Je fais quoi ? Je reste à poil ? râla Sirius en s'étirant dans le lit.

Kathy émit un sifflement en posant son regard sur lui, son regard noir le toucha une fois de plus.

-J'ai ce qu'il te faut, je crois, réfléchit-elle en plongeant dans son armoire.

Elle jeta sur le lit un jean, une chemise et un caleçon chiffonné.

-D'où est-ce que tu tiens ça toi ?

-Longue histoire, marmonna Katherine.

-J'ai le temps de m'habiller pour l'écouter, renchérit Sirius.

La blonde poussa un grognement mauvais et s'engouffra dans la cuisine pour préparer ses papiers :

-J'avais fumé mon premier joint, et j'ai attrapé la première personne qui m'ait passé sous la main dans le bar où j'étais. Lorsque la drogue s'est amoindrie dans mes veines et que je me suis rendu compte de ce que j'avais fait le soir même, je l'ai fichu à la porte avant qu'il se rhabille.

Sirius la regarda avec de grands yeux étonnés, il s'arrêta quelques secondes et bégaya à voix basse « tu me racontes des bobards ? ». Sans sourire, ni rire, ni un regard, Katherine secoua la tête de gauche à droite, occupé dans ses papiers. Sirius ne savait plus s'il devait rire ou être étonné. Il choisit la voix du questionnement :

-Comment toi tu en ais arrivé à fumer un joint ?

-Moment difficile, répondit-elle en écrivant sur un bout de parchemin, concentré.

-Le pauvre mec que tu as laissé sans vêtements à la porte de ton appartement, remarqua-t-il.

-C'est grâce à lui que tu as des vêtements, je savais qu'ils m'auraient servi un jour ou l'autre.

-Enfin quand même, pauvre gars...

-Le voisin du quatrième la recueilli, d'homme à homme tu comprends, et après j'ai eu le droit à l'insulte « salope » pendant trois mois.

-Je retire ce que j'ai dit...

Sirius s'assit en face d'elle à la table et émit un air désolé. Katherine leva enfin les yeux. Elle n'avait jamais dit ça à personne – à part la jeune femme à qui elle pensait et à qui elle écrivait présentement. Parler avec Sirius avait quelque chose de si naturel... un naturel qu'elle avait oubliée.

Katherine termina sa lettre tandis que Sirius préparait Buck au voyage en lui donnant à boire. Kate ensorcela sa lettre et posa une enveloppe sur la table pour le proprio. Elle enfila une veste et jeta son sac sur ses épaules. Quand elle monta sur Buck, derrière Sirius, elle ne pensait à rien d'autre qu'à cet amour si spécial qui remuait sa poitrine. L'adrénaline lui tordait le ventre et un sourire étira ses lèvres, elle avait hâte de quitter sa vie. Elle serra ses bras autour du torse de Sirius qui, l'instant suivant, fit s'envoler Buck à travers la fenêtre de son appartement. Katherine ne se retourna pas, et pourtant, dans son dos, l'appel de sa vie d'avant essayait encore de la retenir. Elle tenu bon, appréciant le vent de liberté qui soufflait sur son visage et faisant voler ses longs cheveux blond doré. Elle était libre.

*

Longtemps, ils avaient volé sur le dos de Buck, traversant continents, mers, montagnes et océans. Lorsque Sirius avait demandé « où va-t-on ? », Kate avait répondu, avec un soupçon d'excitation « le plus loin possible ».

Katherine n'avait prévenu qu'une seule personne de son départ, la seule en qui elle ait véritablement confiance et qui la connaissait mieux que quiconque, mieux même que Sirius. Kristin Stuart se réveillerait demain matin avec une lettre à sa porte, lui expliquant tout ce qu'il fallait qu'elle sache. Kate n'avait pas voulu prévenir ses parents. Depuis longtemps, leur relation avait été brisé, et elle était presque sûr qu'il ne remarquerait sa disparition que quelques semaines plus tard, ils ne se voyaient presque plus – au désespoir de Bonnie. A ce sujet, Katherine avait laissé des instructions à Kristin. Elle savait que Jacques et Bonnie Dumas n'avaient pas apprécié Kristin dès le premier regard, tout simplement parce qu'ils auraient préféré un gendre, mais la jeune femme était assez robuste pour subir leur courroux, Kate le savait. Elle y pensait avec tristesse en resserrant ses bras autour du torse de Sirius, secoué par le vol, les oreilles sifflantes par le vent qui s'abattait sur eux.

Katherine n'arrivait pas à savoir si elle avait fait le bon ou le mauvais choix, un doute semait encore son esprit, les doutes du passé. Cependant, ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même en cet instant était merveilleux. Un sentiment aussi véridique ne pouvait pas être une erreur.

La liberté ! Après tant d'année de douleur, elle était pleinement libre, heureuse et amoureuse. Il restait tout à faire...

Après une longue période de vol où ils avaient côtoyé des nuées d'oiseaux, des nuages pluvieux et des couchées de soleil, Sirius fit amorcer une descente à Buck. La terre se rapprochait peu à peu, tant et si bien que Kate en eut presque le tournis. Elle accrocha ses bras à Sirius et ses jambes à Buck pour ne pas glisser en avant sur le dos de l'Hippogriffe.

La nuit dominait les alentours, bien qu'il fût également nuit quand ils avaient quitté Londres. Ils atterrirent doucement au sommet d'une falaise dominant un lac brillant d'étoiles.

-Sais-tu où nous sommes ? lui demanda Katherine en se penchant dans le creux de son cou, la voix grisé par le vent qui s'était abattu sur eux pendant le voyage.

-Je n'en ai pas la moindre idée... répondit-il de sa voix taciturne, avant de descendre de Buck, l'entraînant dans son mouvement.

La forêt en contrebas produisait de drôle de bruits. Kate se pencha par-dessus le vide, observant la descente jusqu'à la forêt, peu rassurée.

-Volons encore un peu en basse altitude, jusqu'à trouver une ville, proposa aussitôt la blonde en remontant seule sur Buck.

En se remettant en chemin, ils comprirent bien vite qu'ils étaient arrivés sur un île... laquelle ? Ils ne savaient pas encore. Ils préféraient éviter les amas de grands centre-ville, et optèrent pour une presqu'île où la ville était assez petite et calme pour qu'ils puissent circuler sans être repéré.

Descendu, Kate parcourue les rues, Sirius la suivant de près, tirant Buck en essayant de le faire taire. Kate comprit où ils avaient posé pieds lorsqu'elle ramassa un journal délaissé sur le pavé : Tahiti Express, toute l'actualité de votre île et ses alentours. Katherine ouvrit le papier et, après l'avoir feuilleté cinq minutes, trouva la presqu'île où ils étaient : Taiarapu. Avec la chaleur qu'il faisait et qui les faisait suer à grosse goutte, ils eurent vite confirmation.

-Où se situe Tahiti déjà ? se demanda Sirius en regardant comme Kathy le journal.

-Dans l'océan Pacifique, entre l'Amérique et l'Asie. N'as-tu jamais suivi de cours de géographie ? se moqua la blonde en émettant un rire supérieur.

-Mes géniteurs étaient censé haïr tout ce qui touchait au monde moldu, lui précisa le brun, légèrement piqué dans l'âme. Je crois qu'on est assez loin de l'Angleterre...

Sur ça, ils étaient d'accord. Comme si elle avait eu l'habitude de faire des fugues, Kate repéra un supermarché moldu, désenclencha l'alarme et s'y introduit facilement mais clandestinement. Cinq minutes plus tard, elle en sortit les bras chargés pour deux jours, et rangea tout ceci dans son sac-à-dos sans fond.

-Eh ben ça alors, si j'avais su que tu étais aussi doué pour jouer la fugitive, je t'aurais emmené avec moi tout de suite ! plaisanta Sirius, un sourire coquin au visage.

-Espèce de bon à rien ! s'écria-t-elle dans un souffle, un sourire naquit sur ses lèvres pourtant.

-Cependant, je ne comprends toujours pas pourquoi tu tiens tant à me suivre dans cet aventure loin d'être une vie de rêve...

-Qu'est-ce que tu peux être idiot parfois... !

Levant les yeux aux ciels, elle le prit par le main et ils s'éloignèrent à pied du centre-ville, jusqu'à la plage où ils s'allongèrent sur le sable chaud. Le ciel était illuminé de milliard de petites étoiles, et Sirius s'amusa à y trouver les constellations qu'on apprenait à chaque jeune Black né, pendant que Kathy déballait les mets à grignoter. Buck alla se promener sur la plage, Kate ayant prit soin de jeter des sorts pour qu'il ne puisse dépasser un périmètre établi, et Sirius l'avait laissé aller pêcher des poissons dans la mer calme.

-J'aime mieux te prévenir Kate, lui répéta encore une fois Sirius, que la vie de fugitif veut dire que tu devras être en constante attention, prête à t'enfuir si quelqu'un semble te reconnaître... Tu peux encore changer d'avis...

-Je sais Sirius. Et non, je ne changerais pas d'avis, pour qui tu me prends ? J'ai eu un an pour me préparer à vivre cette vie avec toi. Alors mange et tais-toi.

-Cela fait tellement de temps que je n'ai pas mangé de la nourriture... disons « normal » ! s'exclama Sirius en louchant amoureusement sur les sandwichs au jambon, mais Kate ne l'écoutait pas, elle était tendue et les propos de Sirius pour la dissuader lui était en travers de la gorge.

-J'ai échafaudé énormément d'alternative dans mon esprit.

-J'imagine à peine, répondit le brun en mastiquant avec délectation.

-Je ne suis pas une femme qui a besoin de quelqu'un pour survivre. Ce n'est pas à toi de me dire ce que j'ai à faire, de vouloir me protéger ou d'avoir peur que je ne sache pas me débrouiller. Ça, je ne l'admettrais pas.

-Je retire ce que j'ai dis il y a un an, tu n'as pas changé. Je croirais entendre la jeune rebelle de vingt ans.

Le compliment la toucha en plein cœur, comme la mélancolie qui la prit soudainement.

-Si j'ai changé, mais mes convictions profondes sont restées les mêmes.

Sirius rejeta le papier vide de son sandwich dans le sac de Kathy et se tourna vers elle.

-Raconte moi ce qu'il s'est passé pour toi, en douze ans... Moi je n'ai rien à raconter.

Katherine le regarda profondément, un sourire se forma sur ses lèvres et ses sourcils se recourbèrent. Elle éclata de rire sans savoir vraiment pourquoi.

-Il y aurait tant à dire... ! Rien de bien intéressant je te l'assure.

-Commençons par cette « aventure » dont tu m'as vaguement parlé tout à l'heure ? la questionna Sirius en s'allongeant à la romaine.

Katherine suivit son mouvement, mélancolique.

-Ce n'était rien ça, j'étais mal et j'ai fait n'importe quoi, marmonna-t-elle avec une grimace.

Puis, un sourire naquit sur ses lèvres quand le visage de Kristin apparu dans ses pensées, son grand sourire, ses yeux de biches et ses cheveux ébènes.

-Mais il y a bien eu quelqu'un d'autre que toi dans mon cœur, murmura-t-elle en se délectant de l'effet de ses paroles : allait-il être jaloux, étonné ? Ou allait-il trouvé cela normal, et ne manifester aucune hostilité ? Après tout, elle n'était pas attachée à lui par un contrat...

-Laisse-moi deviner, c'est la personne à qui tu écrivais.

Sirius su qu'il avait raison dans la seconde qui suivit. Katherine le fusilla du regard :

-Tu as lu lorsque j'avais le dos tourné ! gronda-t-elle.

-Qui est ce Kristen Stuart ?

Un nouveau regard noir le fusilla, Sirius comprit qu'il devrait en prendre l'habitude. Katherine aurait-elle la force de lui avouer ? Qui plus est, il avait mal lu son prénom... et croyait que c'était un homme. Elle devait alors lui avouer un de ses plus grands secrets. Ils avaient à peine passé plus de cinq heures ensemble, à nouveau réuni. Elle ne voulait pas lui en parler, pas encore.

-Tu ne le saurais pas aujourd'hui ! s'exclama-t-elle sur un ton sans équivoque.

-Je devinerais bien un jour.

Kate lui sourit et se tourna vers les étoiles. Oui. Il leur restait encore tant à vivre... 

Alors ? Conquis par le Sirine qui se retrouve après des années ? Que va-t-il se passer pour eux ensuite ? Comme vous le savez, Kate va avoir une fausse couche en 1995...

Comme sur ces BONUS je ne peux pas m'expenser, je vais faire un bond dans le temps ensuite. Heureusement, je vais sortir mon histoire sur Sirius et Katherine prochainement. Vous pourrez donc lire dans les trous 😜

Dites moi aussi si vous aimeriez lire un passage particulier dans leur relation !

À bientôt pour du Sirine 😘

PaulaTena 💜

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