Salut !

Nous nous retrouvons exceptionnellement pour un OS assez original ! Expliquons... 

Dans le cadre du concours d'OS de always_littlemonster , je devais écrire sur un couple qui la mettait en scène avec un personnage au choix ! Etant donné que Anaëlle Mills fait partit de mon histoire (elle apparaîtra dans la troisième partie de RNJH tome 2) et qu'elle est la petite fille d'Henry Mills - le cher et tendre de notre André préférée - je l'ai incluse dans ce recueil de BONUS !

J'espère que cette OS plaira à Anaëlle mais également à vous !

Et ! Pour ceux qui attendent impatiemment un OS Sirine, je vais bientôt en sortir un ! 

Bonne lecture ! 

~ PaulaTena ~ 

Cette année-là, Anaëlle Mills avait pris des résolutions, de bonnes résolutions. Elle avait eu les résultats de ses BUSES et... Les meilleurs notes qu'on puisse imaginer ! Des Optimale, dans toutes les matières de la jeune demoiselle (sauf en Arithmancie, mais elle savait déjà qu'elle abandonnerait cette matière saugrenue pour ses ASPIC).

Néanmoins, il lui fallait faire mieux, toujours mieux. Anaëlle Mills était pourtant une jeune sorcière intelligente, sage et érudite, et c'est d'ailleurs pour ceci qu'elle possédait sa place dans l'école de magie de Poudlard dans l'illustre maison de Rowena Serdaigle.

La jeune sorcière était également lunatique, créative et curieuse, autant que pouvait l'être une Serdaigle digne de ce nom. La timidité était aussi un trait qui pouvait le mieux la caractériser, sans que cela puisse basculer dans le négatif. Cette discrétion, elle la tenait de son imagination débordante qui l'emmenait dans des mondes qui n'appartenait qu'à elle, des pays, des contrées mais aussi des histoires dont elle était la seule détentrice des plus grands secrets.

Malgré ces côtés originales et positifs, Anaëlle avait des côtés plus noirs... Malheureusement, quelques "problèmes" dans sa vie pouvait la faire broyer du noir à n'importe quel instant. Si elle en avait l'esprit, elle aurait même dit qu'elle avait frôlé la dépression de peu... Cela était bien sûr du au stress de ses BUSES, mais également à plein de petits éléments extérieurs qui n'avait fait qu'alimenter son mal-être.

C'était un sentiment dur à exprimer pour elle. Quand la mélancolie la prenait, ou tout du moins un sentiment de déprime naissant, elle ne savait dire d'où cela venait en elle. Ainsi, tel une huître qui voulait échapper à son destin de plat de luxe, elle se refermait sur elle-même, cloîtrait entre ses murs. Paradoxalement, l'inconnu lui était trop vertigineux...

Seulement, et Mlle Mills ne le savait pas encore, les événements de ce début d'année allait bouleverser ses prévisions si strict...

••• 1er septembre 2020 •••

Adossée contre une vitre qui tremblait sous sa peau à cause du rythme inégalé du transport dans lequel elle se trouvait, Anaëlle Mills contemplait le paysage avec mélancolie. Elle se trouvait en compagnie de sa meilleure amie, et pourtant, cela ne semblait guère la réjouir. Tout du moins, pas amplement.

C'était long à expliquer, et Anaëlle n'avait pas particulièrement envie d'y repenser. Marie, sa sœur de cœur, lui envoya un sourire et cela lui suffit pour qu'une petite voix dans son cerveau prenne le relais : profite du moment petit monstre ! Elle s'en voulait d'avoir de mauvaise pensée dans un moment qui devait être si heureux : sa rentrer en sixième année dans la merveilleuse école de magie.

Tandis que la calèche continuait ses secousses sur les pavés qui menait au château, Anaëlle contemplait la silhouette impressionnante et rassurante qui apparaissait à ses yeux, peu à peu, dans la lumière orangée du coucher de soleil. Les multiples fenêtres de cet édifice était déjà inondé de lumière. Ce spectacle lui offrait à chaque fois une tranquillité dans le cœur qu'elle n'aurait elle-même pas su décrire.

-Encore dans la lune Ana ? Lui adressa soudain celle qui était sa sœur de cœur pour le meilleur comme pour le pire.

Anaëlle émit une grimace narquoise et se redressa alors pour quitter l'image rassurante que lui offrait son retour à Poudlard.

-Tu devrais plutôt te concentrer sur le liquide qui sort abondamment de ton sac et qui inonde ta robe, Marie ! Lui répliqua Ana avec amusement.

La brune aux lunettes rectangulaires réprima une exclamation et essaya tant bien que mal de rattraper la fuite de sa gourde. Après s'être amusé de la situation comme il se devait, Anaëlle eut le loisir de retourner à sa contemplation. Mais bientôt, les calèches coupèrent court à cette douceur et la jeune sorcière dû se résoudre à descendre dans le léger froid de ce premier septembre.

Le chemin lui parut long jusqu'à ce qu'elle accède enfin à l'intérieur du prestigieux Poudlard. Bien vite, elles se dirigèrent vers la Grande Salle, vers le rassemblement des Serdaigle avec Marie, comme l'indiquait l'intérieur de leur robe de sorcière couleur nuit, ainsi que leur cravate rayée mêlant bronze et bleu. Le ciel magique du lieu leur renvoyer un crépuscule tout aussi étoilé qu'il devait l'être au dehors. Cette vision seule donna à Anaëlle le courage d'affronter l'année avec plus d'optimisme...

De sa silhouette petite, menu et discrète, Anaëlle s'avança aux côtés de Marie – à la totale opposé de la brune – entre les rangs pour accéder à leur table. Comme sa mère – Regina – et son grand-père avant elle – Henry – la jeune Anaëlle Mills possédait des cheveux d'un noir de jais. Un supplément avait seulement été ajouté à ces derniers, avec quelques gênes inconnues qui étaient venus former des boucles sur l'ensemble de sa chevelure. Ainsi, Ana bénéficiait d'une quantité phénoménale de cheveux dense et frisé pour cacher son visage aux yeux des autres, un côté « pratique » que lui offraient ses cheveux – presque hirsutes.

Par un hasard déroutant, deux jeunes hommes semblaient déjà assis à « leur » places respectives et fétiches... Marie tourna ses yeux tristes vers elle et Anaëlle lui répondit par une mou tout aussi déconfite. La voix dans son cerveau se rebella : quelle bande de voleur, voilà que la rentrée tourne mal ! Cela n'était peut-être qu'une simple place, mais elle avait beaucoup d'importance pour Ana : des joies simples du quotidien qu'on ne pouvait clairement expliquer. Ana baissa ses épaules et fut contrainte d'avouer que tout n'allait pas être si simple...

Elles partirent alors s'asseoir non loin de ces deux Serdaigle qui leur avait piquer leur place. L'un d'eux était grand et une mèche de cheveux blond foncé lui barrait le visage, l'autre en face était plus petit et portait de courts cheveux noirs. Anaëlle et Marie leur jetèrent un regard noir, un peu incontrôlé et Marie s'occupa de détendre leur frustration en racontant les vacances qu'elle avait passé en compagnie de sa copine, Hilda.

Anaëlle l'écoutait d'une oreille en jetant de temps à autre un œil au garçon à ses côtés, le grand garçon à la mèche blonde. Celui d'en face s'appelait Felix Vance, septième année.

La colère qu'elle ressentait pour le blond la poussa à lui accordait un regard plus insistant, et en même temps, quelque chose d'étrange ne pouvait résister à cette envie de le regarder. Malheureusement, comme si le Serdaigle l'avait pressenti, il tourna sa tête vers elle au même instant. Anaëlle se trouva confuse d'avoir été prise sur le fait, et détourna le regard avec une nervosité loin d'être naturel.

-Une pomme ? Lui sortit le blond avec un sourire rieur et rêveur à la fois, Anaëlle n'aurait su trancher... trop étonné qu'il s'adresse ainsi à elle.

Loin d'être réfréné par l'étrangeté de la parole du blond, Ana hocha la tête avec timidité. Elle saisit rapidement et suspicieusement la pomme rouge qu'il tenait dans sa main, ne comprenant toujours pas la réaction du jeune homme à l'air rêveur. Ana l'avait déjà croisé, une ou deux fois peut-être... Non ! Il ne lui avait pas tapé dans l'œil, il l'intriguait seulement. Il devait être en septième année... mais elle constata contrarier qu'elle ne connaissait pas son nom.

-Je ne l'ai pas empoisonné si ça peut te rassurer, lui dit-il d'un ton naturellement mignon.

-Merci, articula-t-elle d'une voix aussi basse qu'un murmure, un sourire apparaissant sur ses lèvres fines.

Les yeux d'un bleu cristallin de ce garçon la transcendèrent, elle ne savait pas décrire cette sensation d'être en présence d'une âme qu'elle savait être faite pour elle. Puis, d'un autre côté, cette sensation lui fichait les jetons...

-Tu t'appelles comment ? Demanda alors Anaëlle avec une timidité qui semblait séduire son interlocuteur.

-Lysander Scamander, lui répondait tendrement le blond.

-Ouuuuuh, susurra une voix non loin.

Les yeux d'Ana tombèrent sur Marie, mimant de ses mains une flèche et un arc tel le beau cupidon. Rougissante, Ana détourna son regard de sa meilleure amie qui pouvait parfois s'avérer peu discrète...

-Et toi, c'est Anaëlle ?

La jeune Serdaigle hocha la tête, les joues encore plus empourprées par sa gêne mais également par les sentiments qui la tourmentait. Il connaissait son prénom, cela voulait-t-il induire qu'il s'intéressait à elle ? Elle se sentait bizarrement enveloppé par quelque chose d'indéfinissable... Cela ne ressemblait en rien aux sentiments qu'elle avait pu développer pour des personnes l'an dernier, et le fait que, pour l'instant, elle n'avait été attirée que par des filles, la troublait.

En résumé, Ana se sentit soudain perdu et désorienté par ce garçon au visage si aimable qu'il lui donnait des remontées de papillons dans tout le corps.

-Alors enchanté Ana... lui sourit tendrement Lysander alors qu'elle posait enfin ses yeux sur lui avec hésitation. C'est fou, tes yeux sont d'une couleur magnifique... ils brillent... comme... des Salamandres...

Un rire naturel éclata aux lèvres de la brune. Ce compliment fit d'autant plus s'empourprer ses joues - si c'était encore possible. Lysander sembla content de ses paroles et ne quitta pas son air rêveur, son regard sur elle était si tendre si... protecteur.

Anaëlle Mills sut alors, comme si un devin l'avait touché d'une boule de lumière, qu'avec lui et personne d'autre, plus rien ne serait pareil dans sa vie. Elle allait enfin toucher la voix de la guérison. Le vrai bonheur, celui qui était à la fois grandiose et indéfinissable.