relique interdite

𖧷

« Elle se prépare à sortir mais c'est pas pour toi qu'elle s'est fait belle »

Goûtant une nouvelle fois à cet élixir à l'Amortensia, ses lèvres velours ragoûtaient à ce péché d'antan, à cette réminiscence qui la rendait éperdue.

Elle était tombée dans les abysses de l'addiction, cette ritournelle semée de vices qui tournoyait dans l'atmosphère. Observant d'un regard las, presque coupable de ses crimes ces reliques qui se pavanaient sur la moquette.

Si autrefois ses larcins faisaient jaillir une flamme de fatuité dans ses iris auburn, à ce jour, la honte embaumait son être avec une certaine mignardise.

Sans réellement s'en rendre compte, son corps éprouvait ce besoin de rejouer cette pièce, de redonner vie à ces âmes monotones qui résidaient dans les égratignures des objets chichement oubliés.
Hélas bien trop vite, elle n'était plus que le féal de son péché.

Si certaines personnes étaient dépendantes de cette douce est lancinante façon de planer, maints parfums égarés aux rythmes des baisers damnés. Oubliant les foucades, les êtres brisés qui chancelaient à travers le tissu épais de l'ivresse.

Ô allégresse, reine des misérables, celle qui calcinait leurs cœurs, berçait à jamais ce spleen frivole. Il fallait qu'elle rende ces âmes moins appesanties, rêvons pour eux qu'ils s'envolèrent à travers le confluent aliéné de leurs songes. Où espérons qu'elle leur accordit seulement le droit de résider dans ce cimetière d'ivrognes, le purgatoire des déments.

Ce tréfonds d'esprit était ces objets entassés, aux formes longilignes et discontinues, à leurs arrondis rappelant ses courbes oniriques, ce corps qui n'apparaissait que dans ses rêves mélopées, louange à Eros.

Rêves accablé de ses doutes qui planaient dans la douceureuse onirique.

Elle semblait prise dans un étau, colonisée par ses bribes de mots d'amour qu'elle aurait aimé murmuré contre son être.

Mais sa luxure, son doux interdit à elle était d'ôter un bien de quelqu'un pour le faire sien.

Le gloss iridescent caressait avec toujours autant de candeur ses douces lèvres rosées, suivies de larmes tièdes qui languissaient presque sur sa peau laiteuse.

Longtemps, la petite voleuse avait imaginé la saveur exquise, et voluptueuse, mais jamais vaniteuse, de son amie contre les siennes.

Ne pouvant en vain posséder son cœur, elle voulait acquérir chaque parcelle de sa bien-aimée, chaque parfum qui venait embaumer son arc de Cupidon, la fille un peu (beaucoup) amoureuse ne désirait seulement que de sentir ses baisers velours, contre son derme, Ô douce peinture de l'épiderme.

Ça avait commencé avec ses rouges à lèvres
de la teinte irisée incarnadine, au somptueux rouge bordeaux, puis avait continué avec de la pacotille, en cuivre, cousue, en bronze comme si dans ses babioles confisquées siégeait les âmes des propriétaires.

Ô oui, qu'elle était seule, la marmot délaissée, elle frôlait les murs blafards n'esquissant pas même un sourire insolent à la foule des bohèmes.

Son corps manquait de chair d'autrui, d'échange de lèvres diaprés, de caresses risibles, on ne la regardait pas vraiment la princesse sans sujet.

Ses mains habiles connaissaient les didascalies de son braquage par cœur, et les dialogues, ses cordes vocales ne rejouaient que le même son à chaque fois.
Il ne restait plus que le pouvoir de la chance pour départager la sentence.

Mais c'était justement la volonté de Fortuna, qui lui réchauffait son cœur vide.
L'excitation de perdre sa dignité, ou alors de demeurer invaincue était plus forte que toutes drogues à son goût. Le poison de l'adrénaline s'écoulait à foison dans ses veines azur, laissant sa raison s'oublier dans les abîmes creuses du décorum.

Malgré la fierté qu'elle ressentait pendant l'acte une fois fini, son butin rangé dans sa boîte à trésor, la honte faisait divaguer ses pensées alanguies.

Elle pleurait, pour ces pauvres victimes, pleurait pour son manque émotionnel, pour ses objets entassés comme des débris alors qu'ils avaient un rôle avant son péché.
L'amoureuse déchue aurait pu avoir d'autres qualités que celle tant péjorative d'Hermès le messager des dieux, mais le destin en avait voulu autrement.

Son mascara avait coulé comme ses larmes, salé sur son visage pâle. La solitude était grande au milieu de ses reliques.

Relique interdite
Aimait tant ces baisers parfumés
Elle désirait qu'elle

701 mots

-𝐍𝐒𝐊

𖧷

définition cleptomanie :

Conduite répétitive de vol s'accompagnant d'une tension anxieuse. (Le vol finit par s'accomplir au terme d'une lutte entre le désir de voler et sa répression.)

N'hésitez pas à consulter qlq il y'a des services gratuits qui s'adresse à des jeunes de 11 ans à 22 ans où il y a des psychologues si vous souffrez de cleptomanie ou autre. Qui sont indépendantes des parents si c'est compliqué de ce côté là.

Bidou bisou mes gâtées

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