𝐣𝐮𝐬𝐭 𝐝𝐫𝐞𝐢𝐧 𝐣𝐮𝐬 𝐝𝐚𝐮𝐧

- Aaaa-ttraaa-pée...

Il avait prononcé ce mot d'un débit lent et affreusement terrifiant. Ce sourire obscène, ce regard dépourvu de culpabilité. Il l'horri­fiait, l'écœurait et la scan­da­lisait tout à la fois. Cette pauvre jeune femme ne demandait qu'à rentrer chez elle. Mais à son plus grand désarroi, elle était tombée sur cet homme. Ou plutôt... Ce monstre. Yensoko Hikario. Ou devrais-je dire, Toshiro Hikario. Elle observait cette monstruosité d'un regard suppliant et noyé dans les larmes. Sa physionomie était complètement déformée par la terreur qu'elle éprouvait à cet instant là. Si elle le pouvait, elle aurait hurlé à s'en déchirer les cordes vocales. Seulement, la main que le noiraud avait plaqué au préalable contre sa paire de lèvres peintes l'en empêchait. Elle aurait aimé s'échapper, appelé à l'aide. Mais cette dure poigne qui tirait sur sa chevelure précédemment parfaitement bien coiffée bloquait chacun de ses mouvements.

- Hé, ma jolie... Calme toi tu veux ? Ne m'énerve pas. Je te promets de le faire rapidement si tu te calmes... D'accord ?

Sa voix raisonnait de façon épouvantante. La blondinette respirait à petites bouffées par le nez ; son cœur palpitant avait désespérément besoin d'oxygène. La sueur lui poissait les cheveux, les mains, les vêtements... Une terreur comme elle n'en avait jamais connu l'envahissait tout entière. Elle s'était résignée à ne plus parler, plus bouger... jusqu'à ce l'assassin ne la lâche. Il voulait s'assurer de son calme, de son silence. Bêtement, la femme s'était mise à courir, hurler et pleurer.

- À l'aide ! Par pitié aidez moi ! Il est fou ! Il est fou !

Seul son écho lui répondit. De toute façon, à cette heure si tartive, qui lui viendrait en secours ? Les délinquants qui cheminaient dans ses ruelles craintes de Tokyo peut-être ? Sûrement pas non.

- Qu'est-ce que tu fais ? C'est pas du jeu... Babillait le jeune homme de façon enfantine. Puis il perdit la tête. Complètement. Il devint fou, et affreusement terrifiant. Ses pupilles habituellement bleutés luisaient d'un rouge sang et ne reflétaient que du mauvais. Il bondit, se jeta sur sa victime, les doigts retournés comme des griffes, trouva la gorge de la fille qui s'était automatiquement mise à pousser des cris. Il la serra et la renversa sur le sol, se laissa tomber à califourchon sur sa poitrine en lui conçant les bras entre les cuisses.

- Menteuse ! Vous me mentez tous ! Arrêtez, arrêtez ! S'écriait-il dans un élan de pure folie. Et il se mit à la cogner. Encore et encore. Pendant qu'il maintenait la tête de l'inconnue avec sa main gauche, en l'étranglant, il s'acharnait sur son visage à coup de poing. Ses phalanges crispées frappaient inlassablement les joues et le nez de la fille. Elle y eut des os brisés, des giclés de sang, des cris horrible. La voix de Yensoko tonnait dans d'étranges éclats... d'amusement. On n'aurait pas su dire lequel des deux criait le plus fort. Il la cogna jusqu'à évacuer toute sa rage, et, finalment, une fantastique idée vint lui arracher de sa victime qui se débattait avec désespoir.
Il glissa sa main dans la poche arrière de l'uniforme de haut gradé du Shinsengumi et en sortit une petite capsule métallique ronde. Il força l'ouverture de la bouche de la femme meurtrie, y inséra le petit objet avant de s'écarter de son corps immobile. Soudainement prise de convulsions, ses jambes frappaient le sol, agitées de soubresauts. Une écume rougeâtre poussait sur ses lèvres. La fille tremblait de manière incontrôlable et saignait abondamment ; de ses yeux, ses narines et de ses oreilles s'écoulait se naturel liquide chaud et épais. Elle offrit cette scène plus que comique aux yeux du ténébreux dans de simples gémissements sourds, et ça, le policier s'en gossait allègrement.

- T'avais qu'à pas mentir grosse pute. Sur ses mots, l'innocente se raidit et ses yeux roulèrent en arrière dans leur orbite sous l'expression déçue de son assaillant. Il s'approcha d'elle, assèna un coup de pied sans son bras qui... se détacha du reste de son corps.

- Ça a bien marché dis donc... Déchiqueté de l'intérieur... Haha. Cool.

Et il quitta les lieux. Rentrant chez lui après s'être nettoyé à la naissance d'une rivière. Qu'allait-il dire à son fiancé, maintenant qu'il était trempé ?  Oh. Sûrement un baratin sortit de nulle part.

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