Après avoir été escorté vers une petite cellule dans le cachot en périphérie du camp, tu prends un moment pour t'asseoir sur la couchette sommaire qui t'a été assignée. Le guerrier qui t'a amené ici, un homme à la carrure imposante et au visage marqué par les combats, reste à l'entrée, surveillant chacun de tes gestes. Il ne dit rien, mais son regard est lourd de suspicion.

Plus les minutes passent plus tu te dis que la meilleure solution et de tenter de contacter discrètement ton équipe pour leur donner des instructions supplémentaires. Le camp est plongé dans une tension palpable, et tu sais que chaque minute compte. Après avoir été escorté dans la tente où tu es censé passer la nuit, tu t'installes sur la couchette sommaire, les pensées tourbillonnant dans ton esprit.

La radio dissimulée dans la doublure de ta veste est ton seul lien avec l'extérieur, ton seul espoir de coordonner un plan d'action avec ton équipe. Tu sais que le moindre bruit suspect pourrait alerter les gardes qui veillent à l'extérieur, mais rester passif n'est pas une option. Le silence de la nuit est lourd, mais tu sens l'urgence de la situation te pousser à agir.

Tu attends patiemment que la base s'endorme, chaque seconde s'étirant en une éternité. Les bruits de conversation à l'extérieur se font de plus en plus rares, les lumières des appartements s'éteignent , plongeant la base dans une obscurité presque totale. Le guerrier qui te surveillait à l'entrée de la tente semble s'être assoupi, sa silhouette immobile se fondant dans les ombres.

C'est maintenant ou jamais. Tu te redresses lentement, prenant soin de ne pas faire le moindre bruit. Tes mouvements sont mesurés, calculés, tandis que tu glisses la main à l'intérieur de ta veste pour en sortir la petite radio. La technologie est de pointe, conçue pour être silencieuse et difficile à détecter, mais elle n'est pas infaillible. Tout repose sur ta capacité à être furtif.

Tu ajustes le réglage du volume au minimum, juste assez pour entendre ton équipe, mais pas assez pour que les bruits ne s'échappent . Puis, après un dernier coup d'œil vers l'entrée de la porte , tu presses le bouton pour activer la communication.

" Ici l'agent Baptiste, " murmures-tu dans le micro, la voix à peine audible. "Situation délicate. J'ai besoin de votre position exacte et d'un plan pour extraction en cas d'urgence. "

Il y a un bref silence à l'autre bout, un moment de tension où tu redoutes que la communication n'ait été compromise. Puis, la voix familière de ton coéquipier résonne faiblement à travers l'appareil.

"Baptiste, ici Arif . Reçu cinq sur cinq. On est en position à deux kilomètres au sud de ton emplacement. On peut intervenir en dix minutes si nécessaire. Tu veux qu'on bouge ? "

Avant que tu ne puisses répondre, un grincement léger mais distinct se fait entendre à l'extérieur . Ton cœur rate un battement. Tu te figes, chaque muscle tendu, priant pour que ce soit juste le vent. Mais les pas que tu entends se rapprocher trahissent une présence humaine. Quelqu'un se dirige vers toi.

"Restez en alerte, mais attendez mon signal, " chuchotes-tu rapidement dans la radio avant de la désactiver et de la glisser précipitamment sous ta couchette.

À peine as-tu le temps de te remettre en position de sommeil que la porte s'ouvre avec fracas , laissant entrer un guerrier. C'est le même homme qui t'a surveillé plus tôt, mais cette fois, ses yeux sont pleins de suspicion. Il t'a entendu, tu en es presque sûr.

" Qu'est-ce que tu fais ? " demande-t-il d'une voix basse mais menaçante, s'approchant de toi.

"Je dormais, " réponds-tu, tâchant de garder ton calme malgré l'adrénaline qui bat dans tes tempes. " Qu'est-ce qui se passe ? "

Il ne te répond pas immédiatement. Au lieu de cela, il scrute ton visage à la recherche d'un signe de mensonge. Tu sens que la situation est sur le point de dégénérer. Puis, son regard se déplace brièvement vers la couchette où tu as dissimulé la radio.

Il s'avance d'un pas et soulève la couverture. Ton cœur s'arrête lorsque ses doigts effleurent la radio dissimulée. Son visage se ferme, et il se redresse lentement, la radio dans la main, son expression passant de la surprise à une colère froide.

"Alors, c'était ça... " murmure-t-il, la rage montant en lui.

Tu sais qu'il ne te reste plus beaucoup de temps. Sans réfléchir, tu te lèves brusquement, essayant d'attraper la radio pour l'éteindre définitivement et éviter que les communications ne soient compromises. 

Mais le guerrier réagit plus vite que toi. Il te repousse violemment, te faisant tomber sur le sol rugueux de la cellule .

Avant que tu ne puisses te relever, il a déjà sorti son couteau, le regard dur et déterminé. Tu te rends compte avec une horreur glaciale qu'il n'a pas l'intention de te laisser t'en sortir vivant. Il s'approche, et tu sais que c'est la fin. 

Tu tentes de te défendre, mais son attaque est trop rapide. Le couteau s'enfonce dans ta poitrine avec une force implacable.

La douleur est intense, brûlante, et tu sens ta vie s'échapper alors que tu t'effondres sur le sol. Le guerrier te regarde un instant, ses yeux toujours emplis de colère, puis il se détourne pour quitter l'espace , laissant ton corps agonisant derrière lui.

Tandis que la conscience te quitte lentement, tu penses à ton équipe, à la mission, et à tous ceux qui comptaient sur toi. Tu as échoué, et la guerre contre les Black Tusk se poursuivra sans toi. La dernière pensée qui te traverse l'esprit est celle de tes camarades, de leur sécurité, et tu espères qu'ils comprendront ce qui s'est passé avant qu'il ne soit trop tard .Le monde s'obscurcit autour de toi, le froid envahit ton corps. 

La lutte est terminée.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

~ { 𝖄𝖔𝖚 𝖆𝖗𝖊 𝕯𝖊𝖆𝖉 } ~

[ Retourne au chapitre 4 ]

[ Si tu as fais les deux propositions retourne au chapitre 1 ]