◎ Chapitre 34 ◎
Tu émerges lentement du sommeil, encore engourdi. Tu es complètement avachi sur Lucas, qui dort profondément. Son torse se soulève régulièrement sous toi, et une chaleur rassurante émane de lui. Un instant, tu te demandes si tout ce qui s'est passé hier était bien réel ou si tu as simplement eu un rêve bien trop... intense.
Mais très vite, les courbatures dans ton corps te rappellent que ce n'était pas qu'un rêve. Tu te redresses légèrement, et c'est là que tu remarques quelque chose qui te surprend : tu es propre, sec, et vêtu d'un tee-shirt et d'un caleçon. Tu fronces les sourcils en jetant un coup d'œil à Lucas. Ce type peut vraiment être incroyablement doux, quand il veut.
Tu te redresses doucement, essayant de ne pas le réveiller, mais à peine debout, une douleur aiguë te traverse. Tu te tiens au lit pour ne pas tomber, le souffle court. Ton corps tout entier proteste violemment : des courbatures, des tiraillements, des muscles endoloris, comme si tu avais couru un marathon... à reculons.
-C'est officiel, il m'a massacré, marmonnes tu en boitant jusqu'à la salle de bain.
Une fois à l'intérieur, tu fermes la porte et te regardes dans le miroir. Par pure curiosité, tu enlèves ton tee-shirt. Ton regard se pose sur l'étendue des "dégâts" , ton cou et tes épaules sont marqués de traces rouges, de bleus, et de morsures. Cela pourrait être choquant, mais étrangement, tu ne peux t'empêcher de sourire comme un imbécile.
-C'est n'importe quoi... te dis-tu en passant une main sur ton cou, un petit rire nerveux t'échappant.
Tu remets ton tee-shirt et retournes lentement vers le lit. Lucas est toujours là, endormi comme si de rien n'était. Tu t'assois à côté de lui, ton regard se perdant un instant sur son visage. Avant de réfléchir, ta main glisse dans ses cheveux. Tes doigts jouent doucement avec ses mèches. C'est étrange, mais tu trouves ça apaisant, presque... naturel.
Lucas grogne légèrement dans son sommeil avant d'ouvrir un œil, groggy.
- Qu'est-ce que tu fous ? murmure-t-il d'une voix rauque.
Tu retires ta main rapidement, pris en flagrant délit.
-R-rien. Je te réveillais, c'est tout. Il cligne des yeux et te fixe.
-T'as pas une autre technique, genre... je sais pas, crier ? T'es flippant, Baptiste.
Tu roules des yeux.
-Tu devrais plutôt me remercier pour la douceur.
Lucas ricane en s'étirant, ses bras musclés passant juste devant toi.
-T'appelles ça de la douceur ? T'as vraiment une définition bizarre. Au fait, t'as l'air en pleine forme.
Tu fronces les sourcils.
-Tu te fous de moi ? J'ai mal partout, Lucas. Partout. Sérieux, tu pourrais pas y aller doucement parfois ? Il hausse un sourcil, amusé.
-Doucement ? Et toi, tu crois que c'est quoi toutes ces marques ? Un massage thaïlandais ?
-T'es insupportable, marmonnes tu.
Lucas, toujours allongé, te scrute avec un sourire narquois.
-Oh, mais t'es pas énervé, hein ? Non, toi, tu souris comme un débile devant le miroir.
Tu rougis violemment, pris sur le fait.
-Tu m'espionnes ou quoi ?
-Pas besoin de te voir pour savoir ce que tu fais, Baptiste. T'es un livre ouvert.
-Et toi t'es juste un connard, rétorques tu, un brin trop vite.
Lucas éclate de rire, son regard s'assombrissant légèrement, mais tu vois qu'il retient quelque chose. Et avant que tu puisses ajouter une autre pique, il attrape soudainement ton visage entre ses mains. Sa prise est ferme, presque féroce.
- Lucas, qu'est-ce que tu—
Il ne te laisse pas finir. Ses lèvres s'écrasent sur les tiennes avec une force qui te coupe le souffle. C'est un baiser intense, presque frustré, comme s'il voulait faire taire à la fois tes mots et ton agitation. Son souffle chaud se mêle au tien, et tu sens une vague d'émotion passer de lui à toi.
Quand il s'écarte enfin, il te fixe, ses yeux brillants d'une lueur indéchiffrable.
-Ça, c'est ma façon de te dire de fermer ta gueule . T'as compris ?
Tu restes sans voix, tes joues brûlant de gêne.
-Ouais... Message reçu, souffles tu finalement, un sourire discret se dessinant sur tes lèvres.
Lucas ricane avant de se rallonger. -
- Bien. Maintenant, arrête de jouer les drama queens et ramène toi sous les couvertures. Il fait froid, et tu m'as réveillé pour rien.
Tu hésites une seconde avant de céder, te glissant à ses côtés. Finalement, ce n'est pas si mal d'être réveillé de cette façon.
Tu te cales sous les couvertures à ses côtés, sentant immédiatement la chaleur de son corps contre le tien. Il grogne un peu, mais tu sais qu'il aime ça. Vous restez un moment en silence, seulement bercés par vos respirations calmes. Ce n'est pas gênant, étrangement. Juste apaisant.
Puis, doucement, Lucas bouge et passe un bras autour de toi.
-Tu sais que t'es vraiment casse-pieds, Baptiste. Mais j'aime bien ça.
Tu lèves les yeux vers lui, surpris.
-C'est une déclaration, ça ?
-T'en fais pas trop, je vais pas écrire un poème non plus, rétorque-t-il avec son éternel ton moqueur.
Malgré tout, tu sens ton cœur s'emballer. Tu hausses les épaules pour te donner un air détaché, même si ton sourire te trahit.
-Ouais, ouais, continue de jouer les durs. Mais t'es quand même celui qui m'a porté et m'a mis au lit hier soir. Lucas te regarde, faussement indigné.
-T'avais l'air d'un chiot abandonné. Je pouvais pas te laisser comme ça.
-Un chiot ? Sérieux ? Je savais même pas que tu connaissais cette comparaison .
- Ouais, un chiot. Avec tes grands yeux fatigués et ton air de victime. Ça m'a presque donné envie de pleurer. Tu lui donnes un léger coup de coude.
-T'es insupportable.
Il rigole doucement avant de serrer son bras un peu plus autour de toi, t'attirant contre lui.
-Je sais. Mais tu m'aimes bien comme ça, avoue. Tu rougis encore, et tu n'essaies même pas de nier.
-Peut-être, murmures tu, presque trop bas pour qu'il t'entende.
Mais bien sûr, Lucas entend tout.
-Peut-être, hein ? C'est déjà un début. Tu lèves les yeux au ciel, essayant de changer de sujet.
-Tu fais souvent ça ?
-Ça quoi ?
-Être... doux. Attentionné. Porter les gens en mode princesse et les border après.
Lucas hausse un sourcil.
-Je suis pas doux, Baptiste. Je suis un chef, un dur à cuire, un mec qu'on craint. T'as de la chance d'être une exception.
-Oh, je devrais me sentir honoré alors ? Merci, chef Lucas, pour cet immense privilège.
Il te pince le bras .
-Continue comme ça, et je retire le privilège. Tu ris, et pour une fois, Lucas te suit. C'est rare de l'entendre rire sincèrement, et ça te fait chaud au cœur.
-T'es vraiment insupportable, murmures tu, plus pour toi-même qu'autre chose.
Lucas te fixe, son sourire s'adoucissant.
-Tu le dis beaucoup, mais je suis sûr que t'adores ça.
Tu ne réponds rien, mais ton silence en dit long. Tu baisses les yeux, jouant nerveusement avec un coin de la couverture. Lucas, lui, profite de ton moment d'hésitation pour poser une main sur ta joue et te forcer à le regarder.
-T'es un sacré numéro, Baptiste. Mais t'inquiète pas... moi aussi, j'adore ça.
Avant que tu ne puisses réagir, il t'embrasse doucement, bien plus tendre que tout ce qu'il a pu faire jusqu'à présent. Ce baiser n'a rien de frustré ou de moqueur. C'est sincère, et tu le ressens jusque dans tes os.
Quand il se recule, tu restes figé, les joues rouges.
-T'es vraiment bizarre, murmures tu finalement.
-Et toi t'es vraiment adorable, répond il en ricanant, avant de te tirer contre lui pour que tu te cales dans le creux de son épaule.
-Maintenant, repose toi. Si tu tombes encore dans les pommes, c'est pas moi qui vais te porter cette fois.
Tu grognes, mais tu ne bouges pas. En vérité, être contre lui comme ça, c'est peut-être la meilleure chose qui te soit arrivée depuis longtemps.
Tu te niches un peu plus contre lui, trouvant la place parfaitement confortable dans le creux de son épaule. Ses doigts commencent à tracer doucement des cercles sur ton bras, un geste presque inconscient, mais tellement apaisant que tu te sens fondre sur place.
-Lucas ? murmures tu.
-Hmm ?
-Merci.
Il baisse les yeux vers toi, son expression adoucie par un mélange d'étonnement et de tendresse.
-Merci pour quoi ? T'as survécu à ma réputation, pas l'inverse.
Tu lèves légèrement les yeux pour le regarder, un petit sourire sur les lèvres.
-Juste... merci d'être comme ça. Avec moi.
Un silence s'installe, mais cette fois, il n'est pas gênant. Il est chargé de quelque chose de plus profond, de plus vrai. Lucas resserre légèrement son étreinte, et pour une fois, il ne fait aucune blague.
-Tais toi et dors, Baptiste, murmure-t-il, sa voix presque rauque. T'as besoin de récupérer... moi aussi, peut-être.
Tu hoches doucement la tête, tes paupières devenant trop lourdes pour rester ouvertes. Tu te laisses glisser dans cette chaleur rassurante, enveloppé par son odeur, sa présence, et ce moment presque irréel.
Lui aussi semble se détendre peu à peu. Tu sens son souffle ralentir, devenir plus régulier, et avant de t'en rendre compte, vous êtes tous les deux emportés par le sommeil, parfaitement enchevêtrés l'un dans l'autre, comme si le monde autour n'existait plus.
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Tu ouvres les yeux doucement, la lumière tamisée de la pièce te piquant légèrement les paupières. Pour un instant, tu es désorienté, ton esprit encore embué par le sommeil. Puis la chaleur familière et la sensation d'un bras lourd passé autour de ta taille te ramènent à la réalité. Lucas dort encore profondément, son souffle régulier contre ta nuque. Un petit sourire s'étire sur tes lèvres, un mélange de tendresse et d'amusement.
Cependant, ton moment de tranquillité est vite interrompu par un léger grognement venant de Lucas. Il ouvre un œil, te regardant avec une expression à mi-chemin entre l'agacement et la confusion.
— Sérieusement, tu comptes rester collé à moi toute la journée ? marmonne-t-il d'une voix encore ensommeillée.
— C'est toi qui m'as attrapé, rétorques tu, un sourire en coin. Assume tes choix, Chef Lucas.
Il soupire lourdement, mais tu vois un léger sourire effleurer ses lèvres avant qu'il ne s'étire, te forçant à te dégager de son emprise.
— Bon, j'ai du boulot. Faut que je fasse le tour de la base. Avec un peu de chance, tout ne s'est pas écroulé pendant qu'on dormait.
Tu le regardes se lever, déjà prêt à redevenir l'homme autoritaire et inébranlable que tout le monde connaît. Mais quelque chose te titille. Tu remarques qu'il bouge un peu moins fluidement qu'à son habitude, et une pensée traverse ton esprit. Alors qu'il commence à enfiler un tee-shirt qui a déniché dans la pile de vêtements, tu te redresses légèrement.
— Attends une seconde.
— Quoi encore ? soupire-t-il, en tournant la tête vers toi.
Sans lui laisser le temps de protester, tu te penches et soulèves le bas de son tee-shirt. Lucas arque un sourcil, visiblement perplexe.
— Hein ? T'es sérieux, là ? Je vais bien, Baptiste. Arrête de faire ta mère poule.
Tu ignores sa remarque, fixant plutôt le bandage. Une tâche rouge s'étale dessus, bien plus grande que ce qu'elle devrait être. Ton regard se durcit.
— Lucas, tu saignes encore. T'as besoin de voir le médecin.
— Pff, c'est rien. C'est normal .
— C'est normal que ça saigne comme ça ? Tu te fous de ma gueule ? Arrête ton cinéma. Allez, bouge.
Il te fixe, incrédule.
— T'es vraiment en train de me donner des ordres, là ?
— Exactement. Et tu vas m'écouter, parce que sinon, je te promets que je vais faire un scandale. Tout le monde saura que le grand chef Lucas est trop borné pour prendre soin de lui.
Un silence tendu s'installe, mais tu ne lâches pas son regard. Finalement, il grogne, exaspéré, et attrape sa veste .
— T'es insupportable, Baptiste. Tu le sais, ça ?
— Et toi, t'es un mauvais patient. Allez, on y va.
Quelques minutes plus tard, vous êtes dans l'infirmerie. Le médecin Jordan (T'as appris son prénom hier ) avec un regard perçant, examine Lucas avec un mélange de professionnalisme et de lassitude.
— Heureusement que quelqu'un t'as traîné ici, Lucas t'as aggravé la blessure en forçant trop. T'es vraiment pas possible .
Il grogne, mais ne dit rien. À côté, tu croises les bras, un sourire satisfait sur les lèvres.
— Et toi, Baptiste, continue Jordan , bravo pour avoir tenu tête à ce vieux grognon. Il en faudrait plus des comme toi ici.
Lucas te jette un regard noir, mais tu peux voir l'amusement dans ses yeux malgré tout.
— Il est insupportable, répond il, mais d'une certaine manière... efficace.
— Merci pour le compliment, Chef Lucas, dis-tu avec un sourire narquois.
Le médecin finit de refaire le bandage et donne quelques consignes strictes à Lucas sur le repos et les mouvements à éviter. Une fois dehors, Lucas te regarde en coin.
— T'es fier de toi, hein ?
— Absolument. C'est pas tous les jours que je peux sauver la vie d'un chef borné.
Il ricane doucement, secouant la tête.
— Fais attention, Baptiste. À force, je vais finir par croire que tu tiens vraiment à moi.
Tu le regardes, un sourire doux s'étirant sur tes lèvres.
— Peut-être bien que je tiens à toi. Mais faut pas que ça te monte à la tête.
Il te fixe, l'ombre d'un sourire au coin des lèvres, avant de passer un bras autour de tes épaules et de te tirer contre lui.
— T'inquiète pas. Ça restera entre nous.
- On est au milieu de la base Lucas .
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Le ciel était d'un bleu profond, piqueté de milliers d'étoiles, et la lune éclairait le chemin devant vous d'une lumière argentée. Lucas marchait à tes côtés, ses mains enfoncées dans les poches de sa veste, jetant de temps en temps un regard méfiant autour de lui. Toi, tu étais surtout concentré sur le plaisir rare de cette escapade. Être là, dehors, loin des responsabilités et des tensions de la base, c'était presque irréel.
— Sérieusement, c'est un miracle qu'on soit toujours en vie, dis-tu en levant les yeux vers le ciel. Avec ma poisse et ton sale caractère, les étoiles devraient déjà être en train de pleurer.
Lucas tourna la tête vers toi, un sourire narquois sur le visage.
— Les étoiles pleurent, Baptiste ? C'est quoi, ton prochain délire ? Leur filer des noms et leur écrire des poèmes ?
Tu lui donnas un coup d'épaule en guise de réponse.
— Laisse moi profiter, chef grincheux. Tout le monde n'est pas un robot insensible comme toi.
Lucas éclata d'un rire bref, mais sincère, ce qui te fit sourire malgré toi.
— Insensible ? T'as pas dit ça hier soir quand tu me suppliais de...
— FERME-LA ! cris tu, les joues brûlantes.
Lucas éclata d'un rire encore plus fort, ravi de t'embarrasser. Il adorait ça, et tu le savais trop bien. Pour ne pas lui donner plus de munitions, tu accéléras le pas, atteignant un petit étang entouré d'arbres. Le reflet de la lune dans l'eau était si parfait que tu te stoppas net.
— Bon sang, c'est magnifique, murmuras tu.
Lucas arriva à ta hauteur et leva les yeux au ciel.
— C'est juste de l'eau, Baptiste. T'as jamais vu un étang ou quoi ? Tu roulas des yeux.
— Non, mais je suppose que toi, t'as jamais vu quelque chose de beau dans ta vie. Trop occupé à grogner et à donner des ordres.
Il fit semblant de réfléchir, un sourire provocateur sur les lèvres.
— Si, j'en ai vu un truc beau. Moi, dans un miroir, ce matin.
— T'es tellement insupportable, Lucas. Je sais pas pourquoi je me fatigue avec toi, marmonnas tu en croisant les bras.
Lucas posa une main sur ton épaule et te força à te tourner vers lui. Son expression était passée de moqueuse à sérieuse, ce qui te désarma complètement.
— Parce que tu m'adores, Baptiste. Et que t'es incapable de te passer de moi. Allez, avoue le.
Tu ouvris la bouche pour répliquer, mais aucun son ne sortit. Son regard était trop intense, trop sincère pour que tu trouves une réponse cinglante. Alors, tu détournas les yeux, espérant qu'il ne remarque pas à quel point ton cœur battait fort.
— T'es qu'un con, murmuras tu finalement.
— Peut-être, mais je suis ton con, rétorqua-t-il en te tirant par le bras pour que tu viennes t'asseoir avec lui sur un rocher près de l'eau.
Vous restez là un moment, à écouter les bruits nocturnes. Lucas, fidèle à lui-même, finit par briser le silence.
— Sérieusement, t'es content d'être ici avec moi ? Ou t'es juste trop lâche pour le dire clairement ? Tu lui donnas un léger coup de coude.
— Bien sûr que je suis content. Mais si tu veux une déclaration, va te faire foutre. T'en as déjà assez entendu pour l'année
Il rit doucement, et cette fois, c'était un vrai rire, sans sarcasme. Il passa un bras autour de tes épaules, te tirant contre lui.
— T'es une vraie plaie, Baptiste, mais je crois que je suis foutu.
— Foutu, hein ? Pourquoi, parce que tu peux plus te passer de moi ? Il te fixa, un sourire malicieux sur les lèvres.
— Ouais, c'est exactement ça. Et c'est terrifiant.
Tu ne pus t'empêcher de sourire, malgré tout. Tu posas ta tête contre son épaule, savourant la chaleur de son bras autour de toi. Les étoiles brillaient au-dessus de vous, et pour une fois, tu n'avais pas envie de fuir ses provocations.
— Lucas ?
— Hmm ?
— Merci. Il tourna légèrement la tête vers toi, intrigué.
— Encore merci ? Pour quoi ? Tu haussas les épaules.
— Pour... être toi. Même si t'es chiant, grognon, et parfois insupportable. Et parfois est un mot gentil.
Il éclata de rire, un vrai éclat qui résonna dans la nuit.
— Merci pour le compliment, idiot.
Tu fermes les yeux un instant, un sourire paisible sur les lèvres. Puis, une pensée te traversa l'esprit et tu la laissas s'échapper avant de pouvoir la retenir.
— Autant de temps que possible. Tu pourrais te détendre un peu, tu sais. T'es pas obligé d'être toujours ce « chef dur à cuire ».Lucas leva les yeux au ciel, mais il ne protesta pas. Au lieu de ça, il se pencha légèrement vers toi, son visage presque trop proche du tien pour que tu ne le remarques pas.
— Et toi, tu comptes rester ce gosse insupportable qui me force à être un peu humain ? (NDL: Putain il me faut quelqu'un comme ça moi aussi ) demanda-t-il avec un sourire en coin.
Tu haussas les épaules.
— Peut-être. Faut bien que quelqu'un le fasse, non ? Il te fixa un moment, avant de secouer la tête, une lueur d'amusement dans les yeux.
— T'es qu'un...Mais il s'interrompit en te tirant plus près de lui, un geste si naturel que tu n'eus même pas le temps de réagir. Il resta là, te tenant contre lui, sans dire un mot, et tu te laissas simplement aller à cet instant, bercé par son silence, sa présence, et l'air frais de la nuit.
— T'es un vrai débile , Baptiste, murmura-t-il, comme si ça pouvait expliquer tout ce qui venait de se passer.
Tu le regardas, un sourire en coin.
— Dis-moi, Lucas, avec tes 1m65 de dos, t'es vraiment censé effrayer quelqu'un ?
Lucas éclata de rire, et pour une fraction de seconde, tu crus qu'il allait te répondre par une réplique cinglante. Mais au lieu de ça, il te regarda avec un air malicieux.
— Tu sais, c'est comme dans les Dalton, répondit il d'un ton taquin, Joe c'est le plus petit, le plus intelligent, le plus malin et surtout, le plus méchant. Moi c'est pareil. ( NDL: Je suis trop fière de cette réplique )
Tu haussas un sourcil, amusé.
— Ah, donc tu te prends pour Joe maintenant ? C'est ça le plan ?
Lucas haussait les épaules, l'air faussement innocent.
— Si ça te dérange, tu peux toujours changer d'avis. Mais je t'avertis, tu n'as pas intérêt à me sous-estimer.
Tu éclatas de rire, secouant la tête.
— Si je t'avais sous-estimé, Lucas, tu n'aurais pas été là à me prendre dans tes bras devant toute la base. Je croyais que tu voulais garder ta réputation de dur à cuire.
Il te regarda, un petit sourire en coin.
— C'est justement ça. Je veux que tout le monde sache que je fais ce que je veux, quand je veux, et avec qui je veux.
Tu haussas les sourcils, un peu surpris par la réponse. Mais au fond, tu savais qu'il était sérieux, et c'était peut-être ça qui te plaisait chez lui.
Finalement, vous restiez là, silencieux, en équilibre entre le respect et l'affection, en train de partager un moment qui n'appartenait qu'à vous.
Tu souris, mais cette fois, tu n'avais plus besoin de répondre. Ses bras autour de toi, la chaleur de sa proximité, c'était tout ce dont tu avais besoin à cet instant. Et c'était suffisant. Puis, doucement, il posa ses lèvres sur les tiennes. Ce baiser n'avait rien d'intense ou de précipité. Il était doux, presque timide, comme une promesse murmurée dans l'obscurité.
Quand il recula, il te regarda avec un sourire en coin.
— Tu vas me rendre dingue, toi.
Tu ris doucement, te calant contre son épaule.
— Tant mieux. Ça veut dire que je fais bien les choses.
Le ciel au-dessus de vous semblait s'étirer à l'infini, ses millions d'étoiles suspendues comme des témoins silencieux de ce moment suspendu. Le vent frais balayait doucement vos visages, mais la chaleur de votre proximité était plus réconfortante que tout. Aucun mot ne semblait nécessaire. Vous étiez là, simplement là, dans une nuit d'automne parfaite, où tout était paisible, et où les mots n'avaient plus d'importance.
Lucas, toujours avec cette touche de sarcasme qui faisait son charme, ne dit rien. Il se contenta de te serrer un peu plus contre lui, comme pour signifier qu'il n'avait aucune intention de bouger. C'était étrange de se sentir ainsi, après tout ce qu'il s'était passé entre vous deux. Après les disputes, les batailles de nerfs, les piques incessantes, il y avait finalement cette douceur qu'on n'aurait pas cru possible. Mais elle était là, aussi authentique que le reste.
Tu fermais les yeux un instant, te laissant submerger par la sensation d'être en sécurité dans ses bras. Comme un idiot, tu ne pouvais t'empêcher de sourire. Ça te faisait bizarre. Ce n'était pas ton genre, tu savais, mais là... là c'était différent.
— Lucas ? Il grogna en réponse, un son à peine audible, mais suffisamment pour que tu saches qu'il t'écoutait, mais étonnamment ce n'est pas toi qui prit la parole .
— Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda-t-il d'une voix calme, presque indifférente, mais tu savais qu'il attendait une réponse, un indice, une idée de la direction à prendre. La question semblait banale, mais dans ce silence, elle revêtait une importance folle.
Tu restas silencieux, repoussant l'envie de dire quelque chose d'intelligent, ou de répliquer avec un commentaire sur sa façon de poser des questions. Ce moment était trop parfait pour l'encombrer de mots inutiles.
— T'as pas une idée brillante dans ce cerveau de génie, Baptiste ? persista t-il, jouant à te pousser à te dévoiler davantage.
Tu ouvris les yeux, le regardant, et dans ce sourire qu'il portait, tu reconnus quelque chose de familier. C'était le même sourire que celui qu'il avait eu le premier jour où tu l'avais rencontré, ce mélange de défi et d'amusement, comme s'il savait qu'il te tenait déjà.
— Non. Et je ne pense pas que j'en ai besoin pour l'instant, répondis tu, presque contre ton gré.
Lucas te regarda un instant, comme s'il cherchait quelque chose en toi, un signe de faiblesse, un indice, mais il ne trouva rien. Il se contenta de soupirer et de détendre son étreinte, comme si l'idée de tout laisser aller n'était pas aussi terrible qu'il voulait bien le laisser entendre.
— C'est ça, c'est parce que t'es un peu trop fainéant pour penser, hein ? dit-il avec un léger sourire moqueur.
Mais ce n'était pas le genre de moquerie qui faisait mal. Ce n'était pas un jeu de plus. C'était... juste lui. Juste Lucas. Le gars avec qui, malgré tous tes efforts pour le nier, tu avais l'impression que quelque chose se passait. C'était une étrange sensation, presque troublante, de se dire que ce type-là, ce mec un peu insupportable, t'avait volé un peu de ton cœur sans même que tu t'en rendes compte.
— Peut-être. Ou peut-être que je suis juste heureux ici, avec toi, dis-tu, cette fois sans te soucier d'admettre quoique ce soit. C'était étrange de prononcer ces mots, mais tout semblait tellement naturel, comme si, pour la première fois depuis longtemps, tu te permettais d'être toi-même, sans masque, sans arme.
Un silence s'installa alors, mais cette fois-ci, ce n'était pas un silence pesant. C'était un silence doux, apaisé, celui qui vient quand tout est dit. Ou, en tout cas, quand tout ce qui doit être dit l'a été. Il n'y avait rien de plus à ajouter.
Tu sentis la pression de son bras autour de toi se relâcher légèrement, mais ses doigts ne te lâchèrent pas. Il n'en avait pas besoin, et toi non plus. Vous restez là quelques instants, le monde autour de vous s'effaçant dans la nuit noire.
Tu savais que, peut-être, demain, les choses seraient différentes. Mais pour l'instant, ici, dans cet instant suspendu, tu voulais juste en profiter.
— C'est marrant, murmurais tu finalement, un peu distrait.
— Quoi ? demanda Lucas, légèrement amusé mais toujours un peu méfiant.
— Ce que j'ai ressenti, ce matin, quand je me suis vu dans le miroir... Je me suis dit que j'avais peut-être fait une grosse erreur en t'embrassant.
Lucas se tourna vers toi, ses yeux mi-clos dans la lumière blafarde de la lune.
— C'est ça, toi t'es un génie en tout genre. Mais tu sais quoi ? Moi aussi, je pense que je t'ai fait une erreur en te portant comme un sac à patates hier. Mais là... C'est bien.
Il sourit, un sourire qui disait tout sans avoir besoin de mots supplémentaires. Et là, c'était suffisant. Vous n'aviez pas besoin de tout comprendre tout de suite. Ce n'était pas le moment pour ça.
— On va se coucher, alors ? murmura Lucas, presque trop tendrement pour être le vieux dur à cuire qu'il prétendait être.
Tu souris, sachant parfaitement où cette conversation allait mener.
— Ouais, allons y. Mais ne pense pas que je vais te laisser gagner demain. J'ai pas dit mon dernier mot, toi et ta putain d'arrogance .Il rit, un rire plus léger, plus vrai. Et vous commenciez à faire demi-tour, laissant derrière vous l'étang, les arbres, et la nuit étoilée. Parce qu'au fond, tout ce que vous aviez besoin de savoir était ici, maintenant, dans cette complicité naissante, ces moments volés à la réalité. Pas de grandes déclarations. Pas de grands gestes. Juste vous deux, face à tout ce que la vie pourrait vous réserver.
Et alors que la silhouette de la base se dessinait à l'horizon, Lucas te prit la main. C'était un geste simple, mais il fit bondir ton cœur. Tu tournas la tête vers lui, surpris, mais il continuait de marcher sans un mot, le regard fixé droit devant lui. Ses doigts fermes, mais chauds, serrés autour des tiens, comme s'il voulait s'assurer que tu restais bien là, à ses côtés.
— T'es sûr que c'est une bonne idée ? murmuras tu, brisant finalement le silence.
— Je fais jamais de mauvaises idées, Baptiste, rétorqua-t-il avec un sourire narquois.
Tu roulas des yeux, mais un sourire étira tes lèvres malgré toi. Ce gars était impossible. Vous continuez à avancer, le bruit de vos pas résonnant dans le calme de la nuit. La base se rapprochait de plus en plus, et avec elle, la réalité. Une réalité où Lucas était le chef des Hyènes, et toi... toi, tu n'étais encore qu'un outsider.
Quand les imposantes portes de la base apparurent devant vous, ton estomac se noua. À mesure que vous approchiez, tu ralentis légèrement, hésitant. Les rires et discussions des membres de la bande résonnaient au-delà des murs, et l'idée d'y entrer, main dans la main avec Lucas, te faisait douter.
Tu essayas doucement de retirer ta main.
— Lâche moi, Lucas. Sérieux, je vais ruiner ta réputation. Tu sais que—
Il t'interrompit d'un regard. Pas besoin de mots. Juste ce regard perçant, autoritaire, qui semblait dire : "Tu crois vraiment que j'en ai quelque chose à foutre ?" Il n'attendit même pas une seconde de plus et te tira légèrement pour que tu continues à marcher. Ton cœur battait si fort que tu en oubliais presque de respirer.
Les portes de la base s'ouvrirent avec un grincement. À l'intérieur, un groupe de Hyènes s'était rassemblé, certains discutant, d'autres éclatant de rire bruyamment. Le bruit mourut instantanément en voyant Lucas franchir les portes... avec toi à ses côtés, sa main toujours fermement agrippée à la tienne.
Les regards surpris, parfois confus, se tournèrent vers vous. Un silence pesant s'installa, seulement brisé par tes propres battements de cœur. Tu tentas une nouvelle fois de te dégager.
— Lucas, arrête. Sérieux, ils vont...Il ne te laissa pas finir. D'un geste brusque, il te fit pivoter vers lui, et avant que tu ne puisses comprendre ce qui se passait, ses lèvres étaient sur les tiennes. Là, au beau milieu de la base, devant tout le monde. Un baiser intense, délibéré, qui ne laissait aucune place au doute.
Tu te raidis d'abord, trop conscient des regards fixés sur vous, mais la chaleur de ses lèvres et l'assurance dans son geste te firent finalement céder. Quand il s'écarta, tes joues étaient en feu, et tu n'osais même pas lever les yeux pour voir la réaction des autres.
Lucas, lui, semblait parfaitement indifférent. Il te lança un petit sourire satisfait avant de se retourner vers la foule, ses yeux perçants balayant les visages autour de vous.
— Écoutez moi bien, déclara t-il d'une voix calme mais glaciale, qui fit frissonner même les plus téméraires. Accueillez le comme il se doit. À partir d'aujourd'hui, c'est une Hyène comme les autres. Il marqua une pause, laissant ses mots s'imprégner dans l'air lourd. Mais si je vois ou entends un seul geste ou mot déplacé... Il se tourna légèrement, et son regard, dur comme l'acier, fit reculer plusieurs membres du groupe. Je tuerai le coupable de la pire des façons. Vous lui devez le même respect qu'à moi. J'espère avoir été clair.
Un silence de mort suivit. Les Hyènes, d'ordinaire bruyantes et effrontées, semblaient figées, incapables de répliquer quoi que ce soit. Lucas, satisfait, tourna les talons, t'abandonnant là, encore sonné par la scène qui venait de se dérouler.
Il s'arrêta une dernière fois à quelques mètres, jetant un regard par-dessus son épaule.
— Allez, Baptiste. Prends ta place.
Et sur ces mots, il disparut dans l'ombre, te laissant seul au milieu de la cour, le cœur battant à tout rompre et les regards de la bande toujours braqués sur toi.
Malgré l'inconfort, tu te redressas légèrement, une étrange chaleur dans la poitrine. Lucas n'avait pas seulement fait une déclaration publique , il t'avait donné une place ici, une vraie. Et même si une partie de toi voulait se cacher dans un trou, une autre partie était prête à relever ce défi.
Un petit sourire en coin apparut sur ton visage, et pour la première fois, tu osas croiser les regards autour de toi. Peut-être qu'il avait raison. Peut-être qu'ici, avec lui, tu pourrais enfin trouver ta place.
Et tandis que la nuit reprenait son cours, tu savais une chose avec certitude : ta vie venait de changer, pour de bon.
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La morale de cette histoire, c'est qu'au détour des choix et des chemins parfois incertains, il y a toujours une chance de croiser quelqu'un de spécial , une âme qui transforme le chaos en lumière, et les doutes en certitudes.
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~ { 𝖄𝖔𝖚 𝖜𝖔𝖓 } ~
~ { 𝕱𝖎𝖓 } ~
AHHHHHH J'AI REUSSIS !!! JE L'AI FINIS !!!!
LES GARS JE SUIS TELLEMENT TELLEMENT CONTENTE !!!!
J'ESPERE VRAIMENT QUE CA VOUS A PLU !! JE TERMINE LE PROJET AVEC UN CHAPITRE DE 5555 MOTS YOUHOUUUU
Si vous avez toutes sortes de commentaires à me donner , s'il vous plait faites le , c'est hyper important .
J'espère de tout cœur , que ce projet vous a plu , que vous vous êtes amusés en le faisant parce que vous imaginez vraiment pas , comment c'était compliqué à faire .
Imaginez , vous devez choisir une histoire de base , et puis ensuite trouver des alternatives qui sont bien , qui corresponde , et puis ensuite faut trouver des choix qui colles avec les histoires . Fin bref plus jamais de projet comme ça , c'est vraiment galère .
Et puis je sais pas si vous avez remarqués , mais dans au fur et à mesures des histoires je change complètement d'écriture , en faite , la première histoire je l'ai écrite en Juillet , la deuxième en fin aout/ Septembre et la dernière je l'ai écrite en novembre , et en relisant je me suis aperçu que j'ai de fou changé d'écritures , et je préfère celle ci .
Allez donnez moi vos avis .
Et vraiment , si vous pouviez , voter , commenter et même taguer un max ! Ca me ferait trop trop plaisir , ça permettra le fait que je ne me sois pas fais chier pour que ce soit un gros flop si vous voyez ce que je veux dire .
Je vous en serais très reconnaissante si vous le faisiez 😊
Sinon vous avez préféré quelle histoire ?
Vous avez aimé la fin ?
Et le lemon alors ! Il était bien ? Honnêtement je suis hyper fière de moi .
Fin voilà je sais pas trop quoi dire de plus .
Ah si JOYEUX NOEL !! J'ESPERE QUE VOUS AVEZ ETE SAGES SINON LE PERE NOEL IL PASSE PAS ! C'est moi qui vais passer faites gaffe les enfants je vais vous offrir des allumettes hihi 👺
Voili voilou , mettez dose de commentaires , qu'il soit bien ou MAUVAIS HIHIHI .
A bientôt pour de nouvelles aventures les phasmes ;)
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