◎ Chapitre 30 ◎
Tu ouvres les yeux, le corps encore lourd de fatigue, et réalises que tu es encore étendu sur le lit du chef des Hyènes. La lumière matinale filtre à travers la fenêtre, et tu prends un moment pour laisser tes yeux s'habituer à la lumière .
Tu tournes la tête et vois la Hyène, assoupi sur une chaise devant un bureau. Des cartes et des papiers sont éparpillés devant lui, les traits de son visage adoucis par le sommeil. Tu te lèves doucement, légèrement gêné de l'avoir obligé à dormir sur une chaise, et t'approches pour replacer un dossier qui pendait du bureau.
Mais à peine as-tu effleuré la pile de documents qu'une poigne de fer s'abat sur ton cou . Le chef des Hyènes t'attrape par surprise, enroulant son bras autour de toi. Tu as juste le temps de te débattre, le cœur battant à tout rompre, avant qu'il ne relâche enfin son emprise en clignant des yeux, visiblement aussi surpris que toi.
— Oh, c'était toi, lâche-t-il, légèrement gêné, en se passant une main dans les cheveux. Je m'attendais pas vraiment à voir quelqu'un ici...
— Et moi je m'attendais pas à me faire étrangler au réveil, tu sais ! rétorques tu, massant doucement ton cou endolori, qui d'après toi à beaucoup trop souffert en si peu de temps .
Il ricane en te regardant avec cet air malicieux que tu commences à reconnaitre .
— T'as bien tenu, au moins. Un vrai résistant, pas comme ces types de la Division qui pensent tout contrôler sans prévoir.
Tu lui lances un regard, hésitant, avant de lâcher sur un ton faussement détaché
— Au faite j'ai réfléchi cette nuit , mais au lieu de préparer tout une excursion. Tu veux pas genre te servir à volonté en pillant la Division directement ? Tu sais, ça prouverait bien ma loyauté, et en plus, ça leur apprendrait à me trahir. ( NDL: Le boug il a pas pané que c'était lui qui avait trahi 😅)
Un silence s'installe. Il te fixe, et un sourire en coin commence à poindre sur son visage.
— J'aime bien ta façon de penser, Baptiste. On peut toujours discuter de cette idée, en effet. Mais... es-tu vraiment prêt pour ça ? Parce que ce genre de mission, c'est loin d'être une balade de santé, surtout quand on parle de frapper directement la Division.
Tu hoches la tête, bien décidé, même si tu sens une petite boule d'appréhension au creux de l'estomac.
— Je le suis. Et puis, ce n'est pas comme si je comptais un jour y retourner. Plus rien ne me retient là bas.
Il éclate de rire, un son rauque et amusé, avant de poser une main ferme sur ton épaule.
— Dans ce cas, prépare toi. On va réunir quelques Hyènes de confiance pour mettre au point ce plan. J'espère que t'es prêt, parce que ça va pas être de tout repos.
Quelques heures plus tard, dans une salle d'opération improvisée de la base des Hyènes. Les discussions vont bon train autour de toi. Des cartes détaillant les installations de la Division sont étalées sur la table. Tu restes concentré, écoutant attentivement les stratégies proposées par les autres membres, mais tu sens bien que le chef des Hyènes a pris un malin plaisir à laisser entendre que c'est toi qui as proposé l'idée de ce raid. Les regards se tournent souvent vers toi, certains amusés, d'autres plus sévères, et une légère appréhension monte en toi. Finalement, le chef prend la parole d'un ton calme, mais autoritaire.
— Bon, pour que ce plan marche, il va falloir la jouer fine. On sait que la Division a intensifié ses rondes, surtout depuis... disons, des récents incidents. Il nous faut donc une infiltration discrète, et une extraction rapide des ressources. Baptiste, vu que c'est ton idée, tu seras en première ligne. T'es encore capable de naviguer leurs couloirs, j'imagine ?
Tu hoches la tête, tentant de masquer ton stress.
— Je connais encore bien leurs itinéraires de patrouille. On pourrait entrer par l'aile nord, où la surveillance est moins dense, pour atteindre les stocks sans attirer trop d'attention. Il acquiesce, visiblement satisfait.
— Bien, alors c'est là qu'on va frapper. Mais Baptiste... Si à un moment t'as des doutes, ou si tu comptes changer d'avis...
Il te lance un regard appuyé
— rappelle toi qu'ici, tu n'es plus protégé par la Division.
Tu soutiens son regard, bien décidé à prouver ta loyauté.
— J'ai fait mon choix. C'est avec vous que je reste.
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Le plan est en marche. Tu es en tête de l'équipe, les sens en alerte, te remémorant chaque recoin de ce bâtiment que tu connais si bien. L'idée de voler la Division te semble à la fois excitante et terrifiante. Vous progressez dans les couloirs sombres, les Hyènes avançant en silence derrière toi. Soudain, vous tombez sur une patrouille de garde. Ton cœur s'arrête une seconde, mais la Hyène à tes côtés te fait signe de rester calme. Avant que les gardes ne puissent réagir, le chef bondit en avant, neutralisant le premier d'un coup sec. L'action est rapide, nette, et en quelques secondes, les deux autres gardes sont maîtrisés.
Vous progressez ainsi, encore plus silencieusement, jusqu'à atteindre l'entrepôt. Devant la porte, le chef te lance un regard, comme pour te donner la permission de franchir ce dernier obstacle. Tu prends une grande inspiration, te rappelant tout ce que tu as enduré pour arriver jusqu'ici.
— Prêt ? murmure le chef avec un sourire en coin.
Tu hoches la tête, prêt à franchir cette dernière étape, prêt à trahir tout ce que tu as connu pour ta nouvelle vie, parmi les Hyènes.
Un coup d'œil autour de toi, et tu te faufiles dans l'entrepôt de la Division, suivi par le chef et quelques Hyènes de confiance. Tout semble aller pour le mieux , les gardes ont été neutralisés, et le bâtiment est désert à cette heure de la nuit. Ton cœur bat à tout rompre, mais l'adrénaline te garde concentré.
— On est presque là, murmures tu au chef, désignant une porte en métal lourd.
Il te fait un signe de tête, et ensemble, vous avancez. Derrière cette porte se trouvent les précieuses provisions de la Division, tout ce qui vous manque ,des munitions, des médicaments, des vivres... tout ce qui pourrait garantir la survie de ton nouveau clan.
Un sourire en coin, tu passes ta carte magnétique pour déverrouiller la porte. Elle émet un léger bip, puis s'ouvre en silence. À l'intérieur, les étagères sont chargées de boîtes scellées, et les Hyènes se dispersent pour récupérer le maximum de matériel.
Mais soudain, un bruit sourd résonne dans le couloir derrière vous. Tes muscles se tendent, et le chef des Hyènes te lance un regard inquiet.
— On dirait qu'ils se sont réveillés plus tôt que prévu, murmure-t-il, l'œil rivé sur la porte.
Avant même que tu ne puisses répondre, la lumière s'allume dans le couloir, projetant une lueur crue à l'intérieur de l'entrepôt. Des cris éclatent, suivis d'un concert de pas précipités.
— C'est un piège, grogne le chef en tirant une arme de son ceinturon.
Les agents de la Division se déploient rapidement, leurs armes levées et braquées sur toi et les autres Hyènes. Une dizaine de soldats se tiennent là, le regard dur et les mains fermement serrées sur leurs fusils. Au milieu d'eux, Ariane te fixe, un sourire glacial aux lèvres.
— Alors, Baptiste, on pensait vraiment pouvoir s'en tirer comme ça ? ironise-t-elle. Tu penses qu'on n'a pas vu clair dans ton petit jeu ?Une fusillade éclate soudainement, et tout se passe à une vitesse effroyable. Les balles sifflent autour de toi, percutant les murs et les étagères dans un vacarme assourdissant. Pris en tenaille, toi et les Hyènes ripostez du mieux que vous pouvez. Mais tu sais que les chances de vous en sortir sont minces.
Soudain, une douleur fulgurante t'attrape au niveau de l'abdomen. Tu baisses les yeux et vois le sang qui s'écoule de la blessure. Ton souffle se coupe, et tes jambes tremblent. Le chef, en pleine action, te remarque aussitôt et accourt pour te soutenir.
— Baptiste ! T'as pris une balle, ( NDL: Nan sans blague ) murmure-t-il, une légère panique se lisant dans ses yeux.
— J'avais... juste besoin de... prouver ma loyauté, arrives tu à balbutier, le souffle court.
Sans perdre une seconde, il te hisse sur ses épaules, tirant avec rage sur les agents de la Division pour ouvrir un chemin. Les Hyènes restantes se regroupent pour couvrir votre retraite. Tu sens que tes forces t'abandonnent, que chaque pas t'éloigne un peu plus de la conscience.
De retour à la base des Hyènes, Le chef te transporte en urgence jusqu'à la salle de soin improvisée de la base, hurlant aux autres de vous laisser passer. Il te pose délicatement sur la table d'opération, tentant de stopper l'hémorragie avec les moyens du bord.
— Baptiste, t'as intérêt à rester ici, je me suis pas fais chier de t'avoir écrit un mot et monter tout un projet pour te faire venir , pour qu'au final tu crèves . murmure-t-il, son visage empreint d'une détresse inhabituelle. Si tu crèves je viendrais te hanter jusqu'au enfer !
Mais la douleur est insupportable, et malgré ses efforts pour stopper le flot de sang, tu sens la vie s'échapper peu à peu de ton corps. Chaque respiration devient une torture, et le goût métallique du sang remonte dans ta gorge.
— Chef... j'ai voulu prouver... que j'étais des tiens, murmures tu, les paupières de plus en plus lourdes.
Il serre ta main avec force, ses yeux embués d'une rage qu'il tente de contenir. Mais c'est trop tard , tu sens la vie te quitter, l'obscurité te gagner. Ton corps tremble sous la douleur, et malgré ses efforts, le chef ne peut rien faire d'autre que te regarder partir.
Quelques minutes plus tard, il relâche lentement ta main, incapable d'accepter ce qui vient de se produire.
Il a gaspillé un papier pour rien ..
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.~ { 𝖄𝖔𝖚 𝖆𝖗𝖊 𝕯𝖊𝖆𝖉 } ~
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