◎ Chapitre 25 ◎

L'alarme résonne dans toute la base, un son strident qui te vrille les tympans. Tu n'as pas le temps de tergiverser, de peser le pour et le contre, de te demander si oui ou non tu es prêt. Les Hyènes ont lancé l'attaque. Et comme promis, c'est violent. Brutal.

Le chaos explose autour de toi. Le claquement des balles, les cris, le bruit sourd des corps qui tombent , tout se mélange. Toi, tu t'efforces de garder la tête froide, de suivre l'entraînement, de réagir sans réfléchir. Une Hyène surgit devant toi, son arme levée. Tu l'attrapes, le désarmes d'un mouvement brusque et lui balances un coup de pied qui l'envoie rouler au sol. L'entraînement paye, c'est clair.

Mais au bout de quelques minutes, tu commences à sentir un truc bizarre, une sorte de picotement, comme si... comme si quelqu'un te regardait. En pleine bataille, c'est pas vraiment le moment de jouer les parano, mais l'instinct, ça te connaît. Et là, ton instinct crie qu'il y a un truc.

En balayant du regard le chaos autour de toi, tu repères une silhouette qui se faufile à travers les décombres, glissant entre les explosions, s'éloignant. Comme un prédateur, elle te fixe une seconde, juste assez pour que tu le remarques, avant de se diriger vers un coin sombre de la base. T'es attiré, comme un papillon par une flamme. Tu te mets à courir, à le suivre, prêt à découvrir qui se cache derrière ce regard.

Tu tournes un couloir, et... BAM ! Collision violente. Tu te retrouves propulsé sur le cul, ton dos heurtant le sol dans un bruit sourd. La douleur te fait grimacer, mais c'est rien comparé au choc visuel que tu prends en pleine face quand tu lèves les yeux.

Devant toi, assis par terre et apparemment aussi secoué que toi, se tient une Hyène. Mais pas n'importe laquelle. Cette Hyène là, elle a un visage... magnifique. Un visage ciselé, des cheveux châtains qui tombent un peu sur son front, et des yeux... Des yeux bleu clair, presque surnaturels. Un peu trop beaux pour ce genre de gars, franchement. Et ces cicatrices qui parsèment son visage, elles semblent rajouter une dose d'intensité, comme si chaque entaille racontait une histoire de violence et de survie.

T'as à peine le temps de digérer tout ça que, déjà, il se jette sur toi, son couteau prêt à te transformer en brochette. Mais t'as passé trois jours à t'entraîner comme un fou, à te préparer à ce genre d'assaut. Ton corps réagit avant ton cerveau. Tu bloques son bras, le repousses, et lui balances un coup de poing dans le visage, pile sur une de ses cicatrices. Il grogne, titube, et son couteau glisse hors de portée.

T'as une seconde d'avance sur lui, et tu dégaines ton arme, la pointant directement sur sa poitrine. Là, tu l'as. Cette fois, c'est fini pour lui.

Mais alors que tu reprends ton souffle, il te fixe et, au lieu de montrer de la peur ou de supplier, il sourit. Un sourire insolent, un peu moqueur.

"Pas mal pour un agent," dit-il, d'une voix rauque, qui semble contenir à la fois de l'admiration et du mépris. "Mais... je suis au-dessus de ça. Désolé."

Et d'un mouvement aussi rapide que fluide, il attrape ton poignet, te désarme d'un geste sûr, et te plaque contre le mur le plus proche. Sa main vient entourer ta gorge, et il commence à serrer. Le souffle te manque. Tu te débats, mais ses doigts se resserrent, et l'air commence à te manquer. Tu sens ta vision se brouiller, des petites étoiles apparaître dans ton champ de vision.

Et là, au moment où tu te dis que c'est probablement la fin, il relâche légèrement sa prise, juste assez pour que tu reprennes un peu d'air. Il te fixe un instant, son regard intense planté dans le tien, et avec une expression énigmatique, il glisse quelque chose dans la poche de ton gilet par balles . Tu n'as même pas le temps de comprendre ce qu'il vient de faire que, d'un geste brutal, il te lâche et te repousse.

Tu t'effondres au sol, haletant, les poumons en feu, encore sous le choc. Par-dessus le bruit de la bataille, tu entends vaguement ses pas s'éloigner, mais tu es trop sonné pour réagir.

"C'était quoi, ça..." murmures tu entre deux respirations difficiles.

Tu ne restes pas seul longtemps. Arif et Corentin déboulent dans le couloir et se précipitent vers toi. Ils te relèvent, et Arif te jette un regard inquiet.

"Ça va, Baptiste ? Qu'est-ce qui s'est passé ? T'as l'air d'avoir vu un fantôme."

"Nan rien t'inquiète pas , je vais bien " réponds tu, encore un peu sonné.

Tu glisses la main dans ta poche et tu sens effectivement un petit bout de papier, soigneusement plié. La tentation est grande de le sortir tout de suite, de l'ouvrir pour voir ce que ce type louche , avec ses yeux bleus beaucoup trop perçants et ses manières de pro de l'étranglement , t'a laissé. Mais avec Arif et Corentin autour, tu préfères éviter les questions. C'est pas le moment de leur expliquer que tu viens de croiser une Hyène au visage de modèle qui t'a failli te refaire la gorge, avant de te glisser un message secret comme dans un mauvais film d'espionnage.

"Tout va bien," tu dis, esquivant leurs regards inquiets. "Juste... un type coriace, mais c'est réglé."

Arif plisse les yeux, visiblement pas convaincu, mais il se contente de hocher la tête, comme s'il savait que t'es du genre à garder tes secrets. "Ok. Mais fais gaffe, Baptiste. Ils sont pas là pour plaisanter."

"Merci pour le rappel, c'est pas comme si je venais de me faire étrangler," tu marmonnes avec un petit sourire ironique.

Une fois rassurés que tu tiendras debout sans t'effondrer, Arif et Corentin te laissent, reprenant leurs positions pour surveiller la zone. Toi, tu restes là, seul un instant, l'esprit en ébullition. Dès que plus personne n'est dans les parages, tu ressors enfin le papier de ta poche. Tu prends une inspiration, espérant que ce ne soit pas juste une menace stupide du genre "La prochaine fois, t'y passes".

Le message est court, griffonné à la hâte mais lisible ,"Tu es curieux ce que je pourrais faire vers votre base ? Retrouve moi à l'ouest de votre cabane de radio, au crépuscule."

Tu fronces les sourcils. Qu'est-ce que ça veut dire, ça ? Une Hyène qui te donne rendez-vous pour un tête-à-tête nocturne ? Ça pue le piège à plein nez. Mais en même temps... il y a quelque chose d'etrangement intrigant dans ce message, dans le regard qu'il t'a lancé avant de partir.


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{ ~ 𝕮𝖍𝖔𝖎𝖝 ~ }


1- Si tu décides d'aller à cette rencontre pour voir ce qu'à a dire cet étrange homme , sans prévenir personne , va au chapitre 26 ↝

2- Si tu décides de ne pas aller à cette rencontre dès plus surprenante , et de prévenir tes supérieurs pour piéger une bonne fois pour toute cet étrange homme , va au chapitre 27 ↝


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