Le matin pointe à peine que tu rassembles tes fidèles compagnons d'infortune, les rares fous qui ont accepté de participer à cette "attaque surprise". Au programme : partir avec trois poireaux et deux cailloux pour affronter une armée de Hyènes sans pitié. L'idée te paraît... folle. Mais maintenant que tu es là, pas question de reculer.

Corentin, Barbara et Mickael te regardent comme si tu venais de leur annoncer qu'ils allaient gagner un voyage aux Maldives (mais sans avion, hôtel ni plage). Toi, tu fais semblant d'y croire encore, histoire qu'ils n'aient pas envie de te planter là.

"Bon, les gars, le plan est simple : on fonce avant que les Hyènes ne s'y attendent, et on tente de décapiter le chef. Si on arrive à le neutraliser, on crée un beau chaos. Et s'il y a bien un truc que les Hyènes détestent, c'est l'imprévu."

Corentin te regarde, pas franchement rassuré. "Alors, juste pour être sûr, on attaque... maintenant, là ? Avec nos deux grenades et notre bonne humeur ?"

"Exactement," tu réponds en souriant, même si, au fond, tu sais que la chance de réussir frôle le zéro.

Vous vous équipez du mieux possible, enfourchant des sacs bien trop légers à ton goût. Arif, le seul de l'équipe avec un peu de bon sens, vous lance un regard d'adieu depuis la porte. "Bonne chance, les gars. Que la force soit avec vous... ou quelque chose du genre."

Vous avancez, l'esprit aussi léger que le matériel que vous trimbalez. En approchant du camp des Hyènes, le silence pèse, comme si même la nature savait que ce que vous vous apprêtez à faire est d'une absurdité rare.

L'infiltration commence.

Tu t'accroupis derrière un buisson avec Barbara et Mickael. Corentin reste un peu en retrait, histoire de surveiller les environs et prévenir en cas d'embuscade. Mais franchement, à part des ronflements de Hyènes assoupies, y'a pas grand-chose qui bouge. Tu prends une grande inspiration : c'est le moment ou jamais.

"On avance par là, sans bruit. Vous êtes prêts ?" chuchotes-tu, la voix tremblante d'un mélange d'excitation et d'appréhension.

Barbara te regarde, déterminée. "Prête comme jamais." Elle a l'air un peu folle, mais tu choisis d'interpréter ça comme de la motivation.

Vous vous glissez à travers les ombres jusqu'à la porte la plus proche, un immense amas de toiles rafistolées, décoré de bouts de métal et de crânes en guise de porte-clés. Très accueillant.

Mickael se tourne vers toi. "On a un plan pour ouvrir la porte sans se faire repérer ?"

Tu t'apprêtes à répondre quand... une alarme se met à hurler dans tout le camp. Bon, il semblerait que le plan "attaque surprise" ait déjà pris un petit coup dans l'aile.

"Sérieux ?!" siffle Barbara entre ses dents. "On a même pas encore fait un bruit !"

Un garde surgit alors de derrière un tas de caisses, les yeux écarquillés en vous voyant. Sans réfléchir, tu te jettes sur lui, lui assénant un coup de coude dans le nez avec toute l'élégance d'une vache sur un trampoline. Le garde s'effondre, mais pas avant d'avoir lâché un cri qui alerte la moitié du camp.

"Bon, plan B, les gars : on court !" Tu tires Barbara par la manche et vous filez, tentant de semer les Hyènes qui commencent à surgir de partout.

Vous courez, esquivant les coups, les hurlements, et quelques Hyènes mal réveillées qui se frottent encore les yeux. Ton cœur bat à tout rompre et tu commences à te dire que cette attaque surprise ressemble beaucoup à une fuite honteuse.

Corentin, toujours un peu derrière vous, tente de couvrir votre retraite avec un vieux pistolet, mais les balles partent dans tous les sens, atteignant tout sauf les Hyènes. Dans la panique, tu te prends les pieds dans une racine et tu t'étales de tout ton long. Le choc te coupe le souffle, et tu te retrouves allongé dans la poussière, une Hyène menaçante juste au-dessus de toi.

"C'est... vraiment pas mon jour," marmonnes-tu en te préparant à ce qui semble être la fin.

Mais Corentin arrive, hurle comme un forcené et balance sa dernière grenade en direction de la Hyènes. La grenade roule, roule, et s'arrête pile entre ses pieds . Mais... rien. Elle n'explose pas.

"Tu déconnes !" hurle Mickael en voyant la scène. Mais trop tard, toute la base vous a repérés, et personnes n'a l'air d'être d'humeur à rigoler.

La Hyènes te toise avec un sourire carnassier. "Alors, petit guerrier, on pensait pouvoir me surprendre, hein ?"

Ton instinct de survie te hurle de fuir, mais tu n'as plus de force, et il n'y a plus de plan. Juste ce face-à-face avec un type qui pourrait te briser en deux sans forcer. Barbara et Corentin essaient de te protéger, mais un seul coup du chef les envoie valser.

"Tu vas goûter à la vraie puissance des Hyènes," grogne l'homme en s'approchant.

Tu te relèves tant bien que mal, décidé à vendre chèrement ta peau. Mais un coup terrible t'atteint en pleine poitrine, te coupant le souffle et te faisant tomber à genoux. Le monde autour de toi devient flou, les bruits se fondent dans un brouillard lointain. Tu vois Corentin crier ton nom, mais le son ne parvient plus jusqu'à toi.

Ton esprit divague, et tu te demandes si ça valait vraiment la peine, tout ça. Si ce petit groupe qui croyait encore pouvoir faire une différence n'était pas voué à l'échec depuis le début. Mais au fond, tu es fier de toi. Fier d'avoir tenté le tout pour le tout, même si la fin n'est pas glorieuse.

Alors que ton champ de vision se réduit, tu te surprends à sourire. Un sourire pour ton équipe, pour ce monde absurde, et pour ce dernier acte désespéré.

La fin approche, et tu acceptes l'obscurité qui t'enveloppe. La dernière image que tu vois, c'est celle de Corentin, tentant encore de te sauver. Mais tu sais que c'est trop tard.

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.~ { 𝖄𝖔𝖚 𝖆𝖗𝖊 𝕯𝖊𝖆𝖉 } ~

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