Tu prends une profonde inspiration et te retournes vers la cellule, le regard fixé sur la porte en fer. Le silence oppressant du cachot te met en garde, mais tu sais que c'est maintenant ou jamais. Si tu attends trop longtemps, le chef des Hyènes pourrait renforcer son mental et se fermer à toute tentative d'interrogatoire. Il est temps de frapper pendant que le fer est encore chaud.

"Je vais m'en occuper personnellement," dis-tu d'une voix ferme à Kameto, qui était prêt à y aller, il se tourne vers toi avec une expression à la fois surprise et respectueuse. "Je reste ici avec toi," ajoute t'il. "Nous devons savoir ce qu'il sait."Tu hoches la tête, conscient de l'importance de l'instant. Tu sers un peu plus fort la poignée de ta dague avant de faire signe au garde d'ouvrir la porte de la cellule. Le grincement métallique résonne dans le couloir humide alors que tu entres dans la pièce exiguë.

Le chef des Hyènes est assis dans un coin, son regard sombre te fixant avec une intensité qui en dit long. Il ne montre aucun signe de peur, mais tu sais qu'il est fatigué, affaibli par la bataille. C'est le moment idéal pour tenter de percer ses défenses.

Tu t'approches lentement, scrutant chaque mouvement du chef des Hyènes. Le cachot est sombre, et l'air y est lourd de tension. Le prisonnier est assis devant toi, les poignets toujours enchaînés, mais son regard est indomptable. Il a l'air plus calme que tu ne l'aurais imaginé, et cela te met mal à l'aise. Tu te demandes ce qui se passe dans sa tête, quelles pensées sombres traversent son esprit alors qu'il se trouve en cette position précaire.

Tu t'approches de lui, prenant une chaise pour t'asseoir face à lui. Le métal froid de la chaise grince contre le sol, un bruit qui semble résonner dans tout le cachot.

"Alors, voilà où tu en es, chef des Hyènes," dis-tu, ta voix plus posée que tu ne te le sens intérieurement. "Tu sais que ta seule chance, c'est de parler. Tu peux encore éviter le pire pour toi et pour tes hommes."

Le chef des Hyènes te fixe, ses yeux bleus brillant d'une lueur féroce. Il ne dit rien, mais un sourire en coin se dessine sur son visage. C'est un sourire qui t'inquiète. Il n'a pas peur, et cela pourrait signifier deux choses , soit il est un fanatique prêt à mourir pour sa cause, soit il sait quelque chose que tu ignores.

"Nous savons que vous avez un plan," continues-tu, essayant de capter le moindre signe de faiblesse dans son expression. "Un plan pour attaquer notre base, n'est-ce pas ? Il est encore temps d'arrêter tout cela. Tu pourrais éviter des pertes inutiles."

Il rit, un rire sec et sans joie. "Tu crois que c'est aussi simple, n'est-ce pas ? Que je vais tout te dire juste parce que tu as réussi à me capturer ? T'es bien naïf mon pauvre "

Tu plisses les yeux, son ton te fait comprendre qu'il est peut-être plus coriace que tu ne le pensais. "Les jeux sont faits," réponds-tu calmement. "Tu es ici, derrière les barreaux, et tes hommes sont dispersés. Il n'y a plus de raison de continuer ce combat."

Le chef des Hyènes secoue la tête, toujours ce sourire narquois aux lèvres. "Tu n'as aucune idée de ce que tu dis, n'est-ce pas ? Vous pensez avoir tout prévu, mais vous êtes aveugles. Ma capture est juste une partie de l'histoire."

Il se penche en avant, ses yeux perçant les tiens. "Ils viendront pour moi, et quand ils le feront, tu regretteras de ne pas avoir écouté."

Une froideur te parcourt l'échine, mais tu te ressaisis. "Qui viendra pour toi ? Tes hommes sont désorganisés, en fuite. Tu ne peux plus compter sur eux."

Cette fois, c'est un sourire plus sincère qui étire ses lèvres. "Tu crois vraiment que tout repose sur mes soldats ? Tu ne sais rien de nous. Nos racines sont plus profondes que tu ne peux l'imaginer. Nous avons des alliés que tu ne soupçonnes même pas."

Il y a quelque chose dans son ton, une assurance qui te déstabilise. Tu te demandes s'il bluffe, ou s'il dit la vérité. Tu te rapproches un peu plus de lui, baissant la voix pour adopter un ton plus ferme.

"Peu importe ce que tu crois, tu es seul maintenant. Et si tu refuses de parler, tu signeras ta propre condamnation."

Le chef ne bronche pas, mais son sourire disparaît. Ses yeux deviennent deux fentes, analysant chacun de tes mouvements. "Et toi ? Es tu prêt à mourir pour tes convictions ?"

L'air devient encore plus lourd, et tu sens la sueur perler sur ton front. Le silence qui s'ensuit est oppressant, seulement brisé par les échos distants des gardes qui patrouillent à l'extérieur. Ton instinct te dit qu'il te cache quelque chose d'important, mais avant que tu puisses réagir, une série de détonations retentit à l'extérieur du cachot.

Le sol tremble sous tes pieds, et des éclats de pierre tombent du plafond. Ton cœur rate un battement. Une attaque, ici, en plein cœur de votre base ? Ce n'est pas possible. Tu te tournes vers la porte, mais avant que tu puisses réagir, le chef des Hyènes bondit de son coin avec une rapidité que tu n'aurais jamais imaginée.

Il renverse la table entre vous deux, te surprenant par sa force et son agilité malgré ses chaînes. D'un geste précis, il désarme Kameto, ton lieutenant, et pointe un couteau récupéré sur ce dernier en direction de sa gorge. Tout se passe en quelques secondes, et tu te retrouves impuissant face à cette situation qui t'échappe.

"Restez où vous êtes, ou il meurt !" rugit-il, les yeux brillant de cette lueur sauvage qui t'a toujours mis mal à l'aise. Kameto, le souffle court, n'ose plus bouger.

La confusion règne dans le cachot. Les explosions se rapprochent, et tu comprends soudain ce qui se passe. Il avait raison. Ils viennent pour lui, et ils sont bien mieux préparés que tu ne l'aurais imaginé. Ton cœur bat à tout rompre, mais tu refuses de céder à la panique.

"Tous aux armes !" cries-tu à la radio, l'adrénaline reprenant le dessus. "Les Hyènes lancent une offensive ! Défendez le périmètre à tout prix !"

Mais alors que tu tentes de reprendre le contrôle de la situation, la porte du cachot s'ouvre brusquement, laissant entrer un groupe de Hyènes armés jusqu'aux dents. Ils ont brisé vos lignes de défense, et maintenant, ils sont là, déterminés à sauver leur chef coûte que coûte.

"Ne bougez pas !" ordonne l'un d'eux, pointant son arme sur toi. Ils ont l'avantage, et tu n'as pas d'autre choix que de lever les mains, essayant désespérément de gagner du temps. Le chef des Hyènes, toujours son couteau sous la gorge de Kameto, sourit à nouveau. 

Il pousse violement ton lieutenant de côté et rejoint ses hommes en deux enjambées. Le chaos règne alors que tu te précipites pour empêcher leur fuite.

Une balle siffle près de ton oreille, et avant que tu ne puisses réagir, une autre t'atteint en pleine poitrine. La douleur est fulgurante, te coupant le souffle. Tu chancelles, sentant la chaleur du sang s'étendre sur ta chemise, et t'effondres au sol. Tout devient flou autour de toi.

La scène se déroule comme au ralenti. Tu vois à peine les Hyènes s'échapper avec leur chef, les tirs fusant autour d'eux. Kameto, blessé mais vivant, rampe péniblement vers toi, mais tes forces t'abandonnent. Le bruit des combats s'éloigne, remplacé par un silence assourdissant.

Ton corps devient lourd, chaque respiration une lutte contre l'inévitable. Les Hyènes ont réussi, ils ont sauvé leur chef, et toi, tu es en train de perdre cette bataille. Tu avais sous-estimé leur détermination, leur volonté de tout sacrifier pour libérer leur leader.

Alors que la vie te quitte doucement, des pensées tourmentées envahissent ton esprit. Tes hommes, le camp, tout ce que tu as tenté de protéger est en péril. Tu ne seras pas là pour les guider à travers cette nouvelle épreuve. Une larme solitaire coule sur ta joue tandis que l'obscurité t'engloutit, ultime témoin de ton sacrifice. La guerre continue, mais sans toi. Les Hyènes ont triomphé cette nuit, et l'histoire se souviendra de cette défaite tragique.

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.~ { 𝖄𝖔𝖚 𝖆𝖗𝖊 𝕯𝖊𝖆𝖉 } ~

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