ʸᵘⁿᴶᵃᵉ - Lips Shut - ᴾᵃʳᵗⁱᵉ ³ ᶜᵃᵘˢᵉ ᴵᵗ ᴴᵘʳᵗˢ
J'ai mon tiny Yoongi 😭
"The only way I know that I'm alive is cause it hurts
So anything that takes away my pain will make it worse
Cause if I'm numb I might as well be underneath the dirt
The only way I know that I'm alive, that I'm alive is cause it hurts
Is cause it hurts"
Tout ce que Kyung Ho savait sur la jeune femme en face de lui, c'est ce qu'elle s'appelait Kiko Mizuhara.
- Je suis médecin ! S'exclama-t-il, scandalisé par ce qu'elle venait de lui demander. Mon rôle est de soigner les gens, pas de les tuer !
Elle rit.
Un son léger, comme si toute leur discussion était superficielle et amicale.
Malgré ses airs de gamine insolente, le brun restait méfiant, comprenant parfaitement qu'elle était loin d'être inoffensive.
De plus, même s'il avait trop stupide pour le comprendre, les hommes présents dans la pièce, armés et semblant tous sortis d'un film cliché de gangsters, auraient suffit à ce qu'il soit sur ses gardes.
- Allons docteur, vous parlez comme si je vous demandais de commettre un meurtre ! Rétorqua-t-elle. Je viens vous voir, justement, car le bien de vos patients est votre priorité.
Passant une main dans son carré court, ses cheveux bruns partant dans tous les sens, certaines mèches couvrant ses yeux noisette, elle mordilla sa lèvre rose, légèrement brillante de gloss.
- Hideto est mon précieux oncle et c'est le cœur brisé que je me tourne vers vous. Continua-t-elle. Il souffre depuis bien trop longtemps, il faut le laisser partir.
- Ce que vous me demandez, c'est que je l'aide à partir ! Siffla Kyung Ho, ne pouvant retenir sa colère.
Soupirant, elle passa ses doigts sur son serre-cou en cuir blanc, qui rappelait au médecin le collier de son chien.
- Docteur, nous savons tous les deux qu'il va mourir... Souffla-t-elle. J'aimerais simplement qu'il parte le plus dignement possible.
Kyung Ho se leva, cognant sur son bureau.
- Je ne vous aiderai pas à un commettre un meurtre ! Cria-t-il. Et si vous ne sortez pas immédiatement, je préviens la sécurité.
Semblant lassée, Kiko se massa les tempes et les yeux, une petite moue aux lèvres.
- Pourquoi ces idiots ne comprennent jamais du premier coup... Murmura-t-elle.
Se levant, elle se pencha légèrement sur le bureau, juste assez pour voir les cadres. Tapotant sur le dessus de l'un d'eux, celui protégeant la photo de Brenda, son épouse et Ren, leur fils.
Tremblant, Kyung Ho passa du cliché, à la brune, dont l'expression n'exprimait rien d'autre que l'ennui.
- Lorsque je demanderai à nouveau, docteur, souvenez-vous bien de ce qui s'est passé après ce premier refus.
ღ
Jung Kook regarda presque malgré lui dans la cour, comme à chaque fois qu'il venait au centre.
À savoir, trois à quatre fois par semaine.
Il n'avait pas revu le porteur aux cheveux blancs et espérait toujours tomber sur lui, désireux de faire connaissance.
L'adolescent aimait rencontrer de nouvelles personnes, surtout d'horizons différents et le jeune homme de la dernière fois, avait quelque chose de captivant.
Il espérait vraiment le revoir.
Mais ne voulant pas qu'on pense qu'il était là pour un motif personnel, ou pire, pour des raisons déplacées, il avait préféré ne pas parler de leur rencontre ou demander d'informations sur lui.
Son badge au cou, il dépassa la cour, tentant de ne pas laisser la déception affecter son moral.
Saluant les employés de l'accueil, il leur déposa rapidement les boissons achetées pour eux, comme à chacune de ses visites. Voyant les boîtes de gâteaux, il comprit que celui ou celle qui, comme lui, amenait toujours quelque chose au personnel, était de visite.
Cette pensée le fit sourire, et même la longue file inhabituelle pour passer le point de contrôle, n'effaça pas le plaisir de savoir qu'il n'y avait pas uniquement des égoïstes sur terre.
Hélas, ce constat finit par le ramener à son frère et son expression s'assombrit aussitôt.
Le reste du personnel sur son chemin, qui eut aussi le droit à ses boissons, fut surpris par sa mine fermée et l'absence de sourire, mais personne ne dit rien. Tous le remercièrent avec le plus d'entrain possible, lui demandant de bien prendre soin de lui.
Il répondit à peine, se dirigeant dans les couloirs comme un automate, sa main droite enfoncée dans la poche de son blouson, serrée autour du flacon en verre contenant ses cachets.
Il n'avait pas revu son frère depuis qu'il avait quitté le bureau de ce dernier, fou de rage et horriblement déçu.
Pas mal désespéré aussi.
Jung Kook se demandait comment il pouvait à ce point détester son aîné, tout en tenant autant à lui.
Il savait que Changmin tuerait ou mourrait pour lui, mais ça ne suffisait pas à pardonner son comportement envers le reste du monde.
L'impuissance se mêlant à la peine et la colère, il se sentait prêt à perdre le contrôle, ses doigts déjà pressés autour du bouchon du flacon dans sa poche.
Pourtant, au lieu de prendre ses médicaments ou d'exploser, il se figea subitement dans l'un des petits halls déserts, l'aile des porteurs toujours en marge de l'effervescence du reste du bâtiment.
Choqué, le cœur battant à cent à l'heure, il sentit son corps entier trembler, secoué par une vague d'émotions diverses et puissantes.
Une odeur douloureusement familière se rapprochait de lui, l'enveloppant dans une étreinte à la douceur insupportable.
Il voulait autant fuir, que courir respirer à plein poumon ce parfum du passé, vestige d'un paradis perdu.
Il ne fit ni l'un ni l'autre, toujours incapable de réagir, se demandant même comment il arrivait encore à tenir debout.
- Est-ce que ça va ?
C'était la voix d'un homme.
Une voix douce et agréable.
Jung Kook, la tête baissée, ne voyait pas grand chose de l'inconnu, arrêté à quelques pas de lui.
Juste le bas de son jeans blanc, replié délicatement sur ses chevilles, des converses à talons grises et, à la place de chaussettes, ce qui semblait être de la résille rose pastel.
Malgré l'inquiétude de la jolie voix, l'adolescent ne réussit pas à répondre, toujours incapable de parler.
Ou même réfléchir correctement.
Il songeait à la pêche, odeur naturelle de sa mère et au miel, celle de son père, chacune profondément liée à l'autre. Presque impossible à dissocier.
À la noisette, caractéristique de sa petite sœur, qui était toujours accrochée à l'un de leur parent.
Et il se souvenait de la passion commune du couple pour la pâtisserie et des parfums alléchants qui embaumaient toujours la maison.
Jung Kook ne comprenait pas comment l'homme en face de lui pouvait avoir une odeur qui se rapprochait à ce point de ce précieux morceau de bonheur.
Généralement, les gens sentaient quelque chose de précis, tel que le café, l'orange ou le jasmin. Et même les odeurs plus abstraites restaient faciles à décrire et plutôt "simple". La brise marine, l'herbe fraîchement coupée, la pluie.
L'inconnu lui, sentait quelque chose de presque identique à ce que la pêche, le miel et la noisette donnaient ensemble, ajoutés au parfum d'une cuisine débordante de gâteaux.
C'était une odeur impossible à décrire ou définir. Pourtant, c'était aussi une odeur incroyablement spécifique, qu'il n'était pas censé pouvoir retrouver.
Surtout pas sur une seule et même personne.
Un inconnu de surcroît.
La gorge nouée, Jung Kook laissa échapper un sanglot, alors que les larmes coulaient de son œil gauche.
- Hey.... Souffla doucement l'étranger, posant une main sur son épaule. Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Votre odeur. Rétorqua l'adolescent, son chagrin continuant à prendre le dessus.
Ça aurait pu être vexant, paraître impoli, mais l'inconnu ne le prit pas mal, semblant même comprendre ce qui se passait.
- Oh ! Fût tout ce qu'il répondit, fouillant immédiatement dans sa sacoche.
Alors que les secondes passaient, le bruit de tous les objets de l'étranger, s'entrechoquant dans son sac, offrait une bande son, plutôt rassurante, au brun, quelque chose à quoi se rattacher.
Il finit par réaliser que l'odeur était beaucoup moins forte.
Ou plutôt, qu'il ne restait que des traces, mais qu'elle n'émanait plus du jeune homme en face de lui.
Ce dernier poussa d'ailleurs un petit couinement excité, ayant apparemment enfin trouvé ce qu'il cherchait.
Lorsque une brume parfumée à la verveine l'enveloppa, effaçant les restes de l'odeur responsable de son état, il fut aussi soulagé que blessé.
- Je suis désolé de t'avoir fait du mal. S'excusa sincèrement l'inconnu, comme s'il lui avait réellement causé du tort.
- Ce n'est pas de ta faute. Répondit Jung Kook, délaissant le vouvoiement. Tu n'as rien à te reprocher.
- Tout de même, je m'excuse.
Se sentant à nouveau à peu près maître de ses émotions, l'adolescent releva enfin la tête pour faire face au jeune homme.
Le jean blanc était un peu large, déchiré et troué, laissant apparaître les collants résilles portés en dessous, du même rose que la fée dessinée au centre du sweat à capuche gris, aux manches trop longues, qui était court devant et extrêmement long derrière.
- Je m'appelle Jin.
Jung Kook cligna des yeux, sentant ses joues se colorer, comme à chaque fois qu'il était face à quelqu'un de séduisant.
L'inconnu était à peine plus âgé que lui, deux ou trois ans tout au plus, mais il dégageait plus de vécu.
Ce n'était pas vraiment descriptible, mais facile à ressentir.
Sensuel, fut le premier mot qui vint à l'esprit de l'adolescent.
La longue chevelure épaisse et brillante, ramenée négligemment sur le côté, avait quelque chose d'animal, particulièrement les reflets apportés par les rayons du soleil transperçant les vitres autour d'eux.
Les lèvres pleines, pulpeuses, légèrement brillantes, attiraient l'attention, appelant aux baisers et aux morsures.
Et les yeux, roses et gris, des tons insolites et pourtant naturels, assorties à sa tenue, étaient magnétiques. Le regard profond, mais doux, agissant comme une sorte d'aimant.
Le jeune homme était séduisant, charmant et sexy, mais avant tout, sensuel.
Et son aura, clairement charnelle.
Mais étonnamment, malgré cela, il n'était pas du tout dans une optique de séduction, comme le brun avait pu le voir chez d'autres.
Il avait confiance en lui, était bien dans son corps, mais ne cherchait ni à étaler sa beauté, ni à attirer qui que ce soit.
C'était le genre de choses que l'adolescent sentait facilement, il n'avait donc aucun doute.
Mais bien qu'il ne cherchait pas à plaire, le châtain restait très séduisant et Jung Kook était gêné, comme souvent.
- Jung Kook. Se présenta-t-il malgré tout.
- Ça va mieux ? Lui demanda Jin. Tu veux boire quelque chose ?
Le brun n'eut pas le temps de répondre, l'arrivée bruyante d'un petit groupe mettant fin au face-à-face.
Les jeunes faisaient partie de ceux dont il "s'occupait" et les voir, dessina immédiatement un sourire sur ses lèvres.
Cependant, rapidement, il fronça les sourcils en remarquant les regards noirs qu'ils lançaient à Jin.
L'un d'eux le tira même vers le groupe, l'éloignant du châtain.
Ce dernier lui offrit un petit sourire et signe de la main.
- Tu es bien entouré, donc je peux y aller. Dit-il. Encore désolé.
Le voyant s'éloigner, ne comprenant pas cette soudaine ambiance hostile, il songea à le retenir et lui demander ce qui se passait.
- Non, il est mauvais ! Cria le jeune homme accroché à son bras. Ne t'approche pas de lui.
Jin, disparaissant au bout d'un couloir, l'entendit clairement, mais ne s'en offusqua pas, bien plus peiné par le conditionnement de ces pauvres gosses, que par leurs propos.
Encore surpris que quelqu'un ait réagi aussi vivement à son odeur, il espéra ne pas avoir éveillé quelque chose de trop douloureux chez le jeune homme, qu'il avait étrangement, l'impression d'avoir déjà vu. Avant ça, seul cet enfoiré d'avocat avait paru incommodé par son parfum naturel et comme toujours, sa réaction avait été aussi violente que blessante.
- Tu es en retard !
C'est comme ça que l'accueillit son protégé, presque noyé sous la couette enroulée autour de son corps, ses longs cheveux blancs lâchés, tranchant avec le tissu bleu marine.
Il avait le nez retroussé adorablement et une mine de chaton fâché.
Sa voix toujours faible et voilée, rappelant que sa gorge était encore douloureuse.
Malgré son ton qu'il espérait agacé et bien qu'il faisait des efforts pour paraître détaché, Jin savait que l'adolescent avait surtout eu peur qu'il ne vienne pas.
Qu'il l'ait abandonné, seul au milieu de ces gens qui le repoussaient toujours plus loin dans un coin.
- Je n'ai dormi que deux heures, car j'ai fait de la pâtisserie pour un chaton grognon cette nuit. Sourit-il, sortant une boîte de son sac. Mais si le bébé chat boude, je vais offrir mes biscuits à d'autres.
Il fit mine de sortir et se retrouva rapidement avec une masse humaine dans le dos, deux bras fins tentant de l'immobiliser.
Riant légèrement, il se déplaça vers la table du foyer, un chaton toujours accroché à lui.
- Peut-être qu'en fait, tu es un bébé koala !
ღ
Yunho se répétait que ce n'était pas grave.
Il tentait de se convaincre qu'il n'était pas affecté par le fait que Jaejoong ne lui demande jamais de photos "particulières", comme celles de ses autres "baby".
Depuis qu'il avait accepté de laisser le blond prendre soin de lui, rien ne s'était passé comme il l'avait imaginé, en dehors de l'argent apparaissant régulièrement sur son compte en banque et les nombreux cadeaux tombant presque du ciel.
Ne plus avoir le stress permanent de ses factures et le fait d'aider son meilleur ami, était une bénédiction et il appréciait énormément ce poids en moins sur ses épaules. Mais l'argent n'était pas ce qui l'avait poussé à accepter la demande de l'homme d'affaires.
Pas la raison principale en tout cas.
Alors forcément, il était déçu.
Et même s'il essayait d'ignorer ce pesant et désagréable sentiment, celui-ci ne voulait pas le lâcher, se transformant vicieusement en quelque chose d'encore plus difficile à gérer ou surmonter.
Yunho était blessé.
Et vu la nature de sa relation avec Jaejoong, ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait s'offrir le luxe de ressentir.
Peu importe la générosité de ce dernier.
Papillonnant des yeux, le danseur vit d'abord son sac à dos noir, qu'il avait posé sur la table, près de sa tête, ne réalisant pas encore tout de suite où il était.
Le visage encore collé contre son manuel, il amena une main à son visage, dégageant les mèches qui entravaient un peu sa vue, se massant la tempe au passage.
Retrouvant doucement ses esprits, il se redressa, se demandant comment il avait pu s'endormir en pleine révision, alors que ses examens étaient si proches.
Toujours groggy, il ne remarqua pas tout de suite l'homme assis en face de lui, enfonçant rapidement ses livres et cahiers dans son sac, l'esprit encombré par le passé, particulièrement son amant, qui ne lui avait pas donné de nouvelle depuis son départ de la villa.
Six semaines.
Une éternité.
Lorsque enfin, il se sentit observé, un frisson caressant sa colonne vertébrale, il sursauta, relevant la tête pour voir celui qui ne le quittait pas des yeux.
- Désolé, je ne voulais pas vous faire peur. Déclara l'homme d'une voix grave. C'est juste que vous aviez l'air épuisé, donc j'ai préféré attendre.
Le cœur cognant toujours violemment contre sa poitrine, Yunho cligna des yeux.
Est-ce que ce type l'avait regardé dormir ?
- Pas longtemps. Rétorqua l'inconnu, comme s'il lisait dans ses pensées. Juste une petite heure.
"Cet homme est un malade !"
- Je m'appelle Bang Sung Hoon. Se présenta l'autre, toujours aussi calmement.
"Comme si le fait d'observer les gens dormir dans une bibliothèque publique, était normal."
Ignorant sa main tendue, le danseur continua de ranger ses affaires, remontant les manches de son sweat rouge, avant de saisir son blouson et le casque de sa moto.
Repoussant sa chaise correctement, sans un regard pour l'homme étrange, il s'éloigna, prêt à quitter le bâtiment pour tout oublier sur le ring.
- J'aimerais parler de Kim Jaejoong ! Lança Sung Hoon.
Comme si on avait appuyé sur un bouton magique, Yunho se figea sur place.
Malgré lui, il pivota, observant enfin réellement l'autre homme.
Ce dernier, bien plus âgé que lui, semblait tout droit sorti d'un film ou roman à l'eau de rose, très niais et dégoulinant de clichés.
L'incarnation parfaite du riche prince charmant qui allait sauver la pauvre et naïve héroïne de son quotidien difficile.
Même assis, il était facile de remarquer qu'il était grand, sportif et très bien bâti.
Sa chemise blanche mettait en valeur ses larges épaules et son torse musclé. Yunho était persuadé que le tissu léger cachait des abdominaux aussi parfaits que ceux visibles sur les affiches publicitaires pour sous-vêtements.
Ses cheveux courts, châtain, impeccablement coiffés, permettaient de profiter pleinement de son visage dégagé, sculpté comme une œuvre d'art dans du marbre.
Des traits masculins, nets, sans rondeur et pourtant, dégageant une certaine douceur. Juste assez pour le faire entrer dans la catégorie prince charmant, au lieu de celle, tout aussi clichée, de "bad boy", s'adoucissant au contact de la bien trop candide héroïne.
L'homme était très séduisant, charismatique et avait l'air abordable et sans danger. Mais Yunho voyait à son regard si particulier, semblable à celui de son amant, que les choses n'étaient pas aussi simples.
Comme Jaejoong, ce Sung Hoon n'était pas facile à atteindre.
Et il cachait beaucoup de choses.
- Le nom de votre amant est vraiment magique. Commenta le châtain, amusé, lorsque le boxeur s'assit en face de lui.
Le plus jeune refusait de poser la moindre question, ne faisant absolument pas confiance à cet inconnu qui semblait connaître Jaejoong et leur relation.
Ou du moins, prétendait connaître.
Peut-être qu'il bluffait pour avoir confirmation, cherchant justement à rassembler le plus d'informations possibles.
"Mais pourquoi ? Pour qui ?"
- Vous n'allez sans doute rien comprendre au début, mais si vous m'écoutez jusqu'au bout, je suis sûr que beaucoup de choses prendront un sens. Déclara le châtain.
Toujours décidé à garder le silence, Yunho ne réagit pas, ses yeux verts plongés dans ceux noisettes.
- Mais avant tout, j'aimerais être honnête... Reprit Sung Hoon, marquant une légère pause, pour la première fois. Je suis l'un des nombreux noms sur la liste des hommes que vos parents aimeraient vous voir épouser.
Immédiatement, le visage neutre de Yunho se durcit, son regard clair assombri par la rage et la haine.
Poings serrés, le corps tendu, il n'avait plus l'air d'être la même personne.
L'image du jeune étudiant préoccupé, remplacée par celle d'un homme à l'aura meurtrière.
Expirant, il se releva, récupérant ses affaires, sans quitter des yeux l'homme passé de Prince Charmant à ennemi.
- Je n'ai pas de parents. Lâcha-t-il d'une voix froide. Et si vous entraînez Jaejoong dans cette histoire
- L'entraîner ? L'interrompit Sung Hoon, nullement affecté par son changement.
Se relevant à son tour, sortant son portefeuille de la poche de son jean, il secoua légèrement la tête.
- Je ne suis pas votre ennemi et encore moins l'allié de vos parents. Assura-t-il, toujours aussi calme.
Une carte noire et or entre les doigts, il la tendit au brun, délaissant subitement le vouvoiement.
- Je voulais tout te dire, mais finalement, je pense qu'il vaut mieux que tu découvres par toi-même. Souffla-il. Si à un moment, tu as l'impression que le ciel te tombe sur la tête ou que le sol s'effondre sous tes pieds, appelle-moi.
Laissant finalement sa carte, ignorée par Yunho, sur la table, il lui sourit, malgré son aura sombre.
- Jin et toi n'êtes pas seuls, je te pr
Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, il se retrouva tiré vers le brun, la main de ce dernier serrée autour de sa gorge, avec la table pour seule séparation.
- C'est une menace ? Grogna Yunho.
Deux des quatre gardes du corps de Sung Hoon, toutes des femmes, s'étaient avancées.
Une petite brune aux cheveux longs et au regard intense, dans la vingtaine et une blonde sexy, plus âgée, dégageant autant de charisme que sa partenaire.
Prêtes à intervenir, elles restèrent finalement calmes, obéissant au châtain, qui d'un petit geste de la main, leur avait intimé l'ordre de ne pas bouger.
Malgré l'étau douloureux autour de sa gorge, Sung Hoon gardait son calme, ses yeux toujours plongés dans les prunelles agitées du boxeur.
Finalement, ce dernier réussit à contrôler sa colère.
Du moins, assez pour libérer sa victime, qui toussa, se massant la gorge.
- Si tu n'oublies pas immédiatement notre existence, je vous tuerais tous. Cracha-t-il.
Malgré la situation, Sung Hoon glissa discrètement sa carte dans le blouson en cuir, posé devant lui, juste avant que le danseur s'en saisisse et quitte la bibliothèque.
- Tu n'aurais pas dû lui laisser ! S'exclama la blonde. Ça va tomber entre leurs mains !
Le châtain ne dit rien, les yeux toujours fixés sur la grande porte par laquelle avait disparu Yunho.
Ce dernier venait d'atteindre sa moto, son sang bouillonnant de rage.
Il n'arrivait pas à croire qu'ils aient osé le contacter ! Et en plus en utilisant un fiancé choisi par leur soin, comme s'ils avaient le moindre droit sur sa vie !
Pensaient-ils réellement qu'il allait simplement revenir et leur obéir ?
Enfilant rageusement son blouson, il vit un papier en tomber, pour finir au sol.
Reconnaissant les couleurs de la carte de Sung Hoon, il grogna, décidé à démarrer sans s'en soucier.
Mais ne pouvant ignorer son visuel atypique, il se pencha pour la voir de plus près.
Ce n'était pas une carte de visite.
Il n'y avait aucune information, juste une sorte de phœnix et un étrange message.
- Tue et soigne. Lit-il à haute voix.
Sourcils froncés, se demandant comment l'autre espérait être contacté sans numéro, mail ou même adresse, il se baissa encore, soupirant d'être aussi curieux.
"Mieux vaut être prudent et essayer de savoir à qui on a à faire."
Saisissant la carte, il vérifia à nouveau méticuleusement le devant, le nez presque collé dessus, puis ne remarquant rien de nouveau, il la retourna.
Dans la même police d'écriture et la même couleur, était inscrite une seule chose. Pas un moyen de contacter qui que ce soit, mais un simple message.
Lorsque vous êtes prêt.
ღ
- Il s'est endormi ? Chuchota l'infirmière en refermant la porte de la chambre.
Jung Kook releva la tête pour la hocher légèrement, lui offrant un petit sourire, avant de revenir au visage paisible de son père.
Tellement différent de celui qu'il avait vu quelques heures plus tôt.
Remontant encore un peu le drap, il hésita un instant, ses doigts près de la main de l'endormi, avant de finalement s'éloigner.
Mieux valait ne pas risquer de le réveiller.
Ramassant son sac et son blouson, qu'il enfila immédiatement, il sortit de la chambre, accompagné par l'infirmière.
La lumière du couloir, tranchant avec l'obscurité de la pièce le fit grimacer et il se frotta légèrement l'œil.
Marchant en silence quelques instants, ils s'arrêtèrent devant un distributeur.
- Ça a été dur aujourd'hui... Souffla la petite blonde, d'une quarantaine d'années, pendant que le café coulait.
Son soda en main, Jung Kook acquiesça.
- Il ne savait pas qui j'étais et après il... il a cru que je voulais lui faire du mal.
Ouvrant son paquet de madeleines, elle lui en tendit une, qu'il accepta en la remerciant.
- Ton frère ne compte toujours pas venir ?
Il ne répondit pas, buvant une gorgée de sa boisson à la place, mais il n'eut pas besoin de le faire pour qu'elle comprenne.
- Est-ce que tu penses à toi un peu ? Questionna-t-elle. C'est le weekend, tu as des projets avec des jeunes de ton âge ?
Ramassant son sac à dos contre le distributeur, il l'accrocha à son épaule.
- Je vais aller passer un peu de temps avec maman.
La blonde, prête à répondre, se ravisa finalement, lui offrant simplement un petit sourire triste en réponse.
Il savait ce qu'elle pensait et n'osait pas lui dire.
Il savait que parler de passer du temps avec quelqu'un dans le coma depuis des années, n'avait sans doute pas beaucoup de sens pour elle, mais il n'avait pas envie de s'attarder sur sa situation.
Pas envie de lui dire qu'en-dehors d'un père à l'esprit fuyant, d'une mère endormie depuis trop longtemps pour qu'il se souvienne de sa voix et d'un frère qu'il ne reconnaissait plus et fuyait le plus souvent, il n'avait personne.
Personne à qui se confier. Personne pour le faire rire ou le consoler. Personne à qui se rattacher et personne à qui manquer.
ღ
- Pourquoi il est là, lui ?
Jung Kook tressaillit légèrement, le regard jaune intense le délaissant rapidement, pour se poser sur l'homme qui l'accompagnait.
Jin sourit, amusé par la mine de chaton de son protégé.
Ce dernier avait beau tenté d'être intimidant ou désagréable avec les inconnus, ça n'était jamais crédible.
- Comme tu le vois, bébé chat, Jung Kook nous prête ses muscles.
Se tournant vers le jeune homme aux cheveux rouges, il lui indiqua un coin de la pièce.
- Tu peux poser ça là. Ça doit commencer à peser.
L'adolescent, qui avait complètement oublié la malle en fer entre ses bras, trop surpris et heureux de se retrouver face au porteur "du jet d'eau", revint enfin à lui, les joues roses.
Lorsqu'il était tombé sur le jeune homme à l'odeur si spéciale, qui semblait se battre avec des choses trop lourdes, il avait naturellement proposé son aide, sans imaginer, malgré ce que les autres résidents avaient pu lui dire, qu'il trouverait celui qu'il cherchait à chaque visite.
- Tu es encore venu assouvir ta curiosité ? Continua le platine. Vérifier si toutes les horreurs qu'on t'a dit sur Jin et moi sont vraies ?
- Non ! Non je...
Libéré de la malle, Jung Kook secoua les mains, conscient d'être plutôt ridicule.
Oui, il avait entendu beaucoup de mal de cet inconnu que les autres ne nommaient même pas et de Jin, qu'ils appelaient l'impie. Tellement qu'il avait fini par fuir, mal à l'aise autour de ces porteurs qui s'accrochaient à lui, cherchant apparemment à le protéger du mal.
- Oui ! Tout ce qui se dit est vrai ! S'exclama le jeune homme aux cheveux blancs. Je suis le diable en personne ! Un paria ! Satisfait ? Alors dégage ! Retourne vers tes adorables moutons !
- Yoongi ! Intervint Jin, occupé à mettre un peu d'ordre dans la chambre de son protégé. Range tes griffes et sers lui à boire.
"Donc il s'appelle Yoongi." Songea Jung Kook, son regard fixé sur le plus petit.
- Soda ou jus de fruit ?
Surpris que le platine lui propose réellement à boire, le roux resta sans voix quelques instants.
- Je pensais que tout le "muscles sans cervelle" était un cliché. Souffla le porteur.
Jung Kook rit.
- Je pensais la même chose de "plus c'est petit, plus c'est teigneux". Rétorqua-t-il.
Jin pouffa.
- Vous voyez que le courant passe !
ღ
Jaejoong pénétra dans sa suite sans même allumer la lumière, se dirigeant sans mal dans la pièce principale.
Le salon, dont toutes les immenses fenêtres offraient une vue incroyable sur la ville, toutes les lumières empêchant l'obscurité de s'installer, était grand, mais plutôt épuré.
Retirant sa veste et sa cravate, il jeta le tout sur l'un des fauteuils crème, avec son porte-documents.
C'était loin d'être dans ses habitudes, mais il était trop épuisé pour se soucier du désordre cette fois.
Puis, de toute façon, il quittait cet hôtel dans quelques heures.
L'espace d'un instant, comme si souvent ces derniers temps, il oublia dans quelle partie du monde, il se trouvait.
Depuis quand n'avait-il pas mis les pieds chez lui ?
Épuisé, il eut l'impression de fournir un effort immense en sortant une bouteille d'eau du mini frigo.
Son téléphone sonna, la mélodie sans aucune originalité le faisant grimacer.
- Cassie... Souffla-t-il.
- Il s'agit d'un appel de vos mères. Répondit une voix féminine.
Soupirant, les yeux fixés sur la ville à ses pieds, il n'hésita pas longtemps.
- Dis-leur que je suis occupé. Ordonna-t-il. Si ce n'est pas professionnel, refuse tous les appels.
- Professionnels ?
Bien que n'étant pas humaine, la voix avait les mêmes émotions et au ton utilisé, le blond compromis parfaitement ce qu'elle demandait.
- Uniquement les affaires en rapport avec ma présence ici. Précisa-t-il.
- Bien monsieur.
Buvant une longue gorgée d'eau, il se rapprocha encore des vitres, collant sa main bouillante au verre frais.
Son estomac grondait, mais l'idée de manger lui donnait la nausée. Il avait chaud, mais frissonnait de plus en plus. Il rêvait de se jeter sur le lit pour dormir pendant des semaines, pourtant l'idée d'aller se coucher l'angoissait.
Épuisé, mais agité, en colère et triste, impatient que les choses avancent tout en ne pouvant s'empêcher de songer au passé, il ressentait tout et son contraire.
Son corps aussi confus que son esprit et son cœur.
Que voulait-il ?
Ça avait toujours été une évidence, mais dernièrement, tout était plus flou.
Alors qu'autour de lui tout le monde semblait prêt, déterminé et ravi à l'approche du jour j, lui rêvait d'arrêter le temps.
Il avait l'impression que tant que l'inévitable n'était pas arrivé, il n'avait pas à choisir ouvertement.
Qu'il pouvait faire encore semblant un moment.
Frissonnant, il ressentit soudain un vide immense, indescriptible, alors que le souvenir de Yunho, collant son torse à son dos pour l'enlacer fort, sans prononcer le moindre mot, lorsqu'il se perdait ainsi dans le labyrinthe de ses doutes, lui revenait très clairement.
L'espace d'un instant, il eut même l'impression de sentir son corps pressé au sien, ses bras forts autour de lui et le parfum de marque qu'il avait pris l'habitude de lui offrir.
Le vide douloureux se remplit subitement, mais loin d'être agréable ou d'apporter un soulagement, ce fut encore pire, le trou béant qui avait paru impossible à combler, débordant violemment.
La bouteille à moitié pleine finit au sol, l'eau se répandant sur le parquet de la suite, tandis que le reflet de Jaejoong dans la vitre, disparaissait.
➳
Les pieds dans l'eau, profitant des derniers rayons du soleil, Yunho inspira profondément.
Il venait de s'entrainer pendant deux heures sur la plage déserte, mais même si son corps était épuisé, son esprit restait agité.
Trop de choses le harcelaient et l'inquiétaient.
Le comportement de son meilleur ami, cet étrange Sung Hoon qui venait de débarquer dans leur vie, la mention de son passé et bien évidemment, Jaejoong.
Difficile de ne pas penser à lui, maintenant qu'il était persuadé de ne plus le revoir.
Presque deux mois sans nouvelle, ça commençait à être un message plutôt clair.
Le blond n'avait pas l'intention de l'appeler pour repartir sur de nouvelles bases.
Apparemment, il ne comptait même pas l'appeler pour rompre proprement !
En fait, il avait l'impression que l'homme d'affaires avait simplement profité de son départ pour ne pas avoir à le quitter de lui-même.
"Il doit être soulagé maintenant."
Sentant une présence, il tressaillit, mais n'eut pas le temps de se tourner de lui-même, un bras autour de sa taille le faisant pivoter.
- Jae ? S'exclama-t-il, pensant halluciner.
L'autre ne dit rien, plongeant directement dans son cou, ses lèvres frôlant sa peau encore légèrement humide de sueur.
Comme il l'avait fait tant de fois, Yunho rejeta la tête vers l'arrière, laissant plus de place à la bouche de l'ainé. Plus de place aux baisers délicats qui suffisaient à le couvrir de frissons.
Mais quand les dents marquèrent sa chair, il réalisa que ce n'était pas un rêve, revenant assez brutalement à lui.
Repoussé, Jaejoong finit les fesses dans l'eau, sans même avoir cherché à garder l'équilibre.
- Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Le brun regardait son amant sans comprendre, aussi surpris qu'affecté par sa présence.
L'autre était pieds nus, sa chemise froissée dépassant à moitié de son pantalon de costume noir et ses cheveux partaient dans tous les sens.
Il avait l'air épuisé, sa mine pâle et ses cernes marqués, faisant grimacer le danseur.
- J'étais... Je ne sais pas ! Quelque part dans un coin du monde.....
La voix du blond aussi trahissait sa fatigue, chaque mot paraissant éprouvant.
- Puis j'ai pensé à toi et me voilà...
Yunho ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt, tandis qu'il se laissait à son tour tomber dans le sable mouillé.
C'était désagréable et les caresses des vagues sur sa peau nue le firent frissonner.
En tailleur, son short en coton remontant jusqu'au haut de ses cuisses, il observa quelques instants le mouvement de l'eau, incapable de calmer les battements désordonnés de son cœur.
- Je ne pensais pas te revoir. Souffla-t-il finalement. Tu n'avais pas l'air de vouloir me larguer correctement.
En réponse, Jaejoong se redressa, effaçant le peu de distance entre eux en rampant, pour poser ses lèvres sur les siennes.
Ne se faisant pas repousser, Yunho étant resté complétement immobile, il réitéra son geste, ses mains quittant le mélange boueux d'eau et de sable, pour prendre appuie sur les genoux du brun.
Ce dernier réagit enfin, pressant ses doigts contre sa nuque, l'attirant un peu plus vers lui, tout en l'embrassant correctement.
Aucun des deux ne se souvenait de leur dernier baiser, mais ça leur paraissait bien plus long encore que le temps passé loin l'un de l'autre.
Plus confiant, Jaejoong chevaucha le brun, tout en s'accrochant à son cou.
- Je ne suis pas venu pour rompre. Haleta-t-il à son oreille.
Gémissant, Yunho glissa ses doigts plein de sable sous sa chemise, caressant ses hanches, avant de les serrer plus fermement.
Se déhanchant lentement sur lui, l'ainé s'attaqua à nouveau à son cou, sa langue traçant des sillons jusqu'au début de sa clavicule.
Buttant contre le reste du tee-shirt large, il grogna de façon assez adorable, tirant sur le vêtement.
- C'est en trop ! Se plaignit-il.
Le danseur rit légèrement, mais il retira tout de même son haut, son amant se débarrassant de sa chemise pleine de sable avec bien plus d'empressement.
Torse nu tous les deux, ils s'enlacèrent fermement, le contact peau contre peau les électrisant.
Les ongles du blond s'enfoncèrent dans les omoplates du danseur, tandis que ce dernier mordillait sa gorge pâle.
Yunho, s'appuyant sur ses coudes, se pencha vers l'arrière, son regard vert plongé dans celui sombre et toujours aussi insondable de son amant.
Le désir, c'est tout ce qu'il arrivait clairement à voir dans les prunelles noires.
Tout ce que Jaejoong lui laissait saisir.
Le reste de ses émotions toujours inatteignables, toujours masqué par un voile de douceur mystérieux.
Suivant le mouvement, l'homme d'affaires se pencha encore, poussant sur les épaules du danseur pour le déséquilibrer. Ce dernier se laissa faire, finissant les cheveux dans l'eau, complétement allongé.
Le blond rit légèrement, satisfait. Les mains de chaque côté du visage de Yunho, il se déhancha avec plus de ferveur, ses fesses contre l'imposante érection.
- Pourquoi n'as-tu pas appelé ?
Les mots avaient échappés au plus jeune, trop pressants pour être retenus, malgré la situation.
Jaejoong ne répondit pas, ne semblant même pas l'entendre, ou du moins, le comprendre. Saisissant l'une de ses mains, il la plaça simplement sur son sexe, son excitation déformant son pantalon de costume sur-mesure.
Malgré son silence, Yunho répondit à sa demande muette, pressant ses doigts autour du membre dur, trouvant rapidement la braguette et le bouton pour atteindre le sous-vêtement sombre.
L'ainé gémit en se redressant légèrement pour lui laisser plus d'accès, sa main impatiente finissant par rejoindre la sienne autour de son érection libérée, alors que l'autre tirait sur le short pour le baisser.
Contrairement à Jaejoong, le danseur n'avait rien sous son vêtement de sport et le constat fit couiner le blond, qui se pencha pour ravir ses lèvres, tout en pressant leurs sexes ensemble.
Cependant, assez vite, le sable sur leurs membres devint gênant, désagréable et Yunho se retrouva basculé subitement sur le côté par son amant.
L'homme d'affaires les fit rouler plus loin dans l'eau, une vague les enveloppant même totalement.
Assis, Jaejoong toujours sur lui, ses jambes autour de son bassin et ses bras à son cou, Yunho toussait, ses yeux qui le piquaient, toujours fermés.
Contrairement à lui, le plus âgé ne semblait pas du tout affecté par le sel, déposant des baisers sur ses paupières closes et y passant même le bout de sa langue pour récolter ses larmes.
L'eau lui arrivant aux hanches, le brun sentit son amant bouger, devinant qu'il retirait son pantalon, avant de se sentir lui-même délesté de son short.
Papillonnant des yeux, craignant encore le sel, il fut surpris de voir qu'il n'avait plus mal, tombant directement sur le regard sombre de Jaejoong, qui l'embrassa directement.
Yunho n'était pas sûr que l'eau de mer était l'endroit idéal pour les projets évidents, du plus âgé, mais puisqu'il ne ressentait plus aucun inconfort et que son partenaire semblait parfaitement à l'aise, il ne lutta pas.
De toute façon, son amant savait parfaitement ce qu'il voulait, concentré sur ce qu'il avait l'air d'être venu chercher.
Le cœur du brun cogna soudain douloureusement, alors qu'il ressentait l'urgent besoin de hurler.
C'était Jaejoong qui venait de s'empaler sur son sexe sans la moindre préparation et pourtant, c'était lui qui souffrait.
C'était le blond, se déhanchant sur lui, ses ongles enfoncés dans ses épaules, qui souriait, satisfait, et lui, s'accrochant à ses hanches comme s'il craignait de se noyer, qui pleurait, désespéré.
- Pourquoi tu n'as pas appelé ? Demanda-t-il à nouveau, entre deux sanglots.
Choisissant, une de fois de plus, le silence comme réponse, son amant tira sur ses cheveux en accélérant le mouvement de son bassin, fondant sur ses lèvres, faisant ainsi taire le reste de ses questions.
ღ
Yunho referma brusquement la porte de l'appartement, se précipitant vers la chambre, alerté par le hurlement de Jin.
Ignorant le voisin qui cognait brutalement contre le mur en beuglant.
"Ce n'est pas bientôt fini ce bordel ?"
Il oublia les kilomètres à pieds, en short de bain trempé, ainsi que sa colère, sa peine et sa déception de s'être réveillé seul sur la plage, avec quelques griffures comme simple preuve qu'il n'avait pas tout imaginé.
Tout disparut face à la détresse de son meilleur ami.
Jin était dans le seul coin accessible de la pièce minuscule, ses genoux remontés vers son torse, se balançant sur lui-même en tirant sur ses cheveux.
L'image lui noua l'estomac et il s'arrêta sur le pas de la porte, se demandant si les cauchemars étaient revenus à cause du futur procès très médiatisé.
Est-ce que le chorégraphe lui avait caché une partie de ce qui s'était passé avec son ancien patron ? Avait-il minimisé les choses pour ne pas qu'il s'emporte et pour protéger sa relation avec Jaejoong ?
Est-ce qu'alors qu'il vivait sous le toit de son amant, insouciant, son meilleur ami passait ses nuits seul, terrifiés par les souvenirs de leur enfance ?
Yunho connaissait les terreurs de Jin par cœur. Il les partageait même.
Alors il savait parfaitement que pour qu'elles soient de retour, après avoir si difficilement été dompté, Jin devait avoir été à nouveau traumatisé.
Et la version officielle de son histoire avec son ex patron, n'était pas suffisante pour le mettre dans un tel état.
"Et en plus de ne rien voir, il a fallu que je lui parle de ce Sung Hoon !"
Poings serrés, Yunho tenta de ne pas repenser au passé. De ne pas laisser les images revenir, apportant avec elles la terreur et la douleur.
Sentant ses jambes chanceler, alors que Jin laissait échapper des bruits semblables à ceux d'une bête blessée, il cogna ses genoux, comme pour leur ordonner de se reprendre, ou pour les punir.
Son meilleur ami gémit une litanie de suppliques, appelant à la clémence des bourreaux qui peuplaient sa mémoire et qu'il pensait de retour dans leur chambre, puis il hurla à nouveau, ses ongles enfoncés dans son visage jusqu'au sang.
Le voisin cogna encore en crachant des insultes et Yunho put le suivre au bruit, de son appartement à la porte du leur.
Frappant comme s'il voulait défoncer la porte, il exigea qu'on lui ouvre.
Jin couina, suppliant en tirant plus vivement sur sa chevelure, qui partait dans tous les sens.
Impatient et toujours aussi énervé, le voisin frappa encore plus fort, hurlant des menaces.
Sa paupière droite tressautant, Yunho pencha la tête sur le côté, la tension dans son corps disparaissant soudain, laissant place à une énergie sombre.
Ouvrant soudainement la porte, il tira l'intrus par le bras, l'envoyant valser à l'intérieur d'une main et refermant derrière eux de l'autre.
Le plaquant tout aussi vite au sol, sur le dos, un couteau de cuisine pris sur le comptoir, entre les doigts, il posa un genou par terre et l'autre sur le ventre dur de son "invité".
- Sinon, quoi ? Souffla-il froidement. Vas-y, finis tes menaces. Qu'est-ce que tu comptais faire exactement à nos petits culs de pédales ?
L'autre n'avait pas eu le temps de réagir. Avec l'impression qu'une seconde à peine s'était écoulé entre sa présence sur le seuil de la porte et son plaquage sur le parquet usé, il commençait seulement à réaliser ce qui s'était passé et dans quelle position il se trouvait.
Même s'il faisait le double, voire plus, du poids de Yunho, que du muscle, le dépassant aussi d'une bonne tête, il n'arrivait pas à bouger, le brun le maintenant au sol sans fournir le moindre effort.
Une seule source de lumière éclairait l'appartement miteux, la veilleuse de la chambre, qui projetait des étoiles sur le murs et le plafond.
C'était assez pour que le voisin, étrangement bien plus calme et silencieux, plaqué non loin de la petite pièce, au point d'apercevoir Jin dans son coin, puisse voir le visage de Yunho, au-dessus du sien.
Les yeux verts semblaient changer de teintes et de nuances constamment, le regard assassin, renforçant son impression qu'il pouvait mourir à tout instant.
ღ
Junsu se souvenait parfaitement de la première fois qu'il avait vu Kazuya.
Son père était l'un des avocats de Circus et il avait pour habitude de se cacher dans son bureau lorsqu'ils parlaient travail, désireux d'apprendre et fasciné par les échanges entre les criminels et l'homme qui lui servait de modèle.
C'est dans ce cadre-là, qu'il avait fait la connaissance de l'héritier direct du gang.
Ils n'étaient que des adolescents à l'époque et pourtant, le brun l'avait profondément marqué.
Ce dernier avait tué un homme, et même si le corps, comme les preuves, avaient disparus, en discuter, afin d'être préparés si malgré tout, la police était mise au courant, était l'une des bases du protocole.
Le père du roux avait donc accueilli Kazuya et l'un de ses oncles dans son bureau, lors d'une "simple réception" mondaine, afin d'avoir tous les détails.
"J'ai soudain eu envie de l'étrangler"
Junsu avait parfaitement compris que si les mots étaient sortis comme s'il avait avoué "j'ai soudain en envie d'une glace" ou "j'ai soudain eu envie d'aller au toilette", c'est parce que pour l'adolescent, l'émotion derrière toutes ces propositions était la même.
Malgré ça, la réponse du brun, lorsque son père avait demandé "pourquoi", l'avait fait frissonner.
"Il faut une raison ?"
Ce n'étaient pas les mots en sois, mais le ton et l'expression de Kazuya. La sincérité et réelle confusion derrière cette question.
Il avait penché légèrement la tête, le nez froncé et l'air un peu perdu.
Le plus glaçant n'était pas le crime commis, bien qu'il s'agisse d'un meurtre, mais que le coupable ne comprenne pas, que vouloir tuer sa victime, n'était pas une raison suffisante pour passer à l'acte.
Ce jour-là, avec sa bouille adorable, son air fragile et inoffensif, celui qui était aujourd'hui son client, lui avait appris à se méfier de tout, même, voire surtout, des apparences les plus délicates.
Parce qu'il n'y avait que de l'horreur, dans l'innocence de Kazuya.
- Ce putain de Hyde aurait pu crever gentiment tout seul ! Siffla-t-il, sortant de ses souvenirs.
À ses côtés, dans l'ascenseur de SM & YG, Changmin resta concentré sur l'écran de son téléphone, cherchant des nouvelles de son petit frère.
- Je pensais qu'il y avait quelqu'un pour s'occuper de sa berceuse. Commenta-t-il.
- D'après Kiko, le médecin a besoin d'être convaincu.
Un simple "hun", fut la réponse du brun et son patron grogna en regardant sa montre hors de prix.
- J'en ai marre d'aller cramer dans cette fichue prison !
- Tu retournes à Tears ? Questionna Changmin.
- J'ai des documents urgents pour leur VIP.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le parking privé et le brun sortit tranquillement.
- À ta place, je reporterais. Rétorqua-t-il nonchalamment. Jae doit déjà y être.
ღ
- Vous l'avez sauvé, ce n'est pas ce qu'on avait convenu ! S'exclama Kiko, suivant Kyung Ho dans son bureau.
Ce dernier referma rapidement la porte.
- Vous voulez que ça ait l'air naturel, n'est ce pas ? Siffla-t-il, agacé. Alors laissez-moi faire !
Il était malade. Écœuré par ce qu'il avait fait, écœuré d'aller à l'encontre de ses principes et de son serment.
Il se dégoûtait.
- Plusieurs crises, puis une fatale, c'est plus crédible. Souffla-t-il.
Ses mots lui retournaient l'estomac et il perdait doucement l'espoir de trouver une solution.
Il voulait gagner du temps, mais pour quoi ? Quel genre de miracle espérait-il exactement ?
Continuer ainsi indéfiniment n'était pas envisageable et s'il n'allait pas au bout....
Il chancela au souvenir de sa femme et leur fils débarquant aux urgences à cause d'un accident de voiture.
Le premier avertissement avait été aussi clair que de l'eau de roche. Tout comme la photo du cadavre du conducteur, déposée sur son bureau, avec "à suivre" griffonné à la main.
Kiko en avait fini avec les sous-entendus et la subtilité ; il devait accepter de les aider, ou finir avec le corps de son épouse entre les bras.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
Kyung Ho sursauta, se tournant vers la porte de la petite salle de bain de son bureau.
Sa femme avait encore la main sur la poignée, l'air sous le choc.
Autant que lui.
- Qu'est-ce qui doit être fatal ? Qu'est-ce qui doit sembler naturel ? S'exclama-t-elle.
Kiko sourit.
- Oups, imprévu !
Elle était clairement amusée par la situation et la tension palpable.
- Je vous laisse un peu d'intimité ! Lança-t-elle en se dirigeant vers la porte. Mais ne tardez pas trop à vous remettre au travail docteur.
Offrant un clin d'œil à Kyung Ho, elle ajouta.
- Vos patients comptent sur vous.
La porte claqua et Brenda explosa.
- Dis-moi que j'ai mal compris ! Cria-t-elle. Dis-moi que je ne t'ai pas entendu prévoir le meurtre d'un de tes patients !
- Ma chérie, écoute... Tenta-t-il en s'approchant.
Elle recula vers la salle de bain.
- Reste où tu es ! Ordonna-t-elle.
Elle le pointa du doigt, son bras gauche en écharpe, attirant quelques secondes son regard, avant qu'il n'affronte à nouveau ses pupilles incendiaires.
- Ne me regarde pas comme ça, je suis aussi mortifié que toi.
Elle ferma quelques secondes les yeux, inspirant profondément.
- Je t'écoute. Souffla-t-elle.
Il dévia la tête.
- Soit tu me dis tout, soit je vais lui demander directement.
Sursautant, le médecin s'interposa lorsqu'il vit sa femme avancer.
- Reste loin d'elle !
- Aussi loin que toi ?
Kyung Ho soupira.
Massant sa nuque, il retira le stéthoscope qui semblait soudain peser une tonne.
Loin pourtant du poids de la culpabilité et de la honte.
- C'est la nièce d'un patient.
- Elle t'a demandé de tuer son oncle ! S'exclama Brenda. Et tu as accepté !
Le brun grimaça, se demandant si tout l'hôpital n'était pas déjà au courant vu le volume de la conversation.
Brenda ne semblait pas comprendre.
Son expression exprimait parfaitement toutes les émotions intenses qui la submergeaient, et la plus claire de toute, était l'incompréhension.
L'homme qu'elle aimait, respectait, admirait, qui avait toujours fait passer le bien-être de ses patients et chérissait chaque vie, avait accepté de tuer un autre être humain.
Un de ses malades, qui lui faisait confiance et comptait sur lui pour le sauver.
Ça n'avait pas de sens.
- C'est faux, n'est-ce pas ?
Sa voix était plus faible, le ton presque suppliant.
- C'est la nièce de Hideto Takarai.
Un couinement étranglé échappa à l'avocate.
- Alors tu.. tu travailles pour un gang ? Pour ces pourritures contre lesquelles Lavendel se bat au quotidien ? Cria-t-elle. Les responsables des victimes que TU as juré de soigner ?
- Je n'ai pas le choix !
- Pourquoi, la somme était trop attirante ? Lâcha-t-elle, amère.
Choqué, il recula, comme s'il venait d'être physiquement bousculé.
- Combien ? S'exclama-t-elle. Combien pour tes principes ? Pour ton humanité ?
La gorge nouée, Kyung Ho dut s'y reprendre plusieurs fois pour réussir à parler.
- Tu....pen.. tu penses vraiment que je... que j'ai pris de l'argent ?
Serrant les poings, les yeux humides, il avait l'impression que le sol l'engloutissait lentement, comme ses sables mouvants profitant de ses efforts pour se débattre.
- Tu l'as dit toi-même, ceux sont des ordures ! Hurla-t-il, plus blessé qu'en colère. Et tu ne sais vraiment pas pourquoi j'ai dit oui ?
- Non, je ne sais pas ! Je ne sais pas, car tu as tout gardé pour toi et décidé de devenir un tueur, sans même lutter !
- Lutter ?
Le médecin rit lugubrement.
- Comment ? Demanda-t-il. Hein, comment ?
S'avançant vers elle, il continua.
- Tu penses que je lui ai servi le thé, pris un gros chèque et accepté avec le sourire ? Évidemment que j'ai dit non ! Évidemment que j'étais révolté ! Cracha-t-il. Mais je n'ai pas eu le choix au final !
- J'ai l'impression de faire face à un inconnu ! Rétorqua-t-elle.
- Qu'est-ce que j'étais censé faire ? Hurla-t-il, à bout. J'ai ignoré ses menaces et ma famille a fini aux urgences !
- Donc tu as cédé face à leur intimidation.
Kyung Ho écarquilla les yeux.
- Bien sûr que j'ai cédé ! S'exclama-t-il. Tu voulais que je vous laisse mourir ? Pourquoi devrais-je vous perdre pour le bien d'une ordure qui n'en a plus pour longtemps ?
- Et tu ne t'es pas dit qu'il y avait d'autres solutions ? Que tu choisissais la facilité ?
Il se figea, choqué.
Son expression blessée déforma ses traits et il explosa de rire, malgré son envie de pleurer.
C'était un son douloureux, chargé de tristesse, de frustration et de lassitude.
- La facilité. Répéta-t-il, secoué par son lugubre éclat de "joie". Facil....
La fin mourut dans son fou rire.
Retirant ses lunettes, il chercha ce qu'il pouvait y avoir de facile à renier tout ce qu'il était, et ce, en quoi il croyait.
Qu'y avait-il de facile dans la perte de sommeil, d'appétit, les crises de panique, la paranoïa, l'incapacité à regarder ses collègues et patients en face, ou d'affronter son reflet dans le miroir ?
Est-ce que tout perdre en s'accrochant à sa famille, pour que la femme qu'il aime le regarde ainsi, était vraiment la solution la plus facile ?
- Tu voulais que je prévienne les autorités ?
Sa voix était anormalement calme soudain.
- Ça a déjà été utile à l'un de tes clients ?
- Ravie de découvrir que tu trouves mon travail et notre combat inutile. Au moins je comprends mieux pourquoi ils n'ont pas eu de mal à te convaincre. Rétorqua-t-elle. Je vais te faire perdre ton temps plus longtemps et aller gérer ça à ma façon, avec mes petits moyens si dérisoires à tes yeux.
Kyung Ho la retint par la main alors qu'elle passait devant lui.
- Ma chérie, s'il te plaît... Plaida-t-il. Je serais prêt à prendre n'importe quel risque à tes côtés, mais nous ne sommes plus seuls. Pense à notre fils, on doit le protéger.
Se tournant pour lui faire face, les traces de l'accident visibles malgré le maquillage, elle avait la même expression dure et déterminée que lorsqu'elle acceptait un dossier.
- Je ne compte pas l'élever en lui apprenant qu'il à fermer les yeux ou tuer ses patients pour avancer dans la vie !
ღ
- Salut !
Yoongi grogna, accélérant en ignorant Jung Kook.
Ce dernier ne s'en formalisa pas et le rejoignit tout de même, marchant à ses côtés, sur l'un des sentiers du parc dégarni du centre.
La dernière fois, il s'était rendu compte que le porteur était incapable d'être réellement méchant ou effrayant, ayant beaucoup ri en le voyant, parfois, se souvenir, qu'il était censé sortir les griffes face à lui.
Plusieurs fois, il avait ainsi cessé ses adorables discussions animées avec Jin, pour lui lancer quelques piques, avant de sortir de nouveau de son rôle de chaton teigneux.
Le platine voulait éloigner les autres, mais Jung Kook ne comptait pas abandonner si facilement.
Surtout maintenant qu'il savait que Yoongi n'avait rien contre lui, ou sa présence.
Ce dernier portait un simple sweat à capuche blanc, sans manche, sur un short en coton gris, très court et le roux ne put retenir un sourire lorsqu'il vit les trois chats tatoués vers sa cheville, s'agiter pour remonter vers la cuisse fine.
Ses Persona étaient vraiment incroyables.
Hélas, rapidement, le motif devint plus sombre, les animaux adorables laissant place à l'esquisse d'un visage en larmes.
- Qu'est-ce qui ne va pas, pourquoi tu pleures ?
Yoongi, arrêté par la main de l'autre adolescent autour de son bras, le fusilla du regard.
- Je ne pleure pas et mon humeur ne regarde que moi !
La fleur rose à son cou se changea en barbelé noir qui semblait serrer la gorge pâle.
L'image donna à Jung Kook l'impression d'être étranglé et il tendit sa main libre vers le plus petit, qui recula, se libérant de sa prise sur son bras.
- Qu'est-ce que tu veux exactement ? Siffla ce dernier. Savoir ?
Il ramena machinalement un bras vers son ventre.
- Oui, c'est vrai ! J'ai essayé d'avorter plusieurs fois ! S'exclama-t-il. Contrairement aux adorables créatures dont tu t'occupes, je suis parfaitement conscient que c'est le fruit d'un viol !
Le barbelé glissa lentement, disparaissant sous le tissu fin du sweat et le jeune homme aux cheveux rouges n'avait pas besoin de le voir pour savoir qu'il s'était placé sur le ventre arrondi.
- Si tu veux te sentir utile, restes avec les autres, ils nourriront parfaitement ton besoin de reconnaissance !
- Ce n'est absolument pas pour ça que je viens les voir ou veux apprendre à vous connaître, Jin et toi ! Se défendit Jung Kook.
- Nous connaître ?
Yoongi ricana légèrement.
- Si c'est ta solitude que tu veux combler, prends un chien ou trouve-toi une copine. On n'est pas des distractions pour gosses de riches !
Sur un dernier regard, il s'éloigna, espérant que l'autre ait enfin compris.
Mais malgré la dureté des mots, Jung Kook était plus affecté par la détresse palpable du porteur et les dessins semblables à des fils sanguinolents, qui remontaient des chevilles vers les cuisses.
- Tu as peur ! S'exclama-t-il. De quoi ?
L'ignorant, Yoongi accéléra encore, trébuchant presque en cherchant à le fuir.
Craignant qu'il se fasse vraiment mal ou d'aggraver son état psychologique et sa détresse émotionnelle, le roux s'arrêta net, choisissant de ne plus lui courir après.
Mais, le suivant des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'intérieur du bâtiment, il se jura de réessayer lorsqu'il serait calmé.
Est-ce que Jin était au courant de ce qui se passait avec son protégé ? Peut-être était-il au centre ?
➳
Il n'eut pas à chercher trop longtemps, puisque l'odeur si douloureusement familière de Jin lui parvint peu de temps après, alors qu'il errait dans l'établissement, trop inquiet pour aller voir les autres pensionnaires ou rentrer chez lui.
Le parfum particulier avait agi comme un aimant et maintenant, il regrettait presque, se sentant submergé.
Entre les émotions provoquées par cette odeur du passé et celles dues au désespoir et à la terreur des deux porteurs, il était à deux doigts de perdre le contrôle de lui-même.
Près de l'accueil de jour, déserté à cette heure par la harpie protocolaire, Yoongi et Jin étaient en larmes, dévastés.
Le platine, qui avait entre les mains le téléphone du plus âgé, ayant fait défiler les nombreux messages terrifiants qu'il recevait, releva la tête vers lui.
- Ce n'est pas grave ! Hoqueta-t-il en rendant le portable. C'est moins urgent que ce qui m'attend !
S'accrochant aux avants-bras du chorégraphe, il le supplia du regard.
- Je t'en prie ! Tu dois m'accueillir ! Gémit-il. Je ne veux pas finir chez ce fétichiste, je t'en supplie !
Aussi dévasté que lui, les larmes qu'il ne tentait même plus de retenir, ruisselant sur ses joues, Jin expira difficilement.
- Même si on ignore ma situation dangereuse, je n'ai pas d'argent et je vis avec quelqu'un dans un taudis que je vais bientôt devoir quitter. Rétorqua-t-il. Ils ne vont jamais me laisser, ne serait-ce que déposer un dossier.
- Alors je vais fuir ! Et s'ils me rattrapent, je me tuerai. Cria Yoongi, les poings serrés autour du tissu vert clair, de la tunique du danseur, au niveau de sa poitrine. Plutôt mourir que ce qui m'attend !
Jin l'attira contre lui, l'enlaçant avec force.
- Ne dis pas ça. On va trouver une solution. Tenta-t-il de le rassurer. Je ne vais pas te laisser tombe. Je suis là.
Accroché à lui de toutes ses forces, le visage enfoui contre son torse, Yoongi voulait y croire plus que tout.
Continuant d'avancer vers eux, sa présence leur parvenant enfin, les faisant tressaillir, Jung Kook ne comprenait que peu de choses à la situation.
Quasiment rien pour être honnête.
Mais ça ne l'empêcha pas d'intervenir avec sincérité, essayant de la transmettre aux deux autres, dont les regards mouillés et mines confuses, étaient tournés vers lui.
- Pour ce qui est du logement, vous pouvez venir chez moi.
00:01 ●━━━━━━─────── 1:00
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Tu as envie de me tuer ? Tu es en pls ? Tu vas porter plainte ? 😂
Bon on clique pas sur la suite alors
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