ʸᵘⁿᴶᵃᵉ - Lips Shut - ᴾᵃʳᵗⁱᵉ ⁵ ᴮʳᵒᵏᵉⁿ ᴾᵃʳᵗˢ


JOYEUX ANNIVERSAIRE MA PRINCESSE Fairycubies  Tu n'y croyais plus hein ? Moi non plus ! XD

En fait, pour être honnête, j'y croyais tellement pas, que j'ai d'abord écrit deux petits textes avant, pour être sûre d'avoir quelque chose pour ton anniversaire. ^^ Pour être honnête, le simple fait d'écrire, me paraissait un projet fou, donc je ne pensais pas pouvoir t'offrir quoi que ce soit. Pas même un drabble. Ça fait depuis le 10/11 mars que j'écris comme une folle, priant pour pondre quelque chose et après avoir fini un premier petit truc, je me suis dit, je vais essayer d'en écrire un autre, car ça craint et puis après avoir fini le second, j'ai eu cette folle idée d'essayer Lips Shut, et voilà !

Du coup, tu auras ce chapitre, le chapitre 6 et deux autres petits trucs pour ton anniversaire. Oui, comme tu es en vacances dix jours et que je compte publier un cadeau, quand tu auras lu le précédent et pas avant, (prends ton temps, j'explique simplement), j'ai, du coup, normalement, le temps de finir le chapitre 7 qui est à environ 6500 mots. Il est pile minuit et je suis toujours dessus, à perdre mon latin !

Je ne sais pas si la qualité est au rendez-vous. Tu sais que je ne suis jamais satisfaite de mes textes et en plus, j'ai passé tout mon temps dessus (j'ai même ignoré mon chéri XD) donc c'est difficile de prendre du recul. J'espère que tu apprécieras plus que moi le résultat, en tout cas.

Je m'excuse pour l'absence de YunJae (et de Yun aussi), mais je n'ai pas le choix pour le développement de l'histoire. Je vais me rattraper, promis.

Je m'excuse aussi pour certaines scènes de sexe, mais elles n'ont pas été écrites pour être du porn ou te donner envie de me tuer, mais car elles illustrent la dynamique ou/et situation d'une relation. (Tu auras droit à du bon porn YunJae et autres, dès que je pourrais, en dédommagements.)

Je ne sais pas quand tu liras ce texte, mais je voulais le publier le jour de ton anniversaire. J'espère que tu es en train de t'éclater, que tu profites de tes vacances et que tu vas passer une merveilleuse journée d'anniversaire. Ma Princesse mérite le meilleur !

Merci de faire partie de ma vie, de m'inspirer, me soutenir et de m'apporter autant de bonheur. Oh, et de me suivre dans la plupart de mes ships étranges ou idées farfelues ! Mes fictions te doivent autant que mon moral BEAUCOUP, donc. Ultima et moi, on t'aime. (Mais moi plus, évidemment.)



Warnings (pour le chapitre suivant aussi) : Je ne veux rien spoiler à Ma Princesse, mais âmes sensibles, s'abstenir.

➥ Chanson "Broken Parts" by Smash into pieces



"I, I feel so unkind
And I think it will heal me to enter your mind
I know that I'm numb
And I think it will cure me to make you mine

Take my broken parts and fix me now
I can't feel a thing
My heart isn't bleeding
Believe me, I wanna know

You, you keep it within
I wanna go deeper under your skin
So come out and play
Just let me control you
In this game
It takes a human heart to feel alive

So let me inside
My heart isn't bleeding
Believe me, I need to know

Replace my broken parts
Machines don't bleed that easily
I feel no pain
Replace my broken parts

Replace my broken parts
I need someone to fix me
My heart won't heal 'cause something's missing
Machines don't bleed that easily
Fix me now"




Purple Rain avait été l'un des dix grands clans. Ceux formant le cœur même du système de l'ombre. Les gens les avaient craints, respectés, admirés, jalousés, sur des générations, avant que la modernité, cancer de leurs valeurs traditionnelles, vienne tout ébranler. Des petites familles, invisibles jusque-là, insignifiantes, avaient pris de l'ampleur, gagné en pouvoir, dépassant certaines ancestrales, dont les plus malchanceuses avaient carrément disparues, absorbées par d'autres, perdant ainsi leur identité et indépendance. Ce sort, après avoir connu la déchéance, Purple Rain y avait échappé de justesse, il y a un peu plus d'une vingtaine d'années, grâce au génie d'un homme, Han Ki Moon.

Jeune héritier à l'époque et leader confirmé aujourd'hui, le scientifique, spécialisé dans le Pasom et passionné par tout ce qui touchait aux espèces de la Cetho, avait su ramener son clan sur le devant de la scène, offrant ce que tous les Hommes recherchaient sans cesse.

Le meilleur moyen de faire la guerre.

Les meilleures armes, les soldats les plus indestructibles, les méthodes de torture et de reprogrammation les plus efficaces et bien plus encore ; le catalogue de Ô, la branche commerciale de Rain, était inégalable. Et avec un tel pouvoir offensif entre les mains, plus personne n'avait songé à les attaquer de front pour les soumettre et les forcer à se dissoudre aux côtés d'autres familles dépassées et affaiblies. Ki Moon avait ramené à son clan prestige et pouvoir et lui avait rendu sa place au cœur de l'Ombre.

Mais étonnamment, au lieu de se mettre en avant, les Rain étaient restés en retrait, de plus en plus secrets et mystérieux, ne se montrant que lors d'événements officiels, où leur absence aurait été perçue comme un affront. Devenant une force silencieuse, ils avaient, volontairement ou non, encouragé les rumeurs à leurs sujets, les murmures sur leurs expériences avec des démons, pactes avec le diable et liens avec les enfers, ajoutant à leur aura mystique et terrifiante.

Aux yeux de tous, Ki Moon et son épouse Young-Soon, étaient des survivants et des précurseurs. Un couple qui offrait aux mondes les armes les plus modernes, tout en étant à la tête du plus conservateur des clans. Chacun les voyait comme ceux qui avaient tout réussi, loin de se douter que leur plus ambitieux projet, restait à ce jour, leur plus gros échec.

Que leur plus grande fierté, également leur plus grosse défaite, était leur propre fils.


- YUN !

Jin lâcha ses affaires en voyant son meilleur ami en sous-vêtement dans leur nouvelle cuisine, encore peu familière, versant de l'eau de javel sur sa tête.

Se précipitant vers lui, il pressa ses deux mains, recouvertes par son sweat mauve, sur ses yeux.

- Ne les ouvre pas, intima-t-il. Garde-les bien fermés.

Essuyant du mieux qu'il pouvait le visage du brun, collant ses deux bras de chaque côté pour éponger et frotter avec son pull, il finit par remonter vers ses cheveux lâchés, pour les ramener vers l'arrière, les empêchant ainsi de détruire ses efforts en gouttant.

- C'est sale, souffla Yunho, les paupières toujours closes.

Le cœur du chorégraphe, battant déjà à un rythme fou, accéléra encore, alors qu'il se revoyait soudain quelques années en arrière, dans une cellule humide et sombre. Ses premières larmes lui échappant déjà, il glissa sa main dans celle du brun, lui faisant lâcher la javel, qui finit au sol. Ignorant le produit qui éclaboussa ses orteils nus, il attira son meilleur ami contre lui, le serrant le plus fort possible, malgré le liquide recouvrant toujours son torse, contre lequel il colla son visage. Toussant, sa gorge le brûlant, il ferma les yeux, peinant à calmer ses tremblements.

- Hey, Yunnie, souffla-t-il tout doucement, comme s'il parlait à un enfant. Tu veux que Clochette te raconte une histoire ?

Relevant un peu la tête, il vit le boxeur hocher la sienne, la même expression perdue que lorsqu'ils étaient enfants. Souriant, il glissa ses doigts entre les siens, se décollant doucement.

- D'accord, mais avant ça, il faut prendre une douche, tu veux bien ?

Yunho acquiesça à nouveau, serrant la main de Jin plus fort.

Chez Jung Kook, ils avaient tous leur chambre et une salle de bain dans chacune d'elles. Toutes immenses et luxueuses. C'était un changement qui angoissait encore Jin, tout cet espace, étonnamment, plus étouffant que leur ancienne minuscule douche miteuse. Dans la large cabine, il lavait les cheveux de son meilleur ami, installé sur un petit banc, l'eau coulant au-dessus d'eux, telle une pluie légère. La chaleur les enveloppait dans une brume aux senteurs de pêche et de noisette, tandis qu'il chantait, comme à l'époque, pour rassurer Yunho et le garder avec lui. Pour empêcher son esprit de s'envoler entièrement, ses démons de l'emporter trop loin, là où il ne pourrait plus le rejoindre.

Plus le sauver.

Lorsqu'ils étaient enfants, ils s'étaient souvent consolés l'un l'autre ainsi, s'apportant l'affection dont ils étaient privés en permanence et l'habitude leur était restée. Personne ne les avait aimés depuis, de toute façon. Encore aujourd'hui, ils n'avaient que le frère que leur douloureux destin leur avait offert. Jin avait cru que pour Yunho, ce serait différent. Il avait voulu croire que Jaejoong pourrait aimer son incroyable meilleur ami, tel qu'il était réellement. Le vrai lui, celui que ses parents, son clan, avaient voulu détruire à tout prix. Il avait refusé d'écouter son instinct qui lui hurlait que quelque chose n'allait pas. De faire confiance à la petite voix qui lui répétait que le meilleur ami d'un homme comme Changmin, ne pouvait pas être quelqu'un de bien.

- On a le droit de juger un homme à l'influence qu'il exerce sur ses amis*, souffla-t-il à voix haute.

Il avait toujours senti que quelque chose n'allait pas, mais voir Yunho si amoureux et rayonnant, l'avait convaincu de repousser ses doutes, à se rassurer en se répétant qu'il était paranoïaque et voyait le mal partout.

Il n'aurait pas dû.

C'était de sa faute si son meilleur ami était dans cet état.

Parce qu'il ne l'avait pas assez protégé.

- Je suis désolé, murmura-t-il douloureusement, refermant le peignoir du boxeur.

Passant une serviette dans sa chevelure dégoulinante, il saisit son visage, pour le regarder droit dans les yeux.

- Je ne les laisserais plus te faire de mal, je te le promets.

Kazuya et Jaejoong pressaient leurs hanches l'une contre l'autre, aussi près que possible, s'embrassant désespérément. L'ex prisonnier tendit la main, serrant le col de la chemise du blond, qui gémit dans sa bouche. Ce n'était pas la première fois, mais même s'il lui avait régulièrement rendu visite en prison, aujourd'hui, leur étreinte avait un goût spécial. Un goût de liberté.

Enfin.

Jaejoong était épuisé d'avoir combattu seul. Éreinté physiquement et émotionnellement par tout ce qu'il avait dû faire et surmonter, pour en arriver là. Mais maintenant, il allait pouvoir se reposer, pouvoir laisser Kazuya gérer les choses, comme il savait si bien le faire. À présent, tous les autres clans allaient trembler et se plier à sa volonté. Ils allaient regretter de l'avoir méprisé et maltraité.

W serait bientôt et définitivement, au sommet.

Kazuya sourit en reculant.

- Allez, mon ange, viens, murmura-t-il en tirant sur sa chemise.

Jaejoong se laissa entraîner jusqu'à leur chambre, peinant encore à réaliser que tout était réel. Les derniers événements s'étaient passés si vite qu'il n'avait pas encore pu tout assimiler. L'excitation dans l'hélicoptère avait été intense, mais il n'avait pas pu s'empêcher de penser à Yunho. Malgré ses efforts, et même s'il ne voulait surtout pas que Kazuya puisse lire quoi que ce soit sur son visage, il avait repensé à ses larmes dans la limousine, à ce corset qui lui allait si bien et...

Le brun coupa ses pensées coupables, récupérant toute son attention en penchant la tête vers l'arrière, tout en frottant ses hanches contre sa cuisse. Son gémissement lascif alla droit au sexe tendu du blond. Il était si dur, que sa queue était visible à travers son pantalon de costume noir. Pantalon dans lequel il avait joui dans l'hélicoptère, quand il avait sucé son mari, la ceinture de ce dernier serrée autour de sa gorge.

- Tu as couché avec beaucoup de monde ? susurra l'homme fraîchement libéré, son regard noir planté dans le sien.

La bouche étirée autour de son sexe, Jaejoong avait acquiescé, le cuir sur sa gorge se resserrant en réponse, même si le brun avait ri.

- Moi aussi, répondit ce dernier. Mais aucune queue ne vaut la tienne.

Caressant la joue du blond, il avait passé le pouce sur sa lèvre.

- Tu m'as tellement manqué...

Souriant, il ajouta :

- Et moi, je t'ai manqué ?

Jaejoong avait gémi un oui, la bouche pleine et Kazuya avait grogné en réponse, sa main se serrant autour de ses mèches dorées.

- Prouve-le moi Daddy, sois un bon garçon et suce-moi comme je le mérite.

Se penchant pour embrasser le cou de son mari, l'aîné revint au moment présent, sentant ce dernier palper sa queue à travers son pantalon. Il gémit, poussant vers l'avant et Kazuya sourit en se frottant contre sa hanche.

- Tu veux que je te touche, mon ange ? demanda l'ancien prisonnier, sa voix plus rauque que la normale.
- Oui, s'il te plaît, Kazu, gémit piteusement Jaejoong.

L'autre eut un rictus sadique.

- Est-ce que tu mérites ? souffla-t-il contre ses lèvres, le retenant lorsqu'il voulut l'embrasser. Est-ce que tu m'as vraiment dit la vérité ?

Sa main, plaquée contre le torse du blond, saisit un téton, le tordant sans douceur, le faisant crier.

Jaejoong savait à quoi faisait allusion son époux.

- Et ce fils des Han ? questionna Kazuya, une fois dans la limousine, installé sur les genoux de l'aîné.

Ce dernier retint un frisson.

- Hun ?

Il tenta du mieux qu'il put de cacher ses émotions, même en sachant que c'était sûrement peine perdue.

- Je n'aime pas l'idée que tu aies dû avoir une relation avec lui, continua le brun, comme s'il parlait d'une maladie.
- C'était juste un sugar baby de plus, répondit Jaejoong. Et tout était faux, en plus.

Évidemment, il ne l'avait pas cru.

- Alors ? insista Kazuya, déposant un baiser aérien sur sa bouche avant de reculer, amusé de voir son amant chasser ses lèvres.

Le blond ouvrit les yeux, ils se regardèrent quelques instants en silence.

Le brun sourit.

- Mon trop gentil Daddy s'est attaché, hun ?
- Un peu, lâcha Jaejoong. Peut-être ?

Il était réellement incertain, comme à chaque fois qu'il était question de Yunho, de ce qu'il lui avait fait ressentir et de ce qu'ils avaient partagé. Kazuya l'embrassa à nouveau, caressant sa joue, une main sur sa fermeture éclair.

- Mon pauvre ange, tu étais tout seul, tu ne savais pas quoi faire, ronronna-t-il. Tu avais besoin de quelqu'un et je n'étais pas là.

Les paupières closes, l'aîné soupira, pressant son visage contre le contact chaud.

- Je suis désolé, continua son époux. C'est de ma faute.

Il ouvrit le pantalon et Jaejoong tressaillit, saisissant ses hanches.

- Chut, ça va aller...

Glissant sa main dans le boxer, il enroula ses doigts autour de l'érection du blond.

- Tu étais perdu, mais je suis là, maintenant.

Jaejoong hocha la tête, bougeant légèrement le bassin, un gémissement lui échappant.

- Sois patient mon ange, murmura Kazuya, son poignet bougeant sur toute la longueur de son sexe.

Se penchant, il effleura des lèvres l'oreille de son mari.

- Tu as besoin que je te dise ce qu'il faut faire, n'est-ce pas ?

Il poussa brusquement ses hanches, sa bite lourde sur la cuisse de Jaejoong.

- Tu es incapable de gérer le clan sans moi ? continua-t-il en baisant le cou pâle. Incapable de prendre les bonnes décisions et de te faire respecter par tous ces vieux déchets ?

Le blond tremblait, hochant la tête avec ferveur. Kazuya le branlait en souriant.

- Tu as besoin de moi pour que W soit au sommet, pour rendre ton papa fier ?

Il mordit légèrement près de la jugulaire de Jaejoong, fermant son poing sur la tête luisante de sa queue, faisant claquer ses hanches contre sa jambe et l'aîné laissa échapper un bruit proche d'un sanglot.

- Oui, Kazu, putain !

Jaejoong mordit fort sa lèvre inférieure pleine.

- Bon garçon, le félicita le brun. Tu vois, c'est mieux quand on est honnête, non ?

L'autre hocha la tête, cherchant plus de contact, frustré.

- Tu n'as pas à t'inquiéter, je vais tout régler, comme toujours, continua Kazuya. Comme à l'époque. Tu me fais confiance ?
- Oui.

Jaejoong n'avait pas hésité et le brun ramassa ses larmes avec sa langue.

- Je t'ai promis le monde et je vais te le donner, mon ange, sourit-il. Mais d'abord, tu dois faire quelque chose pour moi.

La voix de Kazuya était basse et chaude, le blond laissa échapper un souffle tremblant, tandis qu'il bougeait ses hanches, poussant sa bite au creux du poing de son mari, l'érection de ce dernier frottant contre sa cuisse à chaque mouvement. Kazuya l'embrassa juste sous l'oreille et il frissonna.

- Tu vas me baiser, murmura le brun.

Jaejoong gémit, incapable de s'empêcher de pousser plus fort dans la main de son amant, tout en saisissant ses épaules.

- Tu vas être un bon garçon pour moi, Daddy ? Tu vas me baiser comme je le veux ? murmura Kazuya, sa voix dégoulinante de sensualité.
- Oui, merde, Kazu, oui, répondit l'aîné, déjà à bout de souffle.

Satisfait, le nouveau leader de Circus, titre tant convoité, s'allongea sur le lit, l'entraînant avec lui. Jaejoong se redressa au-dessus de son mari, sur les mains et les genoux, esquissant un sourire.

- Enlève mon jean, ordonna Kazuya.

L'aîné obéit, l'aidant à retirer son pantalon, puis son boxer en satin, sa longue queue reposant contre sa hanche tatouée. Il avait pris du muscle en prison. Des abdos étaient clairement visibles là où se trouvait un ventre plat et tout mou à l'époque, sa carrure était plus large et ses cuisses plus charnues. Mais il avait gardé une silhouette élancée, délicate et gracieuse, ce quelque chose qui faisait, à tort, penser aux gens qu'il était un être fragile à protéger.

- Tu veux me toucher, mon ange ? le taquina Kazuya en le voyant se lécher les lèvres.

Jaejoong hocha la tête, enthousiaste.

- Alors, vas-y, grogna Kazuya.

Le blond pressa la paume de sa main contre le dessous du sexe du brun et celle-ci se contracta sous son toucher.

- Tu es un bon garçon, daddy, le félicita Kazuya, se léchant la main avant de se baisser pour l'enrouler autour de sa bite.

Le toucher de l'aîné était délicat et doux, mais lui le branlait fort et vite, sa queue humide glissant entre ses doigts. Sa prise si serrée qu'elle aurait été douloureuse à sec, mais, le sexe imposant du blond, dégoulinait de liquide pré-séminal, souillant les doigts habiles.

- Tu veux me regarder me doigter ? demanda Kazuya. Tu veux voir comme j'ai hâte de t'avoir en moi, mon ange ?

Le souffle de Jaejoong se coupa.

- J'aime te voir te préparer pour moi, haleta-t-il, se penchant pour embrasser la clavicule de son amant.
- Enlève ma chemise, ordonna ce dernier.

L'aîné, retirant sa main du sexe du brun, déboutonna le vêtement blanc, à peine froissé. L'autre continuait de le branler pendant qu'il tâtonnait avec les boutons, sa queue palpitant dans la main, chaude et dure.

- Tu es si obéissant, Daddy. Si désireux de me faire plaisir, le félicita Kazuya. Je suis tellement fier de toi, mon ange.

Jaejoong gémit.

- Va chercher le lubrifiant et enlève ton pull.

L'aîné se dépêcha, jetant rapidement à son mari le tube bleu et blanc, avant d'ôter son haut.

Souriant, amusé par son impatience, l'ex prisonnier ouvrit le lubrifiant et en fit gicler sur ses doigts.

- Tu mérites de me regarder ? demanda-il, frottant ses doigts sur son trou.
- Non, mais je le veux vraiment, supplia Jaejoong, le visage rouge et luisant de sueur.

Un petit rictus étira les fines lèvres de Kazuya.

- Et tu veux te toucher en même temps, hun ? railla-t-il. Est-ce que Daddy sait faire ou est-ce qu'il a besoin de moi, pour ça aussi ?

Se redressant sur les genoux, correctement, l'aîné mit les mains à plat sur ses cuisses.

- Dis-moi, Kazu, souffla-t-il. Dis-moi ce que je dois faire, s'il te plaît.
- Lubrifiant ! ordonna simplement le brun en remontant un peu vers le haut du matelas.

Jaejoong comprit et en enduit sur sa main.

- Juste le bout, souffla Kazuya.

L'aîné obéit, n'utilisant que son pouce et deux autres doigts pour presser la tête humide de son sexe, le liquide pré-séminal s'étalant de manière fluide.

- C'est bien Daddy, continue comme ça, commenta Kazuya.

Il enfonça lentement un doigt en lui, un faible gémissement lui échappant et Jaejoong couina, la vue et le son presque trop dur à gérer. Il voulait se toucher correctement, se masturber réellement, mais le désir de plaire à Kazuya l'emportait toujours. C'était ainsi depuis leur rencontre et ça n'avait fait qu'empirer avec les années. Aux yeux du blond, son époux, bien qu'un peu plus jeune, était tout ce qu'il rêvait d'être. Tout ce qu'il avait besoin d'être pour offrir à W le leader qu'un clan respecté, méritait. Même s'il essayait depuis des années, même s'il avait fait des progrès, il était très loin d'égaler son époux en matière d'intelligence et de manipulation. Très loin d'avoir sa confiance indestructible, son aura devant laquelle tous pliaient et cette force vicieuse qui frappait quand on s'y attendait le moins. Kazuya était fait pour diriger des hommes, fait pour mener un clan et dominer les autres.

Il était celui qui lui amènerait la vengeance et le pouvoir.

Glissant lentement un deuxième doigt en lui, l'homme de qui il dépendait tant, laissa échapper un soupir sensuel, quand il toucha sa prostate et Jaejoong se mordit la lèvre, captivé par la vue de cet être si terrifiant, s'ouvrant pour lui

- Touche-toi lentement pour moi, mon ange, murmura Kazuya, sentant une légère douleur, tandis qu'il s'étirait.

L'aîné obéit, ses yeux fixés sur l'endroit où le brun se touchait, caressant lentement son sexe.

- Attention, l'avertit Kazuya. Si tu en fais trop, tu ne vas pas pouvoir me baiser comme je le mérite. Pourtant, tu veux me gâter, hun ?
- Oui, haleta Jaejoong.

Il pouvait sentir son sexe battre sous ses doigts.

- Ça me fait si plaisir de voir que tu es toujours mon gentil Daddy, soupira le brun.

Il pencha la tête en arrière et laissa échapper un gémissement de plaisir, frottant fermement ses doigts contre sa prostate.

- Kazu, Kazu, murmura Jaejoong. J'ai besoin de toi...

Kazuya le regarda en souriant, clignant des yeux lentement, comme un chat.

- Et toi, tu as envie de moi ? demanda soudain le blond, accroché à son regard amusé.

Le brun gloussa.

- Tu veux que je te dise que j'ai envie que tu me baises, mon ange ? Susurra-t-il. Que je ne vais pas t'abandonner pour un autre ?
- S'il te plaît, répondit doucement Jaejoong, faisant toujours courir sa main, de haut en bas, sur sa queue en mouvements lents et fluides.
- Pourquoi, as-tu songé à me remplacer, toi ?
- NON ! cria Jaejoong, les yeux écarquillés.

Le cœur battant, il songeait à Yunho, aux fois où il avait souhaité que le temps ralentisse ou s'arrête. Il était en colère contre le boxeur, en colère contre lui-même, se détestant d'avoir été aussi faible. Il avait honte et peur que ce trouble qu'il ne comprenait toujours pas, lui coûte ce qu'il avait durement gagné jusque-là. Comment ferait-il sans Kazuya ?

Tout s'effondrerait, c'était évident.

- Chuuuut, souffla son mari. Calme-toi, mon ange. Tout va bien. Je suis là, non ? Le reste n'est que détails à régler.

Il sourit, rassurant. Toujours si maître de lui-même.

- Ça va être si bon quand tu seras en moi, n'est-ce pas ? Si...

Il s'arrêta pour gémir, le son presque désespéré sortant du fond de sa gorge. Jaejoong grogna.

- Ouais, acquiesça-t-il, à bout et tellement reconnaissant que son mari ne l'ait pas abandonné.

Qu'il soit encore à ses côtés malgré ses faiblesses et ses erreurs, comme à l'époque. À l'époque où il lui avait promis le monde, quand tous se moquaient.

Kazuya prit une profonde inspiration, retirant ses doigts, avant d'en repousser trois, sa bouche grande ouverte dans un cri silencieux. Le sexe de Jaejoong se contracta. Le brun sentait la douleur, se faire plus forte maintenant, s'exprimant en petits halètements et en gémissements doux.

- Bordel de merde, marmonna Jaejoong.
- Ta paume, déclara Kazuya, bien moins calme, tandis qu'il se baisait avec ses doigts. Frotte la tête de ta bite, avec ta paume.

Les mains tremblantes, le blond obéit.

- C'est une zone sensible, hun ? sourit son amant, les yeux vitreux.

Jaejoong hocha simplement la tête, les sourcils froncés. Il formait des petits cercles sur le bout de son sexe, ses jambes tremblant sous les sensations. La tête de Kazuya bascula vers l'arrière, alors qu'il se baisait plus fort et plus vite, ses doigts produisant des sons humides, obscènes, en glissant en lui. Il se sentait proche de la libération. Trop proche. Il ralentit, à bout de souffle.

- Il est temps que tu utilises ta jolie bouche, dit-il d'une voix tremblante.
- Oh, Kazu, gémit Jaejoong.

Il ferma les yeux fort, alors qu'il serrait le bout de sa bite.

- Sur le dos, ordonna Kazuya en retirant ses doigts de lui-même. Je vais m'asseoir sur ton visage.

Jaejoong gémit à nouveau, plus bruyamment.

- Pitié, supplia-t-il, sa voix douce et désespérée.

Le leader de Circus se leva du lit et son amant s'allongea rapidement, s'apprêtant à se toucher à nouveau, mais il le coupa d'un coup sec au poignet, puis chevaucha son visage, lui offrant une vue parfaite sur son joli cul.

- N'est-ce pas un superbe cadeau ? taquina Kazuya, secouant un peu, les hanches.
- Magnifique, murmura Jaejoong.

À peine le brun se laissa tomber sur le visage de son mari, qu'il sentit la langue de ce dernier, se presser contre son trou. L'aîné lécha d'abord doucement l'entrée lubrifiée, avant d'accélérer un peu. Jaejoong adorait pouvoir sentir le poids du corps de Kazuya sur lui. Avoir le sentiment de n'être qu'un jouet sexuel pour son partenaire, d'être impuissant, inutile, en dehors du plaisir qu'il pouvait lui procurer, l'excitait énormément. L'autre frottait ses hanches contre sa langue, de petits grognements frustrés, sortant de sa bouche.

- Il va falloir faire mieux que ça, dit brusquement Kazuya, claquant juste à la base du sexe de Jaejoong.

Le blond gémit et son mari sourit.

- Je ne mérite pas un traitement aussi minable, déclara ce dernier, passant le bout de ses doigts sur les testicules de l'aîné.

Savourant un instant le pouvoir qu'il détenait, il souleva ensuite les hanches et son partenaire inspira.

- Est-ce que tu ne veux plus prendre soin de moi ? questionna-t-il faussement, la réponse claire dans son esprit.

Jaejoong couina en le saisissant par les hanches.

- Je vais faire mieux, gémit-il. Reste...
- Allons, allons, fredonna Kazuya. Tu ne dois pas avoir peur comme ça, mon ange, je ne te laisserais, plus jamais, seul.

Claquant à nouveau ses testicules, il se laissa retomber sur sa bouche ouverte. Cette fois-ci, Jaejoong se montra plus impatient, sa langue tournoyant autour du trou qu'il léchait avidement, conscient de la façon dont sa main reposait dangereusement sur ses couilles.

- Mets ta langue en moi, ordonna le brun.

Frappant plutôt fort la longueur de son amant, il sentit les vibrations de son cri de douleur, étouffé. Même si ses poumons commençaient à se serrer, Jaejoong obéit. Il l'encouragea d'une voix tremblante, exprimant son appréciation.

- Daddy est le meilleur des bons garçons, déclara-t-il.

L'éloge fit tressaillir et couiner l'aîné, sa queue se contractant sous la main de son mari, dont il baisait le cul avec une langue de plus en plus désordonnée, ses poumons commençant à brûler, tandis qu'il anticipait la prochaine claque sur son sexe. Son membre glissa hors de Kazuya, retraçant les contours, des petits cris silencieux, pris dans sa gorge. Lorsque le brun frappa une nouvelle fois, au point de rencontre entre les testicules et le pénis, il gémit piteusement, le faisant glousser.

- Tu as hâte de me baiser, n'est-ce pas ? taquina ce dernier, frottant ses hanches contre son visage. Hâte de mettre ta bite dans mon cul serré.

Il rit.

- Mais tu ne peux pas te décider hun ? Tu es juste un gamin perdu et incapable de prendre ce qu'il veut, daddy. Comme quand on s'est rencontré, n'est-ce pas ?

Il claqua le gland humide de Jaejoong, qui laissa échapper plusieurs petits gémissements.

- Et si je ne te dis pas de me baiser ? continua Kazuya, un énorme sourire sur le visage.

Ses hanches poussèrent son cul plus fort contre la langue du blond dont les poumons étaient en feu.

- Si je me contente de chevaucher ton visage jusqu'à ce que je jouisse ?

Jaejoong cria presque, ses poumons implorant de l'air et sa queue palpitant à l'idée d'être laissée sans le cul de son mari pour le soulager.

- Je ne sais même pas si tu as envie de me baiser, lâcha Kazuya, se retirant finalement du visage de Jaejoong. Si tu le veux, supplie-moi, hun, Daddy ?

L'aîné obéit, suppliant, promettant qu'il serait bon, qu'il lui ferait du bien, qu'il serait à ses ordres, à sa merci, qu'il en avait besoin plus que tout.

- Un si gentil garçon, murmura Kazuya, l'incitant à s'asseoir. Que pour moi...

Jaejoong se déplaçait lentement, ses muscles endoloris et tendus, le brun se pencha pour l'embrasser et il sourit contre ses lèvres.

- Je veux pouvoir te voir, lui dit son époux, je vais m'allonger sur le dos.

L'aîné lui laissa la place, l'observant lorsqu'il fut étendu au milieu du lit, époustouflé par la magnifique vision. Kazuya avait les joues et la poitrine roses, son corps était luisant de sueur et son sexe pressé contre son corps ; il invitait à la débauche, ainsi exposé à son regard avide.

- Viens, grommela le nouveau chef de clan.

Jaejoong fut immédiatement au-dessus de lui, l'embrassant avec appétence et il dut lui mordre les lèvres pour lui faire lâcher prise.

- Baise-moi, ordonna le brun à son amant qui l'observait en souriant.

Ce dernier, qui n'attendait que ça, ne perdit pas une seconde, poussant d'un seul mouvement fluide, agrippant sa hanche.

- Tu sens comme je suis serré mon ange ? haleta Kazuya. Tu réalises que tu es resté bien trop longtemps sans me rendre visite avant ma libération ?

Le blond qui avait les yeux fermés, effectivement comprimé, presque douloureusement, dans la chaleur de son mari, sentit la culpabilité et la honte se mêler au plaisir, ses derniers moments avec Yunho lui revenant à l'esprit. Tentant de chasser l'image du boxeur, il ouvrit les yeux, tombant directement dans le regard sombre du brun, qui semblait lire en lui comme dans un livre ouvert.

Souriant cruellement, Kazuya reprit :

- Ou, est-ce que tu n'es qu'un égoïste qui se réjouit d'être le seul à pouvoir mettre sa queue en moi ?

Jaejoong gémit, détournant le regard et l'autre ricana, continuant.

- Tu regrettes de ne pas avoir pu le baiser ce gamin, hun ?

L'aîné tressaillit, le cœur battant.

Kazuya passa sa langue sur ses lèvres, ses doigts caressant la joue de son amant.

- Pauvre petit Daddy, ça a dû être si dur de se retenir...

Jaejoong mordit sa lippe et le brun saisit durement son menton, le forçant à le regarder.

- Est-ce que tu veux que je te fasse un cadeau, mon ange ? Que je te laisse jouer avec lui ?

L'aîné écarquilla les yeux, frissonnant, l'estomac noué, envahi par des émotions diverses, contradictoires. Partagé entre le désir, l'excitation que cette idée provoquait en lui, se répercutant directement sur sa queue et une angoisse oppressante qui lui donnait la nausée.

Le brun, qui l'observait toujours avec attention, rit, tapotant sa joue.

- Convainc-moi Daddy, susurra-t-il. Baise-moi comme tu le baiserais.

Il exigeait et Jaejoong hocha lentement la tête, se léchant les lèvres. Kazuya glissa sa main dans le bas de son dos, attrapant à pleines mains ses fesses, souriant en l'entendant couiner. Mais bientôt, il fut à bout de souffle, surpris lui-même d'être si réceptif, si sensible, chaque poussée de hanche le forçant à se cambrer sur le lit, les mains crispées au drap.

- Daddy, même au lit, tu ne peux pas être bon sans mon aide ? Lâcha-t-il malgré tout, ses ongles plantés dans la hanche de son mari.

Jaejoong fronça les sourcils, ajustant son angle, ses mouvements prenant de l'ampleur, coupant le souffle de Kazuya. Bientôt, ce dernier ferma les yeux, laissant échapper un profond gémissement.

- Oui, là, murmura-t-il.

Le blond sentait la sueur couler dans son dos, tandis qu'il le baisait plus vite, le sentant se resserrer autour de sa queue.

- Baise-moi comme je sais que tu rêves de baiser cette salope, ordonna Kazuya en tirant sur ses cheveux, enroulant ses jambes dans son dos, le serrant contre lui.

Il attrapa une des mains de Jaejoong la plaçant sur son sexe lui faisant comprendre de le caresser en même temps.

- Est-ce que tu penses à ce que ce serait de s'enfoncer en lui ? siffla-t-il. De pouvoir le baiser comme tu le souhaites, sans personne pour te retenir ? De pouvoir être le premier à jouir dans son petit trou vierge ?

Le blond laissa échapper un gémissement silencieux, avant de le baiser plus fort, ses hanches claquant brutalement contre son cul, sa main accélérant sur sa queue.

- Oh putain ! cria Kazuya.

Il était proche de la délivrance, son corps entier tremblant et frissonnant.

- Tu veux qu'il t'appelle Daddy ? haleta-t-il, peinant à garder les yeux ouverts. Qu'il pleure et te supplie ?

Jaejoong gémit, paupières closes, tous les muscles tendus par l'effort, s'imaginant, malgré lui, à quoi ressemblerait le trou de Yunho étiré par sa queue, dégoulinant de son sperme.

- Jouis en moi, mon ange, déclara son mari en serrant les dents. Montre-moi comment tu le marquerais.

Ses hanches poussaient contre l'aîné, essayant d'en obtenir plus.

- Je veux te faire jouir, je veux être bon pour toi, déclara Jaejoong, incapable de dire s'il s'adressait à l'homme sous lui, ou à celui qu'il baisait dans son esprit.

Il était proche aussi, grognant à chaque expiration, ses cheveux dorés collés à son front. Lorsqu'il passa son pouce sur le gland de Kazuya, ce dernier jouit, le corps entier tendu, tandis qu'il le baisait pendant son orgasme, l'observant gicler sur son ventre et sa poitrine, son sanglot faisant écho au sien, son cul se resserrant autour de lui. Puis enfin, il se libéra à son tour, son sperme chaud le remplissant.

Pendant un moment, seules leurs respirations lourdes et hachées perturbèrent le silence.

- Tu veux voir comme tu as souillé mon petit trou ? finit par demander Kazuya, comme s'il avait lu dans son esprit tout ce temps.

Jaejoong frissonna, retirant lentement sa queue molle, appréciant le petit accroc dans la respiration de son mari, qu'il observa écarter son cul, son sperme en dégoulinant.

- Parfait, roucoula-t-il.
- Ce gamin a vraiment raté une excellente expérience, sourit paresseusement le brun.

L'aîné fit de son mieux pour garder une expression neutre, avant de secouer la tête, comme si son mari sortait des bêtises. Il ne savait pas ce que voulait dire tout ce qu'il avait ressenti et toutes les pensées qu'il avait assaillies et il n'avait aucune envie de s'y attarder. Sans compter qu'il connaissait bien trop son partenaire pour être rassuré par ses propos. Repoussant tout ce qui concernait Yunho dans le coin de son esprit qu'il ne cessait de verrouiller en vain, il se pencha sur le torse de Kazuya, sa langue glissant sur son ventre et sa poitrine, léchant les traînées de sperme sur sa peau.

Yoongi finit de nettoyer le sol de la cuisine, un foulard noué devant sa bouche pour tenter de contenir l'odeur qui lui donnait des hauts le cœur.

Perdu dans ses pensées, la plupart tournant autour de Yunho et sa douleur, si palpable, qu'il la ressentait encore clairement, pesant tout autour de lui, oppressant son cœur et ses poumons, il faisait le moins de bruit possible, ne voulant pas déranger Jin pendant qu'il prenait soin de son ami. L'adolescent dormait lorsque le boxeur était rentré, ayant bu une infusion, dans l'espoir d'un peu de repos, sans cauchemar ou angoisse et ce n'est qu'à l'arrivée de Jin que les lamentations et larmes l'avaient sorti de son sommeil de plomb. Il se sentait coupable de ne rien avoir entendu avant. D'être resté plongé dans son rêve pendant que Yunho souffrait, seul et désemparé.

D'avoir égoïstement choisi les bras de Won Bin.

Une petite douleur vive le sortit de ses sombres pensées et il baissa les yeux sur le plan de travail, où il découpait les zãjas, pour le calmant qu'il préparait. Pestant, il passa rapidement son doigt sous l'eau, son autre main machinalement posée sur son ventre, dans un geste protecteur.

- Ton papa est vraiment inutile, souffla-t-il, sa voix, bien qu'un simple murmure, le faisant tressaillir.

Il n'avait pas réalisé qu'il avait pensé à voix haute.

Ajoutant rapidement les autres plantes à son dernier mélange, il versa quelques gouttes de citron et deux cuillères à soupe du contenu de la bouilloire, saupoudrant de saft avant de couvrir le tout. Puis, sortant quelques biscuits préparés par Jin, la veille, il rejoignit la terrasse de sa chambre, saisissant un livre au passage.

S'échapper au milieu de dragons et de séduisants guerriers en s'empiffrant, était généralement une bonne façon de se changer les idées.

- Mais si la princesse ne finit pas avec sa garde du corps, je vais chialer !

- Est-ce que tu réalises ce que tu as fait ? cria Kyung Ho.

Il avait foncé comme un fou chez sa belle-mère, refusant de partir alors que personne ne semblait lui ouvrir, jusqu'à ce que Brenda comprenne qu'il s'agissait de son fils, qu'elle ne lui avait, malgré tout, pas laissé voir, lui assurant simplement qu'il était dans sa chambre et allait bien.

- Tu as appelé Thomas ? continua-t-il, hors de lui, la terreur qui l'avait poussé jusqu'ici, loin d'avoir disparu. Tu as mis notre fils en danger, pour ce sale con, égoïste et immature ?

Il n'arrivait toujours pas à y croire.

Même prévenir la police, n'aurait pas été une si folle erreur.

- Regarde ! REGARDE !

Il secouait la peluche de son fils d'une main et sa photo de l'autre.

- Est-ce que tu comprends le danger, maintenant ?

Brenda était ébranlée, évidemment, mais elle refusait toujours d'accepter de se soumettre à la loi de criminels. Elle avait combattu toute sa vie pour la justice, avant même de devenir avocate et elle ne pouvait concevoir de baisser les bras.

- C'est une raison de plus pour aller voir la police, rétorqua-t-elle, enfilant son manteau.
- Je te l'interdis !

Kyung Ho avait l'air enragé, le visage rouge et les yeux écarquillés par la colère.

- Pardon ?

L'avocate le fusilla des yeux, une fois la surprise passée.

C'était la première fois qu'il lui parlait ainsi.

- Chérie, s'il te plaît, gémit-il, sa colère disparaissant soudain face à l'expression blessée de sa femme, tel un ballon croisant une épine.

Brenda sentit son cœur se serrer, réalisant l'épuisement mental et physique de l'homme qu'elle aimait. Il avait des poches et cernes énormes, les joues creusées et les yeux rouges, humides et tristes. Pas rasé, décoiffé, ses vêtements froissés et l'air à deux doigts de s'effondrer, le médecin n'était plus que l'ombre de l'homme rayonnant et déterminé qu'elle avait épousé et côtoyé toutes ces années. Effaçant la distance entre eux, elle l'enlaça tendrement et il s'accrocha à elle avec le peu de force qu'il lui restait, celle du désespoir.

- Ça va aller, murmura-t-elle. On va s'en sortir.

Il laissa ses larmes couler, répétant, entre deux sanglots, qu'il ne pouvait pas les perdre.

- Papa ?

Ils tressaillirent légèrement, tournant la tête sans se décoller, vers leur fils, en bas de marches. Le petit se précipita vers son père, s'accrochant à sa jambe.

- Pourquoi tu pleures ? demanda-t-il d'une petite voix, inquiet. Tu as mal ?

Reniflant en essuyant grossièrement son visage, Kyung Ho s'accroupit à sa hauteur, prenant délicatement son visage entre ses mains pour le regarder, avant de l'attirer contre lui.

- Non, mon cœur, tu m'as juste beaucoup manqué.

Passant ses petits bras autour de son cou, Ren enfouit son visage contre son épaule.

- On va rentrer à la maison, alors ?

Se tendant légèrement, le médecin ne dit rien, relevant les yeux vers sa femme, qui les regardait, les joues mouillées. Sentant cela, le petit garçon regarda aussi se mère, qui s'accroupit à son tour, une main sur la tête de son fils, l'autre accrochée au bras de son mari. Les deux hommes de sa vie attendaient sa réponse avec appréhension.

- Et si...si on partait un peu en vacances ?

Brenda se glissa dans la cabine de douche où se trouvait son mari, après avoir rapidement ôté ses vêtements.

- Kyung Ho.

Elle toucha doucement son dos, il se raidit et ça lui fit mal.

- Hé, murmura-t-elle, glissant ses bras autour de sa taille, pressant sa joue contre sa colonne vertébrale.

Peu à peu, il se détendit et après une profonde inspiration, il se retourna, lui faisant enfin face.

- Hé, répond-il, sa voix se brisant.

Se détachant, elle attrapa la bouteille de shampoing, en versant dans ses mains.

- Tu es trop grand, boude-t-elle en levant les bras.

Il rit, malgré son regard larmoyant, puis ferma les yeux, se baissant. Brenda prit son temps, ses ongles grattant doucement son cuir chevelu et il gémit, frissonnant en se pressant plus près d'elle. Des larmes chaudes coulaient sur ses joues, tandis qu'elle rinçait la mousse. Avec le gel douche presque vide, elle lavait la sueur, mais aussi, elle l'espérait, les peurs, les angoisses, rancœurs, mauvais souvenir et douleurs persistantes. Elle remarqua également, plus en détails, les changements de son corps. Résultats du stress intense qu'il avait longtemps porté seul, en silence, avant qu'elle apprenne tout et que leurs approches différentes les déchirent.

Il avait encore peur, elle le savait. Kyung Ho était chaud et malléable entre ses mains, cherchant sa chaleur, son réconfort, craignant d'être à nouveau seul. Collé à elle, comme s'il voulait épouser son corps du sien, son sexe dur effleurant son ventre, allumant un tout autre incendie que la colère des derniers jours. Lorsqu'il s'éloigna, elle se figea, la rupture du contact aussi mordant que le froid provoqué par l'angoisse soudaine, liée à son geste. Elle ne se calma pas immédiatement, bien que le shampooing dans ses cheveux et les doigts glissant sur son crâne, massant lentement, finit par étouffer son inquiétude. Là, si proche de lui, alors qu'ils se touchaient enfin de nouveau, elle se sentait affamée. Un besoin douloureux d'être encore plus proche de lui, de le sentir partout contre elle, en elle, lui tournant la tête.

Ses mains pleines de gel douche étaient sur ses épaules, puis son dos, la sensation la faisant frissonner, ses cuisses serrées et ses orteils crispés. Puis il arrêta et ses yeux s'ouvrirent. Il avait les mains au-dessus de sa poitrine, incertain, et ça brisa le cœur de Brenda qu'il puisse douter.

- Tu ne m'as pas perdue, murmura-t-elle. Je suis toujours ta femme.
- Je sais.

Il déglutit, prenant doucement ses seins en coupe, mais il hésitait, maladroit, comme si c'était la première fois et qu'il ne savait rien d'elle. Ses larmes se perdant dans l'eau et la mousse, elle saisit ses deux mains pour les rapprocher, le regardant droit dans les yeux.

- Je suis là, siffla-t-elle. Je t'ai...

Sa bouche sur la sienne l'interrompit, l'emportant dans une tornade d'émotions intenses. Presque trop. C'était douloureux et écrasant. Mais elle était heureuse et soulagée. Sa langue se fraya un chemin, ses bras l'enveloppèrent étroitement et ils s'embrassèrent, se nourrissant des sentiments de l'autre.

- Brenda, gémit-il contre ses lèvres.

Il tremblait, menaçant de les faire tomber tous les deux.

- Allons au lit, demande-t-elle.

Ils trébuchèrent hors de la douche, l'un après l'autre, rejoignant le lit. Elle tomba à la renverse, l'entraînant avec elle, de l'eau savonneuse dégoulinant sur les draps. Se relevant sur les genoux, entre ses cuisses, il la dominait et elle écarta les jambes, les enroulant autour de ses hanches étroites, la tête de lit tapant rapidement après, contre le mur.

Elle sanglotait, lui grognant dans son cou, leur chaleur emprisonnée entre leurs corps. Les mains de Kyung Ho étaient partout, amenant ses seins à sa bouche humide et avide, marquant ses cuisses et ses fesses, déplaçant ses jambes pour mieux les positionner et s'enfoncer plus profondément, son pouce traînant sur son clitoris douloureux et ses dents frottant son mamelon, l'amenant presque à la délivrance.

Ses lèvres glissèrent sur sa poitrine, puis son cou et rencontrèrent les siennes.

- Désolé, désolé, répéta-t-il. Tu m'as tellement manquée.

Sa réponse mourut en un cri silencieux, tandis qu'elle s'accrochait à son dos, submergée. Il mordit sa lèvre, lécha sa bouche, effaçant l'amertume et l'incertitude de la culpabilité et des regrets.

Au moins pour ces quelques instants hors du temps.

Yunho dormait profondément.

Une fois sûr et certain que son meilleur ami n'allait pas se réveiller et que son sommeil était paisible, Jin se releva délicatement, saisissant le papier qu'il avait trouvé dans le pantalon de ce dernier, quittant la chambre pour composer le numéro qui y était griffonné.

- Je ne pensais pas que tu appellerais aussi vite.
- Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait à Yunho ?

L'homme au bout du fil ne parut surpris que quelques secondes.

- Oh, Jin, n'est-ce pas ? rétorqua-t-il. Moi, c'est Sung Hoon, enchanté.

Le cœur battant, l'angoisse lui nouant la gorge, le châtain imaginait déjà le pire, se demandant qui de Malice Mizer ou Purple Rain était derrière tout ça.

- Je ne suis pas du côté des Han, précisa son interlocuteur, comme s'il avait deviné ses craintes.

Loin de le rassurer, ses propos le terrifièrent.

C'étaient les parents de Yunho, évidemment !

Tremblant soudain de la tête aux pieds, les souvenirs horribles lui revenant violemment, si vifs, qu'il se sentit presque emporté dans le passé, prêt à oublier où il se trouvait, Jin faillit lâcher son portable. Claquant violemment l'élastique à son poignet, il sursauta légèrement, luttant pour remonter à la surface, le plus vite possible, avant d'être à nouveau entraîné par les vagues de souvenirs.

- Je promets que je ne vous veux aucun mal, déclara doucement Sung Hoon.

Les joues mouillées, inspirant profondément loin de son portable pour ne pas que ce dernier sente davantage sa détresse, Jin songea de toutes ses forces à Yunho. À la promesse qu'il lui avait faite.

Il allait le protéger.

Avant qu'il puisse répondre, il entendit des clés dans la serrure. Ne voulant pas mêler Jung Kook à toute cette histoire, il rejoignit rapidement sa chambre, déterminé à découvrir ce que les Rain tramaient.

Le tatoueur apparut quelques instants après dans le couloir, accrochant son blouson distraitement d'une main, retirant son casque de l'autre, saisissant ensuite son téléphone pour couper sa musique. Fatigué, il rêvait d'une bonne douche et d'un énorme repas. Rejoignant sa chambre, il se demanda si Yunho était enfin rentré, se disant que son absence était un bon signe.

J'espère qu'il profite de son chéri, songea-t-il.

Il n'y connaissait rien en amour ou en relation de couple, hormis ce qu'il en avait lu dans ses romances favorites, mais il espérait que comme dans celles-ci, le boxeur aurait son happy-end.

Passant, comme toujours, devant la chambre de Yoongi, notant que la porte était ouverte, une autorisation à le "déranger", il frappa doucement, s'inquiétant face au silence qui lui répondit.

- Petite teigne ? appela-t-il en entrant prudemment.

Constatant l'absence du porteur, il se dirigea vers la baie vitrée, se figeant, la main sur l'ouverture, son regard attiré par la chevelure platine, scintillant sous la lumière naissante du jour. Yoongi profitait du spectacle, pas assez couvert à son goût, malgré le gilet sur ses épaules, qui s'arrêtait vers ses cuisses nues, son short d'aucune utilité pour le protéger du froid.

Jung Kook voyait d'ici l'un de ses Persona se balader vers son mollet, dans un rythme chaotique, sous la forme de feuilles malmenées par une tempête. Fronçant les sourcils, il résista à l'urgence de le rejoindre immédiatement en comprenant qu'il était soucieux, ne voulant pas gâcher son moment paisible. Attendant encore, il continua de l'observer, son regard accrochant à la main posée sur le ventre bien arrondi qui étirait son tee-shirt. Le geste était habituel et Jung Kook se demandait si Yoongi en avait conscience.

Sans doute pas.

Même s'il avait essayé plusieurs fois d'avorter et qu'il détestait, selon lui, l'enfant qu'il portait, l'adolescent se montrait toujours très protecteur et prudent, prenant soin du bébé, ses gestes tendres contrastant avec ses mots durs.

Était-ce un réflexe, un instinct impossible à combattre, ou était-il, malgré lui, d'une certaine façon, attaché à cet enfant, déchiré entre l'horreur qu'il incarnait et des sentiments, peut-être plus doux, qu'il lui inspirait ?

Jung Kook n'en avait aucune idée.

Ce que Yoongi avait vécu, ce qu'il vivait encore et ce qu'il ressentait face à cette grossesse imposée, fruit d'un odieux crime, il ne pourrait jamais le savoir réellement. Jamais le comprendre. Il ne savait même pas encore comment être un véritable soutien pour lui et Jin.

Qu'allaient-ils dire en découvrant qui était son frère ?

L'idée qu'ils puissent se sentir trahis lui noua la gorge, son cœur s'emballant, comme à chaque fois qu'il y pensait. Et tandis qu'il sentait l'angoisse planter ses crocs acérés, il croisa le regard de Yoongi, qui s'apprêtait à rentrer, maintenant que le soleil était pleinement levé. Surpris par sa présence, il écarquilla les yeux, s'arrêtant en plein mouvement, leurs regards restant accrochés quelques secondes qui donnèrent du courage au roux.

- Alors simplet, on joue les voyeurs ? lui lança Yoongi lorsqu'il ouvrit la porte coulissante.

Jung Kook sourit.

- Moi aussi, je suis content de te voir, petite teigne.

- Hyde est mort.

Kazuya, une cigarette entre les doigts, torse-nu, son jean ouvert, sans sous-vêtements en dessous, se tourna vers son mari, s'appuyant contre la rambarde de leur terrasse.

- Cette Kiko a enfin fait son travail ?

Jaejoong, lavé, coiffé et habillé, une petite bouteille d'eau en mains, secoua la tête.

- Tout seul, comme un grand.

Le brun rit.

- Comme c'est charmant de sa part.

L'aîné acquiesça, buvant une longue gorgée. Le rejoignant, Kazuya caressa le haut de son torse, que les nombreux boutons ouverts, de sa chemise rouge, dévoilaient.

- Mon pauvre chéri, je vois que vous n'avez toujours pas réglé ce problème de soif.

Glissant son pouce sur la lèvre mouillée, il le suça ensuite, le regardant droit dans les yeux.

- Mais d'autres choses semblent avoir changé, ajouta-t-il.

Jaejoong frissonna, mais il ne détourna pas le regard, offrant un rictus à son époux.

- J'aime quand tu fais ta salope jalouse.

Un éclat sombre scintilla dans les prunelles du brun, qui mordit la gorge à sa portée, jusqu'au sang, avant de reculer, glissant sa cigarette entre ses lèvres, disparaissant lentement dans la chambre.

Une vingtaine de minutes après, le couple était dans leur limousine, Kazuya relisant les derniers rapports sur la situation de Circus et Jaejoong contrôlant difficilement son impatience, l'excitation grandissante d'être si proche de son rêve, menaçant de lui arracher un cri victorieux dans le silence du véhicule neuf. Imaginer la tête de tous ceux qui l'avaient sous-estimé et méprisé, lorsqu'il leur serait enfin officiellement supérieur, l'emplissait de joie, mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher de ressentir de la colère. De la rage même. Il avait si longtemps voulu leur faire du mal, rêvé de pouvoir librement répondre à leurs affronts en laissant exploser sa haine, que la perspective de ne plus avoir à se retenir, faisait tout remonter à la surface.

- On a attendu longtemps, hein, mon ange ?

Se tournant vers Kazuya qui l'observait, ses lunettes glissant légèrement sur son nez, il ne répondit pas tout de suite, pas encore habitué à l'avoir à nouveau près de lui. C'était un sentiment étrange. Il avait l'impression d'être coincé dans un rêve ou d'halluciner, flottant à la surface de la réalité, sans en faire partie.

Était-ce normal comme sentiment ?

- Je n'aurais peut-être pas dû mettre de blanc, continua Kazuya, les yeux baissés sur son jean. Je ne l'ai jamais porté et avec le sang, il sera foutu.

Soupirant un peu, il rangea sa tablette.

- Tu as fait un meilleur choix avec ton costume sombre.

Jaejoong sourit.

- Quoi ? s'enquit son époux.

L'aîné secoua la tête.

- Rien, juste...

Il marqua un temps d'arrêt.

- C'est rassurant que tu n'aies pas changé.

Kazuya combla le vide entre eux, se penchant sur lui.

- Tu veux dire, que je sois toujours aussi fou ? souffla-t-il en retraçant sa morsure sur la gorge pâle, du bout de l'ongle. Ou toujours disposé à mettre W sur le devant de la scène ?

Jaejoong l'embrassa simplement en réponse.

Kyung Ho s'était réveillé le sourire aux lèvres, pour la première fois depuis une éternité.

Alors qu'il était allongé avec sa femme, Ren entre eux, proposant, tout excité, des destinations pour leurs vacances, il avait appris la nouvelle qui l'avait libéré du poids énorme qui pesait sur lui.

Hyde était mort.

Il s'était éteint sans son intervention, emportant avec lui les menaces Circus, la peur de devoir trahir son serment, le besoin d'aller voir la police et les stupides idées de Thomas. Kyung Ho s'était senti si soulagé, qu'il avait pleuré à nouveau, laissant son fils le consoler avec sa peluche favorite.

Brenda au bureau et Ren avec elle, il ne voulait pas rester seul dans la maison de sa belle-mère, peu désireux d'entendre tout le mal qu'elle pensait de son comportement. Même sans menaces de mort, il ne s'était jamais senti très à l'aise avec Michelle, alors mieux valait ne pas s'attarder.

Vêtu, hélas, de ses vêtements de la veille, il pensait à s'arrêter chez lui avant de filer à l'hôpital pour prévenir qu'il partait loin, peu importe la situation, et même si ça devait se finir en licenciement, lorsqu'il se retrouva nez à nez avec celle qu'il voulait éviter.

- Bonjour.

Michelle lui tendit une tasse de café en réponse et un sachet de viennoiseries. Du moins, de quelque chose dans un sachet de viennoiseries. Surpris, il prit le tout machinalement, sans même un merci.

- Je savais que l'idée de t'asseoir à ma table sans le reste de la famille ne te réjouirait pas.

Mal à l'aise et se sentant un peu coupable, le médecin déglutit.

- Mi...

Elle l'interrompit d'un geste de la main.

- Je comprends, je ne suis pas forcément toujours la meilleure des hôtes.

Elle le regarda droit dans les yeux.

- Mais même si je n'approuve pas toujours tes choix, sache qu'il en est de même avec ceux de ma fille, déclara-t-elle.

De plus en plus perdu, Kyung Ho ne réagissait pas, pris de court.

- Malgré nos désagréments, je sais que tu es un bon mari, un bon père et un bon médecin.

Le brun sentit sa gorge se serrer et ses yeux se mouiller. C'était tout ce dont il doutait dernièrement. Tout ce qu'il avait eu besoin d'entendre sans y avoir jusque-là droit.

- C'est pour ça que je ne doute pas que toute cette situation soit extrêmement éprouvante pour toi, continua sa belle-mère. Et le comportement de ma fille n'a pas aidé.

Il balbutia, ressentant le besoin de défendre sa femme.

- J'aime ma fille plus que tout, dit Michelle. C'est mon seul bébé et quelqu'un de merveilleux, dont je suis extrêmement fière. Mais son idéalisme la pousse parfois à aller trop loin et à oublier qu'on ne vit, hélas pas, dans un monde où les gentils triomphent toujours, comme dans les livres pour enfants de son défunt père.

Elle marqua une petite pause et Kyung Ho remarqua enfin ses mains légèrement tremblantes.

Pour elle aussi, toute cette histoire devait être terrifiante.

Brenda et Ren étaient tout ce qu'elle avait.

Pour la première fois depuis son mariage, il eut envie de consoler cette femme qui lui avait toujours paru inébranlable et intimidante. De serrer sa main et de lui dire que tout irait bien.

Se reprenant, elle leva à nouveau les yeux vers lui. Ils brillaient, comme les siens.

- Ce que je veux dire, c'est que cette fois-ci, je suis d'accord avec toi, déclara-t-elle. Ces gens sont à prendre très au sérieux et aller voir la police serait une folie.

Soupirant, elle ajoutant :

- Quant à prévenir cet abruti de Thomas...

Sa moue tout aussi méprisante que sa façon de dire le prénom de l'ex de sa femme, arracha un petit rire à Kyung Ho, qui but enfin une gorgée de son café.

- Merci, sourit-il en soulevant ce qui était bien un sachet de croissants.

Sa bonne humeur s'effaça rapidement lorsqu'une fois dans sa voiture, garée à la va-vite dans un parking souterrain, il se retrouva avec une lame sous la gorge, le visage se Kiko, juste derrière son appuie-tête, dans son rétroviseur.

- Je pensais que vous étiez intelligent !

Loin de son ton calme habituel, la jeune femme semblait agacée et frustrée. Inquiète même.

- Hyde est mort ! Lâcha précipitamment Kyung Ho, comme si la brune pouvait ignorer une telle information.

Un sifflement lui échappa.

- Et vous comptez tous le suivre ? cria-t-elle. Combien de chance je vous ai donné exactement ? Vous pensez que c'est toujours comme ça ? Qu'on ne m'a pas fait payer ma lenteur ?!

Il tourna un peu la tête, sourcils froncés, la lame entaillant sa peau. Elle éloigna légèrement le couteau, le forçant à regarder devant lui en le tirant par les cheveux.

- Est-ce que jouer les justiciers vaut plus que la vie de votre fils ?! grogna-t-elle. En tant que parent, vous pourriez penser à lui, au lieu de vous comporter comme des égoïstes inconscients !

Il frappa sur le volant, étonnamment moins nerveux que lors de leurs précédentes entrevues.

- Je ne comprends rien à ce que vous dites, lâcha-t-il. Hyde et mort et je compte me tenir le plus loin possible de vos histoires avec ma famille.
- Vraiment ?

Le ton de Kiko était railleur.

- Et ça, c'est quoi ?

Saisissant l'écran tendu, Kyung Ho ne mit pas longtemps à comprendre.

Cet enfoiré de Thomas avait osé écrire un putain d'article !

- Ce fils de ....

Poings serrés, il paniqua soudain.

- Je vous jure qu'on n'était pas au courant ! On a...
- C'est votre femme qui l'a informé.
- Oui, mais c'était avant et...

Elle tira ses cheveux violemment, l'interrompant à nouveau.

- Avant quoi ? cracha-t-elle. Le petit-déjeuner ?

Tendant le bras, elle scrolla rapidement, jusqu'à des photos qui glacèrent immédiatement le sang du médecin.

Comment Thomas pouvait-il avoir des clichés du sac qu'il avait reçu en menace et de son contenu ?

Il secoua la tête, le cœur battant et les poumons serrés.

- Non, elle n'aurait jamais fait ça, gémit-il presque. On s'est mis d'accord, c'est fini.

Il tapa l'écran, secouant la tête.

- On va partir en vacances ! Cria-t-il. Loin ! Et elle m'avait choisi moi ! Elle avait choisi notre famille et ...

Il éclata en sanglots, sa tête cognant plusieurs fois contre le volant. Après quelques instants frénétiques, il cessa de se faire mal, pleurant simplement, vidé.

- Votre fils est chez sa nounou, allez le chercher et partez, lui dit calmement Kiko en ouvrant la portière. Il est trop tard pour les autres.

Kyung Ho ne réagit pas immédiatement, comme anesthésié. Lorsqu'il saisit enfin ce qu'elle sous-entendait, il bondit hors de la voiture, criant, mais elle avait déjà disparu. Paniquant, il appela plusieurs fois sa femme, tombant à chaque fois sur la boîte vocale, son angoisse et sa colère grandissant à chaque raté. Lorsqu'il tenta le cabinet de son épouse qui l'informa qu'elle n'était pas dans son bureau, il jeta rageusement son portable, avant de regretter immédiatement. L'écran cassé, mais fonctionnant encore, il ramassa l'appareil et remonta dans son véhicule, fonçant en trombe hors du parking.

Deux rues plus loin, la maison qu'il avait quittée il y a peu, explosa.


Jean brut, veste de costume bleu marine et débardeur sans manche blanc, Sung Hoon était extrêmement agaçant selon Jin.

Installé en face du châtain, bien plus imposant que lui, le danseur était sur les nerfs, regardant à peine le cocktail sans alcool servi il y a peu. Il avait foncé à l'adresse indiquée, se fichant que ce soit ou non un piège, laissant Yunho encore profondément endormi, malgré l'heure bien avancée. Finalement, un peu surpris, il s'était retrouvé dans un petit restaurant au décor rustique, dans un coin éloigné des autres tables, accueilli par un type tout droit sorti d'un drama à l'eau de rose, accompagné de deux superbes femmes, plus en retrait. Un prince charmant tout sourire, bien trop détendu au vu du meilleur ami brisé qu'il avait laissé au fond de son lit.

Jin avait eu envie de lui arracher les yeux et d'effacer définitivement son air béat, pour le remplacer par la même douleur intolérable qui irradiait de Yunho. Il voulait que cet inconnu paye. Qu'ils payent tous, peu importe qu'ils aient joué ou non un grand rôle dans le cœur brisé de son presque frère. Sa rage avait fait sourire son vis-à-vis, qui ne s'était apparemment nullement senti menacé, mais rapidement, la souffrance et l'angoisse qu'il ne pouvait entièrement dissimuler, malgré ses efforts, avaient semblé agir plus efficacement, le sourire éclatant remplacé par une expression plus solennelle.

- Voilà, tu sais tout.

Prêt à s'effondrer, bien qu'assis, Jin était abasourdi. S'accrochant inconsciemment à la table, il fronça les sourcils, tentant de trouver un sens à tout ça.

- Jaejoong a volontairement approché Yun, car il avait passé un marché avec Purple Rain ? répéta-t-il, perdu.

Ce n'était pas réellement une question, simplement une réflexion à voix haute, mais Sung Hoon acquiesça tout de même, l'observant avec une légère inquiétude. Jin ne le regardait même pas, songeant à la déchirure que la découverte de la réalité avait dû causer à Yunho.

L'homme qu'il aimait, celui pour qui il avait tant donné, tant souffert et supporté, était un inconnu qui ne voyait en lui qu'un moyen de sortir son mari de prison. Il l'avait utilisé sans la moindre hésitation. Il lui avait menti en le regardant droit dans les yeux et saboté son début de confiance en lui pour satisfaire les exigences arriérées des Rain.

Les poings serrés, son visage se durcissant, il demanda péniblement, la colère contractant sa mâchoire :

- Ils lui ont demandé de... de

Il n'arrivait même pas à formuler sa phrase correctement. Comment devait-il formuler de telles inepties ?

Ils lui ont demandé de ne surtout pas l'enculer pour qu'il reste bien "leur parfait mâle reproducteur" ? De ne le laisser exprimer aucune once de "féminité" pour ne pas gâcher ses prétendus gènes "Alpha" ?

Secouant la tête, il fit grincer ses ongles rose et mauve, à motifs licorne, sur la table en bois.

- Et lui, il a simplement accepté ? reprit-il. Comme si Yun n'avait aucune valeur, que sa confiance en lui, ne comptait pas ?

Jin en voulait à Jaejoong plus que tout.

À cet instant, il le détestait plus que leurs anciens bourreaux et le déchet que Changmin défendait. Et si le cœur brisé était monstrueux, pour lui, le plus impardonnable restait d'avoir brisé la confiance de Yunho. De lui avoir coupé les ailes tandis qu'il apprenait à s'accepter et s'aimer. Son meilleur ami avait cru que le blond serait l'homme qui l'aiderait à pleinement s'assumer et se découvrir, mais au contraire, il avait volontairement saboté tous ses efforts, le renvoyant à l'image imposée par son passé, qui le faisait souffrir depuis l'enfance.

- C'est ma faute, soupira-t-il douloureusement. J'ai fait entrer Jae dans sa vie, j'ai...
- Parce que cet enfoiré de Gackt s'est payé le meilleur ami de cette ordure pour te détruire ? intervint Sung Hoon. Tu penses que sans cette occasion, ils n'auraient pas pensé au type le plus désespéré et prêt à tout ?
- On en sait rien ! répliqua durement Jin. C'est parce qu'ils nous surveillaient qu'ils ont pensé à Jaejoong et trouvé que c'était l'occasion parfaite !
- Peut-être, abdiqua le plus âgé. Peut-être que sans ce procès avorté, sans l'entrée de Changmin dans ta vie, ils n'auraient pas songé à Jaejoong pour leur plan. Comme tu dis, on n'en sait rien.

Le chorégraphe se mordit la lèvre.

- Mais ce qui est sûr, c'est que si ça n'avait pas été lui, ça aurait été un autre, ajouta Sung Hoon. Ils auraient essayé encore et encore, jusqu'à tomber sur le bon. Tu le sais parfaitement. Tu les connais mieux que moi.

Jin ne dit rien, son regard perdu dans le vague, ses doigts serrés autour de la Fée clochette à son cou.

- Tout était vraiment faux ? murmura-t-il au bout de longues secondes de silence.

Reposant son verre de jus de fruit, Sung Hoon haussa les épaules.

- Et bien, pour être honnête, je pense que ça a été plus perturbant que prévu pour Jaejoong, rétorqua-t-il. Après, je ne suis pas sûr que ça ne rende pas toute cette situation encore plus horrible.

Jin hocha la tête, partageant cette opinion.

- Et maintenant que cet enfoiré à rempli sa mission, comment ils comptent forcer Yun à rentrer jouer les parfaits mâles et épouser un de ses prétendants ?
- Ça, je ne le sais pas encore.

Le chorégraphe lança un regard perçant à son vis-à-vis.

- Ne me regarde pas comme ça ! s'exclama-t-il. Je ne sais vraiment pas ! Pourquoi tu ne me fais pas confiance ?
- Je n'ai aucune raison de te faire confiance ! siffla Jin. Tu n'es même pas honnête sur ton identité !

Sung Hoon allait répliquer, mais il l'en empêcha.

- Oh, s'il te plaît ! Les Rain, choisirent un type tel que toi pour Yunho ? Tu as vingt centimètres et 30 kilos de muscles, en trop, pour ça !

Saisissant son verre, il ajouta :

- Sans compter que tu n'es pas un porteur.

L'aîné leva les mains en signe de défaite.

- D'accord, j'avoue, je ne suis pas l'un des fiancés de Yunho.

Il sourit.

- Techniquement, c'est à toi que j'appartiens. À ton harem.

Il offrit à Jin un clin d'œil amusé, mais ce dernier frissonna de la tête aux pieds, renversant son verre en se levant pour se précipiter aux toilettes vomir, attirant l'attention de pas mal de clients.

- Vraiment ? intervint la garde du corps brune, ses longs cheveux attachés et plaqués sur son crâne.
- Tu vois, c'est pour ça que tu ne pourras jamais diriger un clan ! ajouta la blonde, dont la crinière avait été rasée sur le côté droit, vers le devant.

Sung Hoon les ignora, pensif, les yeux fixés sur la chaise vide du chorégraphe.

- Si on arrive à tirer quoi que ce soit d'eux après ça, marmonna la brune.

Il l'ignora, se levant lentement en ajustant sa veste de costume, puis se dirigea tranquillement vers les toilettes. Tapant à la porte close, il appela Jin, demandant s'il allait bien. Sans réponse, il s'excusa de l'avoir effrayé ou mis mal à l'aise, ne sachant pas vraiment quelle était la bonne option. Comme tout le monde, il était au courant des rumeurs sur Purple Rain, mais ça ne voulait pas dire grand-chose en présence de quelqu'un qui leur avait échappé.

- Jin ?

Poussant la porte close, il finit par casser facilement la fragile serrure, entrant prudemment.

Jin n'était plus là et la minuscule fenêtre des toilettes était ouverte.

Sa surprise rapidement effacée, Sung Hoon hocha la tête, dans un geste appréciateur.

Il avait encore raté son coup, mais ouah, ce gamin était vraiment très souple. Ça l'impressionnait !

Se rapprochant du mur de la fenêtre, la tête levée, il observa le petit espace sous tous les angles possibles.

- Comment est-ce qu'on peut se contorsionner à ce point ? questionna-t-il à voix haute.

Bras croisés sur le pas de la porte, ses deux gardes du corps le jugeaient du regard.

- Ne me dis pas que tu es en train d'imaginer ce qu'il peut faire dans un lit, alors que tu as encore laissé passer une occasion en or ? cria presque la blonde.

Le silence lui répondit, Sung Hoon toujours fasciné par la fenêtre.

- Je vais le tuer ! s'exclama la garde du corps en s'avançant. On s'en sortira sûrement mieux sans lui.

Sa partenaire enfonça les mains dans ses poches de jean.

- C'est ce que je répète depuis le début.


Kyung Ho pleurait au volant.

Affolé, peinant à respirer, il ne pouvait se sortir de la tête, les images de ce qu'il restait de l'immeuble de sa belle-mère, se détestant d'avoir fui à l'opposé, au lieu d'aller voir de plus près. Mais à l'heure qu'il est, le quartier devait être entièrement bouclé et il n'aurait rien pu faire pour aider.

Ou peut-être que si.

Peut-être qu'il se mentait pour tenter de se donner bonne conscience.

Peu importe. Pour le moment, seul son fils et sa femme comptaient.

Sa femme qui, comme la baby-sitter, ne répondait pas à son harcèlement téléphonique, aggravant son état à chaque message d'accueil des boîtes vocales. Lui, qui avait eu l'impression de se réveiller d'un interminable mauvais rêve, il y a quelques heures à peine, venait d'y basculer à nouveau, de la plus brutale des manières.

Pourquoi Brenda n'avait pas tenu sa promesse d'oublier cette histoire maintenant que la mort de Hyde les avait libérés ? Pourquoi se retrouvaient-ils à fuir pour leur vie au lieu de préparer leurs valises pour des vacances idylliques en famille ?

Il n'arrivait pas à comprendre que les choses puissent basculer d'un côté, puis à nouveau de l'autre, si facilement. Que l'homme qui fredonnait sous la douche ce matin, soit devenu un père terrifié, fuyant les ruines de la maison où il avait dormi et le cadavre calciné de celle qu'il pensait avoir enfin commencé à réellement cerner, pour rejoindre et protéger son enfant d'un sort similaire. Que la femme avec qui il avait fait l'amour cette nuit, qui l'avait rassuré et lui avait promis de faire passer leur famille avant tout, était celle qui avait envoyé des photos et des informations, à l'idiot égoïste, déclencheur de cette chute, sans fin, en enfer.

Plus rien n'avait de sens et il se maudissait de ne pas avoir tout réglé seul. D'avoir tant voulu sauver la vie d'un patient criminel, responsable des souffrances de centaines ou plus, de personnes, mettant ainsi ce qu'il avait de plus précieux en danger.

Pourquoi avait-il choisi ce Hyde ?

Est-ce que c'était ce qu'il avait fait ? Est-ce qu'il avait fait passer cet homme avant son fils et sa femme et provoqué la mort de sa belle-mère ?

C'est de ma faute. C'est de ma faute. C'EST DE MA FAUTE !

Son esprit hurlait, l'accusant de ces horreurs, tandis que des images du pire, y tournaient en boucle.

Tapant rageusement contre son volant, il laissa un énième message chaotique, désespéré, oscillant entre reproches et excuses, à Brenda, la suppliant de faire attention, d'aller chercher leur fils et de lui donner des nouvelles immédiatement. Une fois devant l'immeuble de la nounou, il monta sur le trottoir, ignorant les commentaires outrés, claquant la portière en courant, bousculant un jeune homme sortant de l'immeuble pour y entrer, sans se soucier de ses protestations. Appuyant rageusement sur le bouton de l'ascenseur, il choisit finalement l'escalier, cognant comme un fou à la porte de la nounou qui n'ouvrit pas aussi vite qu'il le souhaitait, choquée.

- Mons..
- Pourquoi vous ne répondez pas à votre téléphone ? hurla-t-il en la poussant pour entrer.

Toujours sous le choc face à cet homme habituellement si doux et poli, débarquant chez elle comme un maniaque sorti de ses romans policiers, elle tâtonna maladroitement ses poches en regardant autour d'elle.

- Oh, je suis désolée, je...
- Où est mon fils ? la coupa-t-il à nouveau en avançant dans le salon.

Ren, qui s'était un peu caché, effrayé, comme sa baby-sitter, sortit immédiatement en reconnaissant son père.

- Papa !

Kyung Ho se précipita pour le soulever du sol, le serrant contre lui, un sanglot échouant sur ses lèvres tandis qu'il embrassait le crâne de son fils.

- Est-ce que tout va bien ? s'enquit la nounou, sa question lui paraissant stupide vu l'état du médecin.

Ce dernier ne répondit pas, ramassant le lapin de Ren sur le tapis, laissant le reste de ses affaires en se dépêchant de rejoindre la sortie. Ignorant ses demandes, semblant ne même pas l'entendre, il dévala les escaliers, le petit garçon accroché à son cou.

- À bientôt Lila, lui lança l'enfant, agitant la main. On part en vacances !

Alors qu'ils disparaissaient déjà, elle resta, quelques instants, interdite, totalement perdue, avant de tenter de joindre Brenda, pour comprendre ce qui se passait.

Kyung Ho installa son fils sur son siège à l'arrière, l'attachant avec précaution, puis démarra en trombe, déclenchant une nouvelle vague d'insultes et de gestes obscènes des piétons autour. Il était soulagé d'avoir son fils avec lui, d'avoir pu l'enlacer et s'assurer qu'il allait bien. Mais la terreur était toujours aussi vive et vorace, le grignotant de l'intérieur. Il n'avait toujours pas de nouvelles de sa femme et ne savait pas où elle était, ni si elle allait bien.

"Il est trop tard pour les autres.", c'est ce que Kiko avait dit et ça ne pouvait que signifier le pire.

Ouvrant sa fenêtre, son envie de vomir menaçant de prendre le dessus, il essayait de se reprendre, ne voulant pas inquiéter davantage son fils, qui commençait à réaliser que quelque chose n'était pas normal.

- Ça va, mon trésor, déglutit-il, espérant que sa tentative de sourire ne soit pas une grimace effrayante.

Il alluma la radio, lançant la playlist de Ren.

- On va chercher maman qui est en train de sauver des gens et hop, on sera en vac...

La notification d'un message reçu, le coupa et songeant que ça devait enfin être Brenda, il saisit son téléphone, respirant difficilement. Quelques secondes après, il s'arrêtait brusquement, une voiture tapant contre son coffre et Ren fondant en larmes, tandis qu'il ouvrait sa portière pour vomir, son portable à ses pieds, figé sur l'image des restes du corps de Thomas.






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*Extrait : Saiyuki

Voilà voilà *tousse, tremble et a mal au ventre* Alors ?

4h30 du mat, chapitre enfin prêt à être publié ! *pleure*

J'espère que ce n'est pas l'horreur que j'ai l'impression que c'est.

La suite, quand Ma Princesse le voudra ! Encore Joyeux anniversaire. Love U ♥️

Et si quelqu'un d'autre est assez fou pour lire cette histoire, MERCI, vous Naime aussi !

Prenez soin de vous.

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