YoonKook - Undisclosed Desires 2/

ʸᵒᵒⁿᴷᵒᵒᵏ ⁻ ᴬⁿᵍˢᵗ ⁻ ˢᶠ ⁻ ᶠᵃⁿᵗᵃˢʸ ⁻ ᴰʳᵃᵐᵉ ⁻ ᴿᵒᵐᵃⁿᶜᵉ






" ᴵˢ ⁱᵗ ˢⁱᶜᵏ ᵒᶠ ᵐᵉ ᵗᵒ ⁿᵉᵉᵈ cᵒⁿᵗʳᵒˡ ᵒᶠ ʸᵒᵘ? ᴵˢ ⁱᵗ ˢⁱᶜᵏ ᵗᵒ ᵐᵃᵏᵉ ʸᵒᵘ ᵇᵉᵍ ᵗʰᵉ ʷᵃʸ ᴵ ᵈᵒ? ᴵˢ ⁱᵗ ˢⁱᶜᵏ ᵒᶠ ᵐᵉ ᵗᵒ ʷᵃⁿᵗ ʸᵒᵘ ᶜʳᵃʷˡⁱⁿᵍ ᵒⁿ ʸᵒᵘʳ ᵏⁿᵉᵉˢ? ᴵˢ ⁱᵗ ˢⁱᶜᵏ ᵗᵒ ˢᵃʸ ᴵ ʷᵃⁿᵗ ʸᵒᵘ ᵇⁱᵗⁱⁿᵍ ᵈᵒʷⁿ ᵒⁿ ᵐᵉ. ᴬʳᵉ ʸᵒᵘ ˢⁱᶜᵏ ˡⁱᵏᵉ ᵐᵉ? ᴵˢ ⁱᵗ ˢⁱᶜᵏ ᵒᶠ ᵐᵉ ᵗᵒ ᶠᵉᵉᵈ ᵗʰᵉ ᵃⁿⁱᵐᵃˡ ⁱⁿ ʸᵒᵘ? ᴵˢ ⁱᵗ ˢⁱᶜᵏ ᵗᵒ ˢᵃʸ ᴵ ᵗᵉᵃˢᵉ ᵗʰᵉ ʰᵘⁿᵗᵉʳ ˡⁱᵏᵉ ᴵ ᵈᵒ? ᴵˢ ⁱᵗ ˢⁱᶜᵏ ᵒᶠ ᵐᵉ ᵗᵒ ʷᵃᵗᶜʰ ᵗʰᵉ ʷⁱᶜᵏᵉᵈ ʷᵃʸ ʸᵒᵘ ᵗʰʳⁱˡˡ? ᴵˢ ⁱᵗ ˢⁱᶜᵏ ᵗᵒ ˢᵃʸ ᴵ ˡⁱᵛᵉ ᵗᵒ ᵇʳᵉᵃᵏ ʸᵒᵘʳ ʷⁱˡˡ. ᴬʳᵉ ʸᵒᵘ ˢⁱᶜᵏ ˡⁱᵏᵉ ᵐᵉ? ᴬᵐ ᴵ ᵇᵉᵃᵘᵗⁱᶠᵘˡ ᵃˢ ᴵ ᵗᵉᵃʳ ʸᵒᵘ ᵗᵒ ᵖⁱᵉᶜᵉˢ? ᴬᵐ ᴵ ᵇᵉᵃᵘᵗⁱᶠᵘˡ? ᴱᵛᵉⁿ ᵃᵗ ᵐʸ ᵘᵍˡⁱᵉˢᵗ, ʸᵒᵘ ᵃˡʷᵃʸˢ ˢᵃʸ ᴵ'ᵐ ᵇᵉᵃᵘᵗⁱᶠᵘˡ. ʸᵒᵘ'ʳᵉ ᵇᵉᵃᵘᵗⁱᶠᵘˡ ᵃⁿᵈ ˢⁱᶜᵏ ˡⁱᵏᵉ ᵐᵉ"  - In this Moment










Aaron était impatient, surexcité et surtout, mort de peur.

Il n'était pas en poste depuis longtemps et n'avait fait que peu de transferts, alors l'idée de participer à celui-ci, l'enchantait autant que ça le terrifiait.

Même si le brun ne savait pas quel criminel ils accueillaient, le protocole suffisait à ce qu'il comprenne que c'était forcement quelqu'un d'important, à savoir, quelqu'un de dangereux.

Pour la première, il allait se retrouver face à l'un de ces "monstres" dont tout le monde parlait.

Est-ce que c'était quelqu'un de célèbre, quelqu'un qu'on avait recherché longtemps ?

- Ne rêve pas gamin, la grosse star est arrivée côté sud, sécurisée par l'équipe du Cypher ! S'exclama Siwon, un collègue que le brun n'arrivait pas à apprécier complétement, malgré ses années d'expériences et ses conseils parfois utiles.
- C'est vrai alors, on a vraiment le Dieu des monstres parmi nous ? Intervint Seth, un petit blond, souvent trop enthousiaste.

Aaron fronça les sourcils.

- Le...

S'arrêtant au début de sa phrase brusquement, réalisant enfin, il écarquilla les yeux.

- Jeon Jung Kook ? Cria-t-il presque.

Siwon secoua la tête, fouillant dans ses poches pour en sortir un paquet de cigarettes.

- Pourquoi êtes vous si surpris les gosses ? Questionna-t-il. Il a été arrêté, normal qu'il finisse ici ! Vous pensiez qu'ils allaient l'enfermer dans une prison normale ?
- Non, évidement.... Rétorqua Seth. C'est juste....
- Il s'est rendu. Intervint machinalement Aaron.
- Hun ?

Son collègue s'était tourné vers lui, secouant son vieux briquet.

- Il n'a pas été arrêté, il s'est rendu. Précisa-t-il à nouveau.
- Les chasseurs de prime étaient fous de rage ! Commenta le blond.
- Comme si un seul d'entre eux était déjà réellement parti à sa recherche ! Railla Siwon. Ils se pissaient dessus juste à l'idée de tomber sur lui par hasard !
- Comme tout le monde. Répondit Seth.

Les deux autres hochèrent la tête, se perdant quelques instants dans leurs pensées.

- Mais tout de même, je ne comprend pas pourquoi il s'est rendu.... Souffla Aaron.
- Pourquoi chercher à comprendre un tel malade ? Rétorqua son aîné.

Le jeune soldat mordilla sa lèvre.

- Parce qu'il va être sur la même planète que nous, plus proche qu'il ne l'a jamais été et qu'il est...dangereux ?
- Est-ce que ça te fait peur ou ça te fait bander ? Se moqua Siwon.

Le brun rougit.

- Je... je ne... je ne suis pas int...je
- Quoi, pas pd ? Rit son collègue.

Aaron grimaça, l'insulte le mettant mal à l'aise.

- Moi non plus, gamin ! Continua l'aîné. Plus jeune, je m'amusais même à remettre à leur place ces erreurs de la nature ! Et regarde où j'en suis !

Il écarta les bras.

- Coincé depuis depuis plus de dix ans sur une planète où il n'y a que des hommes ! Cracha-t-il. Pas la moindre paire de seins, ou un seul foutu vagin !

Le brun recula légèrement, de plus en plus gêné.

C'était aussi, surtout, pour ça qu'il n'arrivait pas à apprécier son collègue.

Il le dégoûtait.

Heureusement, leur capitaine mit fin à la discussion.

- Ô est ici ! S'exclama ce dernier. Tous sur le pont !

Les soldats bougèrent immédiatement, attrapant leurs armes avant de sortir de leur poste d'observation.

Aaron n'avait pas le vertige, mais à chaque fois, il était frappé par le vide impressionnant, à deux doigts de s'évanouir, les premières secondes.

Ils étaient installés dans les montagnes de Bapsae, toujours sous la neige et la glace, leur point de contrôle placé sur le plus haut des pics, au point que la légende racontait qu'en cas de chute, il fallait plusieurs jours pour atteindre le bas.

Le Perchoir, le nom était ridicule et beaucoup l'avaient rebaptisé, le nid des fous.

Peu comprenait ceux qui travaillaient dans cette partie là de la planète, en particulier ceux coincés dans cette caserne perdue dans le vide.

Pour le brun, c'était bien moins suicidaire qu'être en contact direct avec les prisonniers ou dans les sections "spéciales".

Ici, ils n'avaient que le froid et le vide à craindre.

Jetant un coup d'œil à Siwon, qui bouscula un autre soldat au moment où il traversait le pont, pour l'effrayer, il soupira.

Le froid, le vide et parfois, leurs collègues.

S'engageant à son tour, il évita de regarder en bas, ou de songer que la longue plaque qui les reliait au reste des montagnes, semblait aussi fragile que du cristal, en plus d'en avoir l'apparence.

Pour se distraire, il tenta d'imaginer le prisonnier qui les attendait, toujours aussi curieux de découvrir ce monstre qu'on avait séparé des autres.

Ses tentatives l'occupèrent jusqu'à ce qu'ils atteignent la plate forme où était accroché Ô, un dirigeable immense, en forme de navire.

Un bateau mixé à une montgolfière en gros.

- Vous quatre, avec moi ! Ordonna le capitaine Han.

Obéissant, Aaron le suivit, priant pour ne pas se ridiculiser au moment de sauter.

Évidement, Siwon passa avant, s'élançant pour atteindre l'échelle qui pendait dans le vide, juste après leur supérieur.

Leurs combinaisons moulantes blanches et noires, les protégeaient du froid, de la pluie et leur permettaient de planer un peu, sur des courtes distances, mais le jeune soldat appréhendait toujours lorsqu'il devait sauter.

Il ne voulait ni mourir, ni finir humilié.

Heureusement, une fois encore, tout se passa sans problème et il pénétra avec le reste de son groupe, à l'intérieur du dirigeable.

Ô paraissait gigantesque de l'extérieur et pourtant, ce n'était rien comparé à l'intérieur et le brun ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il y avait quelque chose de magique derrière tout cela.

Marchant bien droit, le regard fixé sur le col en fourrure du manteau sans manche de son capitaine, il tentait de ne pas se laisser submerger par ses émotions.

- Putain, je déteste être sur ce truc... Marmonna Siwon, songeant à la cigarette à peine allumée qu'il avait dû abandonner.

Aaron l'ignora, se concentrant sur son supérieur, ou plutôt, sur l'écran entre les mains de ce dernier, espérant avoir des informations sur leur prisonnier.

Seth, qui était devant lui, recula un peu, se penchant vers l'arrière.

- Snow. Souffla-t-il. C'est comme ça qu'ils l'ont renommé.

Leur aîné rit doucement.

- Pourquoi pas "cheval fou galopant sous la pluie" pendant qu'ils y sont ! Railla-t-il.

Le brun devait avouer que l'autre n'avait pas tord, les noms donnés aux détenus étaient toujours ridicules et personne ne savait comment ils étaient choisis, par qui, ou même pourquoi.

- Silence ! Leur ordonna leur chef, alors que l'imposant portail en bois, s'ouvrait enfin.
- Il déteste quand ils ponctionnent son sang. Chuchota Siwon.

Le cœur battant, Aaron expira profondément en pénétrant dans la pièce lumineuse où se trouvait leur prisonnier.

Malgré lui, il s'arrêta quelques secondes, surpris de ne voir qu'une immense boîte, qui prenait quasiment toute la place, malgré les dimensions impressionnante des lieux.

Le capitaine s'en approcha, minuscule en comparaison, glissant la carte obtenue juste avant, dans une fente, puis recula rapidement.

Les parois de la boîte, qui semblaient lourdes et indestructibles, s'évaporèrent soudain, une multitude de particules noires virevoltant un instant, pour finir au sol, révélant quelque chose d'encore plus surprenant et de tout aussi gigantesque.

Une cage dorée, lui rappelant celle qu'il avait, plus jeune, pour ses oiseaux, jusqu'à dans la forme arrondie.

Lorsque son supérieur retira son cran de sûreté, arme pointée devant, Aaron sortit de sa transe, faisant, comme ses collègues, automatiquement la même chose.

Il y avait quelqu'un dans cette cellule étrange.

- Debout, mains derrière la tête ! Ordonna le capitaine Han. Avance jusqu'à la porte et ne bouge plus, même lorsqu'elle sera ouverte !

Le prisonnier obéit, quittant le sol où il était allongé, recroquevillé sur lui même, pour se redresser doucement, d'abord à genoux, puis enfin sur ses deux pieds.

Il était au fond de la cage et en dehors du rouge vif de sa combinaison, les soldats ne voyaient pas grand chose clairement.

Ce n'est que lorsqu'il atteignit la porte, leur chef leur ordonnant de se rapprocher aussi, qu'ils purent vraiment voir le monstre.

La bouche entre-ouverte, comme un mauvais acteur mimant la surprise, le brun était sous le choc.

Sa mère lui avait souvent répété que parfois, rien n'était plus séduisant que le mal et en grandissant, il avait eu l'occasion de s'en rendre compte tout seul, mais malgré tout, il ne pouvait croire qu'il était face à quelqu'un de dangereux.

Et encore moins, quelqu'un de démoniaque.

- Et bien, c'est les détenus qui vont être contents ! S'exclama Siwon, après avoir laissé échapper un petit sifflement. Pourquoi ces enfoirés sont toujours mieux servis que nous ?

Leur supérieur le rappela fermement à l'ordre, alors que le prisonnier finissait de passer au scanner, la porte de la cage s'ouvrant quelques secondes après.

Comme demandé, il ne bougea pas, attendant que le capitaine lui ordonne de le faire.

- Au moindre geste brusque, je tire ! Le prévint ce dernier.

Aaron n'avait même plus son doigts sur le bon bouton, sa prise sur son arme plus très ferme.

Ne quittant pas des yeux le criminel, il ne s'en rendait pas compte, se demandant comment quelqu'un pouvait avoir la peau aussi blanche.

- Je comprends mieux le Snow... Murmura Seth, semblant aussi choqué que lui.

Effectivement, le brun comprenait aussi, même si le jeune homme en face d'eux, lui rappelait plus une poupée de porcelaine.

Délicat, fragile et pas vraiment vivant.

Ses cheveux platines, ou plutôt, carrément blancs, semblaient très longs, mais ils étaient remontés sur le dessus du crâne par une sorte de chignon et le soldat fut surpris de voir qu'on l'avait laissé garder la baguette ornée d'un papillon vert, qui les maintenait.

- Est-ce qu'il a vraiment sa place ici ? Continua Seth. Il fait très jeune !
- Un point de plus qui va plaire à notre bande de détraqués ! Rétorqua Siwon. Mais j'avoue que je regrette presque de ne pas travailler au pénitencier, j'aurais troqué des armes contre un moment avec cette biche, sans problème !

Comme s'il avait entendu, le prisonnier regarda enfin vers eux, les faisant tous sursauter, même l'aîné.

Un œil bleu vif et l'autre vert très clair, chacun semblant habité par une énergie complétement différente.

Le prisonnier les fixait sans aucune émotion particulière, sans laisser deviner ce qu'il pensait ou ressentait et pourtant, il y avait une intensité impossible à ignorer, qui les laissa tous sans voix.

Complétement fascinés.

- Menottes ! Cria le capitaine Han, à quelques pas du criminel.

Aaron ne réagit pas tout de suite, toujours plongé dans les yeux du captif.

- MENOTTES !

Sursautant, le soldat réalisa enfin ce qui se passait, se précipitant vers son supérieur, tout en raccrochant son arme à l'épaule.

Une fois près de son chef, à quelques pas du platine, il se sentit trembler un peu.

Fébrile et gêné, luttant contre l'envie de fuir et celle de toucher la peau anormalement blanche, pour voir si c'était réellement de la porcelaine, il gémit intérieurement en sentant le rouge lui monter aux joues.

Son visage était brûlant et ça n'arrangeait en rien son stress.

De près, le prisonnier faisait encore plus petit, coincé entre lui et le capitaine
Encore plus inoffensif et doux.

Pourquoi était-il là, qu'avait-il pu commettre comme crime horrible ?

Le soldat ne pouvait croire qu'il était coupable, que sa venue ici n'était pas une erreur ou un complot.

Les mains légèrement tremblantes, il mit les menottes aux poignet tendus, ne s'étant jamais senti aussi mis à nu que sous le regard du platine.

- Ce...ce n'est pas trop serré ?

Immédiatement, il se sentit stupide, se mordant vivement la langue.

Est-ce qu'il venait vraiment de dire ça ?

Le captif secoua la tête, avant de lui offrir un sourire adorable, qui lui fit oublier son début de panique.

- Merci.

Sa voix était plus profonde qu'il ne l'aurait cru, mais aussi douce qu'il le pensait.

- On y va ! Intervint le capitaine.

Pointant son arme vers le prisonnier, il ajouta.

- Deux pas devant moi ! Lui ordonna-t-il. Siwon et Han Bin vous ouvrez la marche, Aaron et Seth, à l'arrière !

Tout le monde obéit et le brun regarda une dernière fois la cage dans leur dos, avant d'accélérer, sans quitter des yeux le papillon qui pendait à la baguette dépassant de la masse blanche.

- Son nom, tu l'as vu ? Demanda-t-il à son collègue, le plus bas possible.
- Hun ?
- Son vrai nom, tu as pu le voir ? Répéta-t-il, un peu plus fort.
- Oh...

Le blond fronça légèrement les sourcils.

- Je crois que je l'avais déjà entendu quelques part, sans doute aux informations.
- Seth ! Siffla Aaron, agacé de ne pas avoir sa réponse.
- Yoongi ! Rétorqua son collègue. Min Yoongi.

La rumeur était toujours la plus rapide, surtout à Euphoria.

Seven était à peine arrivé et déjà, tout le monde savait qu'il était là. Qu'il avait tué cinq membres du Delta, avant que ce dernier n'arrive à destination.

Jung Kook était une star, même parmi, ou plutôt, surtout parmi les prisonniers d'Euphoria.

Qui était-il ? Personne ne le savait vraiment.

Pourtant, pendant des années, on avait parlé de ses crimes partout et offert les sommes les plus folles en échange d'informations ou d'un début de piste.

Pourquoi le Dieu des monstres, l'homme qu'on n'aurait sans doute jamais pu identifier ou arrêter, s'était-il rendu ?

Que faisait-il ici, sur cet enfer isolé du reste de la galaxie ?

Les plus folles théories couraient, comme toujours lorsqu'il s'agissait du brun et comme toujours, personne n'avait de vraies réponses.

À l'accueil, le passage obligé pour tous les nouveaux arrivants, il y avait une quinzaine de criminels, tous dans leur combinaison en coton rouge, chacun essayant d'avoir l'air le plus intimidant possible.

À l'extérieur, ils avaient l'habitude d'être les plus dangereux et craints, ici, les choses étaient plus compliquées. Ils étaient faces à des gens comme eux, des gens pires qu'eux et pour la première fois, certains se demandaient ce que ce "pire" voulait vraiment dire.

Où se situaient-ils ? Pourraient-ils survivre ?

Quelle serait leur place dans ce nouveau monde ?

Leur place sur une planète à partager avec Jeon Jung Kook ?

Lorsque le brun arriva, escorté par Hoseok et ses hommes, le brouhaha s'estompa, remplacé par des chuchotements étouffés, formant un bourdonnement pesant, qui ajouta à la tension palpable.

Ils avaient tous prévu d'être bruyants, de crier, siffler et rire, mais l'annonce des meurtres du Delta les avait calmés.

La réalité les avait secoués brutalement, les ramenant sur terre, ou plutôt, en enfer.

Le Dieu des monstres n'était pas comme eux.

Il était l'un des leurs, mais il restait différent, ils ne devaient pas l'oublier.

Certains espéraient ne plus jamais le croiser, être envoyés ailleurs, loin.

C'était le but de cette escale à l'Accueil, connaître son destin.

Euphoria était immense et ils ne finiraient pas tous au même endroit, la rumeur, encore elle, affirmant que certaines zones étaient plus horribles que la torture.

Les plus chanceux n'étaient pas là pour finir en enfer, simplement en transit vers une partie plus calme de la galaxie, une prison banale, normale.

Avant de pénétrer dans le pénitencier, des examens médicaux étaient obligatoires et c'était aussi le but de cette petite pause à l'accueil, mais avant de commencer, il fallait attendre que tout le monde soit là.

Du sang séché vers le nez et tout autour de la bouche, cadeau de Hoseok, Jung Kook avait l'air plutôt détendu, peut-être même de bonne humeur.

La chaîne reliant ses chevilles, le forçant à faire de petits pas, tapait sur le sol métallique, créant, avec le bruit des bottes lourdes des soldats, une mélodie pour accompagner le chuchotements des prisonniers et le grondement des insectes géants, mécaniques, qui surveillaient les lieux.

Un scorpion, une araignée et un ver.

Cette partie de l'accueil était sans doute le lieu le plus basique d'Euphoria.

Un entrepôt géant avec des contenairs partout, entassés les uns sur les autres et au centre de la pièce, dans un cercle baigné de lumière orangée, délimité par le lombric mécanique, une tour très haute, à l'allure fragile et déséquilibrée, penchant parfois à gauche et parfois à droite.

Les prisonniers étaient à l'avant dernier étage pour le moment, dans une capsule entièrement blanche, avec des éclairs noirs en guise de barreaux.

Ils étaient tous dans la même cellule, mais il y en avait plusieurs autres, vides pour le moment. Toutes étaient alignées de chaque côté du couloir menant aux escaliers du dernier étage.

La capsule occupée était du côté gauche, pile au milieu et machinalement, tous reculèrent, lorsque Jung Kook, qu'ils avaient jusque-là, vu dans l'écran géant au dessus la cellule d'en face, se retrouva à leur hauteur.

Est-ce qu'ils allaient vraiment l'enfermer avec eux ?

Les chuchotements avaient disparus, la peur et le doute ayant remplacé les questions.

- Face aux barreaux ! Ordonna Hoseok au brun, son arme collée à son crâne.

Seven obéit et les autres captifs regardèrent ailleurs, ou vers ses chevilles, qui venaient d'être libéré de leur chaîne.

Aucun ne voulait croiser son regard.

- Donne moi une seule raison de t'exploser la cervelle.... Cracha le capitaine, la mâchoire crispée, son canon glissant vers la tempe de Jung Kook.

Un rictus étira légèrement les lèvres de ce dernier.

- Je vous en donnerai plusieurs. Rétorqua-t-il. Je le promets.

Hoseok grogna, appuyant sur le bouton pour charger son arme, prêt à tirer.

Ses hommes écarquillèrent les yeux, choqués, mais le crépitement des barreaux qui se défirent de leur électricité pour prendre une apparence proche d'un hologramme, permit au roux de reprendre ses esprits.

Ses hommes visèrent tous les prisonniers, pour être sûr qu'aucun ne tente de s'échapper, alors qu'il restait concentré sur Jung Kook.

Il recula, le crâne du brun toujours dans son viseur.

- Rentre-là dedans ! Ordonna-t-il.

L'autre obéit. Traversant les barreaux, qui retrouvèrent leur électricité après son passage, il pénétra dans la cellule, ses mains toujours menottées, contrairement aux autres captifs.

Non affecté par la tension étouffante ou la terreur palpable de ses nouveaux compagnons, qui se dispersaient autour de lui, Jung Kook se dirigea vers le fond de la large cellule, dans le coin droit, pour s'asseoir sur un banc, soudain déserté par tous.

Après de longs instants étranges, gênants et même ridicules, où les prisonniers tournèrent un peu en rond, ne sachant pas comment se comporter ou vers où regarder, ils finirent par tous opter pour les bancs opposés, le sol ou rester debout.

Les chuchotements reprirent doucement, peu à peu, alors que Hoseok et ses hommes étaient déjà hors de la tour.

Sentant le regard de Jung Kook sur le paquet de cigarettes qu'il avait réussi à négocier à son arrivée, l'un des prisonniers lui tendit timidement, faisant de son mieux pour ne pas le regarder dans les yeux.

L'autre ne bougea pas, mais il n'eut pas besoin de le faire ou de parler pour se faire comprendre.

Le captif, assis au sol, se redressa sur les genoux, rampant jusqu'à lui, le corps secoué par la terreur.

Il sentait le regard des autres prisonniers sur lui et la tension qui l'écrasait douloureusement, comprimant sa cage thoracique, mais rien n'était comparable au regard bleu, voilé, qui resterait gravé dans ses cauchemars.

Une fois à la hauteur du brun, il lui tendit à nouveau le paquet, ouvert, se concentrant sur les mains tatouées et menottées, qui saisirent la dernière cigarette.

Mécaniquement et toujours tremblotant, il sortit un briquet de la petite poche de sa combinaison, au niveau de la poitrine, tendant la flamme à l'homme qui le terrorisait.

Ce dernier, cigarette entre les lèvres, se pencha un peu pour l'allumer, le faisant tressaillir et relever malencontreusement la tête.

Son corps s'arrêta, alors qu'il eut l'impression que son âme, chose qu'il avait cru ne pas posséder, lui échappait.

Coinçant la cigarette entre ses doigts, le gardant prisonnier de son regard, Jung Kook lui souffla la fumée à la figure, avant d'écraser son mégot sur son front.

- Je fume rarement.

ʕ •ᴥ•ʔ ʕ •ᴥ•ʔ ʕ •ᴥ•ʔ


L'ambiance sur Euphoria est si sympa ! 😁

Yoonie chat 😔. Il n'a pas vraiment l'air à sa place. Même si au fond, on ne sait encore rien de lui.

Kook est si cute à se faire de nouveaux amis 😍 ! XD

Partie 3 juste après, pour les éventuels courageux ou masos, je ne sais pas.

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