DEVOIR N2

Le supplice du relooking était passé, enfin passé. Quel soulagement. Enfin ça en aurait été un si toute cette histoire était finie. Lisbeth se dirigea vers une petite cabine, cette dernière ayant été aménagée pour l'interview. Elle entra donc dans la petite pièce pas très motivée.

En face d'elle se trouvait un journaliste. Aussitôt elle se redit sur place. Ce dernier n'eut pas l'air de le remarquer car c'est d'un air enjoué qu'il s'avança vers elle pour la saluer.

- Enchanté, William Pulsifer ! commença-t-il en tendant sa main vers elle.

La brune recula instinctivement le regard comme prêt à tuer si il s'avançait encore. L'homme la regarda interloquée. Ses mots semblaient en suspens tandis que ses doigts se replièrent sur eux même. Il finit par marcher à reculons jusqu'à son siège avant de lui faire signe de s'asseoir.

- Hum... Bien, asseyez-vous.

La brune l'étudia soigneusement. Elle pinça sa cuisse avant de frotter l'arrête de son nez du bout des doigts.

Inspire
Expire
Souffle
Respire

Une fois calmée, elle s'avança prudemment vers le fauteuil que le journaliste lui indiquait. Ce dernier avait l'air un peu déconcerté face à la réaction de la sélectionnée.

- Très bien... il jeta un coup d'œil à ses notes. Lisbeth Winkler, sélectionnée de Yukon, Caste Huit. Vous voilà complètement métamorphosée. Alors, racontez-nous, que s'est-il passé durant votre relooking. ?

Question stupide. Lisbeth grimaça. Elle avait mis une robe voilà ce qu'il s'était passé pas besoin d'en faire une émission.

- On m'a coiffé et habillé comme vous pouvez le constater. Rien de plus, dit-elle calmement.

- Oh je vois. Vous privilégiez donc le charme naturel aux artifices superficiels ? demanda-t-il tentant d'apporter un minimum de contenu.

- Pas spécialement, je n'en vois simplement pas l'intérêt. C'est une perte de temps. Se maquiller est semblable à mettre un masque. Le but de ce dernier est de tromper. Ce n'est pas en se cachant qu'on peut s'accepter.

Lisbeth pu aisément voir le journaliste s'en mordre les lèvres. Ce n'était visiblement pas la réponse attendue. Peu importe, c'était vrai.

- Très bien... Vous venez d'arriver aux palais ? Des appréhensions ? Ou des attentes en particulier ? Qu'espérez-vous tirer de cette expérience ?

C'était déjà un peu plus intéressant que sa question précédente. Une question bateau certe mais qui au moins n'avait rien à voir avec des talons hauts ou du fard à paupières.

- Je préfère ne rien espérer en toute honnêteté. J'appréhende ça oui, beaucoup de choses. Mais je préfère garder mon espoir pour des petits choses comme espérer pouvoir porter autre chose que des chaussures à talons.

À ses mots le journaliste ria de bon cœur. Lisbeth ne comprit pas vraiment ce qu'il y avait de drôle à vrai dire. Ce n'était pas une blague. Elle ne faisait jamais de blagues.

- Ça peut sembler triste dit comme ça, de ne pas avoir d'espoir en vers la Sélection mais ce que je veux dire par là et que en ne me fixant aucun objectif je suis forcément sûre d'en ressortir gagnante à ma manière. Pas d'espoirs veux dire pas de faux espoirs.

- Effectivement c'est très bien dit ! Voilà une belle vision des choses. Vous ne pourrez donc en retirer que du bien !

Que du bien elle ne savait pas. Cette robe la démangeait déjà. Elle frotta doucement l'arrête de son nez avant de replacer une mèche rebelle derrière son oreille.

- Allez, dernière question avant que je ne vous laisse rejoindre vos camarades. Vous avez s'en doute pu rencontrer certaines sélectionnées. Que pensez-vous de vos concurrentes ?

Ce qu'elle en pensait ? Lisbeth n'avait aucun avis sur la question. Elle n'était ni là pour la couronne ni là pour le prince. Les autres sélectionnées ne seraient jamais plus que des mouches se tournant toute autour, à ses yeux.

Elle aurait très bien pu dire " tournant autour du même crottin" mais ce n'aurait pas été très gentil pour le prince. Il n'avait pas l'air d'un crottin... pour le moment. Lisbeth ne l'avait pas encore rencontré elle ne pouvait pas juger. Elle espérait ne pas se retrouver face à un crottin ce serait vraiment déplaisant mais nous nous égarons.

- Je pense qu'elles sont toutes très belles. Je n'ai pas eut l'occasion d'en apprendre plus mais j'imagine que certaines sauront se démarquer. Je l'espère en tout cas. Se serait dommage pour le prince de se retrouver face à vingt-cinq clones identiques.

- En effet, ce serait vraiment déplaisant. Vous m'avez en tout cas l'air d'être une personne entière si je pu me permettre Lisbeth.

Entière ?
Oui elle l'était
Et pas qu'un peu

- Si par "entière" vous entendez manquant de tact, authentique et franche alors oui vous pouvez, dit-elle simplement en acquiessant.

- Oui, c'est ce que j'entends. La plupart des sélectionnées n'auront pas tendance à crier sur tous les toits leurs "manques de tact" mais plutôt à le cacher, souria-t-il.

- Dans ce cas ça ôterai tous sens à la Sélection. Si le prince doit pouvoir se trouver une épouse et le peuple une reine autant que cette dernière soit autant honnête avec elle-même qu'avec eux, dit-elle doucement en haussant les épaules.

Elle ne parlait pas d'elle bien-sûr.
Lisbeth Winkler n'était pas une reine.
Ou alors celle des enfers tout du moins.

- C'est parfaitement vrai, s'émerveilla le journaliste ne s'attendant pas à ça venu d'une Huit. Et vous pensez pouvoir assumer ce rôle ?

- Moi ? Il est clair que je ne suis là que pour amusé la galerie et puis quand bien même je n'ai pas une tête à couronne, termina-t-elle sous de nouveaux rires du journaliste.

Encore là,
ce n'était pas une blague.

- Et bien c'est ce que nous verrons durant l'annonce des favorites ! Merci encore mademoiselle Winkler pour votre temps et bonne continuation.

THÈME MUSICAL : Queen - Loren Gray
NOMBRE DE MOTS : 970 mots

Pour le RPG de
ALICEAUPAYSDESRP

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