Il fut un temps, je n'étais pas seule, seulement souffrante.
Aujourd'hui je suis mourante.
Je ne ressent plus rien, plus aucun sentiment.
Je sentais seulement la mort arriver, lentement.

Je n'ai plus la force de verser une seule larme.
Je baisse les armes.
Pour contempler ce monde putride.
Ce peuple fait de gens cupide.

J'entendais seulement cette voix venant de la profondeur des abysses me disant de descendre vers ce gouffre éternel.
Mon destin prenait une toute autre tournure,
Une toute autre torture.

J'étais l'une d'entre eux à présent.
Je mourrais seule, mais je ressentais encore mon cœur battant.

Il était emplis de sang, de noirceur.
C'était mon nouveau cœur.
Celui d'une femme torturée.
Par ce monde peuplé de fatale mortalité.

J'aimais ce tout nouveau monde que la mort m'offrait.
Comme un élan vers la mortalité.

Je renaissait de mes cendres, j'étais enfin heureuse, épanouie
De pouvoir aimer cette odeur de putréfaction pourrie.

Je ne veux point retourner dans le monde des vivants.
Ma place est ici à présent.