❝°🍸๑ あお❞ O.2

°🍸๑ あお

O.2

𝚆𝙷𝙸𝚃𝙴 𝚂𝚆𝙰𝙽 𝚙𝚛𝚎𝚜𝚎𝚗𝚝𝚜...

❝𝐈𝐍𝐂𝐎𝐍𝐃𝐈𝐓𝐈𝐎𝐍𝐀𝐋 𝐍𝐀𝐑𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍❞

- RETOUR AU 17 NOVEMBRE 2017 -

17 NOVEMBRE 2017 - 20 : 00

Le ciel avait transformé en une toile bleue, un mélange de turquoise et de rose poudré, les feuilles sur les arbres dansaient au rythme du vent, qui provoquait un son doux, une brise comme éternel étreinte.

Une brise qui avait également frappé Yoon Hanna, la laissant frissonner, ébourifant ses cheveux noirs de jais.

Le silence régnait, on pouvait à peine entendre les cris lointains des oiseaux et sa respiration saccadée.

Peut-être parce qu'elle n'avait jamais pris conscience de la gravité de son problème.

— Yoon Hanna ?

Elle se retourna rapidement vers la personne qui l'avait interpellé.

— Jake ? Shim Jake ? Que fais-tu là ?

— Je prenais l'air... Il avait l'air plutôt mal-à-l'aise, d'ailleurs Jisung te cherchait...

— Merci pour l'info, ciao !

— Ouais, tschüss !

La respiration de Yoon Hanna restait toujours aussi saccadé, et Jake hésitait à lui demander ce qu'elle avait, s'elle allait bien. Ce ne sont pas mes oignons, pense-t-il simplement.

Or, ce soir-là ; peut-être qu'il aurait du lui demander ce qu'elle avait...

❝𝐅𝐀𝐂𝐄 𝐓𝐎 𝐅𝐀𝐂𝐄❞

17 NOVEMBRE 2017 - 18 : 44

Yoon Hanna avait rejoint ses amis, Jisung, Sohyun et Hyunjin ; toujours la respiration saccadée, le souffle irrégulier.

— Hanna ? Tu vas bien ?

— Oui, oui, je vais bien ! Sinon, on y va ou pas, voir ce film, gueuler toutes les chansons du monde et casser les quilles de bowling ?

— OUI !

Et c'est sous l'approbation globale de chacun qu'ils s'étaient retrouvés assis sur des sièges bordeaux.

❝𝐅𝐀𝐂𝐄 𝐓𝐎 𝐅𝐀𝐂𝐄❞

17 NOVEMBRE 2017 - 21 : 12

La soirée d'amusement des jeunes avait pris fin lorsqu'Hanna avait constaté que tout ces amis dormaient sur place, elle avait pris la peine de raccompagner tout ces amis chez eux, et cela même si son cœur lui faisait de plus en plus mal et bien que Hyunjin et Jisung voulait la raccompagner chez elle, elle leur avait assuré qu'elle pouvait y aller seule et qu'elle les appellerait dès qu'elle serait chez elle.

La buée qui sortait de sa bouche était chaude, elle faisait de rapides et grandes enjambées sur le sol grisâtre, et même s'elle savait que cela était dangereux, elle prit une petite ruelle, dans laquelle ses rapides pas s'étaient transformés en trottinements, son cœur battait rapidement sans qu'elle ne sache pourquoi et lui faisait de plus en plus mal.

De plus en plus mal, de plus en plus rapides...

Sa respiration était saccadée, irrégulière.

Presque étouffante...

Elle s'arrêta lorsqu'elle sortit de la ruelle sombre, portant sa main à son cœur douloureux. 

À ce moment là, elle aurait voulu appeler n'import qui, mais son corps ne l'écoutait pas.

Habituellement, ses mots chantaient, ses mots parlaient, ses mots criaient, ses mots hurlaient, or on aurait dit qu'aujourd'hui, ses mots étaient silencieux, pas assez bavards.

Elle ferma ses yeux pour quelques infimes secondes et essaya de se calmer, plus vite elle arrivera chez elle, plutôt elle pourra se reposer.

Elle se leva avec difficulté et traina ses pieds derrière elle, elle s'approcha rapidement du bord de la route, la vue floutée, l'ouïe saturée, totalement désorientée.

Et encore les yeux fermés, elle entreprit de traverser la route, une faible pluie descendait des nuages, d'une froideur glaciale, et même à travers la capuche épaisse de son sweat, elle ressentait chaque goutte de pluie de façon abusive.

Une lumière vint soudainement aveugler sa vue déjà floue, une brise violente vint frapper son visage faiblement humide, baissant sa capuce noire, un ensemble de gouttes de pluie vinrent gifler son faciès ;  ses cheveux gentiment bouclés dansaient au rythme du vent et tout le reste avait l'air de se passer au ralenti.

Une douleur insupportable se pointa au niveau de son flanc droit, sa tête cogna contre le sol mouillé de la ville, sa chevelure brune s'étendait sur le sol de la ville de la même façon que le sang vif s'écoulait de sa tête et de son flanc jusqu'au béton.

Un tourment cauchemardesque au cœur la prit, mais elle ne savait pas si cela était du à sa douleur corporelle ou si cela lui démontrait qu'elle était vivante, elle ferma les yeux sous les cris paniqués des passants et du conducteur.

Or à ce moment là, cela l'importait peu... 

Elle ferma ses yeux marrons...

❝𝐅𝐀𝐂𝐄 𝐓𝐎 𝐅𝐀𝐂𝐄❞

DATE INDÉTERMINÉE - HEURE INDÉTERMINÉE

Un mal au crâne réveilla Hanna, sa tête tournait et elle avait l'impression de tomber à la renverse bien qu'elle était couchée, ses yeux lui faisaient mal à  force de voir du blanc... 

Était-ce cela, l'enfer ? Un néant créé à partir de blanc, une infinité de lumières aveuglantes ? 

"Réveille-toi, s'il te-plait..."

"Hanna..."

"Je t'en prie..."

"Ne me laisse pas..."

Elle pouvait entendre énormément de pleurs, de supplies, venant chacun de la même personne. 

Et lentement, ce trou blanc dans lequel elle se trouvait se transforma en de multiples couleurs, bien que fades.

Un bip régulier s'entendait soudainement, elle détailla ses murs gris, ces machines bruyantes et tout les câbles qui la reliaient à elles.

La porte de sa chambre s'ouvrit soudainement, la laissant voir quelques personnes, l'un habillé d'un survêtement blanc et les  autres, sûrement des infirmiers.

— Bonjour, mademoiselle Yoon, comment allez-vous ?

— Je- j'ai l'impression que mes membres sont étourdies, je ne sens pas mes jambes, j'ai un mal de crâne horrible, ma nuque me fait mal et j'ai l'impression que j'ai entendu des gens venir me voir alors que j'étais endormie, je ne sais pas si ça peut répondre à votre question... 

— Ce sont des réaction totalement normales, mademoiselle, vous étiez dans le coma depuis près de 5 mois, les voix que vous avez entendus parviennent réellement de la réalité, ce sont les voix de vos proches.

La porte s'ouvrit soudainement sur deux personnes, une quarantaine d'années. Paniqués, ils entrèrent en trombe.

— Hanna ! Tu vas bien !?

— Qui sont-ils...? Que me veulent-ils...

Sous le regard observateur du médecin et des autres, elle commença à respirer plus lentement, commençant à avoir des difficultés respiratoires...

Une crise d'angoisse... ?  Ils ne pouvaient pas la calmer avec des calmants puisqu'ils devaient, pendant 48 heures, observer ses réactions.

Soudain , la porte s'ouvrit en éclat, créant un bruit énorme. laissant entrer une silhouette qui lui était familière... 

— JUNGWON ! S'écria-t-elle entre deux sanglots. Jungwon ! Qui sont-ils ! Que me veulent-ils !?

Sous les cris apeurés d'Hanna, les deux plus vieux parurent choqués, sa crise s'intensifia, au point ou les médecins s'apprêtaient à lui injecter un calmant.

Sauf qu'en moins de quelques secondes, sa crise se calma.

— C'est bon, Hanna, je suis là, maintenant.

Il s'était accroupi à côté d'elle, la serrant dans ses bras dans une étreinte chaleureuse.

— Ils ne te veulent pas de mal... lui souffla-t-il, ce sont tes parents... Mais ça, il l'avait dit pour lui-même.

Et c'est peut-être de là que c'était créer leur lien spécial. 

C'était ça qui était spécial, le fait qu'elle se souvienne de lui mais pas des autres, qu'il était le seul capable de la calmer... 

 Ou le fait que Hanna était sentimentalement dépendante de lui.







ENFIN FINIIIIIIIIII !!!

Vous en pensez quoi ?? Le lien entre Jungwon et Hanna ? Ce qui est arrivé à Hanna, sa maladie qu'on ne connait pas encore ?

TO BE CONTINUED...

@-painperdu















































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