𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟗

« Mister Frustration »

La sonnerie de midi retentit. Je trouve une excuse banale tel que je vais chercher quelque chose dans mon appartement pour monter et aller voir Zaven dans son appartement.

Néanmoins, je passe vraiment dans ma chambre pour récupérer le t-shirt noir de Zaven, qui va être mon excuse pour lui.

Une fois devant sa chambre, je me répète mon plan dans la tête et imagine chacune des possibilités.

Ma vengeance va être terrible.

Je frappe contre la porte qui s'entrouvre, je la pousse et pénètre dans l'appartement de Zaven. Le brun est au téléphone ce qui me donne une nouvelle idée.

Sans trop faire de bruits, je m'avance dans sa chambre et pose son t-shirt sur la chaise au fond de la pièce.

Je ressors de sa chambre et le vois toujours au téléphone sur le canapé. Ça va être encore plus facile.

- Oui, oui, j'te dis...

Zaven laisse le temps à son interlocuteur de parler alors que je le regarde, contre le mur blanc. Je retire mes talons qui me font mal depuis ce matin ce qui me rapetisse.

- Non, je ne l'ai pas encore commencé, mais t'inquiète Eden, je gère.

Alors il est au téléphone avec Eden. Je ne vais pas attendre une minute de plus.

Je m'avance vers Zaven, assis sur son canapé puis retire ses coudes de ses cuisses pour m'y assoir. Il est légèrement surpris mais ne dit rien et pose sa main sur ma hanche.

- Je vais le lire Eden, je te le répète, dit-il dans le combiné.

Que la partie commence, je pose ma main sur la sienne et fais glisser mes doigts entre les siens. Zaven ne réagit pas.

- Écoute Eden, je ne sais pas pourquoi tu veux autant que je regarde ça. J'en ai plus rien à foutre.

Je me cambre sur Zaven en attrapant ses genoux pour m'aider. Le brun resserre ma hanche ce qui prouve que ça commence à marcher.

- Mais arrête, ce n'est pas si important que ça, pouffe Zaven.

Je fais glisser mes fesses plus sur son corps et m'y frotte légèrement. Je sens Zaven se crisper alors que je bouge mon fessier sur son jean noir troué.

- Ouais, je sais... souffle-t-il perturbé.

Je me relève subitement de lui pour me mettre face au brun qui fronce les sourcils en me regardant. Un sourire malicieux prend place sur mon visage lorsque je me rassois face à lui.

- Non Eden ! Je ne vais sûrement pas les appeler ! crache-t-il.

Les mains sur ses épaules, je recommence mes mouvements de bassin alors qu'il empoigne mes cuisses en me fusillant du regard, ce qui augmente mon sourire.

- Comment ça ?

J'abaisse ma tête dans le cou de Zaven où je viens déposer quelques baisers mouillés sans jamais arrêter mon bassin.

- Ouais... souffle Zaven d'une voix crispée.

Je souris puis éloigne mon cou de lui le regarder, ses yeux bruns sont si intense que je sais que mes actes ont de l'effet sur lui.

- Ça n'arrive à voir Eden ! se reprend-t-il.

Je fais lentement glisser mes mains jusqu'au bas de son torse sous le regard attentif du brun qui suit chacun de mes mouvements.

Je mordille ma lèvre en le regardant et intensifie mes mouvements de bassin contre lui.

- On... On peut en reparler plus tard ? clame Zaven en me regardant avec envie certainement.

Sans même avoir rapproché mon oreille du téléphone, j'entends Eden crier un non catégorique.

Alors je continue.

Oui, je suis une garce qui se venge.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise Eden ? J'en ai pas envie.

Je me lève de Zaven et m'allonge sur lui, j'avoue que je fais un peu plus ressortir mes fesses sous ses yeux en le regardant pour voir sa réaction.

- Je n'ai pas envie de leur parler.

Le brun regarde mon corps complètement interdit alors je décide de l'aider. J'attrape sa main et la pause moi-même sur mes fesses. Les doigts de Zaven les caressent sensuellement en humectant ses lèvres.

- Tu ne peux pas passer maintenant ! Non, non, c'est bon, j'écoute !

Je souffle de soulagement parce que très sincèrement, je n'aurais pas su trouver une bonne excuse pour justifier ma présence.

Je me relève de Zaven, parce que je trouve que c'est ennuyant de rester seulement allongé sur ses jambes, et m'y rassois face à lui.

- D'accord Eden, mais ils n'ont aucun droit sur moi !

Comme s'il s'y était habitué, Zaven repose ses mains sur mon fessier qu'il attire davantage à lui. Je souris inconsciemment puis plonge dans son cou pour l'embrasser avidement. Zaven resserre davantage sa prise en soufflant bruyamment.

- Non... Eden, il faut vraiment qu'on se rappelle là... halète-il.

Je souris en remontant mes baisers sur sa mâchoire, tout en passant mes mains sur son torse.

- Parce que je dois... je dois faire un truc plus important... se justifie Zaven.

- Laisse-la Zaven... lui susurre-je dans son oreille libre avant de ré-embrasser avidement sa peau.

- Ouais aller... conclut-il avant ramener sa main sur mes fesses et de chercher mes lèvres.

Rien de ce que je n'ai fait jusque-là était prévu alors autant continuer dans cette lancée et l'embrasser parce que, qu'on se le dise, Zaven embrasse vraiment bien.

Je force l'entrée de ses lèvres en prenant ses joues entre mes mains et le plaisir m'enivre lorsque ma langue frôle la sienne. Le brun m'attire toujours plus contre son torse et ne cesse de grogner quand j'ondule le bassin par accident au dessus de son corps brûlant de désir charnel.

Il faut que je finisse mon plan tant qu'il en est encore temps, parce qu'après ce baiser fiévreux, il ne faut pas compter sur moi pour ne pas aller plus loin.

Doucement - et malgré moi - j'éloigne ma bouche de la sienne. Je me relève de lui et vais récupérer mes talons comme si de rien.

- Qu'est-ce que tu fais ? me demande Zaven déboussolée et plein de rouge à lèvres.

- Je pars. Mes amis vont se poser des questions, proclame-je alors que c'est complètement faux.

Jamais les amis ne se posent des questions, ils savent que j'ai toujours une bonne excuse pour être absente ; comme maintenant.

- Quoi ?! Mais pourquoi t'as fait ça alors ? dit-il décontenancé.

Je ricane en remettant mes talons à la semelle rouge puis me redresse en me rhabillant comme il le faut.

- Vengeance, proclame-je avec un clin d'œil.

- Tu te fous de ma gueule ?! s'énerve-t-il, Star Givenchy, tu viens reposer ton joli petit cul sur ce canapé et on va continuer ce qu'on a commencé, tente-il avec la frustration qui se lit dans ses yeux.

Je ris puis m'approche de lui après avoir enlevé le rouge à lèvres qui dépassait de ma bouche. Je lui tends une lingette démaquillante pour son cou et fais rapidement les contour de ses lèvres avant de l'embrasser simplement.

- Enlève bien tout, Mister frustration, ricane-je, sinon on va se faire choper.

Je sors de son appartement en ricanant puis le dirige vers l'ascenseur pour redescendre rejoindre mes amis et tout raconter à Hemera, même si je risque la leçon de moral.

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