𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟐
« Supposition »
Non mais c'est quoi ce délire ?! D'où est-ce que j'irai nous balancer ?! Zaven n'est qu'un connard comme tous les autres hommes de cette planète - sauf ceux que j'aime donc très peu.
Le cours d'histoire se finit, cependant le professeur nous demande de rester assis alors nous le faisons.
- J'ai deux choses à vous demander, annonce-t-il, les travaux de groupes sont annulés parce que je suis transféré dans à UCLA.
- Moins un con, rit Steven.
- Monsieur Copeland, le « con » comme vous dites va vous mettre un coup de pied aux fesses pour dégager de ma classe si vous continuer, le menace le professeur.
Nous rions tous d'une part pour l'intervention inutile de Steven et d'une autre pour la soit-disant menace de notre professeur d'histoire.
- Je reprends. Deuxième choses, votre cours de Philosophie est déplacé à cet après-midi en première heure.
Je déglutis en entendant le nom de cette matière. Je crois que la philosophie est la matière que je vais commencer à détester au maximum. Entre notre dispute dans ce même cours, notre nuit enfermée et notre... baiser, la Philosophie est vraiment une matière qui me lie plus ou moins à Zaven Darrow. Ce que je déteste.
Nous acquiesçons et le professeur nous autorise à sortir. Je range mes affaires et lorsque je relève les yeux, Zaven s'approche de moi et attrape mon bras en s'arrêtant.
- Viens dans la chambre de la dernière fois et ne t'imagines pas des trucs Givenchy, me chuchote-il.
J'acquiesce et Zaven s'éclipse, je finis de ranger mes affaires et glisse mon sac à main sur mon bras. Hemera s'approche de moi en fronçant les sourcils.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu m'as l'air agitée tout à coup, me dit ma meilleure amie.
- Eden est au courant pour Vendredi. Je ne doute pas de toi mais dis-moi juste que tu ne l'as dit à personne, l'implore-je.
- Bien sûr que non Star. Ça vous regarde, pas moi. Comment Eden le sait ?
- Je dois justement aller en parler avec Monsieur, souffle-je légèrement angoissée.
- D'accord, j'te couvre Starlette.
Je la remercie puis après une brève étreinte, je vais en direction de la chambre de Zaven. Je tente de me rappeler d'où elle se trouve et lorsque je pense y être, je frappe.
Le verrou de la porte s'ouvre et la poignée s'abaisse, signe que je peux entrer ce que je fais.
Je referme la porte dans mon dos et m'avance dans l'appartement où je retrouve Zaven affalé sur son canapé.
- Alors ? Qui nous a balancé ? demande-t-il d'un air désintéressé.
- Comment j'le saurai, abruti.
- Abruti toi même Givenchy. Je suis sûr qu'une de tes super copines nous a balance, crache-t-il.
- Hemera est la seule à savoir et c'était un accident Zaven. Les élections approchent, je ne peux pas me permettre une telle réputation avant le bal, lui assure-je.
- J'en ai rien à foutre de vos élections à la con, clame-t-il, je veux juste savoir qui l'a dit à Eden !
- Et si elle nous avait vu ? propose-je incertaine.
- Comment ? Elle n'était pas à la fête, proclame le brun plus calmement.
- J'en sais rien, c'était juste une proposition, me défends-je.
Je soupire en baissant les yeux vers le sol. Enfaite, je ne comprends pas pourquoi le fait que l'on se soit embrassé pose problème. Je ne parle pas que pour lui, pour moi aussi. On en avait envie tous les deux et personnellement, ça m'est indéniable de dire que j'ai détesté ce moment.
- Pourquoi on ne peut pas juste oublier ce... ce moment ? propose-je crisper.
Zaven laisse un rire lui échapper alors je relève les yeux vers lui et arque un sourcil. Le brun se redresse sur son canapé en riant doucement puis relève les yeux vers moi, l'air plus sérieux.
- Parce que tu vas réussir à oublier toi ? me demande-t-il.
- C'est toi qui m'a dit que c'était une erreur Zaven ! Tu n'as pas le droit de... de dire ça ! bafouille-je en agitant mes mains dépassée.
- Et j'suis d'accord avec ce que j'ai dit Star, dit-il en se levant, mais... mais j'ai aimé et c'est ça l'erreur.
Je ris jaune en regardant le plafond alors que le brun s'avance vers moi. À quoi il joue là ? Je ne suis pas un putain de jouet, je ne suis pas une machine à sentiment mais j'en ressens tout de même. Et avec Zaven, je commençais à ne plus ressentir de haine.
Les mains du brun viennent prendre mon visage en coupe pour m'inciter à le regarder, ce que je finis par faire.
- C'était une erreur Star, murmure-t-il.
J'attrape son t-shirt noir que je serre entre mes doigts, tout en le regardant confuse et touchée.
- Embrasse-moi, s'il te plaît, dis-je d'un ton suppliant sans même y avoir réfléchi avant.
Zaven hésite. Il hésite quelques secondes qui me paraissent des heures et secoue finalement la tête.
- Pourquoi ? l'implore-je.
- Parce que je ne pourrais plus m'arrêter Star. Tu...Tu m'as complètement retourné le cerveau et ça me gave beaucoup trop.
- Je ne t'ai jamais demandé d'arrêter Zaven, je veux juste t'embrasser encore une fois parce que j'ai aimé ça. Aussi fou que cela puisse paraître, tu es le second garçon que j'ai autant envie d'embrasser depuis toute ma putain d'existence.
Zaven serre les dents tandis que je serre encore son t-shirt entre mes doigts. Je déteste devoir supplier les gens mais j'en ai besoin, juste le simple souvenir de ses lèvres contre les miennes, j'en frémis.
- Ça ne signifiera rien, je te le promets...
Même pas un millième de seconde après ce dernier mot que Zaven plonge sur mes lèvres si violemment que j'en recule jusqu'au mur blanc.
Je frémis de bonheur en sentant sa peau contre le mienne. Mes mains sur sa taille, je l'attire constamment à moi.
Le baiser est si brulant que même mes veines sont gelées à côté. Nous ne respirons même plus, nous avons juste besoin de nous embrasser sans plus jamais nous arrêter.
C'est si bon.
Doucement nous arrêtons par un long baiser mouillé et caressons lentement nos nez l'un contre l'autre.
Inconsciemment, je souris, parce que je suis contente et sincèrement pour une fois. Cependant, je déglutis et calme ma respiration.
- Tu vois que t'as pu t'arrêter, chuchote-je afin de briser ce silence.
- Ne me provoque pas parce que j'vais recommencer.
- C'est ce que tu dis, souffle-je de façon provocante.
Zaven sourit ce qui est rare puis m'embrasse simplement en descendant ses mains sur mes hanches, ce qui fait que je remonte les miennes autour de sa nuque. Nous nous éloignons alors que je garde mes mains autour de son cou.
- Aller, on a math Givenchy, me rappelle-t-il.
Je soupire en caressant le bas de sa nuque mais acquiesce. Le brun s'éloigne de moi et je râle intérieurement, il prend son sac à dos noir et s'avance vers la sortie de sa chambre.
Avant qu'il ne la franchisse, je me permets d'attraper sa main afin de l'interpeller. Zaven fronce les sourcils mais ne retire pas sa main.
- Un petit dernier pour la route ? réclame-je en rapprochant mon index de mon pouce.
Zaven rit doucement et vient poser sa main libre sur ma joue afin de m'embrasser simplement.
Avant qu'il ne reparte, j'essuie le contour de ses lèvres sous son regard interrogateur.
- Rouge à lèvres, clame-je en retirant le rouge.
Sans que je ne m'y attende, Zaven fait passer son pouce autour de mes lèvres. Je le remercie brièvement et puis nous sortons.
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