┊𝟎𝟎𝟏 ━━ 「 𝔇𝔞𝔪𝔫, 𝔎𝔞𝔱𝔢𝔯𝔦𝔫𝔞. 」
« Je veux que tu me manges la chatte comme tu manges ta gelée de café ».
— Saiki pense.
« Je veux que tu me manges la chatte comme tu manges ta gelée de café. »
— Katerina pense.
« Je veux que tu me manges la chatte comme tu manges ta gelée de café. »
— Les autres pensent.
« Je veux que tu me manges la chatte comme tu manges ta gelée de café. »
— Saiki parle par télépathie.
« Je veux que tu me manges la chatte comme tu manges ta gelée de café. »
— Saiki et Katerina pensent.
« Je veux que tu me manges la chatte comme tu manges ta gelée de café. »
— Les personnages parlent en anglais.
Le soleil s'était levé depuis deux bonnes heures déjà. Les adultes s'étaient déjà levés pour aller au travail et les élèves prenaient plus ou moins joyeusement le chemin de l'école.
Parmi la foule de plus en plus grandissante d'élèves en direction de l'Academie PK se trouvaient deux adolescents très spéciaux.
L'un d'entre eux était une jeune femme de seize ans. Elle avait des cheveux bruns, mi-longs, bouclés et crépus qui encadraient joliment son petit visage au menton arrondi. Sa peau brune, d'un belle teinte chocolat, ne présentait aucun défaut et son teint était uniforme et éclatant. Elle avait des lèvres pleines, dodues et d'un doux rosâtre qui rappelait la nuance de rose d'un hibiscus. Son nez était petit, rebondi sur la pointe mais fin et ses pommettes étaient hautes.
Son regard était ardent, séduisant en raison de la forme arrondi de ses yeux aux pupilles bleues orageuses qui n'était pas sans rappeler des yeux de renard. D'ailleurs, l'éclat malicieux qui brillait dans les yeux envoûtants de la jeune fille ne faisait qu'accentuer cet effet.
Des sourcils épais mais bien tracés, dont les queues étaient plus hautes que les bases, étaient élégamment placés au dessus de ses yeux. Leur forme accentuait le regard de renarde de la jeune fille.
Si cela ne suffisait pas que son visage soit absolument renversant, il fallait qu'elle ait aussi un corps à se damner. Certes, elle était de taille moyenne, mesurant à peine un mètre soixante quatre, mais c'était vite oublié grâce aux courbes de son corps qui pouvaient rendre n'importe quel homme, ou femme, complètement fou.
Ses hanches étaient pleines, sa taille était fine et sa poitrine était volumineuse, tout comme son fessier. Elle avait une silhouette en forme de sablier si parfaite que cela en semblait presque irréaliste.
En plus de cela, ses cuisses étaient épaisses mais toniques, tout comme le reste de son corps. Elle avait également des abdominaux joliment tracés qui rendraient même certains adolescents masculins verts de jalousie.
En somme, son apparence était tout bonnement parfaite, en tout point. C'était une beauté éthérée. Elle avait les traits d'un ange et le physique d'une déesse.
C'était assez ironique compte tenu de sa nature profonde.
— Dépêche-toi, on risque d'être en retard, s'exclama le bellâtre à côté de la jeune fille en regardant sa montre avec un froncement de sourcils. Il l'a saisit rapidement par la main, ignorant ses protestations et se mit à courir avec la déesse sous forme humaine à la remorque.
Il s'agissait du deuxième adolescent. C'était un jeune garçon qui portaient quelques traits similaires à ceux de la fille qu'il traînait dans sa course.
Ses cheveux possédaient la même texture que les siens. Ils étaient bruns, bouclés et crépus mais leur longueur étaient bien plus faibles, n'étant qu'à environ cinq centimètres de son crâne. Ils possédaient également tout d'eux une belle peau brunâtre sans défaut, des nez fins aux pointes arrondis, des pommettes hautes de belles lèvres roses et pulpeuses.
Cependant, contrairement à la magnifique fille derrière lui, il avait une mâchoire ciselé, un menton un petit plus carré et un début de poils assez visible au dessus de la lèvre supérieure. Il avait également des sourcils broussailleux mais assez ordonnés grâce à sa génétique.
Pourtant, leur différence ne s'arrêtait pas là puisque le garçon était plus grand d'une tête que la fille avec une taille d'un mètre quatre-vingt sept. De plus, ses muscles étaient bien plus importants que ceux de la jeune femme. Ils étaient plus imposants, définis et absolument fascinants. Ils étaient faciles d'être distrait par la manière dont ils bougeaient à chaque mouvement du bellâtre.
Alors que les deux personnages venaient d'arriver devant l'Académie PK, ils n'eurent même pas le temps de se détendre à cause de la cloche qui résonnait m, annonçant le début des cours.
Soupirant, ils se lâchèrent les mains et poursuivirent leur course aussi vite qu'ils le purent sans attirer l'attention d'êtres humains indésirables.
Quelques instants plus tard, ils finirent par arriver devant leur nouvelle salle de classe, la classe 3.
Ils frappèrent à la porte, attendirent quelques secondes que leur nouvelle professeur explique aux autres étudiants qu'ils avaient de nouveaux camarades de classes, et finirent par s'introduire dans la salle après avoir entendu un « Entrez ».
Dès qu'ils passèrent le bas de la porte, ils furent accueillis par la professeure de la salle. C'était une femme d'âge moyen, aux longs cheveux bruns et au sourire rassurant. Elle portait une paire de lunettes rouges qu'elle avait déjà ajusté trois fois sur son nez depuis leur arrivée dans la salle de classe.
— Vous êtes les nouveaux étudiants ?
Vous avez devinez ça toute seule ? se moqua intérieurement la jeune fille en se retenant de rouler les yeux devant la question évidente.
« — Oui, c'est nous, répondit le garçon à côté d'elle pour eux deux. Il était très conscient du fait que la fille à ses côtés n'avait aucun scrupule à lancer un commentaire grossier à leur enseignante le premier jour.
— Parfait. Allez-y, présentez-vous. »
La jeune fille au allure de déesse fit la première à avancer de l'endroit où elle était pour se tenir devant le tableau, les bras croisés et les sourcils froncés dans le mécontentement. Tout le long de son déplacement, les yeux de tous les étudiants de la salle étaient fixés sur elle.
« Elle est magnifique ! »
« Mon Dieu, j'espère qu'elle est célibataire »
« Elle est encore plus belle que Teruhashi ! »
« Cette fille ressemble à une déesse »
Bon chagrin. Pourquoi diable est-ce que ma vision radiographique ne fonctionne pas sur elle ?
Cette dernière pensée venait d'un certain médium aux cheveux roses qui ne pouvait pas détacher son regard de la nouvelle étudiante.
Il était parfaitement d'accord avec les pensées de ses autres camarades de classe concernant la beauté de la jeune fille. Puisque pour une raison obscure sa vision radiographique était hors service, il pouvait aisément admirer l'apparence de la nouvelle étudiante.
Certes, elle était littéralement la seule personne qu'il pouvait voir sans avoir à regarder un tas de muscles et de tendons en mouvement donc il était facile d'être charmant lorsque la compétition ressemblait à ça, pourtant, même lui devait admettre que cette fille dépassait largement les standards de beauté.
Il ne savait pas pourquoi ce pouvoir en particulier disfonctionnait mais il se devait de comprendre la raison derrière cela. En attendant, il devrait s'éloigner de cette fille. C'était bien trop étrange qu'un pouvoir s'unît possédait depuis des années cessait soudainement de marcher sur une seule personne en particulier. Cela ne lui était jamais arrivé auparavant
Il était méfiant, et à raison.
Il allait découvrir la raison derrière cette bizarrerie tout en veillant à ne pas s'approcher de la nouvelle élève. Il ne voulait pas qu'elle commence à le suivre partout comme le faisait l'idiot et le mégalomane ou Nendou Riki et Kaidou Shun.
Heureusement pour lui, compte tenu des pensées colorés qui traversaient la tête de la fille aux cheveux bouclés, il n'avait peu ou aucun soucis à se faire.
Je préférerais me trancher la gorge cinq fois que d'avoir à parler à ces gens, mais ai-je le choix ? Putain, bien sûr que je ne l'ai pas.
Eh bien, n'est-elle pas un vrai petit rayon de soleil ?
La belle fille était énervée d'avoir dû se réveiller si tôt ce matin après la soirée épuisante qu'elle avait eu la veille, alors, premier jour dans une nouvelle école ou pas, elle n'allait aucunement se forcer à se montrer sociable pour qui que ce soit.
— Je suis Katerina Morningstar. Je ne me soucis pas des honorifiques ou quoique ce soit donc appelez-moi simplement Katerina ou mieux, ne m'appelez pas du tout.
Un silence suivit durant lequel les étudiants étaient s'étaient figés de choc après avoir entendu les mots qui venaient de sortir de la bouche de la jeune fille.
Du moins, pas tous les étudiants.
« Humph ! Il est clair qu'elle n'a aucun tact. Si elle continue sur ce chemin personne ne lui parlera jamais, la pauvre. En tant que fille parfaite, je n'aurais jamais fait une tel erreur. » pensa une fille vaniteuse aux cheveux blues éclatants.
Le médium aux cheveux roses, de son côté, dût retenir un sourire d'étirer ses lèvres. Il était clair que cette Katerina n'avait absolument rien à faire de ce que les gens pensaient d'elle et espéraient même les repousser loin d'elle si possible.
Malheureusement pour elle, s'il y'a une chose que tous les étudiants de PK avaient en commun, c'était leur incapacité à laisser les gens asociales en paix malgré les commentaires grossiers qu'ils pouvaient lancer pour qu'on les laisse tranquilles.
« Wow, elle a beaucoup de caractère ! J'adore les femmes fortes qui n'ont pas peur de dire ce qu'elles pensent. »
« Elle a le regard d'une leader, c'est indéniable. »
« Quel force de caractère ! J'espère pouvoir être comme elle un jour. »
« Merde, les femmes dominantes sont tellement sexy. »
« Je veux qu'elle me marche dessus avec des talons aiguilles rouges de douze centimètres. »
C'est répugnant et beaucoup trop spécifique.
« Je suis tombé amoureux »
Eh bien, son compteur de sympathie vient de passer de 88 à 100. Bonne chance Katerina-san, tu vas en avoir besoin.
— Dites nous quelque chose de plus sur vous... s'il vous plaît ? ajouta rapidement l'enseignante lorsque le regard froid de la nouvelle élève se posa sur elle.
— Non, ça ira.
— D'accord, accepta rapidement la professeure, nerveuse, avant de se tourner vers le garçon qui était encore près de la porte, les mains dans les poches.
Ce dernier leva les yeux devant l'attitude grossière de Katerina, mais avança à côté d'elle, sans manquer de lui donner un coup dans les côtes pour son comportement.
Il faut toujours qu'elle fasse des siennes, pensa le bellâtre avant de forcer un léger sourire sur son visage.
— Bonjour, je m'appelle Trevor Morningstar, je suis le frère jumeau de Katerina. Nous venons de Londres, où nous avons vécu la majeure partie de notre vie. Nous ne sommes pas encore pleinement habitué à la culture japonaise alors j'espère que vous sauriez vous montrer compréhensif envers nous. Je sais que notre nom de famille est difficile à prononcer alors appelez moi simplement Trevor. Merci pour votre accueil, finit-il en s'inclinant légèrement.
« Oh Mon Dieu, il est tellement beau et poli. »
« C'est complètement mon genre. »
« C'est son frère ! Génial ! J'ai eu peur qu'il ne me l'a vole. »
Pour qu'il te l'a vole il aurait fallu qu'elle soit à toi en premier lieu.
« Peut-être que si on devient ami je pourrais lui demander de l'aide pour courtiser sa sœur. »
Assez sûr qu'elle se tranchera la gorge au moins dix fois si tu essayes de le faire.
— Merci ! s'exclama l'enseignante en se tapant les mains, dans une vaine tentative de gagner l'attention de ses étudiants. Malheureusement pour elle, ils étaient trop hypnotisés par les nouveaux pour lui jeter le serait-ce qu'un coup d'œil. Katerina-chan, tu peux aller t'asseoir près de Saiki-kun et Trevor-kun, tu peux t'asseoir à côté de Kaidou-kun. S'il vous plaît les garçons, levez la main pour qu'ils puissent vous reconnaître.
Le médium aux cheveux roses leva la main, son expression stoïque habituelle placée sur son visage. Il était légèrement ennuyé d'avoir à être placée près de la jeune fille.
Il savait d'or et déjà qu'elle allait attiré énormément d'attention, que ce soit à cause de sa beauté ou de son attitude. Il ne voulait donc pas être dans son sillage parce qu'alors les gens commenceraient à remarquer son existence, ce qui serait incroyablement catastrophique pour un anti-sociale tel que lui.
Heureusement pour lui, Katerina n'était pas du genre à vouloir se faire des amis ou même à vouloir parler à des gens en général. Il ressentit un peu de soulagement lorsqu'il l'a vit avancer près de lui, sans même le regarder, sortir des affaires de son sac à dos, les placer sur le bureau et s'asseoir sur la place à sa droite. Ses bras et ses jambes étaient croisés tandis que ses yeux fixés sur le tableau, montrant clairement qu'elle était fermé à toute sorte d'interaction sociale.
Elle ignorait délibérément les gens autour de son bureau qui essayaient tant bien que mal d'entamer une quelconque discussion avec elle.
Pourquoi diable ses gens sont-ils si insistants ?
C'est les étudiants de l'Académie PK pour vous.
Je jure que s'il continue comme ça je vais faire un massacre dans cette salle de classe et tous les envoyer en Enfer, pensa Katerina, agacée, en poussant un soupir. Peut-être pourrais-je aussi boire le sang de certains d'entre eux. Je n'ai pas eu le temps de manger ce matin à cause de Trevor et son besoin irrépressible d'être toujours à l'heure.
Pardon ?
Malheureusement pour Saiki, les pensées de la jeune fille se tournèrent vers les paroles d'une chanson. Il ne put en apprendre davantage sur ce qu'elle voulait dire par « boire le sang de certains d'entre eux ».
Était-elle cannibale ou quelque chose de similaire ?
Il ne put que spéculer pendant que le cours passait, jusqu'à ce que la sonnerie résonne une fois de plus, annonçant la pause.
Katerina eut à peine le temps de placer sa main devant sa bouche et de bâiller que des dizaines d'étudiants arrivèrent devant son bureau, se mettant tous à parler en même temps.
Cette journée ne cessait d'empirer de seconde en seconde.
— Est-ce que tu as un petit ami ? Si non, veux-tu sue je sois le tien ? demanda un personnage oubliable.
— Non, et non.
À peine eut-elle le temps de répondre que le garçon qui venait de la questionner fut bâillonner et emmener de force par un groupe d'une vingtaine d'hommes en kimonos vert forêt.
Que diable ?
— Comment as-tu fais pour avoir des cheveux aussi bouclés ? C'est super jolie ! s'exclama une fille aux cheveux courts, d'un marron très claire virant sur l'orange et avec un serre-tête rose reposant sur le milieu de son crâne.
Dois-je vraiment répondre à cette question ? se demanda-t-elle avant de soupirer d'ennui.
— Mec, je suis noire. Mes cheveux sont naturellement comme ça.
La fille fut soudain pousser sur le côté et remplacer par le groupe d'homme en kimonos de plus tôt. Katerina faillit s'étouffer avec sa salive lorsqu'ils ouvrirent tous leur kimono, révélant des tshirts avec une photo d'elle dessus en plein milieu.
Quand est-ce qu'ils ont pris cette photo ?
Ils se mirent ensuite tous à genou, lui permettant de voir qu'ils portaient des bandeaux avec son nom écrit dessus.
— Quel nom voulez-vous donner à votre fan club, Déesse Katerina ? demanda l'un des garçons au premier rang en la regardant intensément dans les yeux.
— Attendez, quoi ?
Mais qu'est-ce qui ne va pas avec ces gens putain ?
Si seulement je le savais.
— Les gars, je crois que vous l'étouffez, s'exclama doucement la « beauté parfaite » aux cheveux bleus, avec un sourire peu sincère sur son visage. Elle avançait vers le bureau de la nouvelle élève, s'attendant à ce que les garçons en kimonos verts s'écartent pour la laisser passer.
Pourtant, ils conservèrent leur position, ne prêtant pas attention à elle. Le sourire de la jeune fille déjà bien trop factice vacilla encore plus devant leur inaction.
Qu'est-ce qui se passe ? Comment ose-t-il m'ignorer de la sorte ? s'agaça l'ange parfait. Bien, ce n'est pas grave, je suis toujours bien plus belle qu'elle. Je suis venue ici pour qu'elle s'en rende compte après tout ce serait un péché de ma part de la laisser penser qu'elle est plus jolie que moi, or je ne fais jamais de péché parce que je suis la perfection incarnée. Après cette discussion elle rêvera d'être moi et m'admirera comme le reste.
— Puis-je savoir ce que vous voulez ? dit la Déesse à la peau chocolatée en haussant un sourcil parfaitement tracé dans la direction de la fille inconnue.
Je peux déjà voir d'ici qu'elle est fausse jusqu'au bout des ongles. Elle doit sûrement se penser supérieure à moi ou un truc comme ça. Elle pue le narcissisme.
Le psychique à sa gauche écarquilla légèrement les yeux à cela, ne prêtant pas attention à l'idiot et au mégalomane à côté de lui qui s'extasiaient sur la beauté enchanteresse de la nouvelle étudiante.
Jamais personne en dehors de lui n'avait su voir à travers le masque de perfection de la fille aux cheveux bleus. Ils étaient bien trop submergés par la pureté de son aura et sa beauté pour voir en dessous.
Saiki Kusuo se retrouva intrigué par la belle fille aux cheveux crépus. Était-elle juste très observatrice ou ne pouvait-elle tout simplement pas sentir l'attraction qui poussait les gens vers la fille narcissique aux cheveux bleus comme lui ? C'était assez déroutant mais fascinant.
Teruhashi, quant à elle, fut un instant stupéfaite par la réponse brutale de la nouvelle élève mais sortit rapidement de sa stupeur et lui lança un autre faux sourire.
— Je suis Teruhashi Kokomi et-
— Je ne t'ai pas demandé qui tu étais, je t'ai demandé ce que tu venais faire ici.
Teruhashi écarquilla les yeux à sa réponse, complètement et totalement choquée.
Qu'est-ce quel est mal élevé ?! Comment ose-t-elle me parler de la sorte ? Est-ce parce qu'elle se sent intimidée par ma beauté ? Oooh, peut-être est-ce parce qu'elle n'a jamais eu d'amis avant et ne sait pas comment interagir avec les gens ? Ce doit être ça ! Pauvre fille, ne t'inquiètes pas, je vais te laisser une autre chance de m'impressionner. Après tout, en tant que fille parfaite, je me dois d'aider les mortels autant que je le peux !
Arrête d'en faire trop.
— Ne t'inquiètes pas, je ne te laisserais pas tomber Katerina, dit-elle avec un sourire indulgent en s'éloignant du bureau sous le regard incrédule de Katerina, ses propres fans à la remorque.
De quoi diable parle cette salope ?
Elle l'a dit n'est-ce pas ? Elle va te sauver de ton existence solitaire. Bonne chance Morningstar-san.
Elle tourna son regard sur celui agacé de son jumeau.
— Pourquoi les gens de cette école sont-ils si agités ? Même moi j'ai envie de les frapper, s'exclama Trevor en passant une main sur son visage.
Il venait de s'échapper d'une foule de filles en prétextant vouloir vérifier comment se portait sa sœur. Il dût maintenir un sourire sur son visage même lorsqu'elles commencèrent à crier à quel point il était un bon frère et à quel point il était attentionné.
Malheureusement pour lui, son excuse s'était avéré être un déclencheur assez efficace pour Kaidou qui sortit de son mutisme et le suivit jusqu'au bureau de sa sœur.
— Je n'en ai aucune putain d'idée mon frère... Qu'est-ce que vous faites encore là vous ? s'exclama une Katerina irritée en regardant le groupe d'hommes en kimonos – qui semblaient étrangement avoir doublé en nombre – toujours à genoux autour de son bureau.
— Nous attendons que vous donniez un nom à votre fan club, Déesse.
— Eh bien, pourquoi pas les « Kat's Whores » ? proposa-t-elle sarcastiquement avec un sourire malicieux.
Ils furent un instant submergés par la beauté du sourire de la jeune fille, combien même il était remplit de moquerie. Voir le visage d'une telle beauté angélique s'illuminer par un sourire leur donnaient l'impression que leur âme avait été nettoyée de tout leur péché.
Pourtant, en même temps, ils avaient l'impression que la seule présence de la fille était interdite. Elle ressemblait à la définition même du péché, elle était une sorte de fruit défendu pour eux. Ils étaient envoûtés par son apparence mais savaient pertinemment qu'ils ne pouvaient pas la goûter parce qu'en ce fruit était enfermée un mal brut.
C'était ce qui leur donnaient encore plus envie de croquer dedans.
L'attraction qu'elle exerçait naturellement sur eux était forte, incroyablement forte. Elle avait une aura de pur sensualité autour d'elle qui était extrêmement difficile à ignorer, pas qu'ils voulaient le faire. Ils feraient tout ce qu'elle leur demanderait et bien plus encore.
Ils sacrifieraient leur vie pour elle, répondraient à chacun de ses caprices et attendraient patiemment qu'elle leur porte une quelconque attention, qu'elle soit bonne ou mauvaise.
Ils étaient ses esclaves et elle était leur maîtresse.
— Comme vous le désirez, ma Reine. Ce sera notre nom, s'exclama le garçon de plus tôt, en hochant la tête.
— Attendez, je rigolais, protesta la jeune fille en vain.
Malheureusement pour elle, ils se levèrent tous d'un seul et même mouvement, s'inclinèrent profondément devant elle, et s'éloignèrent à reculant, voulant admirer la belle silhouette de Katerina le plus longtemps possible.
C'est ainsi qu'est née le fan club « Kat's Whores ».
À quel point peuvent-ils être dramatiques ?
Comme si la situation ne pouvait pas devenir encore plus bizarre, un garçon aux cheveux bleu ciel et aux yeux rouges scintillants apparut devant elle.
— Bonjour ! Je me permets de me présenter !
— Permission accordée, l'interrompit-elle avec un petit sourire, amusé par l'audace de ce type. Elle le trouvait assez mignon pour ne pas le briser tout de suite.
Kaidou ? Mignon ? Et je pensais que vous étiez une personne censée. Vous me décevez Katerina.
— Laisse-moi me présenter, s'exclama Kaidou en levant son bras droit. Je suis le grand défenseur, L'Aile Noire, mais vous pouvez aussi m'appeler Kaidou puisque c'est le nom qui a été donné à ce corps.
Wow, pensa Trevor, stupéfait.
Il est sérieux là ?
Kaidou, ne se rendant pas compte de l'incrédulité de son public continua son discours.
— Je me bats pour protéger le monde de la mystérieuse organisation connue sous le nom de l'Union De l'Ombre. Il essaie d'utiliser mon pouvoir pour prendre contrôler le monde !
— Bah putain, ils ont l'air super méchants ces gars de l'Union de l'Ombre. Heureusement que tu es là, répondit sarcastiquement Katerina.
Cependant, le visage de Kaidou s'illumina en entendant les mots de la fille à couper le souffle, ne repérant pas le sarcasme dans sa voix.
C'est la première fois que quelqu'un me croit et ne se moque pas de moi. Cette fille est vraiment géniale !
— Ce n'est que mon travail après tout ! Ne t'inquiètes pas Katerina-san, je te protègerais quoiqu'il m'en coûte !
— Oh mon héros, s'exclama-t-elle sur un ton taquin bien qu'un brin sincère. Ce garçon était bizarre mais son cœur semblait être au bon endroit ce qui le rendait assez attachant, même pour la cynique Katerina Morningstar.
Elle se leva de sa chaise et déposa un baiser sur la joue du garçon, le rendant aussitôt étourdi.
Je peux mourir en paix maintenant, pensa le garçon mégalomane avant de s'évanouir de bonheur.
— Salut nouvelle pote ! Je suis Nendou Riki. Allons manger des ramens après les cours, s'exclama un garçon à crête jaune et au menton fondu comme un cul avec une expression idiote sur le visage.
Je l'aime bien, il me donne des vibes de Naruto... Bien qu'il soit beaucoup moins mignon que lui.
Bien qu'elle voulait accepter, son compteur d'interactions sociales était à son maximum. Elle n'avait plus l'énergie de parler à qui que ce soit d'autre aujourd'hui.
— Je veux bien, par contre je ne pourrais pas aujourd'hui. Peut-être demain.
— Pas de problème ma pote ! Oh ! J'ai oublié de te présenter mon meilleur pote !
Il se tourna vers le bureau à gauche de la belle fille uniquement pour voir un bureau vide.
Il inclina la tête sur le côté dans la confusion.
— Mon pote a disparu.
Dans une cabine des toilettes des garçons, le psychique aux cheveux roses et aux lunettes vertes soupira. Ses yeux étaient croisés tandis que ils observaient la scène avec son pouvoir de clairvoyance.
Bien sûr que j'ai disparu, je ne pouvais pas te laisser me présenter à cette fille. C'est juste un ennuie qui attend de se produire. Et arrête de dire que je suis ton pote.
— Pas grave, tu me le présenteras une autre fois.
Ou jamais. Espérons que ce soit jamais.
Si je n'étais pas d'accord avec elle, je serais vexé.
Les deux frères et sœurs commencèrent à regarder autour d'eux, se sentant observer. Leur instinct sauvage leur disait que quelqu'un les regardait dans l'ombre. Ce quelqu'un était Saiki bien qu'aucun d'eux ne le sachent.
Ils finirent par arrêter de vérifier tous les recoins de la salle au bout de quelques instants, bien que leur garde soit relevé au maximum. Finalement, les cours reprirent et Saiki revient aussi discrètement que possible mais il se fit tout de même repérer par les deux adolescents vigilants.
Pourquoi ce sentiment bizarre disparaît dès que ce type aux cheveux roses revient dans la salle ? pensa le fils de la famille Morningstar avant de partager un regard avec sa sœur qui hocha la tête dans sa direction.
Ce type est peut-être une menace dont il va falloir se débarrasser. Il dégage une aura incroyablement forte. Je vais devoir le surveiller puisque je suis la plus proche de lui et que par conséquent je suis la seule qui puisse l'intercepter rapidement avant qu'il ne fasse trop de victimes.
Pourtant, sans qu'aucun d'eux ne le sachent, Saiki écoutait tout ce qui leur passait par la tête et devenait de plus en plus confus de seconde en seconde.
Comment ont-ils pu sentir que je les espionnais avec ma clairvoyance ? Sont-ils aussi médiums ou quelque chose comme ça ? En plus, qu'est-ce qu'ils ont vécu pour penser automatiquement que j'étais une sorte de meurtrier ? Bon sang. Encore une autre situation à régler.
Il était tenté de prier un Dieu en qui il ne croyait même pas pour lui demander de faire en sorte que ces deux là arrêtent de penser à lui. Malheureusement pour le médium aux cheveux roses, ils étaient déjà profondément concentrés sur son cas et ne lâcheraient rien jusqu'à ce qu'ils l'aient appréhendés.
Comment leur esprit pouvaient-ils se concentrer sur le théorème de Pythagore alors qu'il y avait une possibilité qu'ils doivent faire face à une attaque de démon ? Ils ont donc tout d'eux garder un œil sur la menace possible tout en faisant attention au cours.
La pause suivante été finalement arrivé. Les étudiants se sont dispersés de leur bureau, se groupant et se joignant à leurs amis pour parler.
Du moins, c'était le cas de la plupart des étudiants.
Katerina et son frère étaient tout deux assis près du bureau de la première, surveillant attentivement les moindres faits et gestes de Saiki.
Ils ne prêtaient aucune attention à la discussion qui était en cours dans la salle de classe.
— Avez-vous entendu un serpent mortel s'échapper du zoo ?
— Il y a un serpent venimeux en liberté ?
— Êtes-vous sûrs qu'il s'est échappé ?
Kaidou s'est promené jusqu'au groupe d'étudiants qui avaient discuté de la grande évasion du serpent.
Il a croisé les bras, avec une aura trop confiante que toute personne ayant une faible estime de soi apprécierait d'avoir et déclara d'une voix pleine d'assurance :
— Une attaque animale est exactement le genre de plan qu'ils élaboreraient. Ne crainez pas pour moi, l'Aile Noire ne peuvent jamais être dupés par leur tromperie. Quelqu'un a dû libérer ce serpent exprès.
Un autre camarade de classe se leva en regardant Kaidou.
— Tu connais le type qui a fait ça, Kaidou ?
— Il s'agit d'un aspirant super méchant appelé L'aile Noire, n'est-ce pas ?
— Non, le corrigea Kaidou. Je suis l'Aile Noire, le héros. Les méchants sont une organisation secrète appelée l'Union de l'Ombre. Libérer le serpent est la première étape de leur complot diabolique pour asservir l'humanité.
— Union de l'Ombre ? Qui ? Je n'ai jamais entendu parler d'eux.
Le battage médiatique que Kaidou avait construit mourut rapidement. Tout le monde en avait fini avec le l'histoire farfelu de Kaidou, mais il n'abandonna pas si facilement. Il a jeté son dévolu sur une nouvelle cible.
— Je suppose que c'est à nous de jouer, en tant que super-héros. Hein, Saiki ?
Les jumeaux se lancèrent un regard incrédule et amusé. Il semblait que Kaidou avait étendu son fantasme sur un participant non volontaire. Certes il devait surveiller ce Saiki mais ils pouvaient encore avoir pitié de lui pour être entraîner dans les histoires étranges du garçon farfelu.
Mieux encore, ils pouvaient encore rire de son malheur. Ce qui était assez drôle en somme.
Il a vraiment l'air de vouloir être ailleurs plutôt qu'ici, pensa un Trevor amusé.
Pauvre Saiki, je comprends ta douleur mec.
Comment ce fait-il que les nouveaux peuvent comprendre que je veuilles être seul mais que ça ne semble pas te traverser le crâne ? Tu me déçois, Aile Noire.
Katerina a tenté d'évoquer l'image de Saiki habillé de la même manière que Kaidou et dût retenir un rire de s'échapper de ses lèvres douces et rosâtres.
Il aurait vraiment l'air ridicule. Je payerais totalement pour voir ça.
Merci pour le soutien, pensa sarcastiquement le médium.
Franchement, j'ai de moins en moins l'impression qu'il est un démon. Après tout un démon aurait déjà tranché la gorge de ce type. Enfin, je supposes que c'est toujours une possibilité puisqu'étant un démon moi-même je ne l'ai pas encore fait, bien que ce soit parce que je n'ai aucune envie d'entendre une conférence de Trevor sur les meurtres inutiles. Je pense vraiment qu'il doit juste avoir des pouvoirs quelconque bien que ce soit assez différent de mes pouvoirs de sorcière. Par contre il est putain de puissant ! Son aura s'étend sur près de deux cent mètres, c'est incroyable !
Pendant que la belle fille se perdait dans ses pensées, Saiki qui paressait calme à l'extérieur était en réalité au bord de la crise de nerfs.
Bon chagrin. Démon ? Sorcière ? Qu'est-ce qu'elle ait exactement ? Comment peut-elle parler de meurtre avec autant de facilité ?
— Je n'aime pas du tout ça. Le serpent que j'ai nommé le serpent Dragoram meurtrier n'a probablement rien d'un serpent ordinaire, dit Kaidou.
Premièrement, c'est tout à fait le nom dramatique, et deuxièmement, tais-toi. J'ai déjà de potentiels démons qui veulent ma peau, tu penses vraiment que je vais me laisser impressionner par le serpent Dragoram meurtrier ?
— Le serpent Dragoram meurtrier doit être une bête tueuse conçue dans les labos de l'Union de l'Ombre, a déclaré Kaidou. Nous manquons de temps, Saiki. Le monde compte sur nous pour arrêter ce serpent...
Bizarrement, j'ai l'impression qu'il n'est pas du type héros, pensa Trevor en observant Saiki.
Bien sûr que je n'en suis pas un. Je ne suis qu'un étudiant moyen.
La porte de la salle de classe s'est ouverte alors qu'un gars se précipitait. Il rougit lorsque son regard tomba sur Katerina qui tourbillonnait une mèche de ses cheveux autour de ses doigts, avant de reprendre ses esprits et de tourner son attention sur ses autres camarades de classe.
— Hé, bonne nouvelle, ils ont attrapé le serpent !
— Oh, c'est un soulagement où l'ont-ils trouvé ? demanda une fille au hasard.
— Devant l'école. Il était allongé sur le sol à moitié mort.
Hein ? Y'aurait-il d'autres personnes dotés de pouvoirs ici-bas ?
Kaidou a été le seul à prendre cette nouvelle durement. Il était si choqué que sa mâchoire tomba comiquement jusqu'à sa poitrine.
— Pourquoi était-il quasi mort ? demanda un autre personnage oubliable.
— Ils disent que des enfants du primaire jouaient avec lui.
Pourquoi ce serpent Dragoram meurtrier était si faible ?
Un personnage secondaire de genre masculin ayant vu Kaidou du coin de l'œil un peu trop près de la Déesse Katerina à son goût décida sournoisement de se moquer de l'adolescent mégalomane.
— C'est comme si nous avions battu l'Union de l'Ombre cette fois, déclara-t-il sur un ton moqueur.
— Faites attention à ce que vous dites. C'est une société toute-puissante.
— Qui sait ce qu'ils vous feront quand ils asserviront l'humanité."
Ils se mirent alors à rire très fort.
De son siège, Katerina regarde les épaules de Kaidou commencaient à trembler, signe clair que la moquerie de ses camarades de classe l'avait durement atteint.
Certes, elle n'était pas sociable, mais s'il y'avait bien une chose qu'elle ne pouvait pas supporter c'était l'intimidation. Surtout lorsqu'il s'agissait d'un gars comme Kaidou qui, bien qu'étrange, était absolument adorable.
Elle regarda avec sympathie le garçon essayer de rester digne face aux moqueries de ses camarades de classe alors qu'il se dirigeait vers les portes.
— Hehe, allez-y, riez tant que vous le pouvez. C'est le calme avant la tempête. L'Union de l'Ombre vient pour nous. J'aurais essayé de vous avertir...
Il airait pu finir sur une bonne note si sa dernière phrase ne sortait pas avec une pointe de sanglot caché.
Il va aux toilettes pour pleurer.
— Eh, s'exclama froidement Katerina, une aura sombre se dégageant d'elle tandis qu'elle avançait doucement d'une démarche prédatrice vers le groupe d'intimidateurs.
Je me demande ce qu'elle va faire.
Elle s'arrêta pile devant eux, se délectant un instant de la peur dans leur yeux et se mirent à parler.
— Bien qu'il soit clair que Kaidou vive dans son propre monde, ça ne signifie pas que vous devez le juger pour ça. À sa manière bien étrange, la seule chose qui il voulait réellement fait était d'avertir ses camarades de classe du danger qu'un serpent pouvait représenter pour eux. Pourtant qu'est-ce qu'il obtient en retour ? Votre mépris ! Bande d'ingrats.
Elle se pencha un peu plus et saisit durement le visage du garçon qui avait commencé tout le problème en premier lieu. Elle le souleva rapidement en l'air et le regarda se débattre pour chercher de l'oxygène sous la pression que sa main exerçait sur sa gorge.
Dois-je intervenir ? D'après ce que j'ai entendu dans l'esprit de cette fille, elle n'hésitera pas à le tuer s'il l'énerve trop. Cependant, il a besoin d'une leçon donc je vais la laisser faire ce qu'elle a à faire et préparer des plans d'urgence au cas où ça irait trop loin.
Katerina, ne prêtant plus attention au garçon étouffant dans la prise serrée de sa main, tourna son regard sur ceux apeurés de ses amis.
— Maintenant, dès que Kaidou rentre dans cette salle, chacun d'entre vous va me faire le plaisir de lui présenter vos excuses un à un ou je peux vous assurer que même le plus venimeux des serpents n'est rien comparé à moi. Je détruirais personnellement les vies de chacune d'entre vous et réduirais vos corps en poussière. Me suis-je bien faite comprendre ?
— O-Oui Madame ! répondirent-ils instantanément.
Katerina dirigea ensuite ses yeux en forme de renarde sur celui qu'elle étouffait, puis, le tenant toujours par la gorge, le força à s'agenouiller devant elle.
— Me suis-je bien faite comprendre ? demanda-t-elle une fois de plus.
Ne pouvant pas parler à cause du manque d'air, le garçon ne put qu'hocher furieusement la tête dans la peur et aussi un peu d'excitation.
— Parfait, dit Katerina en le lâchant avec un sourire avant de se diriger à son tour vers la porte. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, je dois aller chercher l'Aile Noire.
Saiki s'est brusquement levée de son siège et sortit de la pièce juste après Katerina.
Je ferais mieux de partir aussi.
Trevor sortit presque immédiatement après, ayant pour optique de suivre le garçon aux cheveux roses puisque sa sœur avait visiblement abandonné son poste pour aller consoler un type qui rêvait d'être un super-héros.
Il ouvrit rapidement la porte et vit avec surprise qu'il n'était nulle part en vue.
À ses dépens, le médium s'était téléporté directement dans une cabine des toilettes dès qu'il avait passé le bas de la salle de classe. Il connaissait les intentions de l'adolescent Morningstar de l'interroger sur ce qu'il était et il ne voulait pas passer près de l'adolescente Morningstar en allant aux toilettes parce que, même s'il ne m'admettrait jamais, elle lui faisait un peu peur.
Les voyant tous sortir, les autres étudiants relâchèrent un souffle qu'ils ne savaient même pas retenir.
— Merde, c'était sexy mais effrayant.
— Katerina-san n'est pas quelqu'un qu'il faut provoquer comme ça. Elle est forte, dit une fille inconnu.
Juste forte ? Elle vient de le soulever du sol avec une main. Ce n'est clairement pas quelque chose que l'être humain moyen peut faire.
— Mec, je suis tellement jaloux de toi. Tu as pu te faire étouffer par cette Déesse, s'exclama un ami du personnage secondaire en lui tapotant le dos pour l'aider à retrouver son souffle.
Il a surtout failli mourir.
Ce dernier sourit alors qu'il touchait amoureusement son cou douloureux.
— Je sais. En plus, elle est tellement bienveillante ! Elle se souci de Kaidou alors qu'elle l'a rencontrée aujourd'hui et que franchement il raconte beaucoup de merde. Je n'arrive pas à croire qu'il pense qu'il est un super-héros. C'est comme s'il était encore à l'école primaire.
Ont-ils oublié que Katerina était à deux doigts de les assassiner quelques secondes plus tôt ? se demanda le médium, incrédule.
Ils se sentaient tous un peu plus libre de parler maintenant qu'ils étaient seuls, en groupe. Pourtant, ils ne pouvaient s'empêcher de regarder constamment autour d'eux de peur que la Déesse vengeresse ne revienne pour les punir.
— Complètement ! Je me rappelle qu'une fois il a dit qu'un démon vivait dans son bras. Il faisait genre « Ça bouge encore dans mon bras », dit l'un des garçons, riant une fois de plus aux dépens de Kaidou.
Il s'est agrippé le bras en le tirant dans sa chemise et laissa sa manche pendre pour ajouter de l'effet à son histoire.
— Comme ça ! s'exclama-t-il, faisant bouger sa manche étrangement, faisant rire son ami assis en face de lui.
Cependant, la fille aux cheveux noirs à sa droite remarqua que la manche se tortillait comme si elle avait son propre esprit, et cria avec une expression apeurée :
— Attends, ça bouge vraiment ?
— Quoi ?
Le garçon a secoué sa manche et un serpent de longue taille en tomba, faisant pâlir d'horreur tous les étudiants à proximité.
Le célèbre serpent échappé. Devinez qu'il y en avait plus d'un qui s'était détaché, que le zoo avait besoin d'une meilleure sécurité.
La panique s'ensuivit, les étudiants criant, quelques-uns pleurant. Ils ont couru sans réel but. C'était comme regarder une souris tomber dans une boîte, confuse et chaotique. Quelques-uns ont essayé de se diriger vers la porte pour que le serpent se glisse sur leur chemin.
— Ça bloque la porte !
Ne voyant aucune autre option, tout le monde a cherché la sécurité en rampant sur son bureau. Les cris ne meurent pas du tout.
Loin de la scène, une jeune fille était debout devant la porte des toilettes des garçons. Elle y était depuis quelques longues secondes déjà, se demandant si elle devait entrer ou pas.
Roh, et puis allez au Diable, se dit-elle avant de franchir la porte.
Elle était heureuse d'avoir jeté un sort qui diminuait considérablement son odorat en se réveillant parce qu'elle n'avait vraiment pas envie de sentir ce qui s'était pu se passait dans cette pièce.
— Kaidou, l'appela-t-elle d'une voix douce.
L'interpellé, enfermé tout seul dans une cabine de bain pleurait ouvertement pleurait ouvertement entre ses mains, jusqu'à ce qu'il entende la voix de la beauté enchanteresse de sa classe.
— Katerina-san ? demanda-t-il en reniflant. Qu'est-ce que tu fais ici ?
— Appelle-moi simplement Kat, c'est comme ça que tous mes amis m'appellent, dit-elle nonchalamment alors que le garçon souriait au privilège que la fille venait du lui accorder. Et je suis venue voir comment tu allais. Ce n'est pas parce que tu es un super-héros super fort et tout ça que tu n'as pas le droit de te reposer sur un ami. C'est un poids trop lourd à supporter tout seul, même pour l'Aile Noire.
Elle se tut un instant, laissant ses mots réconfortants atteindre l'adolescent mégalomane et fragile.
— N'écoute pas ces abrutis ! Ils n'ont juste pas conscience que tu les protèges à longueur de journée, c'est tout. Mais Kaidou, moi je crois en toi, alors ne perds pas confiance en toi juste à cause de quelques commentaires de gens qui ne savent pas de quoi ils parlent. Alors sors d'ici et montre leur le vrai pouvoir de l'Aile Noire !
Le garçon renifla mais sortit timidement de sa cabine.
— Je voudrais bien, m-mais mon pouvoir est scellé dans mon bras droit. Je risque de blesser quelqu'un si je l'utilise.
Wow. Cette histoire d'Aile Noire est encore plus complexe que je ne me l'imaginais.
Parle moi de ça.
Voyant que le garçon timide évitait son regard, elle ne put s'empêcher de soupirer.
Je sens que je vais regretter cette décision.
— Écoute moi, dit-elle saisissant ses épaules, le forçant à la regarder. Tu peux entraîner ton corps afin que même sans tes pouvoirs tu puissent te défendre et protéger ceux que tu aimes. Je peux même t'aider avec ça si tu veux ! Tu n'auras qu'à venir t'entraîner avec moi et mon frère. Tu seras encore plus puissant que tu ne l'ai maintenant après ça !
— C'est vrai, t-tu ferais vraiment ça pour moi ? demanda le garçon avec l'espoir brillant dans ces pupilles rouges sang.
Elle hocha simplement la tête avec un petit sourire qui s'élargit un petit peu plus lorsqu'elle le vit reprendre confiance et commencer à jaillir sur le fait que l'Union de l'Ombre tremblerait bientôt devant lui.
Bon chagrin. A-t-elle vraiment besoin d'inspirer ce type encore plus ? Il ne va plus jamais s'arrêter après ça, pensa Saiki, légèrement ennuyé, même s'il était surpris par la gentillesse dont faisait preuve la fille qui n'avait jusqu'ici montrer qu'elle n'avait aucun scrupule à commettre des meurtres.
Il était aussi un peu impressionné par son charisme et la manière dont elle avait su consolé Kaidou en quelques mots et lui redonner confiance en lui, mais ça, il ne le dirait jamais.
Pendant ce temps, la salle de classe ressemblait à un champ de bataille.
Tous les étudiants étaient terrifiés. Certains étudiants, poussés par leur instinct de suivie, suivirent la règle de la « sécurité en nombre » et regroupèrent leurs bureaux les uns à côté des autres.
— Quelqu'un a-t-il vu où il est allé ?
— Que quelqu'un aille chercher un enseignant !
— Et risquez de se faire mordre ! Pas question !
Ils continuèrent de paniquer comme ça pendant encore quelques secondes jusqu'à ce qu'une voix bourrue retentisse.
— Quel tas de connards.
Apparaissant de nul part, un garçon au menton fondu comme un cul était assit sur une chaise, penché en arrière, un bras reposant derrière sa tête et un autre pendant sur son flanc. Il avait l'air si serein qu'il semblait qu'il n'avait aucun soucis dans la vie.
C'était Nendou Riki.
— Nendou ! D'où viens-tu ?
— Un soucis ? Vous cherchez vos boules ? plaisanta le garçon au menton en forme de cul.
— Occupe-toi plutôt des tiennes ! cria un autre personnage oubliable.
— Quoi ? demanda Nendo, incrédule.
— Regarde ! Il est entrain de te les mordre.
Nendou s'évanouit presque immédiatement après avoir réalisé la situation, restant étonnamment debout malgré le fait qu'il soit inconscient.
— Nendou ! crièrent tous ses camardes de classe, inquiets, alors qu'il semblait que son âme sortait de son corps.
Je suis foutu, pensa-t-il en perdant connaissance.
La classe était dans un tollé alors que Nendou avait de la bave qui sortait de sa bouche et que son visage avait pris une couleur bleu cadavérique.
Il n'a pas mordu à travers le tissu.
Le serpent, qui n'était plus intéressé, lâcha Nendo.
— Fuyez les gars ! s'exclama soudain Kaidou, sortant de nul part. Je vais m'en charger.
Quoi ?
Putain de merde, pensa Katerina, depuis un coin de la salle de classe. Quand je lui ai dis de leur montrer son pouvoir je ne voulais pas dire de le faire en combattant un serpent venimeux ! Ce type est vraiment con !
C'est pourquoi on ne donne jamais de conseils à un adolescent mégalomane. Ils le prennent toujours dans le mauvais sens.
— Serpent Dragoram meurtrier. L'Aile Noire en personne se dresse devant toi. Prépare-toi ! Ça vient vers nous !
Il était intérieurement extrêmement paniqué mais il maintenait un front fort et courageux devant les autres, repassant en boucle les paroles encourageantes de la Déesse Katerina dans sa tête.
Soudain, le serpent se dirigea vers une jeune fille aux longs cheveux gris clairs. Il se rapprocha, puis sauta, les crocs dehors. Son saut était étonnamment haut pour une créature qui n'avait pas de jambes.
Elle cria de peur avant que son cri ne s'évanouisse dans sa gorge lorsque Kaidou apparut devant elle, la protégeant. Il agit comme un bouclier, les bras écartés pour protéger la jeune fille aussi apeurée que lui.
Pourtant, Kaidou tenu bon et resta sur place tout en s'excusant déjà auprès de sa mère pour se jeter dans les bras de la Mort de la sorte.
— D'accord, serpent, prends ça ! Chevaliers du Jugement...
Désolé, Kaidou, c'est à moi d'en mettre plein les yeux.
— Tonnerre !
Il y a eu un crépitement alors que l'éclairage apparût de nul part, frappant le serpent. Un éclair de lumière vive a brièvement éclairé la pièce alors que le serpent était frit par la surcharge électrique et tomba sur le sol, carbonisé, avec une enveloppe de fumée qui l'entourait.
Tout le monde, y compris ceux qui s'étaient moqués de Kaidou il y a quelques instants, a été surpris, non, stupéfait par ce qui venait de se passer. Une fois la stupeur disparut, la salle fut envahit par une série d'acclamations pour Kaidou, le « héros » du jour.
— Eh bien, il semble qu'il reste encore une chose à faire, n'est-ce pas ? dit la beauté enchanteresse en haussant un sourcil dans la direction du groupe qui acclamait Kaidou.
Ils déglutirent devant son regard intense avant de se tourner vers Kaidou et se s'incliner.
— Nous sommes désolés pour notre comportement précédent, Aile Noire ! Merci infiniment pour votre constante protection ! déclarèrent-ils à l'unisson.
Il semblerait qu'ils aient répétés leur excuse. La synchronisation est parfaite. Désolé pour cette vanne sur ton niveau mental, Kaidou. Tu n'as beau avoir aucun pouvoir, tu es bien plus courageux que le reste d'entre nous.
La jeune beauté aux cheveux crépus pensait la même chose alors qu'elle regardait Kaidou avec un sourire fière sur les lèvres.
— Qu'est-ce que j'ai manqué ? demanda son frère, apparaissant soudainement à côté d'elle.
— La première victoire de l'Aile Noire face à l'Union de l'Ombre.
— Hein ?
Il n'a fallu que peu de temps entre le prochain cours pour que tout cela aille à la tête de Kaidou. Il avait clairement pris la grosse tête.
Après ne pas y avoir prêté attention et avoir été appelé par le professeur, Kaidou s'est assis effrontément alors qu'il s'adressait à l'enseignant devant lui.
— Je n'aime pas trop ta nouvelle attitude, Kaidou, a déclaré l'enseignant, les sourcils froncés.
Kaidou est resté laxiste sur son siège en croisant les bras, souriant d'une telle arrogance qui a éclipsé l'acte incroyable qu'il venait d'accomplir.
— Surveillez votre langage ou vous serez châtié par les Chevaliers du Jugement de Tonnerre.
— Va chez le proviseur !
Il est encore plus paumé qu'avant. Ce gars est sans espoir.
Enfin, la journée a pris fin, mais elle n'était pas encore terminée, non, loin de là. Katerina avait prévue de confronter le possible démon aux cheveux roses, et c'est exactement ce qu'elle fit lorsqu'elle l'attrapa par le poignet dès que la cloche sonna, l'empêchant ainsi de s'enfuir et le força à la suivre jusqu'au toit.
Est-ce qu'on devait vraiment faire ça maintenant ? demanda le médium, agacé, alors qu'il fermait la porte du toit. Il avait dû passer devant un tas d'élèves, attirant ainsi l'attention de tout le monde, chose qu'il détestait par dessus tout.
— Eh bien oui ! répondit la belle adolescente, tout aussi irrité que lui.
Elle aussi préférerait mille fois rentrée chez elle et s'enfoncer sous la couette pour rattraper ses heures de sommeil manqué plutôt que de rester ici avec un possible démon surpuissant, mais elle avait pris de son temps pour régler ce problème parce qu'elle savait que si elle ne le faisait pas son frère ne l'a laisserait jamais en entendre la fin.
— J'ai pas non plus envie de rester, dit-elle, en jetant son sac parterre, alors que sa main était toujours fermement enroulé autour du poignet du garçon au cheveux roses tandis qu'elle se retournait pour lui faire face. Finissons ça rapidement pour que je puisse-
Ses mots moururent sur ses lèvres lorsqu'elle posa son regard dans celui de Saiki.
C'était la première fois de toute la journée que leur regard se croisèrent, qu'ils fixaient leur yeux dans ceux de l'autre.
Et ils étaient autant fascinés l'un que l'autre.
Saiki Kusuo ne pouvait plus entendre les pensées de personne, lui offrant ainsi un silence total dans sa tête pour la première fois de sa vie. Tout ce qu'il pouvait faire s'était se perdre dans les beaux yeux d'un bleu aussi pur que celui du ciel de la fille magnifique en face de lui. Il était confus quant à ce qu'il ressentait. Il ne comprenait pas pourquoi il avait une chaleur étouffante qui brûlait délicieusement sa poitrine en regardant dans les yeux de la beauté éthérée. Il n'avait jamais senti quelque chose de similaire durant sa courte vie et étrangement il ne ressentait aucune peur face à ce sentiment nouveau.
C'était si naturel qu'il ne ressentit nullement le besoin de lutter contre ça.
Morningstar Katerina était dans le même état que lui, en fait, c'était pire pour elle. En raison de sa nature surnaturelle, elle ressentait la présence du garçon beaucoup plus fortement. Tous ces sens étaient multipliés, elle ressentait tout intensément, elle était submergée. Elle savait déjà dès que ses yeux étaient tombés dans les siens que son cœur était et serait à jamais dans les mains de cet adolescent. Elle savait d'or et déjà qu'elle n'aurait d'yeux que pour lui. Elle sera ce qu'il voudra qu'elle soit pour lui : une amie, une partenaire sexuelle, un partenaire romantique ou même une simple inconnue.
Elle ferait tout pour lui et bien plus encore parce que son bonheur passera toujours avant le sien.
Il était à elle.
C'était comme si le temps s'arrêtait, que rien ni personne ne pouvait briser le moment intense qui se passait entre ces deux êtres puissants alors qu'une myriade de sentiments les traversaient. Un lien indéfectible se créait entre eux et se manifestait sous la forme du nom de l'autre sur le côté intérieur de leur poignet.
Pourtant, ils ne s'en rendaient pas compte. Ils étaient uniquement conscients de la présence de l'autre.
Soudain, un bruit violent résonna au loin, les ramenant sur terre. Ils s'éloignèrent un petit peu l'un de l'autre alors qu'ils réalisèrent qu'ils s'étaient tellement rapprochés que leur nez se touchaient.
— Hum...
— Repartons que de bonnes bases, parla le garçon aux cheveux roses, utilisant sa vrai voix pour la première fois depuis longtemps. Je m'appelle Saiki Kusuo, j'ai seize ans et je suis un médium.
Ce n'est donc pas un démon ? Dommage, le sexe aurait été incroyable. Quoique les choses que peuvent faire un psychique...
Elle se perdit dans ses pensées, ne se rendant pas compte que le garçon en face d'elle entendait chacune d'entre elle. Pour la première fois de sa vie, il rougissait. Il dût rapidement calmer la chaleur dans ses joues avec ses pouvoirs.
Merde, Katerina, pensa-t-il en tirant discrètement la veste de son uniforme devant son pantalon pour essayer de cacher la réaction que les pensées de la fille magnifique lui avaient causé.
Elle se racla la gorge en réalisant qu'elle s'était égarée un peu trop longtemps et prit la parole.
— Je m'appelle Katerina Morningstar, j'ai seize ans. Je suis un démon, une sorcière, un loup-garou, et...
Elle s'arrêta dans sa phrase, fermant les yeux pour trouver le courage dans son cœur de lâcher la bombe qu'elle était sur le point de lâcher.
— Je suis aussi ton âme sœur autant que tu es la mienne, Saiki Kusuo.
Un silence de quelques secondes s'installa entre les deux durants lesquels l'esprit du garçon devient vide à cause du choc. Lorsqu'il réussit à se calmer suffisamment pour parler, seul un mot, prononcé sur un ton incrédule, traversa ses lèvres.
— Quoi ?
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⤷ 𝙎 𝙀 𝙀 𝙔 𝙊 𝙐 𝙇 𝘼 𝙏 𝙀 𝙍. . . . ☔︎↴꙳⋆◦⋆◞↝
Ⓒ Yukihino-Sama
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