12
Jung Kook oubliait toujours tout, lorsqu'il écoutait de la musique.
Peu importe les gens autour, ils s'effaçaient tous, en même temps que le reste du monde.
Et pourtant, là, il était incapable de saisir la moindre note.
Yoongi était assis à côté de lui, leurs épaules collées, partageant des écouteurs.
Le blond avait fini par accepter son blouson et Jung Kook, avait de nouveau dû remettre sa santé mentale en question, lorsqu'il l'avait visualisé nu, avec simplement sa veste en cuir, grande ouverte sur sa peau pâle.
Oui, il avait définitivement un problème.
Le gel pailleté qui commençait doucement à s'estomper, sentait la pêche, l'odeur sucrée chatouillant les narines du brun, lui donnant, toujours plus envie, de tourner la tête pour l'enfouir contre la gorge de son adorable fantasme.
Yoongi parlait doucement, dégageant un calme qui tranchait complètement avec le tumulte intérieur de Jung Kook.
Mais malgré son incapacité à se concentrer sur la musique et ses neurones qui avaient tous migrés vers son bas ventre, ce dernier ne ratait pas le moindre mot du blond, buvant ses paroles.
Son regard ne quittait pas son visage, s'arrêtant souvent sur les lèvres toujours roses de gloss.
Yoongi lui, regardait droit devant, ne se tournant que pour appuyer un propos ou lorsqu'il attendait une réponse, plongeant dans le regard sombre du brun pour les avoir.
À chaque fois qu'il faisait ça, Jung Kook sentait ses poumons se vider entièrement, puis rétrécir douloureusement, lui donnant l'impression de mourir lentement.
Et, évidemment, il adorait ça.
Avoir l'attention de Yoongi uniquement pour lui, était une sensation nouvelle, indescriptible et grisante.
Peu importe que les yeux de chat du blond, lui coupent le souffle à chaque fois, écourtant sa vie au passage.
Ils discutaient foot et c'était de la faute de Jung Kook.
Évidemment.
Paniqué, craignant qu'un silence gênant ne s'installe, il avait lancé la première chose qui lui était passée par la tête.
Bon, la seconde.
Et il était reconnaissant envers celui ou celle qui avait collé des photos de joueurs, un peu partout sur le banc, l'empêchant ainsi de suivre son idée première.
Parce que complimenter les cuisses d'un inconnu, en affirmant qu'on pourrait jouir juste en glissant contre, n'était clairement pas le meilleur moyen de lancer une conversation.
Sauf si on avait prévu de finir sa nuit au poste.
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