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« Et celui-ci ?

— Hide, il est trop gros ! On arrivera même pas à le faire passer par la porte. »

Le brun lâcha un soupir, déçu. Il demanda s'il pouvait le prendre quand même.

« Même chez nous il ne passera pas, cet ours.

— Allez, Élé ! »

La châtain soupira. Elle lui avoua qu'elle réfléchirait. Le joueur professionnel esquissa un sourire. Il savait qu'elle accepterait. Éléonore s'approcha d'un autre présentoir à peluches. Plusieurs années étaient passées depuis le FFI. Les deux joueurs d’Orphée ne s’étaient pas quittés. Hide était toujours aussi fidèle à lui-même, avec quelques poils de barbe dont Élé se moquait gentiment. En même temps, Hide n'avait aucun scrupule pour taquiner Élé sur tous les sujets possibles.

« On parie combien que Nathan s'évanouit encore ?

— Arrête, le pauvre, fit Éléonore qui observait les peluches les unes après les autres. Il a déjà failli faire un malaise au mariage de May et Jude.

— Les Japonais sont tellement émotifs.

— Hide, tu es japonais.

— Possible. »

Éléonore retint un petit rire. Puis, elle se redressa.

« Toujours rien ?

— Non… je ne trouve pas.

— On prend la première qui vient, si vraiment…

— J'aimerais trouver une peluche qui plaira autant à May qu’à leur fille. »

Hide sourit doucement. Il prit la main de sa femme doucement. Ils fouillèrent encore un peu avant de trouver enfin une peluche.

« Celle là.

— Sûre ?

— Oui. Certaine. »

Éléonore sourit, la peluche entre ses mains. Elle la tendit à son mari, lui ordonnant d’aller payer. Elle voulait flâner encore un peu. Toutes ces peluches lui rappelaient son enfance. Elle en gardait de bons souvenirs. Là-bas, elle n’avait pas besoin de subir tous ces stéréotypes, toutes ces remarques. Elle était égale aux garçons.

Éléonore arrêta son regard sur une peluche. Elle ressemblait à quelqu’un. Alors elle décida de l'acheter. Mais il manquait quelque chose. Elle avançait d’un pas rapide, observant les autres présentoirs. Et quand elle trouva son bonheur, Hide n'eut même pas le temps d'observer sa trouvaille. Et c’était sans doute mieux ainsi.

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« Cazzo… bon, Paolo, on reprend. Non, je ne vais pas sortir ce soir. Et je refuse que tu ailles encore te saouler avec Mark ! La liqueur de Gigi, c'est pas de la rigolade ! »

Amusée, Éléonore esquissa un sourire. Même s'ils n’étaient pas dans la même pièce, elle avait l'impression qu'Hide était juste là. Elle posa son livre avant de sortir ses achats. La châtain dégaina son téléphone et composa le numéro de May.

« Allô ? C'est toi, Élé ?

— T'en es où ?

— J'ai bientôt fini. Tu l’auras demain.

— C'est vrai ? Super. »

Hide entra dans la pièce, soupirant d'exaspération.

« Il est parti quand même ?

— Ouais… je vais aller avec lui au cas où.

— Bonne idée.

— Ça ne te pose pas de problème ?

— Du tout. Je serais bien tentée de venir, mais je suis trop bien dans le lit.

— Même sans moi ?

— Surtout. J'ai toute la place. »

Hide se mordilla la lèvre inférieure doucement, sous le sourire moqueur d'Éléonore. Il posa un genou sur le lit avant d'arriver à son niveau.

« Tu insinues que je suis gros ?

— Juste que tu prends beaucoup de place dans le lit.

— Et pas que dans le lit.

— Espèce de pervers.

— Si tu l'as compris c'est que tu l'es autant que moi. »

Ils se fixèrent quelques secondes avant de s'embrasser. Hide sourit doucement, passant ses mains sur les joues d’Éléonore. Il s'assit en tailleur, l’invitant à venir sur lui. Éléonore s'assit sur les jambes du brun, avant de lui voler un baiser. Était-il nécessaire de préciser qu'ils s’endormirent une bonne dizaine de minutes plus tard ?

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« Tiens, ce que tu m'as demandé. Elle te va ? »

Éléonore prit la peluche entre ses doigts. Elle remercia May de nombreuses fois, avant de serrer la peluche contre elle. C’était son mini Hide. Avec une queue de phœnix blanc. Un mini Nakata.

« Élé ? Pourquoi tu pleures ?

— Je… »

Elle essuya rapidement ses larmes. Elle fit semblant de ne pas sentir la douleur dans sa poitrine.

« Je crois que Hide a de l’influence sur moi.

— Si il est capable de te faire ressentir ce que tu n'as jamais réussi, alors je pense qu'il est celui qu’il te faut. J'en ai eu la certitude lorsque je t'ai vue arriver à ton mariage. »

May lui sourit, et lui tendit un mouchoir. Elle était tentée de prendre une photo, mais elle se retint.

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« Élé ? Tu viens ?

— Oui… »

Hide observa la châtain. Entourée d’un plaid, il remarqua quelque chose entre ses doigts. Il lui demanda ce que c’était. Une fois, deux fois, trois fois ; Éléonore refusa de répondre. Hide tenta de la chatouiller, mais elle refusa encore de lâcher ce qu’elle avait dans les mains. Hide jeta l’éponge, mais pas totalement. Éléonore réussit à s'endormir, cette nuit là. Le brun se releva sans bruit, et observa la poupée, collée contre Éléonore. Il esquissa un sourire, avant de venir se coller dans son dos.

« Tu n'imagines même pas à quel point je suis heureux de t’avoir épousé, Élé… »

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Oui, le titre est trompeur :)

#Historia