𝐈𝐧𝐬𝐢𝐧𝐮𝐞𝐫𝐚𝐢𝐬-𝐭𝐮 𝐪𝐮𝐞 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐮𝐧 𝐟𝐫𝐮𝐢𝐭, 𝐇𝐢𝐝𝐞 ?

Normalement c'était Hidetoshi mais pas assez de place ¯\_(ツ)_/¯

✩ ✭ ✩

Ta peau contre la mienne. Ta chaleur qui m’envahit. Me réchauffe. Ton souffle sur mon cou.

Tes doigts qui passent sur mes cicatrices, une à une. Je sais que tu veux savoir, mais tu ne veux pas te stopper. Et tu sais que je ne voudrai pas te répondre pour l’instant. Je n'ai aucune envie de tout gâcher, et toi non plus.

Je t’entends me le répéter tant de fois. Jamais je ne me suis senti aussi bien avec toi.

« Je t'aime, Éléonore… »

Je n'arrive pas à parler, le plaisir que tu me portes me paralyse, me bloque, et je ne peux que te répondre en te rendant tes baisers qui m'enflamment un peu plus chaque fois. C'est à la fois intense et doux, mais je n'arrive pas à faire la différence entre les deux. Tes mains ne cessent de passer sur ma taille, puis dans mon dos. Elles me soutiennent contre toi, me rassurent. Toutes ces formes que je hais montrer, tu les découvres. Je n'ose pas les cacher à ta vue.

Puis ça se termine, lentement, dans un flot d'extase sans nom. Je m'accroche un peu plus à toi, tremblante, te sentant tendu en moi et contre moi. Tu respires, moi aussi. Tu m’observes tendrement, avec un sourire qui pourrait faire rougir le pire mafieux Italien.

Et ce sourire, il est à moi.

.°*☆゚. ✧*・。゚☆*✧°.

C'est moi qui ai ouvert les yeux en premier. Tu dormais si bien que je n'ai pas osé te déranger. J'ai soupiré en nous voyant sans hauts. Mais en même temps, tu étais à nu, juste là. Alors j'ai légèrement tiré le drap. Et un frisson m'a parcouru jusqu’au bout des doigts. Qu’étaient ces cicatrices ? D’où provenaient-elles ? De qui, surtout.

J'ai fixé mes doigts, je t'ai cachée avec la couverture et je me suis levé. A peine habillé et sorti de la chambre – la tienne –, j'ai décidé de te ramener à manger. Il n'y avait pas grand monde dans la salle à manger.

« Tiens, capitaine, tu es là ?

— Ouep. Je suis resté. Je suppose que les autres dorment encore ?

— Xghblf… maugréonne Raffaele, la tête dans son bol.

— Oh oh, mais c’est quoi, ce suçon dans ton cou ? »

Donc je note, Gianluca a la rancune tenace. Je me tourne vers lui :

« Tu en as aussi. Tu as conclu ?

— J'imagine que toi aussi ? »

Mais quel gamin. Je finis par opiner du chef, puis attrape deux plateaux, le laissant partir mettre les autres au courant. Gamin et enfoiré. De mieux en mieux. Je suis finalement de retour, et tu n'as pas bougé. Je souris encore. Il t'a fallu encore une dizaine de minutes avant d’ouvrir les paupières.

« Salut, Élé.

— Mghfh.

— Bien dormi ?

— Zrrrrmh…

— Moi aussi, j'ai bien dormi. »

Tu as enfoui ta tête dans le coussin. Je sais que tu détestes l'effusion d’énergie au réveil.

« Je t'ai apporté à déjeuner.

— ‘en’aze…

— Mh ?

— Tu fais du chantage… »

Je ris lorsque tu te redresses. Tu rougis quand tu te rends compte que je vois tout. Tu essayes de te cacher avec tes bras, mais j'ai déjà attrapé tes poignets.

« Hide… Laisse-moi m'habiller.

— Je refuse.

— Tu sais que je n'aime pas ça.

— Je sais que tu sais.

— Alors pourquoi ?

— Parce que je veux profiter de cette vue qui n'est qu’à moi. »

Tu rougis à nouveau. Je viens t’embrasser. Tu me fais lâcher, et enfin, je peux t'observer. Les observer. Ces cicatrices qui parsèment ton corps. Que j'ai frôlé, caressé, embrassé, effleuré cette nuit. Toute la nuit.

« D'où elles viennent ? Je voudrais savoir. S'il te plaît.

— Je n'ai pas envie d'en parler. Tu as le droit de savoir, mais c'est juste que…

— Tu ne me fais pas confiance ?

— Bien sûr que si. Tu dois même être la personne en qui j’ai le plus confiance. Je ne me sens pas prête, c'est tout. »

Je soupire. Je n'obtiendrai rien.

« Alors j'attendrai que tu me le dises de toi-même. Je n'ai pas envie de te forcer, même si j'ai envie de savoir.

— Il y a une chose que je tiens à t’avouer tout de même… »

Tu me regardes dans les yeux avec ton expression froide. Et pourtant, même comme ça, tu es sublime.

« Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. »

Tu m'offres enfin un sourire, sûrement le plus beau que j'aie vu. Je ne peux pas m’empêcher de t’embrasser. Tu sursautes légèrement. Mais tu me réponds. Je glisse mes mains dans ton dos. Les remonte. Puis je croise ton collier, à l'envers.

Je le remets en place, laissant le phœnix qui te sert de pendentif tomber entre tes seins. Tu me remercies. Je te tends ton déjeuner, prends le mien, et nous reprenons des forces.

« Hide ?

— Moui ? Lâchai-je en mâchant mon croissant.

— Enlève ton haut.

— D'accord.

— Sinon je mets un t- »

Tu te tais, voyant mon haut tomber au sol. Je te demande si ça te satisfait, mais tu ne peux que hocher la tête, légèrement rouge. Je pose les plateaux à côté, avant de te fixer.

« Élé, est-ce que ça te pose un problème que je t'aie fait mienne ?

— Pas vraiment. A vrai dire, je préfère que ce soit toi. Et personne d’autre. »

Je souris, puis, doucement, je viens t’embrasser. Si ça ne tenait qu’à moi, je te ferais basculer sur le lit, et je profiterais encore de toi. De ton corps, de ton âme. Je prendrais possession de tes lèvres sans hésitation. Je glisserais ma main dans la tienne pour sentir ton pouls entre mes doigts. Je te veux tellement que je serais prêt à tout faire pour toi.

« Hide, à quoi tu penses ?

— A toi.

— A moi ?

— A toi. » acquiesçai-je.

Tu m'as appelé, et au dernier moment, tu t'es retenue. Puis excusée. Je t'ai dit que ce n’était rien. On avait un jour de pause aujourd’hui, alors je suis revenu sous la couverture. Tu as rougi, assez fortement pour que j'en rie. Je suis venu me coller contre toi, posant ma tête contre ta poitrine et un pied entre les tiens.

J’étais si bien, lové contre toi, que je n'ai pas osé bouger. Et malgré moi, j’ai rougi.

« Je t’aime, Hide. »

Je savais que ce n’étaient pas des mots en l'air. Tu le penses réellement. Et au fond de moi, je savais que j’étais le seul à avoir eu ce privilège. Celui d’être aimé de toi, pour de vrai.

« Moi aussi Éléonore, je t'aime plus que tout au monde. »

.°*☆゚. ✧*・。゚☆*✧°.


Lorsque Éléonore rouvrit les yeux, elle savait ce qu'il fallait qu'elle dise. Elle avait plutôt réfléchi, n’ayant pas vraiment réussi à dormir. Elle vint caresser la tête du capitaine d’Orphée, glissant ses doigts dans ses cheveux.

Noyée dedans toute la nuit, s'y accrochant. Elle avait été possédée par Hide. Enivrée. Complètement à sa merci, rien qu’à lui. Elle secoua la tête, rouge de honte. Elle écarta une mèche de son visage pour le contempler.

Elle remarqua une petite cicatrice juste en dessous de ses racines de cheveux. Cheveux lâchés, le gel ne tenant plus. Elle la frôla du bout des doigts. Ça ne semblait pas très grave, mais d’où venait-elle ? Ah, oui, le coup de peigne un peu trop rapide. Trois coups la firent lever la tête. La porte s’ouvrit doucement. Éléonore saisit rapidement le haut d'Hide et l'enfila.

« Salut, Élé, fit Gianluca.

— Oh non, pas toi… » ironisa la châtain.

Gianluca s'approcha, un sourire sur les lèvres, refermant derrière lui.

« Alors on a conclu avec Hide ?

— Moi au moins, mon partenaire ne s'est pas endormi. »

Le noiraud laissa échapper un soupir d'exaspération. Alors elle était au courant.

« Tu voulais un truc en particulier ? Demanda la châtain.

— Fallait que je te demande quelque chose.

— Quoi ?

— Va pas croire que je joue les mères inquiètes, mais sérieusement, et ça restera entre nous… (Il hésite quelques secondes à parler.) Vous vous êtes protégés ?

— Je me suis déjà fait dépister deux ou trois fois. Et Hide a dû y passer pendant un de ses voyages.

— Donc c'est un non ?

— C'est non.

— Et t'as pas peur ? »

Peur ? De quoi devait-elle avoir peur ? May le saurait, et toute l’équipe avait dû l’apprendre. Son père, elle s'en moquait de son avis. Elle habitait assez éloigné de lui, c’était le principal.

« D’être enceinte.

— Ah, ça. Aucun risque. Je suis stérile. »

Gianluca la fixa quelques secondes avant de baisser la tête et s'excuser.

« Je pourrai toujours adopter, dit Éléonore.

— Ça ne te fait rien de te dire que tu n'auras jamais d'enfant qui aura une part de toi ?

— C'est peut-être mieux ainsi…

— Élé… »

Les doigts d'Hide se serrèrent sur le haut que la jeune fille portait. Elle vint se coller à lui doucement. Non, elle n'aurait jamais d'enfant d'Hide.

« Au moins, je n'aurai pas à le partager.

— C'est rassurant de voir que tu prends le bon côté des choses.

— Bon, retourne voir Michele, et laisse nous un peu.

— Ok, capitaine. » conclut Gianluca avec amusement.

Éléonore laissa partir le noiraud. Elle murmura qu'il était exaspérant. Elle préféra se blottir contre Hide. Il n’avait pas vraiment l’air d'avoir seize ans. Plutôt dix-neuf ou vingt, en fait. Sa mâchoire carrée, ses joues légèrement piquantes… il ne lui manquait pas grand-chose en soi. Peut-être juste un peu plus de maturité, ou de taille.

« Mhhh, Élé…

— Je me serais bien recouchée, mais j’ai envie de m’entraîner un peu, aujourd’hui. »

Elle lui caressa la joue doucement, avant de l'embrasser. Jamais elle n’avait été aussi bien avec quelqu’un. Et elle était heureuse que ce quelqu’un Hide.

.°*☆゚. ✧*・。゚☆*✧°.


« SÉRIEUX ?!

— Tu peux éviter de crier, May ? Ça me gênerait que Inazuma Japon l'apprenne.

— Zut, je me faisais une joie de le dire à Jude !

— Encore moins à Pingupidon. Sinon ça va faire le tour du monde.

En même temps, c'est quand même cool de se dire qu’on a couché avec le joueur légendaire qui voyage un peu partout.

— EH BAH ALORS, TERMINATOR, ÇA NOUS CACHE DES TRUCS ?! »

La joueuse d’Orphée raccrocha immédiatement en entendant Caleb hurler de l'autre côté. Bien sûr ! Il FALLAIT qu’il passe à ce moment ! Rouge de honte, elle lâcha un soupir. Quelle idée aussi.

«  Cazzo !...

— Un souci, Éléonore ? Demanda Michele, qui semblait se diriger vers la chambre de Raffaele, un cahier de cours en main.

— Rappelle-moi de tuer le coq d’Inazuma Japon.

— Heu… si tu veux ? »

Ils se fixèrent quelques secondes dans un silence malaisant.

« T'as des… là, fit le défenseur en pointant son cou.

— Toi aussi. Ah, je tiens à te le dire, mais Hide et Gianluca ont l'air de se battre à coups de « on a conclu ».

— CAZZO… ! GIANLUCA ZANARDI ! SE TI TROVO, TI UCCIDO ! »

Qu’est-ce qu’ils avaient tous à hurler, aujourd’hui ? La présence calme de Hide commençait à manquer. Quand la voix de Michele n’atteignait plus ses oreilles, Éléonore décida d'aller voir Paolo. Elle voulait parler avec quelqu’un avant de se retrouver face à Hide.

« Alors comme ça je me bats avec Gianluca ? »

Éléonore se retrouvait contre le mur, dos à Hide, qui avait posé sa main sur le mur.

« Ça te plaît, de me faire faire des crises cardiaques ?

— Je préfère largement te faire rougir. »

La gardienne se tourna vers le milieu de terrain. Ils se fixèrent quelques secondes avant qu'il ne soupire, ajoutant qu’Éléonore était « à croquer ».

« Les fruits abîmés ne sont jamais très attirants. Et on les jette.

— Mais quand on ose les garder et qu'on se focalise sur l’intérieur, on se rend compte qu'il est bon, même si l’extérieur n’était pas vendeur.

— Insinuerais-tu que je suis un fruit, Hidetoshi ?

— C'est toi qui a commencé, Éléonore. »

Ils se fixaient du regard avec un sourire moqueur. Au fond de lui, Nakata adorait que la châtain prononce son prénom complet.

« Tu es un fruit, Élé. Et je ne consomme que l’intérieur de mes fruits.

— La prochaine fois que tu me sors un truc pervers comme ça, je te fais bouffer tes chaussures.

— Même pas cap.

— Ah ouais ?

— Ouais. »

Hide la regardait de haut. Et bon dieu ce qu’il aimait ça. Juste pour la rendre folle. L’énerver. Juste parce qu'il l’aimait comme personne d'autre. Une main passa sur son bras doucement. Et ils s’embrassèrent, doucement. Longuement. Hide s’arrêta sur une cicatrice. Celle là, il la connaissait. Celle de son poignet gauche. Alors il s'aventura un peu plus loin sous la manche de la châtain.

Éléonore, elle, préférait largement passer ses mains sur la taille du brun. Il était chatouilleux. Elle fut parcourue d'un frisson. Le baiser se rompit. Son regard si vide d'habitude semblait enfin prendre vie.

« Ces cicatrices, elles viennent de mon père. Du moins, la plupart.

— Il te battait ?

— Oui.

— Est-ce qu'il continue ?

— Non. Enfin, rarement. Je passe la plupart de mon temps chez Paolo, donc il ne peut pas me toucher.

— Tu es au courant, pour Paolo ?

— Oui. Mais comme son père pense que je suis sa copine et qu'il n'est plus homosexuel, il s'est calmé. »

Paolo voyait encore Mark, et aucun n'avait de blessures supplémentaires. Hide soupira, avant de serrer la joueuse contre lui.

« Tant mieux alors… autant pour toi que pour lui.

— Ne t'en fais pas. Tu sais à quel point je tiens à lui. Je refuse de le laisser dans cette situation.

— Éléonore, ne te mets pas en danger non plus. Si jamais il t’arrivait quoique ce soit avec le père de Paolo… »

Il se racla la gorge, pour cacher sa voix tremblante. Mais ses mains ne mentaient pas. Elles la serraient doucement. Alors elle le serra contre elle, cachant son visage dans le creux de son cou. Il sentait bon.

« Je t’aime, Éléonore…

— Moi aussi, Hide… Moi aussi. »

Il était sûrement le seul à la comprendre aussi bien. A s’inquiéter autant. À l'aimer autant.

Il était le seul à avoir une place dans son cœur, qu'elle croyait éteint depuis des années.

Et pour rien au monde elle n'aurait voulu le remplacer.

✩ ✭ ✩

Comment ça j'ai aucune régularité ? ಠ ೧ ಠ

#Historia

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