Chapitre 27
Les jours suivants furent sombres.
Tsunade me permettait maintenant de petites missions de rang moyen hors du village, souvent accompagnée de Lee. Je n'allais plus aux entraînements avec mon équipe, et elle concédait que mes exercices en compagnie de mon ami exubérant à la combinaison verte pouvaient suffire. Notre confiance et complicité mutuelle faisait de nous un duo efficace, malgré mon handicap. Elle n'avait pas trop posé de questions, débordée par son travail insoutenable de Hokage, et le déficit de shinobis actifs au cœur du village aidait au démantèlement de beaucoup d'équipes. Faute d'effectifs, la plupart des chuunin et jônin du village étaient à présent affectés à des missions solo ou duo, l'administration peinant à gérer la montagne d'ordres de mission qu'elle recevait chaque jour d'un grand nombre de commanditaires.
De toute façon, elle m'annonça quelques jours plus tard que mon sensei était reparti sur une mission de rang S, qui promettait d'être longue et éreintante.
Je ne savais pas si ça m'avait percé le cœur plus encore ou si je m'étais sentie soulagée de ne pas risquer de le croiser par hasard au coin d'une rue.
Devant mon visage inflexible qui ne laissait aucunement paraître le chagrin qui me taraudait la poitrine depuis des jours, Tsunade leva la tête pour m'étudier plus amplement qu'elle ne l'avait fait depuis des semaines, alors que je venais faire mon rapport sur ma dernière petite mission d'escorte.
« Tu as grandi, » je lus sur ses lèvres tandis qu'elle affichait une certaine surprise, comme si c'était la première fois qu'elle me voyait depuis une éternité. « Tu as l'air... plus mûre. Plus assurée. C'est bien. »
J'avais plutôt l'impression qu'elle me félicitait de ne plus être la pleurnicharde peureuse et perdue que j'étais il y a...
« ... Un an depuis ton accident, ça passe vite. Honnêtement, je ne pensais pas que tu te relèverais avec un tel aplomb. Tu t'en sors vraiment bien. »
- Merci, Tsunade-sama.
Elle leva un sourcil et se pencha sur son bureau comme pour me regarder de plus près.
« Il s'est passé quelque chose ? »
Sa question me déstabilisa. Je lui lançai un regard interrogateur.
« Ça fait quatre mois que tu es revenue de ta mission avec Kakashi. Je note surtout un changement depuis ce moment-là. J'ai lu votre rapport mais je n'ai pas eu le temps d'en parler plus amplement avec toi. »
- J'ai appris que la petite fille que j'avais sauvée était vivante, je m'expliquai platement. Je me suis dit que le jeu en valait la chandelle, à ce moment-là. Ça m'a remis les idées en place.
Tsunade acquiesça, semblant être satisfaite de cette réponse.
Elle me donna congé. Mais avant de poser la main sur la poignée, je me retournai subitement.
- C'est de quel genre de changement, dont vous parlez ?
Elle releva la tête et me contempla de haut en bas.
« C'est positif dans l'ensemble. Tu as plus d'audace, de contenance. C'est beau à voir, j'ai presque l'impression que tu t'es remise et que tu sauras être un élément indispensable pour le village malgré ton handicap. Je m'occuperai bientôt de la prochaine campagne de promotions. Je réfléchis à te mettre dans le lot. »
Je clignai des yeux. Moi ? Sourde ? Jônin ?
Ça ne me paraissait pas aller ensemble.
Je notai soudainement une légère hésitation dans la posture de l'Hokage.
- Mais ?
« Tu as l'air sombre, ces jours-ci. J'espère que ce n'est que de passage. »
Et moi qui croyait qu'elle ne voyait rien, derrière les collines de paperasses qui hantaient son bureau.
- Juste... Une petite tension avec Lee, mentit-je avec contenance. Ça va vite s'arranger.
Elle me toisa quelques secondes, avant d'afficher un mince sourire.
« Tant mieux. Viens me voir cette semaine à l'hôpital. Ça fait longtemps que je ne me suis pas penchée sur ton cas. Tu vas mieux, mais il faut continuer de faire attention. »
En passant finalement la porte du bureau, je me félicitai mentalement d'être une si bonne menteuse.
***
« T'as bien failli m'avoir. »
Shikamaru contemplait le plateau, pensif.
- Tu dis ça pour me faire plaisir.
« Crois-moi, « faire plaisir » ne fait pas partie de mon vocabulaire. »
J'eus un sourire amusé.
Cela faisait quelques semaines que j'avais repris mes après-midi shogi avec Shikamaru. Cela avait toujours le don de me changer les idées, et le génie manifeste du jeune Nara m'aidait à remplir ma cervelle d'autres choses que l'ombre du Ninja Copieur qui hantait sans cesse mes pensées.
« T'as un jeu hyper hargneux, ces derniers temps. T'essaie de passer tes nerfs sur le plateau ou quoi ? »
J'haussai les épaules distraitement. Shikamaru se gratta la tête en m'observant.
« C'est une histoire de mecs ? »
Je le regardai avec de grands yeux ahuris.
« Une nana qui s'est fait larguée, ça se reconnait entre mille. Mais je veux pas de ça sur mon plateau ! »
Je me maudissais de m'être constitué un entourage avec des gens si observateurs.
« C'est qui ? »
Mon regard surpris croisa la lueur véritablement curieuse dans les pupilles sombres de mon vis-à-vis.
- Depuis quand tu t'intéresses à des histoires de gonzesses, Shikamaru ? je le taquinai.
Ce dernier grimaça en détourant la tête d'un air gêné.
« Seulement quand j'ai l'impression qu'il y a le fantôme d'un gars qui plane au-dessus des pièces que tu zigouilles. Le shôgi, ça se joue à deux, pas à trois ! »
- En attendant, tu dis toi-même que je risque de t'avoir avec ça. C'est pas mal, non ?
« C'est que ça me surprend ! » râla Shikamaru, et son air bourru me fit rire. « Enfoncer mes défenses comme une brute, ça te ressemble pas ! »
- Et qu'est ce qui me ressemble ? le défiai-je avec un sourire.
A ma plus grande surprise, il me fixa comme s'il m'étudiait profondément, semblant prendre ma question très au sérieux.
« Je sais pas. Je suis habitué à un jeu plus doux, moins impulsif. T'es plus prudente et calme, normalement. Tu attaques les pièces petit à petit, avec minutie. Là, la façon dont tu t'accapares mes tours est presque féroce. Je trouve que ça a un côté... Je sais pas, vraiment triste. »
Je ne savais pas qu'on pouvait sonder l'esprit à travers une partie de shôgi.
Sa réponse bouscula quelque chose au fond de moi. Il n'avait pas conscience de la façon dont il avait touché dans le mille, et la véracité de ses propos inconscients avaient mis à la lumière du jour l'amertume que j'avais pris soin de barricader derrière des murailles blindées, tout au fond de moi.
En essayant de gérer mon chagrin avec autre chose que des pleurs, je me retrouvai à sortir les griffes dans tout ce que j'étais en train d'entreprendre. Les autres le voyaient, et trouvaient ça bizarre, pour quelqu'un comme moi.
Ils étaient tellement habitués à me voir pleurer.
« Il t'a vraiment fait du mal, ce mec, hein ? » demanda Shikamaru en examinant ma mine troublée.
J'acquiesçai simplement. Je n'avais pas vraiment la force de mentir, à ce moment.
« Tu sais, y'en a plein d'autres des hommes, sur cette planète », il tenta maladroitement, et le voir quitter son naturel désintéressé dans l'espoir de me consoler me toucha. « Et puis, l'amour, c'est trop galère. Vous, les filles, vous pensez qu'à ça, mais moi, si j'ai bien compris un truc, c'est qu'on vit très bien sans. »
Les coins de ses lèvres se soulevèrent et il m'adressa une expression encourageante de son cru. Mon cœur se réchauffa doucement, en éloignant l'espace de quelques instant la douleur affligée dans ma poitrine qui appartenait à Kakashi Hatake.
C'est dans ce genre de moments que j'aurais aimé savoir quel timbre avait la voix de Shikamaru. Ça m'aurait donné l'illusion de me sentir plus proche de cet ami que je ne connaissais uniquement à travers le shôgi, quelque chose qui aurait donné une réelle tangibilité à ses propos.
Une voix à apposer sur des phrases dont on voulait se rappeler.
Il ne me demanda pas de détails, il ne s'éternisa pas sur le sujet. C'est ce que j'appréciai chez lui : ce respect tacite qui savait repérer la limite entre ce qu'il y avait à dire et ce qu'il y avait à taire. Shikamaru se comportait toujours de façon à rester pile dans ce juste milieu. Et c'est ainsi qu'une nouvelle partie de shôgi reprit.
Alors qu'il avançait un cavalier, le jeune Nara tourna subitement la tête vers le chemin qui serpentait à côté du perron. En suivant son geste des yeux, je repérai la vague silhouette de Naruto au loin qui courrait en notre direction.
« Il a la voix qui porte, le bougre, » je lus sur le profil de Shikamaru tandis qu'il grimaçait. « Même ici, pas possible d'avoir un peu de calme ! »
- Qu'est-ce qu'il dit ?, je demandai en me moquant de son air ennuyé.
« Du charabia, en gros. Il t'appelle. Il doit y avoir un problème... »
Un Naruto tout essoufflé parvint finalement à notre hauteur. Shikamaru lui demanda de se calmer en râlant, parce que je n'arrivais pas à suivre le flux des mots qui semblaient sortir de sa bouche à toute vitesse.
« C'est Kakashi-sensei ! » le blond parvint finalement à articuler en se tournant vers moi, et je pâlis à la mention du nom du Ninja Copieur. « Il est rentré, mais il va pas bien ! »
Naruto me tira par le bras et m'obligea à me lever alors que la panique commençait à s'emparer de mes membres.
« Il faut qu'on aille à l'hôpital ! »
Je suivis mon coéquipier prestement, une inquiétude monstrueuse montant le long de ma colonne vertébrale, mon esprit soudainement obnubilé par l'image d'un Kakashi ensanglanté, aux portes de la mort.
Non, non !
Peu m'importait l'état de ma relation avec mon sensei, à cet instant. Il pouvait bien me faire miroiter, me rejeter autant qu'il le voulait, mais il était hors de question qu'il meure.
Alors que nous débarrassions précipitamment le plancher, je ne fis pas attention à l'œil attentif de Shikamaru qui garda longtemps le regard posé sur l'horizon après que nous eûmes disparus au loin.
***
Lorsque j'arrivai à l'hôpital, Naruto sur les talons, Sakura nous accueillit, le regard soucieux.
« ... surtout une grosse carence en chakra, apparemment, » je lus au vol sur ses lèvres. « Une blessure sur le flanc qui a donné du mal aux chirurgiens, aussi. Mais il devrait s'en sortir. »
Je ne pus empêcher un soupir de soulagement s'échapper.
« Une vraie bande de bras cassés, notre équipe, » plaisanta Naruto comme pour détendre l'atmosphère. « Toujours un qui a un problème. »
Je souris faiblement.
Nous patientâmes un moment dans le couloir, tous les trois, le temps qu'un médecin nous donne le droit de rendre visite à notre sensei.
Lorsque le feu vert fut donné, Sakura et Naruto se précipitèrent dans sa chambre sans attendre.
Pour ma part, un doute s'imposa subitement à moi, me faisant hésiter, et je me mis à trainer des pieds.
Était-ce vraiment une bonne idée de me retrouver nez à nez avec lui, en présence de mes coéquipiers, après ce qu'il s'était passé ? Me décider à ne pas entrer, ce serait mettre la puce à l'oreille de Naruto et Sakura – surtout Sakura. Ils trouveraient ça trop étrange que je rebrousse chemin soudainement.
Entrer, ce serait me donner tout le loisir de le regarder dans le blanc des yeux, sans trop savoir quoi dire ni faire, alors que son masque resterait collé à son visage, me réduisant à simplement imposer ma présence que Kakashi-sensei ne désirait sûrement pas.
Naruto remarqua mon indécision et se retourna en me lançant un regard interrogateur.
« Bah alors, tu viens ? »
Je n'eus d'autre choix que de mettre un pied devant l'autre et d'entrer entre les murs blanchâtres d'une chambre qui me rappelait que trop bien celle que j'avais habité les premiers temps après mon accident.
Kakashi était partiellement assis sur son lit, le regard tourné vers la fenêtre qui dévoilait le ciel bleu. Des bandages immaculés dépassaient de sa blouse et descendaient le long de ses bras. Il tourna la tête vers notre petit groupe qui entrait, et son œil noir se plissa en un sourire invisible.
Je crus saisir l'éclair de surprise qui traversa sa pupille lorsque son regard se posa sur moi, mais il disparut bien vite. Mes coéquipiers ouvrirent la bouche et une conversation entre eux et notre sensei débuta, dont j'étais totalement exclue, mais ça ne me dérangeait pas. J'avais envie de me faire toute petite, et sortir rapidement d'ici.
Je m'adossai contre le mur et attendis, silencieuse. Je suivis en partie l'échange à travers la bouche de Naruto et Sakura, distraitement, juste histoire de ne pas être perdue dans l'éventualité où ces derniers se tourneraient vers moi. Cette situation me fit un effet étrange ; je me souvenais que lorsque j'avais moi-même habité cet hôpital, tout au début, c'était Kakashi-sensei qui restait en retrait et demeurait mutique, tandis que le blond et la rose me faisaient la conversation. J'aurais presque pu trouver ça risible, cet échange de rôles.
Le regard du Ninja Copieur s'attachait régulièrement à ma silhouette alors que Naruto gesticulait en lui racontant les dernières nouvelles du village, et je luttai pour ne pas frissonner. Il m'était impossible de déchiffrer les lueurs qui dansaient dans son œil sombre lorsqu'il était fixé sur moi, alors que ses traits visibles avaient modelé une expression ravie de voir ses élèves. Je réalisai qu'avec ou sans son masque, ça ne faisait pas grande différence ; je ne le comprenais de toute façon jamais.
Une infirmière finit par passer la tête dans l'entrebâillement de la porte pour nous dire que le jônin aux cheveux argentés avait besoin de repos et qu'il vaudrait mieux qu'on le laisse tranquille. Sautant sur l'occasion, je me décollais du mur et suivit vivement mes coéquipiers qui sortirent après avoir salué une dernière fois notre sensei.
J'allais passer la porte juste après Sakura, lorsque cette dernière se retourna subitement pour me regarder avec une expression malicieuse.
« C'est à ton tour de lui parler, » je lus furtivement sur ses lèvres, et avant que je ne puisse rétorquer, elle me poussa à l'intérieur de la chambre et me ferma la porte au nez.
Elle allait me le payer, elle et sa fichue perspicacité qui la poussait à se mêler des choses qui ne la regardaient pas !
Mon premier réflexe fut de poser ma main sur la poignée pour sortir comme si de rien était, mais je ne pus m'empêcher de me retourner mécaniquement pour jeter un coup d'œil à mon sensei.
Et il me contemplait avec attention. Croiser son regard me paralysa complètement, et je me retrouvai là, plantée devant la porte, livide et pétrifiée, en me demandant pourquoi je ne m'étais pas dépêchée de fuir en courant.
Son masque pendait autour de son cou, et je me demandais quand est-ce qu'il l'avait enlevé.
Et surtout, je me maudissais de le trouver si beau.
« Tu es là. »
C'est comme s'il doutait de ma présence. J'haussai un sourcil étonné.
- En effet.
« Contre ton gré ? »
- Naruto m'a tirée de chez Shikamaru...
Mais je n'arrivais pas à le dire. Il était impensable que je lui dise que je ne souhaitais pas me trouver ici.
Je mourrais d'envie de le voir, quoi qu'il advienne, envers et contre tout. Ça ne changerait jamais, même avec tous les efforts du monde pour enterrer ce caprice du cœur.
Quelque chose se durcit dans le regard de Kakashi-sensei, mais je ne parvins pas à saisir son origine. Et comme toujours, cette impression disparut si vite que je doutais même de son existence.
J'avais envie de m'approcher, de tirer une chaise, de m'asseoir près de son lit, de le regarder de plus près. Mais j'avais l'impression que sa proximité risquerait de me blesser, de m'écorcher profondément la chair autant que le cœur, alors je restais plantée devant la porte, à une distance respectable.
Je me raclai la gorge, qui me parut bien sèche. Même si je baignais dans le silence, celui qui devait planer dans la pièce semblait alourdir l'atmosphère et je me sentis profondément agitée.
- Euh... Comment vous vous sentez ? osai-je timidement dans une tentative de briser l'épaisseur de l'air.
Il baissa les yeux sur les pansements qui habitaient presque toutes les parcelles de sa peau. Ses cheveux argentés tombèrent devant ses yeux et c'est à ce moment que je réalisai à quel point il était pâle, à quel point ses traits étaient tirés, à quel point les valises sous ses yeux étaient grandes et violacées.
« Mission difficile » il se contenta d'articuler en relevant son regard vers le mien.
- Vous devriez faire attention, je ne pus m'empêcher de lâcher.
Il eut un petit rictus amusé et mon cœur me sauta dans la gorge.
« Tu n'es pas la mieux placée pour parler. »
- Je sais.
Nous nous contemplâmes un moment, sans plus ouvrir la bouche. Je fis un pas en arrière. Je ne trouvais plus rien à dire.
- Je... Je vais y aller.
Avant que je ne me retourne, sa bouche s'ouvrit et je me stoppai dans mon mouvement pour lire.
« Tu reviendras ? »
Je fronçai les sourcils, interdite. Est-ce qu'il se fichait de moi ?
Cela me ramena douloureusement un an en arrière, lorsque c'était moi qui lui avais demandé de revenir me voir à l'hôpital.
Il ne l'avait jamais fait.
- Vous y tenez ?
Ma question sembla le surprendre. Il resta immobile quelques secondes, les traits fanés, comme s'il livrait une bataille à l'intérieur.
Il finit par acquiescer, lentement, le regard brillant plongé profondément dans le mien.
J'eus un sourire triste. Je n'avais pas la force de résister à cet homme qui faisait s'affoler mon cœur comme ça, et je me sentis misérable.
- D'accord.
Il sembla vouloir dire une chose encore, mais il remit précipitamment son masque au moment où je sentis une signature de chakra se diriger droit vers cette chambre.
C'était l'infirmière de tout à l'heure. Et sans avoir le temps de jeter un dernier regard au Ninja Copieur, elle me jeta dehors.
__________
Bijour.
Le jeudi est manifestement le jour que vous avez préféré pour la seconde publication de la semaine. Donc, voilà x)
Les chapitres de Silence sortiront donc les lundis et jeudis. Je vous préviens, néanmoins: il ne reste pas tant de chapitres que ça... C'est à dire qu'à ce rythme, dans à peu près un mois, cette fic sera terminée. Oui oui.
J'espère que ce chapitre vous aura plu! Un peu transitif, mis ça va vraiment bouger dans les prochains :)
Merci encore de me lire. Vos commentaires, votes et surtout votre enthousiasme me font tellement plaisir!
A lundi, donc!
Emweirdoy
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