Aimer ou survivre ? 🫥
TW: Gros mots , ça va j'ai un peu moins pété un câble ça pars un peu moins dans tous les sens , mort, sang, et évidemment actes 🔞
--------
La première chose qu'on remarque chez Lucas, c'est ses cheveux. Une pagaille permanente, mi châtain, mi blond, qui semble avoir déclaré l'indépendance contre toute tentative de coiffage. La deuxième chose, ce sont ses yeux , un bleu azur tellement vif qu'on pourrait s'y noyer. Mais bon, pour être honnête, la plupart des gens dans l'armée avaient surtout remarqué... sa maladresse légendaire.
Le jeune homme se tenait là, au milieu de la cour d'entraînement, avec une épée dans les mains. Enfin, "tenait" était un bien grand mot. L'arme semblait peser trois fois son poids, et Lucas avait déjà failli se couper deux fois tout seul.
— Lucas, tu veux bien arrêter de te battre contre toi-même ? grogna Jordan, en croisant les bras.
Jordan, c'était le gars sûr. Grand, baraqué, pas dégueulasse ,on va pas se mentir, un sourire en coin toujours prêt à sortir une vanne pour détendre l'atmosphère. Lui, il était là depuis assez longtemps pour connaître tous les recoins de l'armée et savoir exactement comment éviter d'être sur la liste des éliminés du jour.
Lucas fait une moue.
— Je fais de mon mieux, hein. C'est pas ma faute si cette épée est possédée !
— L'épée est possédée, maintenant ? railla une voix grave et glaciale derrière eux.
Baptiste. ( NDL: Il m'a déjà énervé .)
Grand, brun, le regard noir comme la nuit et une attitude qui disait clairement "je suis là pour survivre, pas pour rigoler". Il était appuyé contre le mur, les bras croisés, à observer Lucas comme s'il était une fourmi en train de tenter de déplacer une montagne.
—Non mais c'est vrai ! J'ai à peine bougé et elle m'a coupé la manche ! protesta Lucas, en montrant son uniforme déjà en lambeaux.
—Ou alors t'es juste nul, rétorqua Baptiste, avant de s'éloigner d'un pas calme et assuré.
Jordan éclata de rire en tapant Lucas dans le dos.
—Eh ben, au moins, il te parle. C'est un progrès.
Lucas haussa les épaules. Baptiste, c'était un mystère à lui tout seul. Toujours à l'écart, toujours froid, et avec ce genre de regard qui semblait capable de geler un feu de camp. Mais Lucas ne se décourageait pas. Il avait décidé que Baptiste finirait par l'apprécier, même s'il devait se ridiculiser dix fois pour y arriver.
L'entraînement du jour était particulièrement grossier , une course d'endurance avec des sacs de sable sur le dos, suivie d'un combat en duo. Les recrues se donnaient à fond, car le pire cauchemar de tous ici, c'était d'être le plus nul à la fin de la journée.
Quand ce fut au tour de l'équipe de Lucas, il se retrouva face à un adversaire qui faisait deux fois sa taille. C'était un gars qu'on appelait "Goliath", et pour cause. Lucas avala sa salive, tenant son épée comme si c'était un bouclier anti-émeute.
—Tu peux le faire, Lucas ! crie Jordan depuis le côté.
—Ah ouais, super, merci pour le conseil ! répondit Lucas, en esquivant de justesse un coup qui aurait probablement envoyé son épée voler à l'autre bout de la cour.
Baptiste, de l'autre côté, observait la scène avec son expression éternelle indéchiffrable.
—Tu vas l'aider ou tu continues à faire ta statue de marbre ? lance Jordan à Baptiste, en plaisantant.
— Il doit apprendre. Sinon, il ne tiendra pas, répondit Baptiste, sans même tourner la tête.
Lucas, lui, luttait de toutes ses forces. Et même si c'était maladroit, il trouvait toujours un moyen de rester debout. Quand il réussit à désarmer Goliath par pur accident , en trébuchant sur son propre pied et en percutant l'épée de l'autre avec son genou , il leva les bras comme un champion.
— T'as vu, Baptiste ? J'ai gagné ! s'écria t-il.
— T'es vraiment ridicule, murmura Baptiste avant de tourner les talons .Lucas soupira, mais il ne baissa pas les bras.
Un jour, il finirait par percer cette carapace de glace.
--------
Les journées à l'entraînement ressemblaient à un cauchemar sans fin. Levé à l'aube, une bouillie tiède pour petit-déjeuner, et ensuite... souffrance. Lucas courait, sautait, portait, combattait, tombait. Surtout tombait.
C'est un matin pluvieux que tout faillit basculer. La tâche du jour ? Un duel surveillé. Les recrues devaient se battre en face-à-face, sous les yeux de leurs supérieurs, pour prouver leur valeur.
Lucas se retrouve face à un colosse, un autre gars du surnom peu flatteur de "Brique". Un mur de muscles avec autant de finesse qu'un boulet de canon.
— Allez, petit blondinet, montre moi ce que t'as dans le ventre ! grogna Brique en frappant son épée contre son bouclier, juste pour le show.
Lucas serre les dents.
— Ce que j'ai dans le ventre ? Probablement de la bouillie... et des regrets, beaucoup de regrets .
Jordan pouffa dans le coin, mais Lucas n'eut pas le temps de réfléchir davantage. Brique chargea. Il esquiva , à moitié , mais l'impact de l'épée sur son bouclier le fit reculer de trois mètres.
Ce fut un carnage. Lucas tenta tout , il virevoltait, se glissait sous les coups, essayait des feintes... mais rien ne marchait. Brique le dominant sur tous les fronts. Et finalement il finit à terre, son épée à deux mètres de lui.
— Ça suffit, arrêtez ! gronda un supérieur.
Lucas, haletant, se redressa sur un coude, son visage couvert de boue. Il vit les supérieurs échanger des égards significatifs, et son cœur se serra. L'élimination n'était jamais loin pour ceux qui échouaient trop souvent.
Plus tard dans la journée, Lucas se retrouva appelé pour une "évaluation". Assis dans une petite pièce sombre, il écouta deux officiers discuter comme s'il n'était pas là.
—Trop faible. Pas assez rapide. Un poids mort.
—Peut-être, mais il a quelque chose. Il a survécu à deux parcours impossibles et a battu Goliath, même si c'était un coup de chance.
— Hm. Il faut décider maintenant.
Lucas s'apprêtait à plaider sa cause quand un coup sec retenu à la porte. Baptiste entra, son expression impassible comme toujours.
— Que voulez-vous ? lance l'un des officiers.
— Rien. Je voulais juste vous rappeler que ce serait stupide de se priver d'un gars qui peut surprendre. Il est peut-être maladroit, mais il ne lâche jamais.
Lucas écarquille les yeux. Baptiste ? Qui le défendait ? Avant qu'il ne puisse comprendre, Baptiste tourna les talons et quitta la pièce.
-----
Quelques jours plus tard, il retrouva Baptiste près du campement, appuyé contre un arbre. Le soleil couchant projetait une lumière dorée sur ses traits sévères. Lucas hésite, puis s'approche.
—Eh... Baptiste ?
Aucune réponse.
— Euh, je voulais juste... enfin... te remercier. Pour l'autre jour. Tu sais, pour... euh... avoir parlé en ma faveur ?
Baptiste tourna à peine la tête.
—J'ai fait ça pour l'équipe. Pas pour toi.
Lucas grimace.
—Ouais, mais quand même... merci.
Baptiste soupira, se redressa et croisa les bras.
—Arrête de perdre ton temps à me parler. Si tu veux rester ici, concentre toi sur ton entraînement. ( NDL: Hop dans ta gueule )
Lucas resta figé un instant, la gorge serrée.
—Très bien, lâcha-t-il enfin, avec un petit sourire triste. Mais sache que je suis du genre tenace.
Il tourna les talons et s'éloigna, la tête haute, même si son cœur était lourd.
Dans un coin non loin, Jordan, qui avait tout vu, éclata de rire.
— Eh, Lucas ! Tu fais les cas désespérés, maintenant ?
— La ferme, Jordan.
Mais malgré tout, Lucas n'abandonna pas. Il continue ses efforts, se rapprochent parfois de Baptiste par des petites actions maladroites, des sourires sincères, ou des tentatives d'humour... qui, bien sûr, n'arrachaient à Baptiste qu'un regard glacial.
-----
Les semaines passaient, rythmées par des entraînements exténuants, des repas sans saveur, et des nuits dans des lits à peine dignes de ce nom. Pour Lucas, la vie dans l'armée présente à une suite infinie de défis qu'il affrontait avec son mélange habituel de maladresse et de ténacité.
Mais il y avait une lumière au bout de ce tunnel infernal , la journée de sortie hebdomadaire. Une permission d'une journée entière pour quitter les murs austères du camp et retrouver un semblant de normalité.
Jordan profitait de ces sorties pour draguer, boire, ou jouer aux cartes dans les tavernes bondées. Lucas, lui, avait une mission bien précise , convaincre Baptiste de l'accompagner.
— Viens, juste cette fois ! C'est pas comme si tu avais mieux à faire, supplia Lucas pour la énième fois, accroupi devant Baptiste qui polissait son épée avec la concentration d'un moine.
Baptiste leva un sourcil sans même lever la tête.
— Non.
— Mais pourquoi ? T'as pas envie de sortir de cet endroit lugubre ?
— Non. ( NDL: Le boug il connait trois mots de vocabulaire )
Jordan, qui passait par là, faillit s'étouffer de rire.
— Eh Lucas, je crois qu'il a dit "non". Peut-être qu'il faut que tu les tatoues sur ta main pour pas oublier.
—La ferme, Jordan, lance Lucas en roulant des yeux.
Mais il ne baissa pas les bras. Chaque semaine, c'était le même rituel. Chaque semaine, la même réponse. Jusqu'à ce jour-là.
Lucas s'était déjà préparé à essuyer un nouveau refus quand Baptiste, sans même lever les yeux, lâcha un :
— D'accord.
Le silence qui suivit fut si soudain qu'on aurait pu entendre une mouche voler. Lucas cligna des yeux, incapable de croire ce qu'il venait d'entendre.
— Pardon ? Tu... tu viens ?
— Tu veux que je change d'avis ? grogna Baptiste en attachant son épée à sa ceinture.
—Non, non, absolument pas ! s'écria Lucas, un sourire rayonnant éclairant son visage.
Ils marchèrent en silence jusqu'au village voisin. L'ambiance était légère et bruyante, les rues animées par des marchands criant leurs prix et des enfants courants dans tous les sens. Lucas, fidèle à lui-même , ne cessa de parler.
—Tu vois, là-bas, c'est la boulangerie dont je t'ai parlé. Ils font des brioches incroyables. Oh, et là, c'est la taverne où Jordan a perdu tout son argent la semaine dernière. ( NDL: Alors non ils ne sont pas à au moyen âge seulement , j'ai voulu mettre une petite ambiance avec des mots anciens voilà )
Baptiste restait silencieux, se contentant de hocher la tête ou de lancer un regard distrait autour de lui.
Ils finiront par s'installer dans une petite auberge, à une table près de la fenêtre. Lucas commanda un plat simple , une soupe et du pain , pendant que Baptiste se contentait d'un verre d'eau.
Le silence entre eux était palpable, presque inconfortable. Mais Lucas n'était pas du genre à se laisser intimider.
—Alors, tu viens souvent ici ? lança t-il avec un sourire taquin, espérant détendre l'atmosphère.
Baptiste le fixa, visiblement perplexe.
—C'est censé être drôle ?
—Je crois, ouais. Mais vu ta tête, j'aurais peut-être dû tenter un numéro de jonglage.
Le silence qui suivit fut brisé par un bruit inattendu , un rire. Pas un éclat sonore, mais un rire discret, presque imperceptible. Pourtant, c'était là. Lucas se figea, les yeux écarquillés.
—Attends, t'as ri ?!
—Non.
—Mais si, t'as ri ! J'ai entendu !
—T'as rêvé, rétorqua Baptiste, bien que le coin de sa bouche trahisse un léger sourire.
Lucas se redressa, l'air triomphant.
—Je savais que t'avais une âme sous cette carapace !
Baptiste leva les yeux au ciel, mais pour la première fois depuis qu'ils s'étaient rencontrés, son regard semblait un peu moins glacial.
Ce jour-là, un changement imperceptible s'opéra. Baptiste commença à prêter plus d'attention à Lucas. Il remarqua ses efforts constants, sa manière d'encourager les autres même lorsqu'il était lui-même épuisé.
De son côté, Lucas sentait que Baptiste n'était pas qu'un mur de froideur. Derrière son masque impassible, il y avait des fissures, des failles, et peut-être... une certaine tendresse.
Quand ils rentrèrent au camp, Lucas sourit à Jordan qui les attendait.
—Alors ? Baptiste s'est amusé ? lance Jordan avec un sourire moqueur.
—Il a ri, a répondu Lucas fièrement. ( NDL: Et comme c'est un rat , et ben ça fait un rat qui ri ( Harakiri ), hum ..fin bref ... continuez à lire .)
—Sérieux ? C'est un miracle ! Va acheter un billet de loterie, Lucas !
Baptiste les ignore et continue son chemin, mais Lucas savait qu'il avait marqué un point ce jour-là. Le lien fragile qui s'était tissé entre eux n'était peut-être qu'un début.
---------
La nuit était glaciale, la pluie tombant à torrents, transformant le terrain d'entraînement en un véritable marécage. Les recrues luttaient pour ne pas glisser dans la boue, les vêtements trempés collant à leur peau comme un rappel constant de leur inconfort. Lucas, lui, avait l'impression de porter un océan entier sur ses épaules. Chaque pas était un défi, chaque inspiration, une brûlure.
— T'avances ou tu veux qu'on te plante un panneau " Danger , marée basse " ? lance Jordan en le dépassant avec une facilité agaçante.
Lucas Grogna, son soufflé haché par l'effort. Il tente de se redresser, mais ses jambes refusent d'obéir. Un instant plus tard, il trébucha dans une flaque et s'étala de tout son long.
— Super... Ma dignité voulait justement prendre un bain de boue, marmonna-t-il.
En arrière, Baptiste observait, son visage toujours aussi impassible. Mais lorsqu'il vit Lucas tenter une énième fois de se relever, vacillant comme un roseau sous le vent, quelque chose changea dans son regard.
Il s'approche, attire Lucas par le bras et le remet debout d'un geste ferme.
— Relève toi. Maintenant, murmura-t-il, sa voix coupante mais étrangement moins froide qu'à l'accoutumée.
Lucas leva les yeux vers lui, surpris.
— T'as pas peur de salir ton image de grand méchant loup ? soufflé-t-il, entre deux respirations haletantes.
— Ferme là et avance, rétorqua Baptiste en soutenant discrètement Lucas, son bras solide comme un ancrage contre la tempête.
Quand l'exercice prend enfin fin, Lucas s'écroula au sol, incapable de bouger un muscle. Les gouttes de pluie martelaient son visage, mais il était trop épuisé pour manifester. Il sentit vaguement qu'on le soulevait, une chaleur étrange remplaçant le froid qui l'engourdissait. Baptiste le portait, son visage fermé mais ses gestes étonnamment doux.
Arrivés à l'infirmerie, Baptiste le déposa sur un lit et fit demi-tour sans un mot. Mais Lucas, malgré la fatigue, ne comptait pas le laisser filer.
— Eh... Baptiste, attend... bredouilla-t-il, à moitié conscient.
Baptiste s'arrête, les épaules raides.
— Pourquoi ? murmura Lucas, ses mots presque inaudibles. Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi tu fais toujours genre que t'en as rien à foutre de personne, mais tu viens quand même m'aider ? C'est quoi ton problème avec le fait d'être humain, sérieux ?
Baptiste se tourne lentement, ses yeux noirs scintillant d'une lueur indéchiffrable. Il resta silencieux un moment, comme si les mots qu'il cherchait étaient coincés quelque part, trop profondément enfouis.
— L'attachement... c'est une faiblesse, fini-il par lâcher, d'une voix rauque. Dans cet endroit, dans ce monde cette société ça te détruit.( NDL: C'est mon propre point de vu les gars 🫡)
Lucas le fixa, son propre regard flou mais déterminé.
— Si c'est une faiblesse, alors pourquoi t'es toujours là pour moi ? rétorqua-t-il, son ton défiant malgré sa position allongée.
Baptiste détourna les yeux, ses poings serrés.
— Parce que t'es incapable de te débrouiller tout seul, lâcha-t-il, mais sa voix manquait de conviction.
Un silence tendu s'installe, uniquement perturbé par le tambourinement de la pluie sur le toit. Puis, sans prévenir, Lucas se redressa légèrement, ignorant la douleur.
— Tu sais quoi, Baptiste ? T'es peut-être le mec le plus borné que j'ai jamais rencontré, mais moi, je crois que t'es pas aussi insensible que tu veux le faire croire.
Baptiste ouvrit la bouche pour répondre, mais Lucas se leva lentement, vacillant. Il s'approche, les gouttes de pluie ruisselant encore sur son visage.
— T'es juste terrifié, murmura Lucas, son regard planté dans celui de Baptiste.
C'était comme si une barrière invisible, une digue que Baptiste s'était juré de ne jamais briser, éclatait soudainement sous la force de tout ce qu'il avait refoulé. Il avance d'un pas, hésite, ses yeux plongés dans ceux de Lucas, comme s'il cherchait une permission silencieuse. Lucas, tremblant, le visage perlé de pluie, ne détourne pas le regard. Ses lèvres s'entrouvrent légèrement, un souffle court, presque imperceptible.
Et puis, tout s'efface. Le bruit de la pluie, le froid mordant de la nuit, le poids du monde autour d'eux. Il n'y a plus qu'eux deux.
Baptiste se penche doucement, ses gestes à la fois précautionneux et fébriles, comme s'il avait peur que Lucas s'évanouisse en une illusion. Leurs lèvres se touchent enfin. Au début, c'est maladroit, hésitant, comme si ni l'un ni l'autre n'osait vraiment y croire. Lucas sursaute légèrement au contact, mais il ne recule pas. Au contraire, il ferme les yeux et laisse échapper un soupir qui résonne comme une capitulation, une reddition totale à cet instant.
Baptiste bouge lentement, ses lèvres s'adaptant à celles de Lucas, cherchant un rythme, une harmonie. Il sent la douceur de sa peau, un mélange de pluie et de chaleur, et il se perd dans cette sensation. Ses mains, d'abord hésitantes, se posent sur les joues de Lucas, ses pouces effleurant la peau froide mais tendre sous eux.
Lucas, de son côté, se laisse complètement emporter. Ses mains s'accrochent timidement au manteau trempé de Baptiste, cherchant un ancrage dans ce tourbillon d'émotions. Son cœur bat si fort qu'il a l'impression qu'il va exploser, mais il n'y prête pas attention. Tout ce qui compte, c'est ce baiser, ce moment volé qui semble durer une éternité.
La maladresse initiale s'efface peu à peu, remplacée par une intensité plus profonde. Baptiste incline légèrement la tête, approfondissant le contact, et Lucas répond instinctivement, ses lèvres suivant le mouvement avec une douceur désarmante. Il y a une tendresse presque désespérée dans la façon dont ils s'embrassent, comme si chaque geste était un cri silencieux
Je suis là. Je te veux. Ne pars pas.
Un frisson parcourt Baptiste lorsque Lucas ose enfin bouger, le pressant un peu plus contre lui. Il sent les doigts de Lucas glisser de son manteau pour se faufiler autour de sa nuque, le tirant doucement, le retenant comme si lâcher prise était une option inconcevable.
La pluie continue de tomber sur le toit , mais ils ne l'entende plus . Chaque courant d'air qui glisse sur leur peau semble se perdre dans la chaleur qui les enveloppe. La bulle qu'ils partagent est si fragile, si précieuse, qu'ils s'y accrochent comme à une bouée dans une mer agitée.
Quand ils se séparent enfin, à bout de souffle, leurs fronts restent collés, leurs respirations s'entrechoquant dans le froid de la nuit. Lucas ouvre les yeux, son regard brillant, humide, mais pas seulement à cause de la pluie.
— Baptiste... souffle-t-il, à peine audible, sa voix vacillante, comme s'il avait peur de rompre le charme.
Baptiste ne répond pas tout de suite. Il reste là, ses mains toujours sur les joues de Lucas, le regard planté dans le sien. Son cœur tambourine dans sa poitrine, mais pour la première fois depuis des années, il ne ressent ni peur ni confusion. Juste une certitude tranquille qui balaie tout le reste.
— Je... murmure-t-il, mais les mots s'étranglent dans sa gorge.
Alors, au lieu de parler, il fait ce qu'il sait désormais être la seule chose qui ait du sens. Il l'embrasse à nouveau, cette fois avec plus d'assurance, plus de passion, comme pour graver cet instant dans leur mémoire à tous les deux. Et Lucas, sans aucune hésitation, lui rend ce baiser avec toute la tendresse qu'il possède.
Le monde peut attendre. Ce moment, cet instant, leur appartient entièrement.
Quand ils se séparèrent encore une fois , Lucas esquissa un sourire tremblant.
— Alors, c'est ça ta faiblesse ? T'inquiète, je compte pas t'en débarrasser, lance-t-il, une lueur taquine dans les yeux.
Baptiste ne répondit pas, et l'embrassa à nouveau .
-------
La lune baignait le ciel d'une lumière argentée, douce et apaisante, offrant un répit bienvenu après des semaines d'entraînement éreintantes. Baptiste avançait en silence, guidant Lucas à travers les bois. Les bruits familiers de l'armée s'étaient estompés derrière eux, remplacés par le bruissement des feuilles et le chant des grillons. Lucas, toujours légèrement essoufflé d'avoir dû suivre le rythme rapide de Baptiste, brisa finalement le silence.
— On va où, au juste ? T'essayes de m'enterrer dans un coin reculé, c'est ça ?
Baptiste ne répondit pas, mais un sourire discret, presque imperceptible, effleura ses lèvres. Il se contenta d'accélérer le pas, obligeant Lucas à trottiner derrière lui.
— Sérieusement, t'es toujours aussi mystérieux ou t'as juste peur de te montrer normal une fois de temps en temps ? lança Lucas, à moitié moqueur, à moitié curieux.
Ils débouchèrent soudain sur une clairière. L'endroit semblait sorti d'un rêve , un petit espace entouré d'arbres imposants, où l'herbe scintillait sous la lumière de la lune. Au centre, un vieux tronc d'arbre tombé formait une sorte de banc naturel. Baptiste s'arrêta, jetant un regard autour de lui comme pour s'assurer qu'ils étaient seuls, avant de se tourner vers Lucas.
— Assieds toi, dit-il simplement, en désignant le tronc.
Lucas haussa un sourcil, intrigué, mais obéit.
— Tu sais, si t'avais voulu me faire une surprise romantique, t'aurais pu au moins prévoir un pique-nique, plaisanta t-il, essayant de masquer l'accélération de son cœur.
Baptiste s'adossa à un arbre en face de lui, les bras croisés, le regard fixant un point invisible au loin.
— T'as toujours besoin de parler pour combler le silence, hein ?
Lucas haussa les épaules, un sourire amusé aux lèvres.
— Ouais, c'est mon truc. Et toi, ton truc, c'est de rester mystérieux. On fait une bonne équipe, non ?
Un soupir échappa à Baptiste, mais cette fois, il s'approcha, s'asseyant à côté de Lucas sur le tronc.
— Tu sais, Lucas... t'es pas comme les autres, murmura-t-il, sa voix inhabituellement douce.
Lucas, surpris, tourna la tête vers lui.
— Oh, merci. Je sais pas trop comment le prendre, mais merci.
Baptiste esquissa un sourire presque imperceptible.
— Je veux dire... dans cet endroit, la plupart des gens se contentent de survivre. Ils s'enferment, ils se protègent. Mais toi... toi, t'es... différent.
Lucas sentit son cœur s'accélérer. Il n'était pas habitué à ce genre de confidences venant de Baptiste, et il savait que ce moment était rare et précieux.
— Je suis différent parce que je me casse la figure tous les deux jours ou parce que je te fais rire ? demanda Lucas, essayant de détendre l'atmosphère.
Baptiste le fixa, son regard plus intense que jamais.
— Parce que t'arrives à voir ce qu'il y a de bon, même ici. Même avec moi.
Lucas resta silencieux un instant, touché par la sincérité dans la voix de Baptiste.
— C'est parce que je sais que t'es pas aussi froid que tu veux le faire croire, répondit il doucement.
Un silence s'installa entre eux, mais cette fois, il n'était pas gênant. Il était chargé d'une tension douce, presque palpable. Baptiste se tourna légèrement vers Lucas, son visage à quelques centimètres seulement du sien.
— Lucas... murmura-t-il, hésitant.
— Ouais ?
Et puis, sans prévention, Baptiste franchit la distance. Son regard, si souvent dur et fermé, s'adoucit à l'instant où leurs visages se rapprochèrent. Ses lèvres effleurèrent celles de Lucas, un contact si léger qu'il répondait presque à une question. Le baiser était lent, hésitant, comme si Baptiste craignait de briser quelque chose de précieux, d'irréparable. Lucas, surpris, resta figé une demi-seconde, ses yeux écarquillés avant de se fermer doucement, comme pour savourer pleinement ce moment.
Les lèvres de Baptiste étaient douces, plus que la dernière fois , et légèrement tremblantes, comme si malgré tout son air confiant, il était aussi nerveux que lui. Lucas se détendit peu à peu, répondant à ce baiser avec une timidité qui lui était inhabituelle. Sa main, un peu maladroite, vint se poser sur le torse de Baptiste, sentant son cœur battre aussi vite que le sien.
Au fil des secondes, l'hésitation laissa place à quelque chose de plus intense, de plus profond. Baptiste semble reprendre confiance, inclinant légèrement la tête pour approfondir le baiser. Ses mains, jusque-là immobiles, glissèrent lentement sur les hanches de Lucas, ses doigts s'enfonçant légèrement dans le tissu de son haut comme s'il cherchait un ancrage. Lucas sentit un frisson le parcourir, sa peau semblant s'embrasser sous chaque contact.
Il n'y avait plus rien autour d'eux. Plus de vent, plus de bruit, plus de monde. Juste la chaleur qui montait entre eux, le goût de la pluie qui se mêlait à ce baiser et cette tension douce-amère qui s'effilochait à mesure qu'ils se laissaient aller. Baptiste, d'habitude si froid et calculé, se laissait complètement emporter, ses lèvres devenant plus pressantes, plus affirmées. Lucas, lui, répondit avec une ardeur qu'il ne se connaissait pas, ses mains remontant timidement sur la nuque de Baptiste pour le rapprocher encore.
Quand Baptiste posa une main sur la joue de Lucas, son pouce effleurant délicatement sa pommette, Lucas sentit son cœur rater un battement. Il avait l'impression que ce simple geste, ce détail presque anodin, disait tout ce que Baptiste ne pouvait pas mettre en mots.
La nuit continuait de tomber autour d'eux, mais ils n'y faisaient plus attention. Baptiste rompit légèrement le baiser, juste assez pour reprendre son souffle, mais il resta si proche que leurs nez se frôlaient. Lucas ouvre les yeux, son regard brillant d'un mélange de surprise et d'émotions qu'il n'arrivait même pas à nommer.
— Alors, c'est ça ton idée d'un moment romantique ? murmura-t-il, un sourire taquin se dessinant sur ses lèvres rougies.
Baptiste, encore à bout de souffle, leva les yeux au ciel, mais son expression restait douce, presque vulnérable.
— Ferme là, grogna t-il, mais le coin de ses lèvres trahissait un sourire mal contenu.
Avant que Lucas ne puisse répondre, Baptiste l'attira à lui une nouvelle fois, capturant ses lèvres avec une intensité qui coupa net toutes ses taquineries. Ce baiser là n'avait rien d'hésitant. Il était plein de passion, de besoin, comme si Baptiste voulait rattraper tout le temps qu'ils avaient perdu. Lucas, d'abord surpris, se laissa complètement submergé, son corps se pressant contre celui de Baptiste. Ses doigts glissèrent dans ses cheveux châtains blond en pagaille , s'y accrochant comme s'il avait peur que tout cela ne soit qu'un rêve.
Quand ils se séparèrent pour de bon, Lucas resta un instant immobile, le souffle court, ses mains toujours agrippées à Baptiste. Puis, doucement, il pose son front contre le sien, un sourire éclatant illuminant son visage .
— Je te préviens, je vais être insupportable après ça, lança t-il, sa voix encore un peu rauque.
Baptiste ferma les yeux, un léger rire serrant ses épaules.
— T'es tout le temps insupportable ,J'ai déjà l'habitude, répondu il un petit sourire en coin, mais il ne recula pas, ses bras toujours fermement ancrés autour de Lucas.
Ils restèrent là, sous la lueur de la lune, échangeant des mots doux et des taquineries. Ce qui commença comme une simple sortie devint un moment qu'ils n'oublieraient jamais, le début d'une nuit où leurs barrières tombèrent enfin.
Dans cette clairière tranquille, loin des regards du monde, ils se laissèrent aller à leur amour naissant, bâtissant un lien plus fort que jamais.
Les baisers s'enchaînaient, comme si le temps avait décidé de s'arrêter rien que pour eux. Lucas, fidèle à lui même, était tout sauf coordonné. Sa main glissait dans les cheveux de Baptiste, parfois un peu trop brusquement, parfois juste au bon endroit. Et Baptiste ? Lui, il tentait désespérément de garder son sérieux, mais un sourire se dessinait au coin de ses lèvres à chaque mouvement maladroit de Lucas.
— T'es sûr que t'as pas une tactique spéciale pour me tuer de rire ? murmura Baptiste entre deux baisers, son souffle chaud contre la joue de Lucas.
Lucas Rougit, mais pas question de perdre la face.
— Bah ouais, c'est ma technique secrète pour te faire tomber encore plus amoureux. Apparemment, ça marche, non ? lance-t-il avec un sourire en coin, tout fier de lui.
Baptiste leva les yeux au ciel, mais la légère rougeur sur ses joues trahissait tout.
Et c'est là que ça arrive. À force de s'embrasser, de bouger, et surtout à cause de la maladresse légendaire de Lucas, ils finissent par glisser du tronc. Pas une petite glissade discrète, non. Une chute monumentale, avec Lucas qui s'écrase le premier dans l'herbe humide et Baptiste qui atterrit juste à côté.
— Ah, super, on s'entraîne pour les Jeux Olympiques de la cascade ? grogna Baptiste, en se frottant l'arrière de la tête.
Lucas, lui, éclata de rire. Un rire franc, cristallin, qui résonna dans toute la clairière. Même Baptiste, malgré sa réputation de glaçon sur pattes, ne met pas s'empêcher de rire à son tour.
— Ça va, t'es vivant ? demanda Baptiste, un sourcil levé.
Lucas hocha la tête, son sourire toujours aussi éclatant. Puis il tendit la main vers Baptiste, comme pour l'aider à se relever, sauf que c'était une très mauvaise idée. Baptiste s'accroche à sa main, mais Lucas perd l'équilibre, et voilà qu'ils se retrouvèrent de nouveau par terre, cette fois l'un sur l'autre.
— Bon, note pour plus tard , on évite les troncs d'arbres et les grandes idées, conclut Lucas en grimaçant.
Baptiste le regardait, toujours allongé sur lui. Un moment de silence passé, mais pas le genre gênant. Plutôt celui où tout semble... juste parfait. Baptiste pose sa main sur la joue de Lucas, ses doigts effleurant sa peau avec une douceur presque irréelle.
— T'es vraiment incroyable, murmura Baptiste, comme si les mots avaient échappé à ses lèvres sans permission.
Lucas le fixa, surpris. Pas parce qu'il ne l'avait pas entendu, mais parce que Baptiste avait mis tant d'émotion dans ces mots simples. Lucas n'a répondu pas tout de suite. Il se contenta de se pencher, leurs fronts se touchant, et chuchota ,
— T'as enfin compris que je suis une star, hein ?
Baptiste éclata de rire cette fois, un vrai rire, presque incontrôlable. Et Lucas, pour une fois, décide de savourer cet instant au lieu de chercher une autre réplique.
Ils restèrent allongés là, dans l'herbe froide mais douce, la lune comme seule témoin. Lucas bougea légèrement pour s'allonger à côté de Baptiste, sa tête reposant sur son épaule. Baptiste ne dit rien, mais il passa un bras autour de lui, son geste aussi naturel que s'il avait fait ça toute sa vie.
— J'espère que t'aimes bien les câlins, parce que je vais pas bouger, déclare Lucas, les yeux mi-clos.
— Je survivrai répondit Baptiste, un sourire en coin des lèvres.
La nuit s'était installée pour de bon, enveloppant la clairière dans une bulle d'intimité où seules les étoiles osaient les observer. Lucas, toujours allongé contre Baptiste, jouait avec une des mèches sombres de ses cheveux. Son sourire était à moitié endormi, mais son regard brillait d'une malice toute éveillée.
— Tu sais, si t'arrêtes pas d'être aussi parfait comme ça, je vais finir par croire que t'as un agenda secret pour me rendre dingue, murmura-t-il, ses doigts traçant le distraitement des cercles sur le torse de Baptiste.
Baptiste relève un sourcil, amusé.
— Parfait, moi ? T'as vraiment dû te cogner ta tête super fort quand t'es tombé du tronc, rétorqua-t-il, mais sa voix était plus douce qu'il ne l'aurait voulu.
Lucas leva la tête, posant son menton sur la poitrine de Baptiste, ses cheveux blonds légèrement en bataille.
— J'avouerais que t'as des arguments solides, dit-il en glissant sa main sur l'épaule de Baptiste, sa voix pleine d'innocence feinte mais son regard brûlant de quelque chose de plus.
Baptiste, pourtant si doué pour garder son calme, sentit son souffle se bloquer un instant. Ce fichu Lucas, avec ses réponses à moitié sérieuses et son sourire désarmant, savait exactement comment briser toutes ses défenses. Alors, au lieu de répondre, il fit ce qu'il savait le mieux , il inverse la situation.
En un mouvement fluide, il fit basculer Lucas sur le dos, se retrouvant au-dessus de lui, une main solidement ancrée dans l'herbe pour ne pas lui faire mal. Lucas écarquilla les yeux, surpris, mais pas mécontent.
— Ok, wow, c'est moi ou tu viens de me piquer mon rôle de dragueur pro ? lance-t-il avec un petit rire nerveux, même si ses joues viraient dangereusement au rouge.
Baptiste se pencha lentement, son nez frôlant presque celui de Lucas. Ses yeux sombres étaient rivés sur les siens, comme s'il essayait de lire chaque pensée qui traversait son esprit.
— Peut-être que j'en ai juste marre de te laisser gagner, répondu il dans un souffle.
Il captura les lèvres de Lucas dans un baiser, plus sûr de lui, plus appuyé. Ce n'était pas qu'un geste ; c'était une promesse, une façon de dire tout ce qu'il n'avait jamais osé mettre en mots. Lucas répondit immédiatement, ses bras venant s'enrouler autour du cou de Baptiste, le rapprochant comme s'il avait peur qu'il disparaisse.
Les baisers devinrent plus profonds, plus pressants. Les doigts de Lucas, pourtant maladroits, traçaient des chemins brûlants sur la peau de Baptiste, glissant sous sa chemise humide . Baptiste laissa échapper un soupir, mais ne recula pas. Pas cette fois. Au lieu de ça, il s'abandonna complètement, ses mains suivent les courbes du corps de Lucas avec une délicatesse presque douloureuse.
— Tu vas tellement le regretter demain, plaisanta Lucas à moitié entre deux baisers, ses mots étouffés par l'intensité du moment.
— Peut-être, mais là, tout de suite, je crois que je vais survivre, répliqua Baptiste, son ton moqueur contrastant avec la tendresse de ses gestes.
Malgré l'intensité du moment, tout était étrangement doux, comme si chaque geste, chaque souffle, chaque regard était une façon de rassurer l'autre, de lui montrer qu'il était en sécurité.
Lucas, allongé sous Baptiste, brisa le silence, un sourire toujours accroché à ses lèvres :
— T'es pas si mauvais pour quelqu'un qui pense que l'attachement, c'est une faiblesse.
Baptiste roula des yeux, mais un sourire sincère étirait ses lèvres.
— Tu parles trop, murmura-t-il avant de capturer une nouvelle fois les lèvres de Lucas.
La nuit semblait s'étirer à l'infini, chaque seconde marquée par le bruit des feuilles qui bruissaient doucement sous la brise et par leurs souffles entrecoupés. Lucas, toujours coincé sous le poids agréable de Baptiste, sentit un frisson le parcourir alors que ce dernier faisait lentement glisser sa main sur son flanc, juste assez pour effleurer la peau sous sa chemise.
Baptiste, pourtant si réservé d'habitude, semblait étrangement sûr de lui. Il attrapa l'ourlet du haut de Lucas, hésitant une fraction de seconde avant de croiser son regard. Lucas haussa un sourcil, un sourire provocateur sur le visage.
— T'attends quoi ? Une invitation ? fit-il, sa voix tremblant légèrement entre défi et anticipation.
Sans un mot, Baptiste obtempéra, tirant doucement sur le tissu mouillé qui résistait à moitié à cause de l'herbe mouillé. Lucas leva les bras pour l'aider, et le haut fini par rejoindre le sol dans un bruit sourd. Baptiste resta immobile un instant, son regard glissant sur le torse de Lucas, encore brillant sous la lumière de la lune. Ses doigts hésitèrent au toucher, comme s'il redoutait de franchir un point de non-retour.
— Quoi ? Je t'intimide maintenant ? lance Lucas, son sourire malicieux revenant à la charge.
— Tais toi, grogna Baptiste, mais sa voix manquait de conviction.
Pour toute réponse, il se redressa légèrement, en tirant son propre haut d'un geste fluide. Lucas, bien qu'habitué à le voir dans sa tenue d'entraînement, ne put s'empêcher de le détailler, ses yeux suivant chaque ligne de muscle, chaque cicatrice laissée par le temps et les combats.
— Ok, je retire ce que j'ai dit, murmura Lucas, sa voix soudaine plus basse, presque admirative. C'est... putain.. De wow
Baptiste roula des yeux, mais un léger rouge monta à ses joues, trahissant son embarras. Il se pencha à nouveau sur Lucas, ses mains trouvant instinctivement sa taille, ses doigts s'enfonçant légèrement dans sa peau chaude. Les baisers qui suivirent étaient différents , moins pressés, mais plus intenses, comme s'ils avaient tout le temps du monde pour explorer cette nouvelle proximité.
Lucas glissa ses mains sur le dos de Baptiste, ses doigts traçant des cercles paresseux sur sa peau. Il ne pouvait s'empêcher de sourire en sentant les muscles de Baptiste se contracter sous son toucher.
— Tu sais, pour quelqu'un qui passe son temps à se fermer aux autres, t'es vachement doué pour ça, murmura Lucas entre deux baisers, sa voix teintée d'un amusement sincère.
— Et toi, pour quelqu'un qui parle trop, t'arrive encore à me surprendre, rétorqua Baptiste, son ton à moitié moqueur.
Lucas éclata d'un rire léger, mais ce dernier se transforma rapidement en un soupir lorsque Baptiste s'attaque à la peau sensible de son cou, ses lèvres effleurant à peine, comme un murmure. Lucas arqua légèrement le dos sous l'effet, ses mains s'accrochant plus fermement aux épaules de Baptiste.
— Merde... soupira Lucas, son ton oscillant entre incrédulité et satisfaction. T'es un vrai piège, toi.
— Tu viens de le comprendre ? murmura Baptiste, un sourire en coin alors qu'il plongeait à nouveau dans un baiser, plus profond cette fois.
Les corps s'entremêlaient dans une danse hésitante mais naturelle, leurs gestes maladroits compensés par une intensité presque électrique. Chaque contact, chaque soupir semblait renforcer leur lien, brisant une barrière supplémentaire entre eux. Les cicatrices invisibles que chacun portait semblaient s'effacer, remplacées par la chaleur de l'instant.
Lucas, pourtant toujours prêt à lancer une plaisanterie pour détendre l'atmosphère, se retrouva à court de mots. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était s'accrocher à Baptiste, son cœur battant à tout rompre. Et pour une fois, même Baptiste, d'habitude si maître de ses émotions, ne chercha pas à cacher le léger tremblement de ses mains lorsqu'il caressa le visage de Lucas, son regard plongé dans le sien.
— Lucas, murmura Baptiste, sa voix rauque et basse, presque un aveu en soi.
— Ouais ? répondit Lucas, son sourire un peu moins sûr mais son regard plein d'espoir.
— Tais toi, souffla Baptiste avant de sceller à nouveau leurs lèvres dans un baiser qui ne laissait plus aucune place à l'incertitude.
Les gestes de Baptiste devenaient plus assurés, mais l'éclat d'hésitation dans ses yeux ne s'effaçait pas totalement. Lucas, lui, était partagé entre l'envie de plaisanter pour alléger la tension et celle de savourer cet instant comme s'il risquait de disparaître à tout moment. Pourtant, quand les mains de Baptiste glissèrent doucement le long de ses côtes, traçant des lignes invisibles sur sa peau, toute trace d'humour s'évanouit, remplacée par une chaleur presque écrasante.
Baptiste s'arrêta un instant, ses paumes s'immobilisant sur les hanches de Lucas. Ses doigts semblaient hésiter, comme s'il craignait d'aller trop loin ou de faire un faux pas. Lucas leva une main pour attraper celle de Baptiste, entrelaçant leurs doigts dans un geste à la fois simple et intime.
— Eh, c'est moi, murmura-t-il, sa voix douce mais vibrante. T'as pas besoin de te retenir.
Baptiste haussa un sourcil, l'ombre d'un sourire ironique effleurant ses lèvres.
— Facile à dire, souffle-t-il. T'as pas idée à quel point tu rends ça compliqué.
— Alors arrête de réfléchir. C'est pas si dur, si ? lance Lucas, ses mots ponctués d'un rire nerveux.
Il tira doucement sur la main de Baptiste pour le rapprocher, leurs torses presque collés à présent. Baptiste, toujours silencieux, laissa son regard dériver sur le visage de Lucas, comme s'il essayait de graver chaque détail dans sa mémoire. Puis, lentement, il glissa sa main libre dans le creux de son dos, exerçant une légère pression pour les rapprocher encore plus.
Lucas frissonna sous ce contact, mais il n'avait pas froid ; au contraire, sa peau semblait brûler partout où Baptiste le touchait. Il passe ses bras autour du cou de ce dernier, ses doigts jouant distraitement avec quelques mèches sombres encore humides.
Leur rythme ralentit, chaque geste devenant plus délibéré, plus chargé de sens. Baptiste se pencha légèrement, pressant son front contre celui de Lucas, leurs souffles se mélangeant dans cet espace réduit.
— T'es sûr ? demanda t-il enfin, sa voix rauque, à peine audible au-dessus des battements frénétiques de leurs cœurs.
Lucas hocha la tête, un sourire doux mais déterminé étirant ses lèvres.
— Je suis sûr, Baptiste.
C'était tout ce qu'il fallait pour briser les dernières hésitations. Baptiste laissa ses lèvres dériver lentement le long de la mâchoire de Lucas, ses baisers délicats mais résolus. Lucas s'arqua légèrement sous le contact, un soupir involontaire échappant à ses lèvres.
— Merde, t'es vraiment doué pour ça, marmonna-t-il, à moitié sérieux, à moitié moqueur.
Baptiste s'arrête juste assez longtemps pour le fixer avec un mélange d'amusement et de défi.
— T'as encore vu que la moitié, répondit il, un sourire presque carnassier se dessinant sur son visage avant qu'il ne reprenne sa trajectoire, ses lèvres explorant chaque centimètre de peau offert.
Lucas, perdu dans la sensation, sentit ses mains glisser automatiquement le long du dos de Baptiste, explorant les lignes dures et les muscles tendus sous ses doigts. Et quand Baptiste s'attaque à une zone particulièrement sensible juste sous son oreille, il ne pu pas retenir un gémissement qui résonna dans l'air nocturne.
— Putain... Baptiste, souffla-t-il, entre frustration et émerveillement.
— Quoi ? répliqua Baptiste, sa voix basse teintée d'un humour légèrement provocateur.
— Arrête d'être aussi parfait, ça me déconcentre, plaisanta Lucas, bien que son ton trahissait la vérité de ses paroles.
Baptiste éclata d'un rire doux, une rareté qui fit fondre Lucas sur place. Ce dernier profita de l'occasion pour inverser les rôles, poussant légèrement Baptiste pour qu'il s'allonge dans l'herbe. Il le surplomba, ses doigts glissant sur son torse, explorant chaque cicatrice avec une curiosité presque sacrée.
— T'es tellement beau, murmura Lucas, ses mots sincères mais maladroits.
Baptiste détourna légèrement les yeux, mal à l'aise face à un compliment si direct.
— Dis pas des conneries, répondu il, mais sa voix manquait de fermeté.
— C'est pas des conneries, insista Lucas, ses doigts traçant des cercles sur la peau chaude de Baptiste. Je le pense.
Le silence qui suivait n'était pas gênant. Au contraire, il était chargé d'une intensité qui rendait chaque mouvement, chaque regard, d'autant plus significatif. Lucas se pencha pour embrasser Baptiste à nouveau, ses lèvres douces mais insistantes, comme s'il voulait lui transmettre tout ce qu'il n'arrivait pas à dire avec des mots.
Et cette fois, Baptiste répondit sans retenue, ses bras s'enroulaient autour de Lucas pour l'attirer encore plus près. Ils franchissaient des barrières qu'ils avaient juré de ne jamais dépasser, mais à cet instant précis, rien d'autre n'importait.
Baptiste continue à explorer le corps de Lucas avec une attention presque déconcertante. Ses mains, qui avaient jusque-là parcouru chaque ligne, chaque frisson de sa peau, descendirent lentement, hésitant un instant sur les hanches de Lucas. Le souffle de ce dernier s'accéléra, et il sentit une vague de chaleur remonter long de son corps.
Baptiste relève les yeux, cherchant le regard de Lucas, comme pour s'assurer une dernière fois qu'il ne franchissait pas une limite.
— Lucas, murmura-t-il, sa voix grave, légèrement rauque.
Lucas ouvre les yeux, son regard brillant d'un mélange de nervosité et de confiance. Il hocha lentement la tête, un sourire timide mais plein d'assurance sur les lèvres.
— Je te fais confiance, souffla-t-il.
Ce fut tout ce dont Baptiste avait besoin. Avec une lenteur délibérée, presque exploitée, il glissa ses mains sous le tissu humide du pantalon de Lucas, ses doigts effleurant la peau sensible de ses cuisses. Lucas tressaillit sous le contact, un frisson incontrôlable parcourant son échine.
— T'es sûr que tu veux pas te venger ? Marmonna Lucas, un sourire taquin tentant de masquer son propre problème. Tu pourrais dire que j'ai insisté !
Baptiste étouffa un rire, baissant les yeux pour éviter de montrer à quel point Lucas le désarmait.
— Je crois qu'on en est un peu au-delà de ça, répondit il en jetant à Lucas un regard chargé de sous-entendus.
D'un geste fluide mais toujours précautionneux, il fit glisser le pantalon de Lucas le long de ses jambes, l'abandonnant parmi l'herbe fraîche. Lucas, malgré l'intensité de l'instant, sentit un mélange de gêne et de vulnérabilité s'emparer de lui. Mais quand Baptiste se pencha pour embrasser son ventre, ses lèvres brûlantes traçant un chemin paresseux jusqu'à son nombril, tout ce malaise s'effaça, remplacé par une vague écrasante de désir.
— T'es insupportable, tu le sais, ça ? murmura Lucas, son souffle saccadé.
Baptiste redressa la tête, ses yeux sombres étincelant d'une intensité presque magnétique.
— Et toi, t'es beaucoup trop bavard, répond il avec un sourire en coin avant de revenir capturer les lèvres de Lucas dans un baiser profond.
Encouragé par la confiance palpable de Lucas, Baptiste entreprit de se débarrasser de son propre pantalon , l'enlevant d'un geste rapide. La lune, toujours présente, dévoilait les contours de ses muscles tendus, et Lucas ne put s'empêcher de laisser son regard dériver.
— Sérieusement, Baptiste, t'es obligé d'être aussi canon ? lâcha-t-il, mi émerveillé, mi taquin.
Baptiste roula des yeux, mais une teinte rougeâtre monta sur ses joues malgré lui.
— Tu vas finir par me faire fuir, prévint il d'un ton moqueur.
— Pas de danger, t'es déjà coincé avec moi, riposta Lucas, agrippant Baptiste par le cou pour l'attirer à nouveau vers lui.
Leurs corps s'entrelacèrent, la chaleur montant entre eux malgré la fraîcheur de la nuit. Lucas, habituellement si prompt à plaisanter pour masquer ses émotions, se surprit à lâcher prise totalement, à savourer chaque instant, chaque caresse.
— Baptiste..., murmura-t-il contre ses lèvres, sa voix tremblante mais empreinte de sincérité.
— Je suis là, Lucas, répondit Baptiste, sa voix douce mais déterminée, ses mains continuant d'effleurer, d'explorer, de découvrir.
Et dans cette clairière baignée de lumière argentée, il n'y avait plus ni hésitation ni peur. Juste eux, deux âmes enfin prêtes à se rencontrer, à s'accepter sans retenue.
Sous le clair de lune, leurs respirations devenaient plus lourdes, plus rapides, et le monde autour semblait s'évanouir. Baptiste, toujours attentif aux moindres réactions de Lucas, laissa ses lèvres parcourir son cou, sa clavicule, puis revint chercher ses yeux.
— Si jamais... tu veux qu'on s'arrête, murmura-t-il, presque hésitant, son front posé contre celui de Lucas. Tu me le dis, ok ?
Lucas eut un sourire, encore un peu essoufflé, mais rempli de cette confiance qui ne cessait d'étonner Baptiste.
— T'inquiète, Bap', lança t-il dans un souffle. J'suis là. Complètement là.
Le surnom, si inattendu, fit sourire Baptiste malgré l'intensité du moment. Mais il n'eut pas le temps de répondre , Lucas glissa ses mains contre son torse, traçant chaque ligne de muscle avant de s'accrocher à ses hanches, comme pour l'encourager à continuer.
Baptiste s'approcha encore, ses mains trouvant la taille fine de Lucas, le ramenant contre lui. Cette proximité, si écrasante et pourtant tellement naturelle, les enflammait tous les deux. Il fit glisser son genou entre les jambes de Lucas, arrachant un soupir au blond qui agrippa son dos comme si sa vie en dépendait.
— Bordel, Lucas, grogna Baptiste, sa voix rauque résonnant comme une promesse.
Sa main descendit lentement, effleurant chaque centimètre de peau avec une lenteur calculée, jusqu'à ce qu'il atteigne la limite du dernier vêtement qui les séparait vraiment. Il s'arrêta là, relevant une fois de plus le regard vers Lucas, cherchant une dernière confirmation.
— Dis-le-moi, souffla-t-il, son souffle chaud effleurant les lèvres de Lucas.
Lucas, les joues rouges et les yeux brillants, mordilla nerveusement sa lèvre avant de murmurer, d'une voix à peine audible ,
— Vas-y... Baptiste.
Et ce fut suffisant. Baptiste, avec une délicatesse qui contrastait avec la tension palpable entre eux, glissa ses mains pour faire glisser le vêtement, libérant Lucas de la dernière barrière. Le blond frissonna, autant à cause de l'air frais que de la chaleur brûlante des mains de Baptiste contre lui.
Mais Lucas n'était pas du genre à rester passif. Il se redressa légèrement, ses doigts trouvant à leur tour le chemin vers le caleçon de Baptiste, qu'il fit glisser avec un mélange d'assurance et de maladresse qui le rendait encore plus attendrissant.
— Alors, Monsieur le mystérieux, lâcha Lucas, le souffle court mais un sourire espiègle sur les lèvres. T'as encore des secrets, ou c'est tout ?
Baptiste laissa échapper un rire, bas et rauque, avant de l'embrasser à nouveau, plus profondément, plus intensément.
— Si t'arrêtes de parler, peut-être que tu découvriras, murmura-t-il contre ses lèvres avant de les capturer à nouveau, les faisant basculer tous les deux contre l'herbe fraîche.
Leurs corps, enfin libérés de tout obstacle, s'entremêlaient dans une harmonie imparfaite mais incroyablement sincère. Chaque caresse, chaque geste, chaque soupir résonnait comme un écho de tout ce qu'ils n'avaient pas encore osé se dire. La tendresse se mêlait à la passion, et dans cette clairière, sous la lueur bienveillante de la lune, ils franchirent ensemble toutes les dernières barrières.
C'était plus qu'un simple moment. C'était une promesse, une connexion, quelque chose qui allait bien au-delà de ce qu'ils auraient pu imaginer. Lucas, malgré sa maladresse habituelle, ne se sentait pas jugé. Et Baptiste, pour la première fois depuis longtemps, se permettait d'être vulnérable.
Quand enfin ils s'abandonnèrent l'un à l'autre, ce fut comme une libération, une explosion douce mais puissante de tout ce qu'ils avaient retenu. Et sous la lune qui semblait les protéger, ils créèrent ensemble une nuit qu'ils n'oublieraient jamais.
Sous la lumière pâle de la lune, leurs souffles se mélangeaient, chauds et irréguliers, au rythme de leurs cœurs qui tambourinaient comme s'ils allaient éclater. La tension entre eux, cette chaleur insupportable qui les consommait, les poussait toujours plus loin. Chaque mouvement semblait instinctif, guidé par un désir qu'ils ne cherchaient plus à contenir.
Baptiste, toujours au-dessus de Lucas, glissa ses mains le long de ses côtes, ses doigts traçant la courbe de son corps avec une précision presque révérente. Chaque frisson, chaque soupir qu'il arrachait à Lucas semblait le pousser à explorer davantage. Il baissa légèrement la tête, laissant ses lèvres effleurer la peau délicate de son cou, descendant lentement jusqu'à son épaule. Ses baisers étaient tantôt doux, tantôt plus appuyés, laissant des traces brûlantes sur le passage.
Lucas, les joues rouges et les paupières mi-closes, agrippa les épaules de Baptiste comme pour s'ancrer à quelque chose. Ses doigts glissaient parfois dans les cheveux sombres de l'autre, tirant doucement, ce qui arrachait à Baptiste des grognements rauques, presque primitifs.
— Baptiste... souffla Lucas, son ton hésitant mais empli d'une confiance nouvelle, celle qu'il n'avait qu'avec lui.
— Chut, murmura Baptiste en réponse, sa voix grave résonnant contre la peau de Lucas. Laisse moi m'occuper de toi.
Et il le fit, prenant son temps, savourant chaque seconde, il pénétra Lucas avec une lenteur calculée afin de pas lui faire mal . Ses mains continuèrent leur descente, effleurant des zones sensibles, apprenant chaque réaction de Lucas comme si c'était une carte à déchiffrer. Lucas, lui, n'était pas en reste. Malgré la légère douleur, il répondit avec une intensité qui surprit Baptiste, cherchant à lui rendre chaque sensation, chaque émotion.
Quand Baptiste se redressa légèrement pour le regarder, ses yeux sombres brillaient d'une douceur inhabituelle.
— T'es beau, murmura-t-il, ses mots simples mais lourds de sincérité.
Lucas sentit ses joues s'enflammer encore plus, mais il esquissa un sourire, mi nerveux, mi taquin.
— Toi aussi, grogna t-il, mais sa voix tremblait légèrement. C'est carrément injuste d'être aussi ca.. Un gémissement coupa sa phrase, canon ..
Baptiste éclata d'un rire rauque avant de capturer à nouveau ses lèvres, coupant court à toute réponse. Le baiser était différent cette fois, plus profond, plus exigeant, comme s'il cherchait à effacer la distance qu'ils avaient encore osé garder entre eux.
Leurs corps se mouvaient ensemble, leurs peaux claquaient entres elles brûlantes malgré l'air frais de la nuit. Baptiste guida chaque geste, chaque coup avec une patience surprenante, s'assurant à chaque instant que Lucas était à l'aise, qu'il voulait continuer.
— Ça va ? demanda t-il dans un murmure, son front appuyé contre celui de Lucas.
— Ouais... ouais, ca..carrément, répondit Lucas, le souffle court mais ses yeux brillants de cette lueur de confiance qu'il n'avait qu'avec Baptiste.
Et alors qu'ils franchissaient ensemble cette nouvelle étape, chaque mouvement, chaque murmure, chaque poussées, chaque soupir semblait être une promesse silencieuse. Ce n'était pas seulement une question de passion, mais de compréhension, de respect, de tout ce qu'ils n'avaient pas osé partager avant.
Quand enfin ils atteignirent le point de non-retour, ce fut comme une vague, une chaleur écrasante qui les submergea tous les deux. Baptiste resserra son étreinte autour de Lucas, comme pour le protéger, tandis que ce dernier laissait échapper un dernier soupir, son corps tremblant sous le poids de l'émotion.
Ils restèrent ainsi, enlacés, leurs respirations redevenant peu à peu régulières. Baptiste passa une main dans les cheveux désordonnés de Lucas, un doux et satisfait flottant sur ses lèvres.
— Alors... murmura Lucas, brisant le silence. On est plus dans la retenue, là, hein ?
Baptiste éclata d'un rire franc, prenant doucement la tête.
— Définitivement pas, confirma t-il avant de déposer un dernier baiser sur le front de Lucas.
La nuit continue, bercée par les murmures et les éclats de rire, chaque instant renforçant ce lien unique qu'ils partageaient. Ils savaient qu'au matin, le monde reviendrait avec ses règles et ses jugements. Mais pour l'instant, rien d'autre n'existait qu'eux deux, sous la lune complice.
Une fois la fièvre de leurs émotions retombée, ils restèrent allongés, enlacés, comme si rompre ce contact aurait été une trahison envers tout ce qu'ils suivront de partager. Lucas, la tête posée sur le torse de Baptiste, écoutait les battements réguliers de son cœur, un son apaisant qui faisait écho à sa propre sérénité.
— T'as toujours le cœur qui bat aussi vite, ou c'est moi qui te fais cet effet là ? murmura Lucas, un sourire espiègle accroché à ses lèvres.
Baptiste Grogna, un mélange de rire étouffé et de gêne. Il passe une main dans les cheveux de Lucas, les ébouriffant davantage.
— Tu rêves, souffla-t-il, mais la rougeur discrètement sur ses joues trahissait tout.
Lucas relève légèrement la tête, les yeux mi-clos et un sourire fatigué mais tendre.
— T'es carrément nul pour cacher tes émotions, tu le sais, ça ?
— Et toi t'es trop bavard pour quelqu'un qui devrait dormir, répliqua Baptiste en lui tapotant doucement le nez avec un doigt.
Ils restèrent ainsi quelques instants, à se chamailler doucement, jusqu'à ce que la fatigue finisse par les rattraper. Baptiste tira une couverture abandonnée sur le côté pour la poser sur eux, ses gestes délicats malgré sa stature imposante.
Lucas soupira de contentement en se blottissant un peu plus contre lui, ses doigts jouant distraitement avec les bords de la couverture.
— T'as remarqué que tu te transformes en oreiller géant et hyper confortable dès qu'on est comme ça ? marmonna-t-il, à moitié endormie.
— Si tu veux dire que je suis pratique, je vais prendre ça comme un compliment, a répondu Baptiste en glissant une main autour de la taille de Lucas pour le maintenir contre lui.
Baptiste baissa les yeux vers Lucas, qui s'était déjà laissé heureux par le sommeil, ses traits étendus, une expression de bonheur tranquille sur le visage. Il sentait une vague de chaleur l'envahir, un sentiment qu'il avait toujours essayé de réprimer, mais qui semblait maintenant naturel, évident.
— Bonne nuit, murmura-t-il, déposant un baiser léger sur les cheveux en bataille de Lucas.
Il grogna quelque chose d'incompréhensible dans son sommeil, mais son sourire s'élargit légèrement, comme s'il avait entendu.
Alors que les battements réguliers de Lucas contre lui l'apaisaient à son tour, Baptiste ferma les yeux, se laissant emporter par le calme de la nuit. Pour la première fois depuis longtemps, il sentit qu'il n'avait pas à veiller seul sur le monde. Lucas était là, et cette pensée suffisait à chasser toutes ses ombres.
-------
La nuit était froide et silencieuse, l'air chargé d'une tension presque palpable. Baptiste lançait des regards furtifs à Lucas, qui semblait étrangement calme malgré l'imminence de leur mission. Ils étaient assis côte à côte, légèrement à l'écart de leur groupe, partageant une dernière pause avant de plonger dans l'inconnu.
Lucas jouait avec une petite fleur qu'il avait arrachée sur le chemin. Sa sérénité troublait Baptiste, dont les nerfs étaient tendus à l'extrême.
— Pourquoi t'es toujours si tranquille ? fini-il par demander, sa voix basse mais bourrée de reproches.
Lucas tourna la tête vers lui, un sourire doux accroché à ses lèvres.
— Quelqu'un doit bien faire semblant que tout va bien, non ? murmura-t-il.
Baptiste fronça les sourcils, peu convaincu, mais il ne répliqua pas. Lucas se pencha alors légèrement vers lui, glissant une main sur la sienne.
— Hé... quoi qu'il arrive, sur gérer ça ensemble, d'accord ? Pas de truc stupide, pas de " héros solitaire ", ok ?
— Promets moi que toi non plus, répliqua Baptiste, presque suppliant.
Lucas le regarda intensément, son sourire s'éclipsant un instant.
— Promis
Mais il pensait...
Le piège s'était refermé sur eux comme une mâchoire de fer. Les ennemis les avaient encerclés, surgissant des ombres avec une précision implacable. Les éclats métalliques et les cris déchirants remplissaient l'air, rendant chaque instant plus chaotique que le précédent.
Lucas et Baptiste combattaient dos à dos, une synchronisation parfaite, mais la supériorité numérique de l'ennemi rendait leur survie de plus en plus improbable. Baptiste, concentré sur un assaillant qui fonçait sur lui, n'aperçut qu'à la dernière seconde une lame dirigée droite sur son flanc.
Lucas, lui, la vit.
Sans réfléchir, il s'interpose, parant le coup au dernier moment mais recevant une profonde blessure à l'épaule.
— Lucas ! s'écria Baptiste, le visage déformé par la panique.
Mais Lucas ne répondu pas. Son regard balayait frénétiquement les environs, cherchant une solution. Il vit Jordan, à quelques mètres, prêt à porter secours à Baptiste. Une idée désespérée traverse son esprit, et son cœur se serre.
— Baptiste, va avec Jordan ! cria t-il, la voix autoritaire mais tremblante.
— Quoi ? Non, hors de question !
— Baptiste, fais moi confiance.
Leurs regards se croisèrent, et Baptiste comprit. Une peur viscérale lui tordit l'estomac, mais avant qu'il puisse réagir, Lucas s'élança en avant, attirant l'attention de leurs assaillants.
— Lucas, NON ! hurla Baptiste, sa voix éclatant aussi fort qu'un coup de tonnerre dans ce chaos ambiant. Sans réfléchir, il s'élança pour le suivre, son cœur battant à tout rompre, mais une main ferme l'attrapa, le tirant en arrière.
C'était Jordan.
— LÂCHE-MOI ! rugit Baptiste, se débattant comme un animal pris au piège. Ses bras balayaient l'air avec une force désespérée, cherchant à briser l'emprise de Jordan. Il lui donna un coup qui manqua de peu de l'envoyer à terre, mais Jordan s'accrocha, le saisissant à la taille pour le plaquer violemment au sol.
Baptiste cria de rage, son corps tout entier tremblant sous l'effort. Ses mains se heurtaient aux bras de Jordan, tentant de se libérer, ses pieds griffant la terre humide alors qu'il luttait de toutes ses forces.
— IL VA MOURIR ! hurla t-il à s'en déchirer la gorge, sa voix rauque, empreinte d'une terreur brute.
Jordan, la mâchoire serrée, resserra sa prise malgré les coups qu'il recevait, des larmes jaillissant malgré lui.
— Baptiste, écoute moi ! cria Jordan, sa voix brisée par l'émotion.
— J'EN AI RIEN A FOUTRE DE TOI ! JE VEUX LUCAS ! Baptiste hurlait son nom, son regard désespéré fixé sur la silhouette de Lucas qui s'éloignait dans le brouillard. Il se tordait dans tous les sens, usant de chaque once de sa force, mais Jordan refusait de lâcher prise.
— C'est pour nous sauver ! répliqua Jordan, ses bras tremblant sous l'effort de maintenir Baptiste. Sa propre voix vacillait, empreinte d'un mélange de colère et de douleur.
Baptiste se figea un instant, son souffle court, ses yeux s'écarquillant d'horreur.
— Je n'ai pas besoin d'être sauvé si c'est sans lui, espèce de con ! rugit il, sa voix déchirée par un mélange de colère et de chagrin.
Jordan détourna le regard, sa propre voix brisée quand il murmura :
— C'est pour toi qu'il le fait, Baptiste... Tu crois qu'il supporterait que tu sois à sa place ? Il faut qu'on bouge, maintenant.
Le cri de rage de Baptiste résonna dans la nuit. Il lutta encore, mais la force de Jordan combinée à l'urgence de la situation le contraignit à reculer.
Une fois la bataille terminée et les ennemis repoussés, Baptiste se libéra de Jordan et courut à travers le champ de bataille, les pieds glissant sur la boue ensanglantée.
— Lucas ! hurla t-il, désespéré.
Son regard fou scannait les corps au sol jusqu'à ce qu'il le trouve, effondré contre un tronc d'arbre, son uniforme déchiré, ses mains pressant une plaie béante sur son abdomen.
Baptiste tomba à genoux à ses côtés, le souffle coupé.
— Non, non, non... murmura-t-il, la voix tremblante.
Lucas ouvrit faiblement les yeux, un sourire brisé s'étirant sur ses lèvres.
— T'es là, murmura-t-il, comme si cette simple constatation suffisait à alléger sa douleur.
— T'aurais pas dû faire ça, espèce d'idiot...Tu m'avais promis.. sanglota Baptiste en attrapant son visage entre ses mains.
Lucas leva une main tremblante pour essuyer une larme sur la joue de Baptiste.
— C'est toi... qui pleure, maintenant ? tenta-t-il de plaisanter, mais sa voix se brisa en un râle.
— Ferme là. T'as pas le droit de partir. Pas maintenant, tu entends ?
Lucas hocha doucement la tête, bien qu'il sache que c'était une promesse qu'il ne pouvait pas tenir.
— Baptiste... murmura-t-il, le regard devenu distant. Tu dois continuer. Pour nous deux.
— Lucas, non... reste avec moi, s'il te plaît.
Dans un dernier effort, Lucas tendit ses lèvres vers celles de Baptiste. Le baiser était fragile, empreint d'un amour désespéré.
Quand ils se séparèrent, Baptiste lui murmura ,
— T'as toujours été ma plus belle faiblesse.
Lucas lui répondit avec son plus beau sourire ,puis il ferma les yeux, et son corps s'alourdit contre Baptiste.
Un silence assourdissant tomba sur la clairière, le monde semblant s'éteint autour de Baptiste alors qu'il restait figé, Lucas toujours dans ses bras.
Le cri qu'il laissa échapper, rauque et déchirant, fit trembler même les étoiles au-dessus d'eux.
-------
Les jours, les semaines, puis les mois s'enchaînèrent après la perte de Lucas, mais pour Baptiste, le temps semblait figé, coincé dans cette nuit fatidique où tout avait basculé. Il se réveillait chaque matin avec le poids d'un vide immense dans la poitrine, un gouffre que rien ni personne ne semblait pouvoir combler.
Lucas lui manquait. Pas juste ses sourires ou ses taquineries, mais tout , sa manière de froncer les sourcils quand il réfléchissait, son rire discret mais contagieux, la chaleur rassurante de sa présence.
Baptiste changea. L'homme fougueux et parfois arrogant qu'il avait été s'effaça peu à peu pour laisser place à quelqu'un de plus calme, de plus réfléchi. Il est devenu un pilier pour ses camarades, offrant un soutien qu'il ne savait pas toujours verbaliser mais qu'il exprimait dans ses gestes, ses salutations, son acharnement à protéger ceux qui l'entouraient.
Il ne quittait jamais un petit pendentif de cuir qu'il avait récupéré sur Lucas, un talisman qui pendait maintenant autour de son cou. Il le serrait souvent entre ses doigts, surtout la nuit, lorsqu'il se retrouvait seul avec ses pensées.
--------
Un an plus tard, presque jour pour jour après leur première nuit ensemble, Baptiste se retrouva instinctivement attiré par cet endroit. La clairière où tout avait vraiment commencé. Là où ils avaient partagé leur rire, leur tendresse, et cette nuit inoubliable.
L'endroit était toujours le même, baigné dans la douce lumière d'un coucher de soleil. Les feuilles bruissaient doucement, comme pour accueillir sa présence. Baptiste avançait lentement, les pas lourds, le cœur battant étrangement fort.
Il s'agenouilla là où ils s'étaient assis cette nuit-là, effleurant le sol comme pour retrouver une trace de Lucas, une empreinte qu'il aurait laissée.
Les souvenirs l'assaillirent , leurs baisers maladroit, regards volés, les promesses silencieuses qu'ils s'étaient faites.
Les larmes qu'il avait longtemps retenues coulèrent enfin, chaudes et brûlantes, traçant des sillons sur ses joues.
— T'aurais dû rester, murmura-t-il, la voix brisée. On aurait pu avoir tellement plus.
Il sortit le pendentif de sous sa chemise, le serrant entre ses mains tremblantes. Il leva les yeux vers le ciel, comme s'il cherchait Lucas parmi les étoiles.
— J'ai essayé de tenir, Lucas. De continuer. Mais c'est dur, tu sais ? T'es parti avec une partie de moi, et il y a des jours où je sais même pas comment avancer.
Le vent souffla doucement, comme une caresse, et Baptiste ferma les yeux, laissant son cœur s'ouvrir entièrement.
— Mais je te le promets... Je survivrai. Pour toi, pour nous.
Il posa une main sur le sol, là où il imaginait que Lucas aurait été.
— Je vais vivre assez pour deux. Et même si t'es plus là, t'arrêteras jamais de m'accompagner.
Un éclat doré apparaissait entre les arbres, presque imperceptible, comme une lueur chaleureuse. Baptiste relève la tête, les lèvres tremblantes. Était ce son imagination ? Ou bien Lucas veillait il vraiment sur lui ?
Il n'en savait rien, mais pour la première fois depuis longtemps, il sentit une paix fragile s'installer en lui.
En quittant la clairière, Baptiste murmura une dernière fois :
— Reposes en paix, Lucas. Je t'aime.
Et sous les dernières lueurs du jour, il tourne les talons, prêt à affronter le monde avec la force de leur amour comme guide.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
MAIS OUI EVIDEMENT QUE J'ALLAIS PAS FAIRE UNE FIN TOUTE MIGNONNE OU TOUT SE PASSE BIEN RAHHHHH , ENFIN UN PEU D'ACTION , UN TRUC BIEN YOUHOUUUUU
Bon allez j'arrête ma folie .. Sinon ça vous a plu ?
Moi j'ai trop aimé l'écrire !!!
Bon me demandez pas comment j'ai eu l'idée parce que vous aurez pas de réponses .
En faite c'était un petit Os là , que 10 690 mots , pas grand chose héhé .
Allez donnez vos avis bandes de moules là .
Avis :
Ah oui . Vous préférez quand c'est des histoires comme ça avec un début et une fin , ou vous préférez quand c'est juste un contexte aléatoire , avec 2000 mots ?
Moi perso je préfère les histoires .
Dites moi :
Bon bah voilà , bye bye à plus tard.
Au prochain ...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top