Os également réalisé par The_Lonely_Blue !

La musique battait son plein et lui vrillait les oreilles, faisant résonner
sa cage thoracique. L'homme soupira et leva les yeux au ciel : ce
n'était pas pour lui ce genre de soirées ! Il faisait ça quand il était à la fac, et encore. Il n'était pas si vieux, une bonne trentaine tout de
même, mais il n'avait pas la mentalité d'un adolescent non plus. En tout cas plus depuis bien longtemps. Malheureusement, il n'avait pas vraiment le choix. C'était l'anniversaire de Steve et la fin d'une périlleuse mission alors l'occasion de faire la fête avait été trop tentante, surtout pour un certain milliardaire qui avait mandaté Pepper pour décorer le QG aux couleurs de l'Amerique et de son célèbre fessier.

Steve souriait comme un enfant le matin de Noel et savourait la
présence de ses amis, qui étaient pour lui comme une deuxième
famille. Sam le regarda avec un air amusé et laissa son regard traîner
sur le salon. Il aperçu Natasha et Wanda qui dansaient enlacées sur
un slow alors que les enceintes passaient du ACDC en veux-tu en
voilà, Thor expliquait à Bruce comment enquiller les shots, Clint et Pietro se bécotaient comme s'ils étaient seuls, si bien qu'il leur aurait fallu une chambre, et ce très vite. Au bar, il aperçu un Loki plié de rire face à un Tony rond comme une queue de pelle qui parlait à un
Bucky, saoul lui aussi, qui lui répondait en Russe, semblait-il. Les deux pleuraient presque de rire, bien évidemment, bien qu'ils n'aient pas l'air de se comprendre. Falcon décida de se rapprocher d'eux et de se placer à côté de Loki pour suivre la conversation.

- Nan mais tu comprends pas, ce que je veux dire c'est...les ailes. C'est
à cause des ailes ça !

- Это из-за его... большой... пары крыльев. Да, они огромные.
(C'est à cause de...de sa grosse...paire d....d'ailes. Ouais elles sont
énormes.)

- Oui voilà et puis...et puis c'est tout doux quand tu les caresses !

- Я бы хотел прикоснуться к ним... как вы думаете, я могу?
(J'aimerais bien les toucher...tu crois que je peux ?)

- Sais pas moi! T'as qu'à lui demander! Suis pas ta mère moi, va lui demander toi même.

Ты скучный... Я спрошу его, могу ли я обнять его вместо этого.
(T'es chiants...Je vais plutôt lui demander si je peux lui faire un câlin)

Le soldat de l'hiver se leva et tituba en riant, s'accrochant à l'épaule
de Sam en éclatant de rire. Son haleine sentait l'alcool et il avait les
yeux humides.

- Саааам! Я рад видеть тебя, мy......... да, это было приятно! Я
пойду спать. (Saaaam! Je suis content de te voir mon...mon....ouais
c'était sympa ! Vais me pieuter moi.)

Le héro le regarda avec un sourire contrit et lui tapota le bras pour lui
signifier qu'il pouvait le lâcher. Bucky s'en alla, vacillant un peu plus à chaque pas et disparu à l'angle du couloir. Sam soupira, n'ayant rien comprit à ce que lui avait dit son ami mais bien content qu'il soit partit.

- De quoi ils parlaient? Demanda-t-il à Loki, voyant que Tony venait
de s'endormir, bavant sur le comptoir.

- Aucune idée ! Sourit-il malicieusement, connaissant parfaitement la
vérité.

- Comment ils se comprenaient? Tony ne parle pas russe !

- Non mais Jarvis oui. Il a son oreillette, regarde.

Sam pencha la tête et vis un point bleu clignoter dans l'oreil du génie.

Il hocha la tête et se décida lui aussi à quitter la soirée. Il était un peu
fatigué de la mission et puis il avait chaud. C'était le quatre juillet
mais déjà il faisait une chaleur monstre dehors. La canicule pointait le bout de son nez avec quelques semaines d'avance et bien que le QG soit climatisé, la température ne cessait d'augmenter tout au long de la journée.

Arrivé à la porte de sa chambre, Sam alluma la lumière et retira son t-shirt. Il se mit dos à la porte qu'il avait prit soins de refermer et allait
commencer à retirer son jean pour se mettre à l'aise quand un cri
bien peu courageux lui échappa. Falcon se demanda s'il allait devoir
se laver les yeux à l'eau de javel. En effet là, sur son lit, nu comme un
vers, Bucky Barnes le regardait à moitié endormis, un sourire niait et
alcoolisé sur le visage.

- MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS LA PUTAIN ?! S'écria le plus jeune des
deux.

L'ex sergent se redressa sur un coude et épia Sam comme si c'était
lui qui s'était trompé de chambre.

- Je me repose, il est confortable ce lit tu devrais essayer ! Assura-t-il
joyeusement. Tu veux faire une bataille d'oreiller.

Sam se pinça l'arrête du nez et se força à respirer calmement. Une
fois. Deux fois. Courage Wilson, ne tue pas ce pauvre bougre, il est
saoul il ne sait pas ce qu'il fait.

- N'empêche, ça m'explique pas pourquoi t'es complétement à poil
dans MON lit !

- J'avais chaaaaaaaaaud, plaida-t-il comme un petit garçon. Il fait
chaud dehors.

Le brun, qui commençait à perdre patience, s'approcha du lit,
esquivant habillement l'attribu viril de Bucky que rien ne cachait
(Seigneur il était vraiment sans gène !) et lui attrapa le poignet avant de le tirer. Pour son plus grand malheur, l'ancien soldat ne bougea pas d'un iota. C'est qu'il pesait lourd, avec tout ses muscles. Sam tira, encore et encore, trainant Bucky comme un boulet plutôt qu'autre chose. Cela fit rire l'ancien assassin qui ricana devant les efforts de son ami.

- Bouge ! Ordonna-t-il.

- Non, gloussa-t-il comme une adolescente.

Pour rire encore un peu plus, cette fois ce fut Bucky qui tira et Sam
s'écroula de tout son long sur lui. Bucky passa un bras autour de sa
taille et le serra comme s'il n'était rien d'autre qu'un ours en peluche.

- Barnes lâche moi !

- Non, gloussa-t-il encore plus.

- Steve ! Au secours ! Au viol !

Il se débattait sous la poigne et les rires de Bucky sans arriver à se
défaire de son emprise. Le soldat commença à chatouiller l'Avenger
qui se débattit encore plus, plié en deux.

- D'accord d'accord arrête, supplia-t-il essoufflé.

Bucky cessa son petit jeu aussi tôt mais ne cessa pas de le regardait
comme s'il était la huitième merveille du monde. Sam se sentit rougir devant l'instance de ces yeux trop bleus.

- Tu peux me lâcher maintenant ?

- Tu viens te coucher maintenant? Rétorqua Bucky.

- Hors de question que je dorme avec toi, t'es bourré.

- Saaaaaaaaaaaaaaaaam aller!

Sam soupira et finit par acquiescer. Vu l'état dans lequel il était, Bucky s'endormirait avant lui et il pourrait sortir discrètement de la
chambre. Relâchant son emprise, le centenaire (oui il pouvait le dire
maintenant) se décala pour lui faire une place. Sam se mit en
caleçon, un peu gêné, puis se glissa sous les couvertures.

- Et que je ne t'entende pas !

Bucky ne répondit pas et se colla à lui, l'encerclant de ses bras.

Passant une jambe au dessus de celles de Sam sans aucune honte, il soupira d'aise. L'autre s'était figé. Ils étaient un peu trop proche pour
lui et pour ses attribus. Ah, si Bucky n'avait pas été saoul, si Bucky
était parfaitement conscient.

Tu es obligé de te mettre sur moi comme ça ? Marmonna-t-il.

- Pourquoi, ça te dérange ?

- T'es bourré, à poil et dans mon lit, tu crois que ça me plait ? Ironisa-t-il.

- Pourquoi pas ! Sourit Bucky encore une fois d'un air niais. Moi j'aime bien ! T'es doux, tu me tiens chaud.

- Je croyais que t'avais trop chaud, que c'était pour ça que tu avait
retiré tes fringues, lui rappela-t-il.

Bucky sembla réfléchir puis se retourna et se pencha vers le sol. Sam crut qu'il allait être malade mais le soldat se redressa avec une
bouteille de téquila dans la main.

- Pour nous donner encore plus chaud ! Expliqua-t-il avant d'en boire une bonne rasade.

Il but plus de la moitié avant de faire la grimace et de se secouer
comme un chien mouillé. Puis il se tourna vers Sam et fonça sur lui.
Ses lèvres affamées atterrirent sur celles de son vis à vis qui ne réagit pas tout de suite, trop surpris. Petit à petit, Sam se détendit et
commença à répondre au baiser. C'était si bon, c'était ce dont il avait
rêvé depuis toujours. Mais il ne pouvait pas. Bucky n'était pas dans
son état normal, ç'aurait été profiter de lui.

- Attend, chuchota-t-il en s'écartant.

- Qu-Quoi...?

- Pas comme ça, déclara le brun. Hors de question de faire
ça...comme ça.

- Hein? Demanda encore Bucky.

- Je préfère que tu te souviennes de ce qui se passera...le jour où ça se passera. T'es complétement cuit et avec ma veine demain tu ne te
souviendras de rien.

Bucky le regarda un instant sans comprendre puis il sourit. Un sourire sincère, comme il lui arrivait si rarement d'en faire. Il posa sa main de chair sur la joue de Sam pour le forcer à le regarder.

- Je vais t'avouer un truc Sam Wilson...enfin plutôt deux, rectifia-t-il.

- Je t'écoute...

- La première c'est que j'ai toujours eu peur de te dire que je t'aime et
que c'est Loki qui vient de me dire comment te l'avouer...

- Et la deuxième? Demanda Falcon qui ne comprenait plus rien.

- La deuxième....

Bucky se rapprocha de son oreille et chuchota comme un secret:

- La deuxième c'est que, tout comme Steve, l'alcool n'a aucun impact sur moi....

L'information fit lentement son chemin jusqu'au cerveau de Sam.
Lorsque ce dernier comprit, Bucky était plié de rire, pour de vrai. Le
faucon fronça les yeux et l'attaqua avec son cousin.

- Enfoiré! Tu pouvais pas m'acheter des fleurs comme tout le monde !
Râla-t-il sous les éclats de rire de Bucky qui n'avait jamais été aussi heureux qu'en cet instant.

Sam arrêta de le frapper de son polochon et se laissa tomber sur lui avec un baiser tendre sur les lèvres. La téquila fut vite oubliée, la lumière fut éteinte, et Bucky remercia Loki d'avoir augmenté un peu plus le son de la sono, couvrant les cris de leur nuit d'amour qui suivit les aveux du soldat de l'hiver.

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