𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟏𝟎 : 𝓜𝓮𝓻𝓬𝓲

PDV Haru :

Debout et tremblante face à cette porte, en effet, j'hésitais fortement. Tout un tas de questions trottaient dans ma tête ; et si ce n'était pas Barou qui avait offert ses billets ? Je me prendrais une grande honte, et puis il me trouverait louche... Remarque, mis à part Kimi et les membre de l'équipe, qui connait ma date d'anniversaire ? Et puis même, comme Shoei est-il au courant ?

Je secouais ma tête, tout en essayant de chasser toutes ces questions de mon esprit. Il ne faut pas que je laisse ces sentiments m'affaiblir ! Depuis quand en ais-je quelque chose à faire du regard des autres ? Et même, encore plus de Shoei ! Même si on s'est plutôt rapprochés, je tiens encore moins à paraître faible devant lui ! Je pris donc une dernière inspiration, avant de toquer trois fois devant cette fameuse porte, mon poing fermé et tremblant, tapant contre le métal d'un geste mal assuré.

J'attendis quelques secondes, les poings fermés près de ma taille, les lèvres tremblantes, tout en tenant à garder une posture droite, fière et assurée. De l'autre côté, j'entendais de l'agitation, et tout au fond de moi, j'espérais sincèrement tomber sur Shoei... Il est l'un des seuls avec qui je peux communiquer facilement, et peut-être que les autres membres de son équipe ne comprendraient pas ma situation.

La porte s'ouvrit alors d'un coup sec, mais à mon grand désespoir, je ne tombai pas sur le grand brun que j'attendais. Je me retrouvai nez à nez face à un membre de l'équipe X que j'avais vaguement aperçu durant notre dernier match contre. Il me regarda d'abord de haut en bas, l'air étonné et agacé, avant de commencer à s'exprimer.

Vu son visage, il sembla râler contre ma venue, ou se plaindre de quelque chose, et ce, sans s'arrêter. Je fis alors quelque geste de la main pour le calmer dans son élan, tout en essayant de lui faire comprendre que je ne l'entendais pas. Je pensai alors à nouer mes cheveux en une queue de cheval, de manière à ce que mes oreilles soient visibles. C'est alors que je pointai du doigt mon oreille droite, puis fis une croix avec mes deux bras pour indiquer que je n'entendais pas celui qui m'avait ouvert. Il resta quelque instant à me fixer, puis sa bouche s'ouvrit légèrement, et j'en déduis donc qu'il poussa une exclamation de compréhension.

C'est alors qu'il se remit à parler ; non mais il est stupide ou quoi ? Il a bien comprit que je ne pouvais pas l'entendre ! Soudain, lorsque je fis plus attention au mouvement de ses lèvres, je me rendis compte qu'il articulait mieux, et ses mouvements étaient plus lents, de manière à ce que je puisse le comprendre. Je fis donc de mon mieux pour arriver à détacher chaque mots, tout en me demandant comment lui faire comprendre que je communiquer à l'écrit. Sur ses lèvres, je parvins à lire les choses suivantes.

Garçon : Qu'est-ce qu'une fille fait ici ? Tu déranges, tu le sais ça ?

Je m'inclinai alors en signe d'excuse, lorsqu'il me revint à l'esprit que je ne devais pas me laisser faire. Ce n'était pas mon genre de m'incliner, chose qui était auparavant un geste que je ne faisais que devant les adultes auxquels je dois le respect, tel que mes parents. Je me redressai donc d'un coup, abandonnant l'idée de m'excuser. Si je dois voir Shoei, je le verrais ! C'est alors que je tentai de m'exprimer, malgré le fait que ce ne soit pas la plus facile des choses.

Haru : Je... je 'ois voir Shoe'

Garçon : Qu'est-ce que tu raconte ? Je comprends rien...

Étant donné qu'il était plus grand que moi, il se pencha alors vers moi, puis avec un sourire mesquin sur le visage, et un air plus que jugeur, il me dit (du moins, j'ai cru comprendre) :

Garçon : Remarque, tu es une fille... Les femmes n'ont jamais été douées pour s'exprimer. Et puis, aussi bien que devant cette porte qu'au Blue Lock, tu n'as rien à faire là. Retourne faire des sports de filles, par exemple ?

Alors là, j'aurais préféré ne pas le comprendre. Comment peut il autant juger une personne de par son genre ? C'est quoi cette mentalité ? Sachant que je ne suis pas douée pour l'oral, répliquer en l'insultant n'aurait servi à rien. Je préférai donc faire comprendre mon mécontentement par les gestes, et donnai donc une sèche gifle sur la joue. Le garçon me prit alors par le col, de manière à me parler agressivement.

Garçon : Tu me cherches, hein ?

C'est alors que je sentis l'emprise du garçon sur le col de ma combinaison se desserrer, puis me lâcher, avant de le voir reculer en arrière, comme s'il était tiré de force. C'est là que je le revis, le garçon que à la base, j'étais venue voir : Shoei. Il tenait le garçon comme ce dernier me tenait, par le col, et semblait l'engueuler, si je peux dire. 

Je restais là, debout devant la porte, à regarder Barou parler agressivement à son coéquipier qui ne semblait pas se laisser faire, et répliquait, avant que le grand brun ne le lâche, laissant le garçon qui m'avait mal parler retourner à ses occupations. Shoei me regarda alors, d'un air rassuré, comme si le fait d'avoir éloigné cette brute de moi l'apaisa. Il se dirigea alors vers moi, et ferma la porte derrière lui en quittant la pièce de son équipe.

Barou me regarda donc d'un air étonné, qui semblait m'interroger sur la raison de ma venue ici. Malgré que j'avais une question à lui poser, et que je n'étais pas venue le remercier d'avoir éloigné l'autre brute, je répondis tout de même sèchement, avec le peu de talent oral que je possède.

Haru : Me'ci.

Shoei mima alors de ses mains le geste d'écrire, pour m'indiquer que je n'avais pas besoin de me compliquer la vie à parler, ce à quoi je répondis d'un sourire, avant de sortir le petit carnet de ma poche. Je le tendis donc à Shoei, pour permettre à celui-ci de répondre à mon remerciement, ce à quoi ce dernier écrit.

"Y a pas de quoi, j'ai entendu ce qu'il t'a dit, l'écoute pas surtout."

"Oui, je sais, je ne vais pas aller douter de moi parce-que je suis une fille. J'ai confiance en moi je te rappelle". ai-je répondu.

En lisant ma réponse, un léger sourire apparu vivement sur le visage du grand brun, avant qu'il n'affiche une mine interrogative, et de demander ce que j'étais venue faire ici.

"Et donc, qu'es-tu venue faire là ?"

Lorsque je repris le carnet les mains tremblantes, et lus sa question, j'hésitai d'abord à répondre honnêtement, mais je devais avoir le coeur net. Qui pouvais donc bien m'avoir écrit ?

"Shoei, à vrai dire, j'ai une question. Est-ce que c'est toi qui m'a donné des billets de sortie ?"

Au début, en regardant ma réponse, Barou sembla gêné, et, je ne sais pas si c'est dû à mon imagination, mais je cru voir sur ses joues quelques rougeurs apparaître vaguement, avant que ce dernier ne ferme les yeux et affiche un sourire apaisé, avant de répondre.

"Oui c'est moi, pourquoi, ça te dérange ?"

En lisant ses écris, je ressentis un soulagement. Je ne m'étais donc pas trompée, cette sortie nous avait donc bien été offerte par Shoei ! Seulement, il me restait une seule question qui me trottait en tête... Pourquoi ? Décidée à avoir ma réponse à cette seconde question, je l'écrivis d'un geste vif, et tendis le carnet à mon interlocuteur.

"Merci beaucoup, mais... Pourquoi ? Je sais bien que c'est mon anniversaire, mais à la base, on ne s'entend pas au point de se faire des cadeaux."

"C'est simple, en vérité je t'admire un peu. Honnêtement, je ne pensais pas une fille capable de me dépasser, mais en fait, tu as changé l'avis que je m'étais fait. C'est pour ça que je me suis emporté sur celui qui t'a ouvert notre porte, car maintenant, j'ai réalisé que lui, comme moi, étions en tort, alors je n'ai pas supporté le voir te manquer de respect. Sois fière, Haru, tu es forte."

En lisant ces mots, je l'ai sentis à nouveau, ce sentiment. Cette douce chaleur qui émane dans mon coeur, et qui me chauffe les joues également, ce sentiment qui me fait comme perdre tout mes moyens. Ce sentiment... qui apparemment, se trouve être l'amour.

"Je peux ?" ai-je alors écris sur le carnet.

Shoei me regarda sans comprendre, mais je m'approchai alors de lui, et passa mes bras autour de son cou, tout en ayant à me mettre sur la pointe des pieds, en l'étreignis sans rien dire. Au début, Barou sembla étonné de ce soudain contact physique, mais il ne dit rien, et se contenta de passer délicatement sa main dans mes cheveux. Réalisant alors se qui était entrain de se passer, je me détachai violemment des bras de Shoei, avant de reculer toute rouge. Je viens clairement... de lui faire un câlin ?

Je partis en courant sans rien dire, le laissant déconcerté devant la porte de la salle X, tout en couvrant mes joues de mes mains, affolée. La honte, qu'est-ce qui m'a prit de l'enlacer ?! Il va me prendre pour une folle maintenant... Et puis... Oh, non, ça craint totalement... Mon premier réflexe, lorsque j'eus terminé ma course, fut de penser à aller en parler à Kimi. Elle qui s'y connait en amour, elle devrait être là pour me conseiller ! C'est alors que lorsque j'ouvris violemment la porte de la salle de mon équipe, tout en m'exclamant avec difficulté le prénom de mon amie, en m'attendant à tomber sur elle, c'est sur Kunigami que je tombai.

En articulant correctement et en me regardant d'un air sérieux, ce dernier ne me laissa pas le temps de dire quoique ce soit.

Kunigami : Haru, j'ai besoin d'aide.


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