06/09/21 • La triste vérité...


Regarde comme je brille.

Oui, t'as vu, j'ai décidé que cette année sera mon année, que malgré tout j'allais briller.

T'as vu comme je souris ? Regarde, je discute avec tout plein de gens. Regarde tous ces gens qui m'aiment. Eux, m'aiment...

Super Woman, rien ne m'atteint. Quoi ? Larguée comme une merde par un homme qu'elle aimait plus que tout -  je t'aimais putain, je t'aimais !  - , et ce la veille de la rentrée ? Oh, pas grave, ça ne me fait rien. Regarde-moi comme je souris, comme je suis belle et forte, la tête haute. Que j'ai fière allure, n'est-ce pas ?

Tu croyais vraiment que ça allait m'atteindre ? 












Eh bien oui. Eh bien oui, putain !

Je suis en train DE PUTAIN DE PLEURER POUR TOI !! T'es content ? Fier de toi ?

La vérité c'est que je suis juste totalement perdue depuis que tu m'as dit que c'était fini. Je ne sais plus où je vais. J'ai beau paraître avoir tout sous contrôle, tout maîtriser... Tout s'est passé si vite. Du jour au lendemain, voilà que tu pars pour de bon. En un coup de vent. 

Un vent glacial.

Je t'aimais. Je t'aimais, putain ! Je t'aime !

Ah ! Toi qui autrefois rêvait du jour où cette phrase sortirait de ma bouche ! Vois comme les choses ont changé.

J'ai beau faire comme si tout allait bien, j'ai beau faire croire que je suis passée à autre chose - bon sang, il y a même pas une semaine tu signifiais tellement pour moi, comment tout oublier en si peu de temps ? -

Et là je te vois. Tous les jours. Et à chaque fois mon cœur s'arrête, comme un constant rappel de ce que j'éprouve encore pour toi.

J'aurai aimé, tu sais. J'aurais aimé pouvoir passer directement à autre chose, ne plus penser à toi, ne plus sentir ta présence même lorsque tu n'es pas là, oublier tous ces rêves que j'avais avec toi qui ne se réaliseront pas.

C'est dur, tu sais, de te voir de l'extérieur. De te voir comme une simple élève de ta classe. Ne plus connaître rien de toi, ce que tu as fait lorsque tu es rentré chez toi, ne plus connaître tes rêves, tes réflexions, ta vision des choses... C'est dur le fait que tu ne me racontes plus ça. C'est dur de ne plus compter pour toi. De ne plus rien signifier pour toi.

Je m'en rappelle de ces appels où tu étais sur ton lit, tu regardais le plafond et tu me parlais de la vie, tu me racontais ton passé, les anecdotes de ton enfance, tes projections futures... Tout ça me paraît si loin, maintenant. 

Quand je te vois maintenant, je ne vois plus ça. Je ne vois plus rien.


Tu as changé. Et, c'est ce qui me fait le plus de mal, je pense. Ça ne sera plus jamais comme avant. Plus de bonne nuit avant de se coucher, plus de bonjour ma chérie au lever, non, plus jamais. Plus de je t'aime, ni de mots doux, plus de délires fous, non, plus rien c'est fini.


Tu as changé. Et j'ai refusé de le voir. Mais à présent, je le vois bien. Quand bien même tu revenais, ça ne serait plus comme avant.


La vérité est que tu as changé. Tu est devenu comme... lui.

J'aurai du me méfier, lorsque vous avez commencé à traîner ensemble. Il te mènera à ta perte, tu sais ? Non, tu ne sais pas. Car ça je le vois mais ne peux te le dire. Pourtant, j'ai tant à te dire. J'aurai aimé te dire tellement de choses. Mais à quoi bon. Est-ce que ça t'intéressera vraiment ?


C'est dur. Quoique je fasse, j'ai l'impression d'avoir tord. Je ne sais pas ce que tu as dans la tête. Un jour je te vois comme un autre, comme un être plein de mépris et me demande même si tu m'as aimé. Un autre, et je te vois comme celui que tu étais. Un jeune homme sensible mais un peu maladroit, qui essaye de ne blesser personne mais n'y arrive pas toujours. Je pense commencer à t'oublier, et voilà que je culpabilise de passer si vite à autre chose, comme si je ne t'avais jamais aimé. Je n'ai pas envie que tu penses ça, je n'ai pas envie de te blesser. Je me remets à penser à toi, et voilà que je me mets à me haïr de t'aimer encore.


Je ne sais juste plus quoi faire. Je refuse d'admettre cette triste vérité mais voilà...

La vérité c'est qu'à chaque fois que je te vois, chaque fois que mes yeux se posent sur toi, ou juste à chaque fois que je sens ta présence, j'ai envie d'être dans tes putains de bras ! J'aimerais, oh que j'aimerais une dernière fois  me sentir protégée près de toi. Sentir ta chaleur et non pas ce froid qu'il y a désormais entre nous. J'aurais voulu une dernière balade à vélo, accrochée à ton dos, où tu m'emmenais je-ne-sais-où . J'aurais voulu une dernière blague. Un dernier sourire. Un dernier regard. Oui, j'aurais voulu te revoir me regarder de la même façon que tu le faisais.


Tu sais, je nous revois dans ce même foutu restaurant où on allait tout le temps. Oui, dans ce foutu restaurant, notre premier rendez-vous en tant que couple oui, mais aussi, avant tout ça, notre premier rendez-vous en tant qu'amis.

Parce que c'est ça le pire ! Avant tout tu étais MON AMI ! Mon putain d'ami à qui je racontais tout, à qui je parlais du matin au soir, où même je me cachais le soir pour parler avec, oui, toi, avant tout ça, tu étais surtout mon ami. Tu me faisais rire plus que n'importe qui.


Et c'est juste dingue maintenant que je te vois, de me dire qu'il y a eu tout ça.

C'est un peu comme dans un rêve. On se souvient de ce qu'on a vécu mais le lendemain on se demande si tout était vraiment réel.



C'est comme ça. Je dois admettre que c'est fini. Tourner la page. Quoique. Je ne sais même pas si j'en ai envie. Est-ce que j'ai le choix après tout ?

En vérité, oui. Oui, j'ai le choix. C'est mon choix.

Je t'aime mais ne veut pas retourner avec toi. Ça ne sert à rien de garder ces désillusions. Tu n'es plus le même, que je ne le veuille ou non. Je t'aime encore mais plus pour longtemps. Je dois continuer, avancer.



Je me dis qu'après tout c'est mieux ainsi.

Après tout, on savait tous les deux que ça finirait un jour, non ? On savait qu'on ne pourrait pas faire notre vie ensemble, que pour certaines raisons évidentes, ça n'aurait pas été possible.

Malgré tout, je dois avouer qu'une partie y croyait. Mais c'est vrai. C'est comme ça. Il fallait que ça finisse un jour. Et ce jour fut l'avant-veille de nos un an et demi. C'est ainsi.

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