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Doucement, je me suis plonger la tête sous l'eau et me suis laissé aller contre la roche chaude, profitant du lieu pour me détendre et essayant d'oublier tout le reste bien que le corps de Mira me revenait sans cesse devant les yeux... C'est donc avec une certaine difficulté que j'ai finis par me détendre et me relaxer un long moment, profitant du fait d'être loin du navire, au moins pour aujourd'hui.
Shanks
Alors que je commençais à m'endormir dans l'eau des bains, je me suis motivé à regagner notre chambre où attendait patiemment Mira, assise sur le rebord du lit et séchant ses longs cheveux blancs avec une serviette. J'ai pris place à mon tour, me laissant tomber lourdement sur le matelas avant de porter mes mains à sa tête et l'aider dans sa tâche. Elle me laissa faire sans broncher et attendit que je ne termine avant de se tourner vers moi et me sourire où à cet instant, je n'avais qu'une seule envie, la dévorer...
Je ne me suis donc pas contenté de ce simple sourire, attrapant son poignet, je l'ai tiré vers moi ce qui la fit se soulever légèrement, j'en ai profité pour glisser mon autre main sous une de ses fesses, l'empoigner fermement et la tirer davantage contre moi. Mira avait à présent les cuisses de chaque côté de mes hanches, nos entrejambes étaient pressés l'un contre l'autre alors que nos peignoirs étaient légèrement entrouverts pour nous laisser profiter de la sensation de la rencontre de nos deux peaux.
J'avais envie de laisser trainer mes lèvres contre chaques recoins de son corps, commençant par glisser le tissu délicat de son vêtement le long d'une de ses épaules pour la dénudée et y déposer quelques chastes baisers. Je ne me suis pas contenté de cela évidemment et nous avons passé le reste de la soirée et une grande partie de la nuit à profiter du corps de l'un et l'autre tant et si bien que je ne me suis pas reposé autant que je l'aurais voulu.
Le lendemain, je fus réveillé par les rayons du soleil de midi qui tapait sur la neige du petit balcon de notre chambre d'auberge, moi qui d'habitude me levais aux premières lueurs de l'aurore, je constatais avec un sourire que lorsque j'étais avec elle, je dormais comme un loir. Tout en me frottant un oeil et baillant, j'ai regardé Mira qui dormait encore, passant à la suite une main dans sa longue chevelure de neige, dégageant sa nuque pour pouvoir y déposer quelques baisers. Son corps frissonna sous mes lèvres, me faisant esquisser un sourire et tant qu'elle dormait encore, j'allais en profiter pour entretenir un vice...
Je me suis redressé, m'asseyant sur le rebord du lit en baillant et m'étirant légèrement. La tête embrumée par la fatigue, je me suis levé, j'ai enfilé mon peignoir, fermer ce dernier avec la ceinture en tissu et me suis dirigés vers mes affaires afin de fouiller dans les poches de mon pantalon et en sortir un paquet de cigarettes. Une fois le paquet entre mes mains, j'ai regardé quelques secondes Mira qui avait émis un léger bruit dans son sommeil, me faisant sursauter comme un gamin sur le point de se faire prendre.
J'ai doucement soupiré de soulagement en constatant qu'elle dormait toujours et me suis dirigé vers la porte du balcon, prenant soin de la refermer derrière moi sans faire le moindre bruit. Je me suis saisi d'une cigarette, l'ai porter à mes lèvres et l'ai allumé à l'aide du briquet rester dans le paquet. Je ne fumais pas souvent, en de rares occasions tout du moins et je trouvais simplement la sensation de légèreté qu'on ressentait après grisante, comme si on flottait sur un petit nuage. Je me doutais que si Mira l'apprenait elle me passerait un savon... Elle avait déjà fait un sacré sermon à Ben sur le sujet et un grand nombre des membres de l'équipage avaient cessé de fumer après son arrivée.
C'était sans doute aussi pour bien se faire voir aux yeux de Mira, je n'en doutais pas mais au moins, ils prenaient soin de leur santé, c'était déjà ça... Tout en terminant ma cigarette, j'observais les étales des commerçants non loin qui commençaient à remballer leurs affaires quand quelque chose en contrebas m'attira l'oeil. J'en ai écrasé le restant de ma cigarette sur le rebord de la rambarde encore enneigée, avant de rentrer dans la chambre, toujours en faisant attention de ne pas réveiller Mira afin de m'habiller prestement.
Mes vêtements enfilé de manière négliger, les cheveux toujours en bataille et encore les chaussures à la main, j'ai regagné le couloir de l'auberge et tout en sautillant pour me chausser, je me suis dirigé vers l'entrée de l'auberge pour regagner la sortie. Je cherchais à la suite du regard la direction à prendre pour rejoindre le marché et apercevant quelques vieilles dames sortir d'une rue, les paniers remplis de produits frais, j'en ai conclus qu'il fallait que j'aille en cette direction. J'ai avancé, d'un pas pressé pour arriver juste avant que le marchand ne referme son étal.
Je me suis penché au-dessus des bijoux qui y étaient exposés, probablement fabriqué main vue les irrégularités présentes sur certaines pièces, cherchant ce qui m'avait attiré l'oeil quelques instants plus tôt. Je me suis alors arrêté sur une pierre aux couleurs de l'ambre jaune, semblable à la couleur des yeux de Mira. J'ai fait un petit signe au marchand, lui demandant le pendentif que j'observais et négociant un prix abordable par la suite. Et c'est assez fière, les yeux brillant d'une petite victoire personnelle que je m'en suis retourné à l'auberge.
Quand je suis arrivé dans la chambre, Mira dormait encore comme une petite marmotte, étendue dans la longueur du lit à l'endroit où je dormais, peut-être pour profiter de mon odeur qui sait... J'en ai souri doucement, retirant mon manteau avant de venir m'asseoir sur le rebord du lit, gardant le pendentif dans la poche de mon pantalon. J'ai glissé ma main sur sa joue, rabattant quelques mèches à l'arrière de son oreille, un fin sourire sur les lèvres avant de me pencher pour déposer un baiser sur son front.
J'en ai sourit doucement et quand je me suis redressé, elle entrouvrit légèrement les yeux, peu habitué encore à la lumière extérieur, elle en tourna la tête, venant l'enfouir dans l'oreiller. Son comportement me fit rire et alors que je glissais ma main dans son dos, la faisant frissonner sous le passage de mes doigts, elle vint s'étirer.
- Quelle heure il est...?
- Un peu plus de midi ! Tu as bien dormi ?
- Oui, très bien... Tu es sortis ce matin ? Me demanda-t-elle en se tournant face à moi.
- Oui, je suis aller faire un petit tour sur le marché...
- Oh... Tu aurais dû me réveiller, je t'aurais accompagné !
- Tu dormais si bien, je ne voulais pas te déranger...
- Tu as vu des choses intéressantes là-bas ?
- Pas grand-chose, deux ou trois babioles mais rien qui valait vraiment le coup !
- C'est dommage...
Nous nous sommes souri et elle se redressa pour à la suite sortir du lit et se diriger vers la salle de bain afin de prendre une douche tout en reniflant légèrement en passant à côté du peignoir. Elle avait senti l'odeur de la cigarette nul doute... Je m'attendais à une remarque éventuelle mais elle n'en dit rien et je détestais lorsqu'elle restait silencieuse de la sorte, ça me faisait cogiter... Je n'ai pas tardé à la rejoindre, laissant mes affaires dans la chambre et une fois les quelques câlins du matin échangé, on s'est préparé pour regagner le navire. Notre prochaine destination n'était autre que le cap des Jumeaux où séjournait Crocus, le médecin de bord de l'Oro Jackson et il me tardait de le revoir pour lui raconter tout ce que j'avais vécu depuis la dissolution de l'équipage.
J'avais hâte de lui faire rencontrer chacun des membres qui constituaient mon navire et mon impatience pouvait se lire sur chacun des traits souriant de mon visage. J'étais aussi plutôt content de quitter le froid de l'hiver, ayant toujours préféré la chaleur du soleil d'été. De retour sur le bateau, je me suis assuré qu'on avait assez de vivre pour le voyage et une fois cela fait nous avons mis les voiles en direction du cap. La traversée dura quelques jours, le temps fut plutôt clément et alors que je me trouvais sur le pont arrière, observant l'horizon les coudes appuyé sur la rambarde, je repensais au pendentif que je n'avais toujours pas offert à Mira.
Qu'est-ce qui me retenait de lui donner franchement ? J'avais cette petite hésitation au fond de moi qui m'empêchait de le faire... Pourtant, j'aurais pu lui donner à de maintes occasions, ne serais que lorsqu'elle était seule à préparer ses élixirs dans l'infirmerie, ou quand elle entretenait les plantes tôt le matin avant que l'équipage ne se réveille, ou encore le soir, lorsque je quittais ma chambre discrètement pour rejoindre la sienne une fois l'équipage endormi. Pourtant, j'avais toujours ce petit bout de pierre dans la poche et je n'osais pas le lui offrir.
Peut-être par peur du rejet ou que cela paraisse trop enfantin à ses yeux... J'en ai longuement soupiré, passant ma main nerveusement dans ma nuque. Trop réfléchir ne me ressemblait pas. J'étais plutôt un homme d'action mais depuis que j'avais rencontré Mira, je m'étais quelque peu assagi et je m'étais mis à plus penser et me triturer les méninges. Perdu dans mes réflexions, je n'ai même pas entendu la vigie annoncer notre arrivée imminente au cap...
Mira
Le phare du cap des Jumeaux était bien en vue depuis le pont avant du navire et on s'attendait à voir débouler le capitaine à tout instant comme un bienheureux mais il n'en fut rien. Yassop et moi, nous sommes souris, il avait lui aussi hâte de regagner Est Blue pour revoir sa femme et son fils qu'il avait laissé pendant un an, on en parlait souvent tous les deux et ils lui manquaient énormément. J'étais heureuse pour lui de savoir qu'il allait revoir sa famille dans les prochains jours à venir et puis ne voyant pas le capitaine arriver, nous nous sommes dirigé vers l'arrière du bateau où il était occupé à observer l'horizon, perdu dans ses pensées.
Yassop me fit un petit signe, mettant son index devant ses lèvres et à pas feutrés, il se faufila dans le dos du capitaine et lui saisit brusquement les épaules, le faisant bondir sur place.
- Putain la trouille ! J'ai failli avoir une crise cardiaque !
- Ah ah ! Tu verrais ta tête ! Se mit à rire le blond.
- On va arriver au cap des Jumeaux...
- Ah !
Sans plus attendre, le roux partit d'un pas pressé, sautant les marches de l'escalier pour rejoindre le pont. Là, il se pencha par-dessus la rambarde, faisant de grands signes en direction du phare où se tenait allongé sur une chaise longue un vieil homme à la coupe de cheveux ma foi peu banale... Et aux pieds de Red Line venait se dresser une gigantesque balaide qui à l'approche du navire se mit à ouvrir grand la gueule et émit un pleur à vous fendre l'âme. Je dû boucher mes oreilles étant de nature très sensible aux bruits et j'ai bien cru qu'elle allait me briser les tympans.
Je sentais le navire vibrer sous mes pieds et regardais les membres de l'équipage subjuguer devant le spectacle. La baleine s'immergea alors dans les eaux de l'océan et s'ensuivit une vive secousse quelques instants plus tard, faisant perdre l'équilibre à certain. Nous avons attendu que les secousses ne s'arrêtent pour approcher de la masse rocheuse de Red Line où se trouvait le phare puis avons déplier la planche d'embarcation afin de gagner la terre ferme.
L'homme qui se trouvait sur la chaise longue s'approcha alors du capitaine, tendant les bras en sa direction et s'ensuivit une longue étreinte accompagnée de quelques paroles et rires.
- Bon sang ce que tu as grandi Shanks !
- Toi tu t'es tassé par contre ! Ah ah !
- Insolent ! S'écria l'homme en lui donnant un coup sur la tête.
- S'cuse !
Le capitaine se tenait la tête alors qu'une bosse poussait comme une fleur sur le haut de son crâne. L'homme nous regarda tous un à un, puis afficha un grand sourire avant de se mettre à rire à plein poumons et tout en s'esclaffant, il vint ajouter un "Roger serait fière !" qui fit rougir de fierté le capitaine. Le rouquin abaissa son chapeau de paille sur ses yeux pour cacher sa gêne alors que nous fûmes tous pris d'un fou rire.
Nous n'avons pas tardé à faire connaissance avec le vieillard, qui nous raconta autour du feu et d'un bon repas une quantité astronomique d'anecdotes aux propos des pirates de Roger et surtout du capitaine. Bien que nous connaissions la plupart d'entre elles, c'était toujours très enrichissant et divertissant d'entendre un autre point de vue de ses histoires, certaines d'entre elles n'étant pas très flatteuses au sujet du roux. Puis nous fûmes à nouveau interrompus par la reprise des secousses et Crocus nous raconta alors l'histoire de cette baleine qui attendait le retour d'un certain équipage pirate.
- J'ai tout essayé pour la calmée mais rien n'y fait ! Alors je me contente de la soignée...
- C'est tout ce que tu peux faire pour elle je pense... Soupira le capitaine.
- C'est déjà ça ! Ajouta Lucky en souriant.
- On dit que la musique adoucit les meurs, avec un peu de chance si on chante, elle se calmera ? S'interrogea le sniper.
- ça vaut le coup d'essayer !
Alors les musiciens empoignaient leurs instruments, guitare, violon, contrebasse... Et comme un seul homme, l'équipage se mit à chanter quelques chants de marin et ce n'est que lorsque nous avons entamé "Le Saké De Binks" que la baleine remonta à la surface, observant notre petit groupe où seul nos ombres venaient danser sur les rochers encore chauds malgré la nuit déjà tombée depuis quelques heures. Elle en était heureuse je crois, puisqu'elle émit un chant, semblable à un ronronnement grave...
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