Je marche, là, seule dans les rues américaines. Mes pieds me lancent mais je ne m'arrête pas.

Je sanglote, ne sachant pas où aller, puis un flash me vînt et me fit penser à cette magnifique plage, que j'aime plus que tout depuis mon plus jeune âge.
C'est alors que je me retrouve à marcher un peu plus vite, sentant les lumières de la ville de moins en moins présentes autour de moi.

Pourquoi suis-je dans cet état me diriez vous ?
Et bien, bonne question.
Serait-ce parce que mon père frappe ma mère ? Ou parce que ma soit disant meilleure amie s'est tapée mon mec ? Un peu des deux je suppose.

Ma respiration se saccade quand les images me reviennent.

Eux, dans un lit, s'embrassants à pleine bouche, entamants des vas et viens réguliers.

Merde, pourquoi cela m'arrive ? Pourquoi est-ce que tous ces problèmes me tombent dessus ?
J'me sens si seule.
Je n'ai que 16 ans putain !

Mes amis ont tous décidés de me lâcher, voilà pourquoi je suis seule ce soir. Voilà pourquoi ma vie est définition de solitude.

Je fus dans l'obligation de m'assoir quand les cris de détresse provenants de ma mère s'incrustent dans ma tête. Mon père la frappe si fort.
Ce n'est pas humain de faire ça à sa femme.

Je me retrouve donc à secouer ma tête dans tous les sens, assise sur le bord d'un trottoir.

-SORT DE MA TÊTE, SORT DE MA TÊTE !!

Un bruit de basket me fit sursauter et relever la tête.
Une silhouette s'avance à grande enjambée vers moi.
Ma seule réaction fut de me remettre sur pieds et de courir de toutes mes forces, là où le vent m'emmène.

« Que ça s'arrête, voilà de quoi j'ai besoin.
J'ai besoin que tout s'arrête, maintenant ! Tout !»