Un odeur apaisante et chaude me vint aux narines, et je ne pu m'empêcher de serrer un peu plus fort le torse de mon blond.

J'ouvre légèrement les yeux, essayant par tous les moyens de m'habituer à cette lumière aveuglante, tandis que des lèvres se posent sur ma nuque.

-Nick...

Je grogne en apportant mes doigts à ses ondulations.

-J'aime quand tu dis mon nom dans ces circonstances.

Dit-il avec une pointe d'humour.

Je lache un rire non contrôlé, puis entends pour la 30eme fois au moins mon téléphone vibrer sur le sable à mes côtés.
Je le pris en mains et remarque avec l'affichage de l'heure que nous n'avions dormis qu'à peine 40 minutes.
Voilà pourquoi le soleil n'est pas encore totalement au rendez-vous.

Je souffle et lance un regard inquiet à Nick.

-Je dois répondre...
- Vas-y, je suis là d'accord ?

J'hoche la tête, prends une grande inspiration, et décroche enfin.

Sans grande surprise, mon père se mit à me hurler dessus en me menaçant. Il m'a aussi ordonné de rentrer à la maison.

J'ai évidement accepté, ne voulant pas le rendre encore plus en rogne, et commence directement à me rhabiller un fois qu'il a raccroché.

Nick me regarde avec peine et se lève lui aussi.

-Tu dois rentrer c'est ça ?

Je me contente d'un mouvement de tête, trop stressée pour parler, et récupère les débris de clopes ainsi que de bières encore pleines un peu plus loin dans le sable.

-Laisse moi te ramener...

Demande-t-il en cherchant un contact visuel, qu'il ne trouve pas.

Je m'arrête dans mon élan quand sa main vient agripper mon poignet, me collant a son torse chaud de la nuit dernière.
Il passe ses doigts sous mon menton et me relève la tête pour me forcer à le regarder dans les yeux.

Il me scrute de près, un air perdu au visage.

- Je, j'en sais rien Nick...

Il colle son front au miens et frôle nos lèvres ensemble.

- July...
- J'aime quand tu dis mon nom dans ces circonstances.

Il rit en me voyant l'imiter et finit par coller ses lèvres aux miennes.

-Allez dis oui..!

Supplie t'il contre ma bouche.
J'hésite encore un moment puis murmure finalement, proche de lui:

- C'est d'accord...

Il se met à sourire grandement, me soulevant dans les air en m'embrassant chaque endroits du visage avec précision.

- On y va alors ?

Me demande il en me reposant à terre.

- Ouais..!

Il hoche la tête et enfile ses vêtements avant de lui aussi prendre les quelques déchets restants sur la plage.
Nous les jetons tous les deux dans une poubelle proche de sa voiture et montons ensuite dans cette dernière.

Durant le long trajet de presque une demi-heure, nous n'avions fait que rigoler et crier à pleins poumons les paroles de musiques passant à la radio.

Une fois devant chez moi, je me tourne vers Nick et lui envoie le plus sincère regard d'amour que j'ai pu faire jusqu'à maintenant. Je l'embrasse ensuite avec passion.
Il répond directement à mon baiser, puis s'y détache pour me demander mon numéro, gêné, afin qu'on puisse se revoir dès demain.

J'accepte donc avec joie et lui marque directement dans ses contacts.

- Je t'aime.

Me chuchote-t-il en embrassant ma bouche une dernière fois, me laissant sortir de la voiture.

- Je t'aime aussi Nini'...

Il sourit en secouant la tête et m'envoie un baiser volant, tandis que je m'éloigne.

- N'oublie pas, le monde t'aime !

Me crie t'il du haut de sa vitre à moitié ouverte.

Je lui souris une dernière fois puis entre une bonne fois pour toute dans ma maison. J'entends au même moment sa voiture démarrer et reprendre sa route.

Malheureusement, ce fut bien la dernière fois que sa voiture roulait, car à peine 5 kilomètres plus loin, alors que Nick s'engage dans une intersection, un camion lui coupa la route et vint le percuter violemment, faisant déchirer la petite voiture en deux et par la même occasion, le corps de ce jeune homme si bienveillant.

July elle, venait de se faire traîner par les cheveux le long du premier étage par son père furieux qui lui hurlait des choses incompréhensibles.
Il finit par la lâcher, en sang, juste à côté de la salle de bain.
Elle décide donc sur un coup de tête de s'aventurer dans la chambre de son paternel et empreinte sans aucuns remords, l'arme à feu de ce dernier, ayant à peine servi pour un ex policier.

Elle s'avance alors jusqu'à la salle de bain, où elle s'enferme a double tours, et se mit a contempler chacune de ses blessures, partant du haut de son front au bas de son ventre, à travers le miroir.

Et c'est comme cela que, dans un élan de courage, July braque l'arme déjà chargé en plein milieu de sa tempe, et souffle pour une dernière fois:

- Tu avais raison Nick, nous nous sommes rencontrés au bon moment. Mais pas assez pour me convaincre de rester ici.

Les larmes lui montent.

- Puissions nous nous retrouver.

Et c'est à ce moment précis, que son index appuya sur la détente.

Un corps s'étale au sol, une marre de sang s'écoulant de plus en plus sur le sol froid de la salle de bain, et les cris d'un homme paniqué, bien qu'il soit la cause de cette chose horrible qu'est le suicide de sa propre fille.

Le monde les aime, certes, mais il les préfère en temps qu'anges, vivants dans cette immense villa prénommée le paradis.

« On serait juste toi et moi. Près d'ici, ou là-bas.
Sans règles dignes et sans foi. Quand tu veux on y va ».

FIN

Merci ❤️