A
Mes sanglots ont reprit tel une cascade le long de mes joues, et je continue de courir sans relâche.
Je m'arrête brusquement, essayant de trouver mon chemin, mais l'image de cette plage me revint en tête. Mes pieds me forcent donc, malgré leur fatigue, à entrer dans ce tunnel souterrain peu chauffé.
Je pense à ma vie, à ce que je voudrais devenir plus tard, et la seule chose à quoi je pense n'est autre que des amères insultes envers moi-même.
Comment pouvais je laisser passer tout ça sans rien dire ?
Voilà ce que j'étais devenue.
De la merde.
Mes pupilles se bloquent sur une affiche collée à une barre en fer, montrant une pub de mascara.
« Pour des regards qui peuvent tout entendre »
Répétais-je en boucle dans ma tête.
Les minutes passent et je reste là, à réfléchir de l'origine de ce slogan.
Un petit *ding* retentit dans la station, me faisant cligner plusieurs fois des yeux.
C'est enfin mon arrêt.
Combien de temps ai-je mis à fixer cette affichette ?
Vaut mieux ne pas savoir.
Je sors à la hâte de ce métro, le visage pivoté vers le sol afin de ne pas attirer l'attention de quelconque bandit.
Mes jambes me firent monter les escaliers avec je ne sais quelle force, et la fraîcheur de l'extérieur me claque le visage.
Je marche, je cours, je trottine, tout ça pour vider un peu plus ma tête et m'arrête brusquement devant une supérette encore éclairée de l'intérieur.
C'est étonnant vue l'heure tardive.
La grande écriture juste au dessus de la porte est pratiquement illisible étant donné la luminosité, mais grâce aux reflets de la boutique, j'aperçus du coin de l'œil « La supérette de Colette ».
Je n'avais toujours pas cessé de pleurer, que ce soit dans le métro ou, tout le long de la marche.
Des regards pesants me fixaient, comme un jugement envers ma personne.
Ça me rendait tellement mal.
« C'est vrai que quand on est plusieurs contre une personne tout est plus facile, tout est beaucoup plus facile ».
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