Le chemin d'ordinaire encombré de cailloux et de graviers était obstrué par la neige.

Les trottoirs étaient recouverts d'une épaisse couche de cette curieuse poudre blanche, et les cafés venaient de rabattre leurs clients installés sur les terrasses à l'intérieur.

Je contemplais ce spectacle.

Des enfants couraient partout, échappant à la vigilance des parents, sculptant des bonhommes de neige au milieu de la route givrée, la neige tombait par gros flocons, bouchant la vue au X voitures immobilisées sur le bas côté de la route et certains tiraient la langue pour goûter cette poudre blanche au goût étrange.

La magie de Noël s'était propagée jusqu'ici, dans cette ville perdue.

Les sourires avaient regagné les visages d'ordinaires si sombres, les couples semblaient se démultiplier, les terrasses des cafés- maintenant évacuées- s'étaient à nouveau remplies, et on observait par la fenêtre ces tables de 2 personnes, aux qu'elle étaient assises 2 femmes, discutant autour d'un chocolat chaud, ou deux bons vieux amis se retrouvant après s'être perdus de vue depuis des dizaines d'années.

La joie avait regagné le quartier tout entier. Elle s'était sans doute répandue par les innombrables branches de cet immense sapin verdoyant occupant la grande place, installé depuis le 1er décembre.

Les guirlandes illuminaient le quartier de leur lueur festive.

Et le minuscule marché de Noël inauguré sur la plus petite place venait de rouvrir ses portes, la grande patinoire, incontournable et iconique, qui attirait chaque année toujours plus de monde ; petits comme grands.

Installée sur un banc du parc de la ville, un chocolat chaud en main, réchauffée par cette atmosphère joyeuse et festive qu'amenait la fête de Noël, mes yeux brillaient.