𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 24 : 𝔐𝔦𝔞
J'ai commencé ma journée à 9h comme d'habitude et je suis allée en perm avec ma pote, Sophia, complètement dingo au passage.
Je n'ai pas attendu Julie, qui restait chez elle et venait pour 9h.
Je suis rentrée et l'ai donc rejoint dans le rang de la permanence.
Cinq minutes plus tard, le directeur a descendu les escaliers, s'est stoppé devant notre rang et a sortit :
- Allez, rangez-vous par 2 et pas par 3 parce que sinon ça fait comme dans un pédalo
A ce moment-là, Sophia et moi nous tournâmes en même temps pour échanger un regard. Avant de nous retenir d'éclater de rire.
On allait l'utiliser comme référence pendant des décennies...
Et vu qu'on a le rire facile, on a rigolé mais alors, toute la perm sans s'arrêter. J'en pouvais plus.
D'ailleurs c'était pas fini, parce qu'il faut toujours qu'elle en rajoute, tu peux pas rester cinq minutes avec elle sans rigoler c'est incroyable.
Elle écrivait une histoire pour s'entraîner aux rédactions en cours de français.
Le seul hic, c'était que le sujet c'était le vaudou.
- Regarde, m'appela-t-elle.
Elle avait rechercher « vaudou » sur le moteur de recherche de notre tablette, et les résultats apparus étaient aléatoires. Et hilarants....
D'ailleurs c'est devenu une de nos réfs ( parmi des millions)
Ensuite on est sorties pour aller en physique, après avoir attendu Sophia pendant trois quarts d'heure.
Le cour s'est plutôt bien passé, on a corrigé des exercices, et copié un peu de cours donc ça va. Mais j'avais quand même une forte envie de dormir...
Puis on a eu maths AP, juste après la récré, et comme d'habitude avec Julie, on se moquait- je sais c'est méchant mais c'est plus fort que nous- du pote de Gabriel.
Il posait- comme à son habitude- des questions pas, mais alors pas du tout, logiques donc...
Ce cours était une pépite ;
Entre le prof agenouillé devant le tableau comme s'il allait le demander en mariage, l'ami de Gabriel et ses questions impertinentes, et les blagues de Julie, j'ai eu du mal à me concentrer...
Mais je suis plutôt bonne élève alors je m'en sortais pas mal.
La prof d'espagnol absente, on a eu 2 heures pour manger et ça c'étaient vraiment les deux heures les plus drôles de ma vie j'ai pas arrêté de rigoler.
Pendant la première heure, j'ai mangé avec tous mes amis. Mais il se trouve qu'avec ses potes aussi j'avais des délires incroyables. Il s'avère que j'ai de bons délires avec la plupart de mes potes en fait.
Pour une fois, j'ai pas prêté attention à Gabriel qui se trouvait à la table d'en face.
Maël, un gars grave sympa dans le groupe, avec qui on se "bagarrait" tout le temps pour un tout ou pour un rien, essayait de m'aider à passer entre l'allée de chaises, on était assis à 10, occupant une table entière, donc ce n'était pas si évident pour passer, j'étais assise au fond en plus.
J'étais allée chercher de l'eau sauf que quand je suis revenue, je ne pouvais plus passer à cause d'une chaise fichue en plein milieu.
Du coup il m'a attrapé par la taille pour me porter, parce que j'arrivais pas à l'escalader.
Encore une fois morte de rire -pour changer, je peinais à trouver l'équilibre pour escalader cette chaise. Après 2 minutes de débat - intérieur et extérieur- les autres ont réussi à déplacer la chaise pendant qu'il me portait.
J'en pouvais plus. Encore un midi incroyable...
Quand on est sortis de la cantine on s'est séparé pour aller sur la colline et j'ai revu un gars qui était dans la même école que moi en maternelle, ce qui était légendaire parce que notre établissement est dans un autre département.
On a discuté, et là- je suis stalkée, je rappelle- un autre pote de Gabriel que je connais depuis longtemps, Raphaël, s'incruste dans la discussion. En moins de deux secondes c'est devenu du n'importe quoi, ça parlait déjà de mariage...
Ensuite on est redescendues et c'est là qu'on a croisé ma pote et qu'on a recommencé le délire sur Staline et le directeur sur le pédalo. Julie était à bout de nerfs la pauvre. Ou pas.
On avait un délire avec Staline -on lui voue un culte pas possible- et le directeur.
En fait, à la première récré, un chien est entré dans la cour, à cause de deux de mes amies, qui l'appelaient depuis le grillage. Il s'était accoudé dessus et le portail s'était ouvert brusquement. Julie a déclaré que ce chien serait la réincarnation de Staline et j'ai ajouté qu'il fallait qu'on le retrouve, avec Sophia bien entendu, en tirant le pédalo du directeur avec lui assis dedans en tailleur en train de faire du vaudou, des bougies autour de lui. Le délire est parti loin. Très loin.
Et puis après -je crois qu'on a accidentellement consommé de l'alcool- on a imaginé qu'il était habillé en tutu rose plateau, avec des collants rose, et qu'il se lèverait pour faire une chorée dont on était fan et qu'on était en train d'apprendre en ce moment même.
Ensuite -on était montées sur l'espèce de colline ou se trouvait le terrain de basket - on est descendues et il y avait Julie qui jouait avec un de ses potes, donc, pour les laisser en tête à tête, on a fui ensemble.
Le problème c'est que nous n'étions pas d'accord sur la direction à prendre alors, elle, elle a foncé droit sur l'arbre, et moi droit sur le chemin qui menait vers les rangs des classes inférieures.
Sauf qu'elle s'est pris l'arbre en plein dans la tête et je suis tombée par terre, morte de rire j'en pouvais plus, elle m'avait vraiment achevée.
On a attendu quelques temps avant de partir aux toilettes après avoir joué à squid game comme des gamines contre l'arbre parce que ma pote en avait envie, et fait une bataille de pomme de pins - qui a viré en lancer de bâtons mais ce n'était qu'un détail-
Quand on est ressorties, je lui ai fait croire que le pote de Julie, qui la poursuivait, était juste derrière nous. Elle s'est retournée comme dans les films, les cheveux volants, le regard épouvanté... C'était super drôle.
On descend les escaliers à l'affût, et là on aperçoit qu'elle avait fait tomber son portefeuille par terre et que Julie et son ami l'avaient récupéré.
Pour terminer ce midi incroyable, on est allés embêter les autres membres du groupe avec nos réfs sur Staline et le directeur, et puis ça a sonné.
La prof de sport est arrivée,
Et la moitié de la classe n'était pas encore en rang.
On voyait débouler duos par duos, les membres manquants de notre classe, avant que notre professeure ne se mette en route.
On avait un terrain de foot alors on allait faire du demi-fond là-bas.
Il fallait marcher un peu, et je discutais encore avec Sophia de Staline et de la Gironde. Il faut croire qu'on avait un débat intéressant depuis presque un mois maintenant :
Garonne; région, département, fleuve ou embouchure ?
Il s'avérait aussi qu'on parlait des principaux fleuves et qu'on débattait aussi là dessus :
Le fleuve près de Bordeaux,
Gironde ou Garonne ?
Nous étions donc en plein débat, et je suivais notre classe des yeux pour ne pas la perdre de vue parce que nous étions dernières, Julie et Cassandre étant parties devant.
Et là je vois Gabriel qui tchèque quelqu'un, puis il se retourne vers moi- à croire que chacune de ses actions doit avoir ma validation- et il me sourit.
J'avoue que c'était.... Trop mimiiiiii
On commence la séance, tout va bien, on court 6 min non stop, j'essaye de me caler sur le rythme de Sophia mais elle est trop lente alors j'accélère, la laissant seule derrière. Lorsqu'on est sur le point de terminer la séance et que le second groupe entame leur round, à la fin, ou du moins dans les 45 secondes avant, Gabriel perd sa chaussure.
Le problème c'est qu'il était très avancé et qu'il ne voulait pas perdre son allure.
Alors il a pris la chaussure dans sa main et il a continué à courir.
A la fin sa chaussette était morte.
J'en pouvais plus j'ai tellement rigolé...
A la fin quand on enlevait la boue de nos chaussures je discutais avec lui, écoutant d'une oreille distraite la conversation entre Julie et Sophia en arrière plan.
Je l'interrogeais :
- Elles vont bien tes chaussettes ?
- Oui t'inquiètes pas, merci, me répondit-t-il avec un sourire.
- Mais comment t'as fais pour perdre ta chaussure ? Continuais-je, un peu curieuse.
- Bah y'avait un trou dans ma chaussure et elle était trop grande pour moi alors elle s'est enlevée.
- Ah ouais...En plus tes lacets étaient même pas bien lacés.
- Je sais mais j'ai pas eu le temps de les faire en fait... Se justifia-t-il.
Je lui adressais un sourire désolé.
Vint l'heure de français, on a eu un contrôle sur la poésie, et je l'ai bien réussi, enfin je crois...
On a continué un peu des exercices dans notre fichier et la sonnerie a retentit. Toujours la même, ils sont incapables de changer... On ne peut même pas danser dessus..
Enfin, on a eu SVT, le dernier cours de la journée.
Raphaël commençait à me faire des grimaces c'était archi drôle, et puis à un moment comme le prof aime se mettre au fond de la classe je me suis tournée vers lui pour le regarder et c'est à ce moment la que Gabriel a commencé à me faire des grimaces aussi.
Heureusement que le prof est drôle aussi parce que j'aurais pas eu d'excuses à mes fous rires...
J'avais tellement mal au ventre à la fin de ma journée...
Encore une journée inoubliable...
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