Il était une jeune fille qui vivait de l'écriture.

Elle ne gagnait pas sa vie et ne faisait pas fortune par ces histoires mais écrire la maintenaient en vie.

Cette adolescente avait des milliers de pensées qui lui traversaient l'esprit mais seuls quelqu'uns étaient transcrits.

Oh ces écrits là n'étaient pas comme les autres !

C'était l'essence même de l'âme et du corps ne faisant qu'un dans son esprit.

Ses doigts abîmés tapaient à une vitesse folle tandis que la musique était tellement forte qu'elle lui explosait les tympans.

Alors voilà, cette jeune fille eut le syndrome de la page blanche.
Ce n'était pas tout à fait cela.
La jeune fille avaient toujours ses idées en tête mais les mots ne s'alignaient plus correctement sur son écran.

Les mots s'installaient comme  des envahisseurs et non des bienfaiteurs.

Ayant trop peur d'écrire quelque chose de mauvais, la jeune fille décida d'arrêter d'écrire.

Cependant, durant ce laps de temps, elle eut l'impression de mourir.

Arriverait-elle à nouveau à écrire un jour ?

L'angoisse et la peur étaient insoutenables.

Elle n'arrivait plus à dormir. Plus à manger. Plus à boire.

Les personnages de son histoire étaient en train de mourir, leur vie mis en pause.

La jeune fille était une fille banale, une jeune fille amoureuse, une fille rêveuse.

Un excès d'espoir l'envahit lorsque l'élu de son cœur lui écrivit un message.

L'adolescente décida de se reprendre en main.
Elle partit s'acheter une douceur.

Musique toujours aussi forte dans les oreilles, esprit ailleurs.
Elle se prit la voiture.

Alors, qu'allongée par terre, elle vivait ses derniers moments, elle ne se demanda pas ce que ressentirait son amour, ses amis, sa famille.

La jeune fille, dans sa tête, écrivit un poème.
Le poème comme il n'existe qu'un dans une vie.

La fille aux yeux fermés, avaient toujours eu peur de partager ses écrits.
Mais pour la premiere fois de sa vie, elle avait que le monde comprenne ce qu'elle avait voulu exprimer dans ce message plein de beauté.
Et ce fut pleine de regrets, qu'elle partit.