Chapitre 1

Je prenais ma valise que le chauffeur de limousine déposait sur le sol alors que mon regard divaguait sur l'impressionnante résidence derrière un ancien portail noir, la résidence était un gigantesque manoir qui devait dater de l'époque victorienne ou du XIXème siècle.

Chauffeur de limousine : Eh voilà m'doiselle.

Moi : Merci.

Maman avait déposé la valise près de mon lit avec mon nom inscrit sur une étiquette de la valise mais aussi avec un message au dos de l'étiquette où se trouvait mon prénom et mon nom de famille.

Le message disait : "Tu es singularis, mea filia, ne dubites. Auxilio tuo egent". Je l'avais rapidement aperçu quand maman retournait l'étiquette pour lire le message qui était dessus.

Elle avait aussi dit que je serais très bien pendant mon séjour dans le manoir avant de partir de ma chambre d'hôpital me laisser dormir.

***

Maman : Tu vas voir, ma chérie, tu vas te plaire dans ce séjour.

Moi : Je ne veux pas y aller, je veux rester avec papa et toi à la maison.

Papa ne pouvait pas entendre ce que je disais, il était déjà reparti pour le travail depuis au moins une heure et quart, il avait eu une urgence au bureau à cause de son nouvel employeur.

Maman : Tu dois y aller, le médecin a déjà inscrit ton prénom sur la liste des jeunes qui doivent aller à ce séjour.

Je croisais les bras en soupirant, je savais que ma mère allait avoir le dernier mot dans notre discussion.

Maman : Et puis, tu te feras sûrement des amis.

Je levais les yeux au ciel.

Tu parles ! Les seuls amis que j'avais mon lâché quand ils ont su que je devais rester à l'hôpital pendant au moins un mois.

Maman me regardait avec un petit sourire, ce petit sourire que seules les mamans ont le secret pour réconforter leur enfant, et elle posait sa main sur ma cuisse - par-dessus la couverture.

Maman : Tu pars demain à la première heure alors je te conseille d'aller prendre ta douche ce soir. Tu prendras une toilette de chat demain matin avant de partir.

Ce que maman appelait une "toilette de chat" était une petite toilette rapide au lavabo qui consistait à se laver le visage puis le corps au lavabo, on utilisait souvent cette méthode quand il y avait un problème d'eau chaude ou de courant à la maison.

Moi : D'accord.

Maman : Et lave toi bien les cheveux.

Je passais une main dans mes longs cheveux bruns, de la racine aux pointes, avant de regarder ma main et de remarquer qu'elle était légèrement grasse.

Génial... mes cheveux sont aussi gras que l'huile de friture alors que je ne les avais pas lavés pendant une semaine et demie quand j'avais ma semaine d'examen et que je me faisais des placages avec un masque capillaire ou de l'après shampooing.

***

Le chauffeur regardait sa montre avant de remettre rapidement sa casquette de chauffeur sur ses cheveux blond platine plaqués, comme les soldats de guerre, et de marcher à pas rapides jusqu'à la portière conductrice.

Chauffeur de limousine : Je dois me dépêcher avant d'être en retard ! Au revoir m'doiselle !

Il ne me laissait pas le temps de répondre qu'il entrait dans le véhicule avant de partir aussi rapidement qu'il m'avait amené devant la résidence.

Sympa...

Je soupirais en portant ma valise et j'avançais vers le portail avant de l'ouvrir pour entrer et de la refermer derrière moi, je levais les yeux au ciel pour remarquer le plus de détails possibles sur le manoir dans lequel j'allais habiter jusqu'à la fin de mon séjour quand je remarquais une silhouette par l'une des nombreuses fenêtres de la façade avant du bâtiment - je dirais que c'est la silhouette d'un enfant qui a entre onze et treize ans mais je ne serais pas dire si c'était une fille ou un garçon.

Bon... quand il faut avancer, il faut avancer.

Je marchais jusqu'à la porte d'entrée avant de monter les quelques marches d'escaliers et prendre l'anneau en main avant de donner trois coups à la porte.

TOC TOC TOC

Je lâchais l'anneau en attendant qu'on vienne m'ouvrir et je portais ma deuxième main sur l'anse de ma valise en fixant la porte.

Maman ne les a pas prévenus de ma visite ?

Je décidais de reculer légèrement de la porte et de continuer à attendre qu'on vienne m'ouvrir.

[...]

CRIIII

Je tournais la tête en direction de la porte d'entrée qui avait décidé de s'ouvrir au bout de plusieurs longues minutes qui semblaient une éternité et je regardais la personne sortir par cette porte, la personne qui venait de sortir était une femme qui me dépassait d'au moins deux têtes et demie avec une tenue de gouvernante du temps de la monarchie.

Ok ? C'est le carnaval ? Si j'avais su ça, j'aurais au moins fait l'effort de prendre avec moi mon costume de la déesse Perséphone.

Gouvernante (s'incline) : Bonjour mademoiselle.

Moi : Bonjour madame.

Gouvernante (se redresse) : Vous devez être mademoiselle Lilith Henderson ?

Moi : Oui, c'est ça. Je suis Lilith Henderson.

Gouvernante : Je vous prie de bien vouloir me suivre.

Elle entrait dans la demeure et elle m'attendait à côté de la porte, j'avançais en gardant ma valise en main puis elle fermait la porte derrière moi avant de se tourner vers un long couloir qui devait être le couloir du hall d'entrée.

Je regardais dans la direction où elle se tournait avant de serrer fort l'anse de ma valise dans mes mains, en face de moi se trouvait un médecin avec toute la tenue : stéthoscope autour du cou, blouse blanche qui montrait sa chemise bleu clair avec son pantalon bleu marine et dossier médical en main.

Médecin : Merci Elsa.

Elsa devait être la gouvernante car elle s'inclinait.

Elsa : De rien.

Elle partait je-ne-sais-où pour me laisser seul avec ce médecin.

Médecin : Bonjour Lilith.

Moi : Comment vous connaissez mon prénom ?

Médecin : C'est écrit sur ton dossier médical.

Un médecin ne serait pas un médecin s'il ne connaissait pas le nom de ses patients.

Il ouvrait mon dossier en même que de me répondre.

Médecin : Je suis le médecin Roy Smith mais tu peux m'appeler « docteur Roy », « docteur Smith » ou « monsieur Smith ».

Moi : D'accord.

Roy : Viens avec moi, je vais t'amener dans mon bureau car j'ai besoin que tu me communiques des informations supplémentaires.

Il ne me laissait même pas le temps de lui répondre qu'il me tournait le dos en continuant de feuilleter mon dossier alors qu'il commençait à monter les escaliers.

Mais ? Dinguerie ! C'est une manie chez eux de partir sans laisser le temps à leur interlocuteur de répondre ? Maman, j'espère que tu vas vite venir me chercher de cet endroit car je sens que je ne vais pas rester un mois, ici.

Je décidais de porter, une nouvelle fois, ma valise et de monter les escaliers en suivant Roy jusqu'à son bureau, on arrivait assez rapidement au premier étage et il tournait à droite, je continuais de le suivre devant une porte où était inscrit « Docteur Roy Smith » sur une pancarte.

Eh ben... son égo doit être immense pour qu'il mette ça sur la pancarte de son bureau...

Roy : Voilà mon bureau.

Il ouvrait la porte de son bureau avant d'entrer en laissant la porte ouverte derrière lui, j'entrais à mon tour et je refermais la porte derrière moi avant de poser ma valise sur le sol, devant moi.

Son bureau était un bureau des plus ordinaires : il avait des cadres photos avec ses diplômes de médecine, un canapé, une petite table, un fauteuil, un bureau avec une pile de documents dessus, une chaise de bureau - où on avait une vue sur l'arrière du manoir - mais aussi une chaise face à son bureau.

Roy : Bien...

Il prenait place sur sa chaise de bureau en posant mon dossier et il me regardait avant de pointer la chaise face à son bureau de la main.

Roy : Assieds-toi, ne reste pas debout comme une idiote.

Vraiment sympa ce médecin...

Je faisais ce qu'il me dit et je prenais place sur la chaise face à lui avant de croiser mes jambes puis de poser mes mains sur mon genou.

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