𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 38 : 𝓗𝓪𝓻𝓹𝓮𝓻

—   J'en suis certaine, répondis-je avec conviction. Je n'en avais pas envie, je n'en ai jamais eu envie.

Soit cet avocat est con, soit il est mauvais, soit il s'est trompé de personne et je n'ai pas répondu ce qu'il voulait que je réponde.

Il se rassoit donc et laisse place à mon avocat que j'adore, il est beaucoup trop gentil avec moi, il n'a fait que me rassurer depuis le début du dossier pour le procès.

—   Comment est-ce que tu qualifierais ce que tu as vécu et ce que tu as ressenti par la suite ?

—   Traumatisant, répondis-je sans hésiter. Je m'en remettais à peine lorsque je suis entrée en deuxième année il y a quelques mois et je n'arrive plus à faire confiance normalement, je suis brisée émotionnellement et mentalement parlant. Physiquement, j'ai un blocage.

—   Je n'ai plus de questions votre honneur, répond-il avant de se rasseoir et de me sourire.

—   Très bien, Mlle. Henderson, reprenez-place. Mr. Davis, veuillez vous avancer, nous avons quelques questions à vous poser.

Il se lève et me jette un regard noir qui me donne la chair de poule. Ce mec aura éternellement le même effet sur moi, il me fait peur. Il s'installe à l'endroit où j'étais assise il y a quelques minutes et me regarde droit dans les yeux, je détourne mon regard et croise celui d'Aspen, plein de rage.

—   Qu'avez-vous à dire pour votre défense dans un premier temps ? demande le président.

—   Je n'ai jamais été violent envers la personne d'Harper Henderson, mais je reconnais avoir publié ses photos sur un coup de tête du compte de mon ex petite-amie pour qu'on ne me mette pas la faute dessus et qu'on pense que c'est elle qui a fait ça par vengeance.

Je reste scotchée face à lui, il admet pour les photos, mais il ment sur tout le reste ! Mon avocat a l'air aussi étonné que moi, en même temps, nous n'avons aucune preuve sur sa violence, son avocat a donc dû lui dire de mentir de A à Z sur cette partie-là.

Mon avocat se lève donc et s'avance vers Jude.

—   Vous n'avez jamais frappé ni attraper violemment Mlle. Henderson ?

—   Jamais, ment-il en me regardant dans les yeux.

—   Avez-vous des excès de colère Mr. Davis ?

—   Non.

—   Pourtant, ce n'est pas ce que nous a dit votre médecin. Monsieur ,le président, je me permet de vous fournir la dernière pièce à conviction que je viens de recevoir par mail.

—   Je n'ai normalement pas le droit de l'ajouté au dossier maître.

—   Je me permet de vous la donner puisque si vous lisez la fin du dossier, j'ai stipulé que j'attendais la dernière pièce.

Il acquiesce et je fulmine face à la tête de Jude et ses poings serrés dans ses menottes.

Le président la prend donc entre ses mains et lis la note du médecin.

—   « Monsieur Jude Davis est effectivement venu me voir pour la première fois il y a quelques années pour me parler de ses problèmes de gestion de la colère, je lui ai donc prescrit quelques médicaments et lui ai demandé d'éviter toute situation où sa colère pourrait faire surface. Si jamais cette colère sortait, il pourrait faire du mal, beaucoup de mal, intentionnellement ou non, cela reste à déterminer selon les circonstances. ». Maître, commence-t-il en s'adressant à l'avocat de Jude, il me semble que vous avez oublié une pièce importante au dossier de votre client.

L'avocat ne dis rien et le président pose une question à Jude.

—   Prenez-vous ces médicaments Mr. Davis ?

—   Non.

—   Alors, maintenant dites-moi la vérité, pourquoi avez-vous agressé Mlle. Henderson ?

—   Elle le méritait, ce n'est qu'une petite riche qui voulait être comme les autres, je lui ai donc montré ce que ça faisait d'être comme les autres. On se retrouve souvent plus bas que terre.

Il me regarde sans un sourire, sans une once d'humanité.

—   Donc, vous avez commis cet acte délibérément ? reprend-il.

—   Oui, c'est exact.

Je frissonne et je sens la main d'Aspen se raidir contre mon dos, à l'endroit où il l'a posé quand je suis revenu m'asseoir. Je la prend donc dans la mienne.

—   ­Comme le veulent les règles du procès pénal, le dernier mot revient à l'accusé. Monsieur Davis, si vous le souhaitez, vous pouvez maintenant vous exprimer.

—   La seule chose que je regrette c'est de ne pas être allé au bout de mes actes.

Je lâche une larme alors qu'il est emmené de force par des policiers et que le président déclare :

—   Monsieur Davis est reconnu coupable de tous les actes pour lesquels il a été jugé et commence donc une peine à perpétuité.

Je respire normalement et me lève pour prendre mes proches dans mes bras. Je commence par les filles qui pleurent avec moi, puis Levi et Hudson qui me félicite pour mon courage. Je continue avec ma mère et mon beau-père qui a une larme qui coule le long de la joue et me dit simplement :

—   Tu es une battante Harper.

Je les serre dans mes bras puis m'avance vers Aspen qui m'ouvre les siens et je m'y réfugie.

—   Je t'aime tellement Henderson. Si tu savais combien de fois j'ai voulu lui casser la gueule en plein tribunal, combien de fois, j'ai voulu lui crever les yeux pour t'avoir vu pleurer à cause de lui. Si...

—   Aspen, avec des si, on pourrait refaire le monde, mais ce que je veux c'est simplement en finir avec tout ça demain et reprendre une vie tranquille.

Je fais le tour pendant que mon avocat parle à ma famille et attrappe la main d'Aspen tout en souriant à mes amis et en discutant avec eux, seule Ruth reste dans son coin et je m'avance vers elle.

—   Je suis désolé, dis-je, j'ai jugé un peu vite, mais de mon point de vue, tu étais jalouse, c'était aussi simple que ça dans mon petit cerveau.

Elle rigole et me répond :

—   Je te pardonne, c'est normal. Je sais qu'on ne pourra probablement jamais être amie avec toutes les histoires qui nous lie, mais on pourrait au moins faire semblant.

—   Pas besoin de faire semblant, je ne t'en veut plus, tu as été droite dans tes baskets avec moi depuis qu'on a pu parler et au procès, tu ne t'ai pas laissé démonter par les questions alors je pense que je peux compter sur toi.


Le lendemain, le procès à continuer pour Harper et cette fois-ci face à Kai qui s'est montré moins coopératif que Jude. Chloé, Harper, Aspen ont du témoigner pour faire avancer un peu les choses. Jonathan a aussi été convoqué et jugé coupable pour la drogue et l'accident que ça a causé par la suite, il doit donc payer une amende et faire deux ans de prison ferme. Pour ce qui est de Kai, il a été jugé... coupable tout comme son cousin, mais sa peine a été réduite à cause de problèmes de santé et il doit donc faire dix ans de prison ferme et il a la perpétuité en sursis, à la moindre erreur, il prend perpétuité.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top