𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 32 : 𝓗𝓪𝓻𝓹𝓮𝓻
J'ouvre un oeil qui est immédiatement aveuglé par la lumière de la pièce où je me trouve.
Je reprends lentement confiance et je me rends compte que je suis alitée à l'hôpital. J'essaie de me redresser, mais la douleur m'arrête immédiatement.
Une infirmière entre alors dans ma chambre :
— Bonjour Harper, vous allez bien ?
— Comme quelqu'un qui vient de se réveiller d'un accident, répondis-je du tact au tac.
Je me souviens exactement de tout ce qu'il s'est passé avant que j'arrive ici.
— On m'a parlé de votre sarcasme et apparemment vous ne l'avez pas perdu, c'est une bonne chose.
Elle inspecte mes pansements puis me demande :
— Votre famille et vos amis sont ici, vous voulez bien les recevoir ?
Tous, sauf un.
— Il y a une personne que je ne désire pas voir pour le moment, il s'appelle Aspen Powell.
— Très bien, je fais donc venir tout le monde sauf lui.
J'acquiesce et elle repart tandis que j'essaie de calmer la douleur avec les médicaments qu'elle m'a prescrit.
Quelques minutes plus tard, Levi et Hudson apparaisse devant la porte de ma chambre et entre. Levi s'approche de moi sans rien dire de plus et me prends dans ses bras. Je serre les miens autour de son cou et je pleure à chaudes larmes.
Il se détache de moi pour laisser la place à Hudson qui fait la même chose, ce qui me surprends puisqu'il est plus réservé sur ses sentiments et moins démonstratifs.
— Tu nous as fait peur, commence Levi. C'est moi qui t'ai trouvé au loin de ta moto, Aspen était paniqué tout comme Hudson.
Aspen... je n'ai pas le droit de lui faire vivre ce genre de choses.
— Je sais, je suis désolé, c'était simplement un accident.
Mais grosse blague ma puce, tu peux le faire croire à qui tu veux, mais pas à toi-même, tu sais très bien qui est derrière tout ça.
— Tu as pris de la drogue avant de conduire ? me questionne Hudson.
— Non, enfin, pas intentionnellement. Je pense que quelqu'un en a mis dans mon verre en sachant ce qui allait arriver.
Ils se regardent et disent en coeur :
— Jonathan.
Jonathan ?
Non, c'est impossible.
Il me connaît depuis des années, nous sommes amis.
Il n'a pas pu me faire ça, je refuse d'y croire.
— Bref, sujet clos, déclaré-je. Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec ça dans l'immédiat. Bref, qui est-ce qu'il y a ?
— Nous deux, ton beau-père, ta mère, Aspen, Ruth, Ayla et Ava, répond Hudson. D'ailleurs, il sait que tu ne veux pas le voir, pourquoi ?
— Je déteste ce que je lui fais vivre, je l'aime de tout mon coeur et il m'aime aussi, mais l'amour n'est pas plus fort que tout, c'est simplement une légende, un conte de fée. Tout ce que j'ai vécu, mon passé, il nous rattrape à grand pas, Jude revient dans ma vie, Kai se trouve être son cousin, Aspen était le meilleur ami d'Aide , mon frère jumeau qui a trouvé la mort. Je ne peux pas lui faire endurer ce que je vis avec ça sur ma conscience et les nudes qui sont sorties, ça serait tout bonnement égoïste de ma part.
Une autre infirmière choisit ce moment pour entrer dans ma chambre :
— Messieurs, je vais vous demander de sortir de la chambre que je procède à une vérification des blessures, puis d'autres personnes prendront le relais pour les visites.
Ils acquiescent, m'embrasse et quitte la chambre.
— Vous avez pleuré, mademoiselle Henderson ?
— Oui, mais j'ignore si c'est de joie ou de tristesse malheureusement.
Ma mère et le père d'Aspen sont venus juste après les garçons et que l'infirmière m'ait enlevé mon bandage sur le crâne et vu la tête de ma mère et ses pleurs qui redoublent, ça ne doit pas être bien beau à voir tout ça. Le père d'Aspen est resté muet tout le long, il a simplement pris ma mère dans ses bras à deux ou trois reprises sans jamais m'accordé un regard ou une parole.
Ava et Ayla ont pris le relais, elles m'ont raconté des potins qu'elles ont appris à la soirée, rien de bien grandiose, mais le but qui était de me divertir a était atteint. Pendant quelques temps, j'ai pensé à autre chose, j'ai souris et j'ai même rigolé, comme quoi l'amitié c'est cool.
C'est une phrase nulle, mais je n'avais rien d'autre ne stock.
En dernière partie, c'est Ruth qui est venue me voir, elle s'est longuement excusé sur tout ce qu'elle avait pu faire.
Elle m'a dit qu'elle a été longuement stupide à mon égard, qu'elle n'aurait jamais du croire Jude, qu'elle se détestait pour ce qu'il s'était passé.
On a dit tout ce qu'on se reprochait et que vous savait déjà puisqu'on se le dit à chaque fois sans jamais vraiment s'expliquer. On a tendance à faire l'inverse d'aujourd'hui.
Elle m'a ensuite donné une lettre avant de partir en me disant qu'Aspen l'avait rédigé dans la salle d'attente après avoir su que je ne voulais pas le voir.
Je suis désormais devant cette lettre et je ne sais pas si je veux la lire ou non.
Il a dû se sentir tellement mal...
Ça c'est sûr.
La ferme, je ne t'ai pas demandé ton avis.
Je tiens le papier devant moi sans vraiment savoir quoi faire puis, le dépliant, piquée par la curiosité.
Harper,
Depuis que tu es entré dans ma vie, le verbe « aimer » prend tout son sens.
J'ai tout le temps envie de te voir, te toucher, prendre soin de toi, t'inonder de baisers et apprendre à t'aimer.
Ta présence est devenu une habitude ; ton absence une lassitude.
Je suis incapable de penser à autre chose, tu hantes mes pensées et mes nuits, mes journées et mon ennui.
Je ne peux plus me passer de toi et j'aimerais toujours être à tes côtés. Avec toi, j'aime sans aucune logique. La preuve, nous sommes censés nous détester, mais je t'aime comme je n'ai jamais aimé.
Tu es, à l'heure actuelle, la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. J'ai peur de te perdre mais sache que je ne t'abandonnerais jamais.
Comment pourrais-je un jour me passer de toi ? Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerais toujours peu importe tes blessures et ton passé. Je t'aiderais, je t'épaulerais et je te soutiendrais jusqu'à la fin.
Je t'aime.
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