𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 11 : 𝓗𝓪𝓻𝓹𝓮𝓻
— Aspen, si on continue je risque de faire quelque chose de complètement stupide.
Je le pense sincèrement enfin, comme un cerveau alcoolisé le pense. Avant de le rejoindre, je m'étais enfermée dans ma chambre et je me suis mise minable, j'ai descendu une demi-bouteille de Whisky.
Remarque, je ne pense pas à toutes ces choses négatives, mais, j'ai une forte envie d'un contact entre nos lèvres, même furtif. Il est beau, je n'ai pas le droit de mentir sur ça, il est intelligent aussi, mais le problème c'est qu'il est lui et que je suis moi. Qu'il pourra toujours avoir une future vie bien plus intéressante que moi.
Il y a aussi le fait que je ne sois pas sobre à ce moment là et que je ne peux pas penser par moi-même sans avoir une idée con dans la tête. Au vu de la manière dont il me regarde, soit il pense la même chose que moi, soit c'est un cannibale, je préfèrerais la première issue quand même.
Je me lève et met mon visage à hauteur du sien et j'en profite pour noter les détails de celui-ci. Il a une cicatrice à l'arcade droite, des yeux pratiquement vert, des cicatrices d'acné, quelques petits boutons et...
Quand il se rend compte que j'inspecte son visage, il tourne sa tête comme s'il voulait m'empêcher de voir quelque chose. J'attrape son menton du bout de mes doigts et le force à me regarder, je penche ma tête sur la gauche puisqu'il voulait cacher sa joue droite. Mais je ne vois rien alors, je passe mes doigts le long de sa joue et je sens des imperfections de cicatrices de la pointe de son oeil droit jusqu'au milieu de sa joue, il frémis quand je la touche et recule son visage de ma main.
— Arrête, s'il te plaît, tu regretteras.
— Toi non ? demandé-je.
Il relève les yeux vers moi :
— Je n'ai pas l'habitude de regretter ce que je peux faire.
— Ça tombe bien, moi non plus.
Je passe mes jambes de chaque côté des siennes et me retrouve assise sur ses genoux.
— Tu n'es pas sobre.
— Je sais ce que je fais Aspen, dis-je avec conviction.
Il me regarde avec envie, détermination ou je ne sais quoi et me pose la question que j'attendais depuis tout à l'heure :
— Et Kai, il me semble que vous êtes ensemble.
— Étiez ensemble, serais une version plus juste, tu n'as rien à craindre de lui. Et je ne suis pas si saoul que ça.
Il passe une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille et ne lâche pas mon regard des yeux, je passe mes bras autour de sa nuque et il pose les siennes sur mes hanches. Je m'approche doucement de lui et il me fait avancer vers son torse le long de ses jambes. Il colle mon front au sien et me dit :
— Sans regret.
— Sans regret, répété-je le souffle court.
Nos visages se rapproche dangereusement, nos lèvres ne sont plus qu'à quelques millimètres l'une de l'autre, nos respiration s'accélère et il m'embrasse. C'est un baiser doux et tendre, nos lèvres se rencontrent et j'en profite pour jouer avec sa lèvre supérieure puis, il approfondis notre baiser, sa langue rencontrent la mienne, il presse mes hanches contre les siennes et mes mains se resserre autour de son cou et viennent trouver ses cheveux, je joue avec pendant que sa langue joue avec la mienne. Nous gémissons ensemble, nos lèvres scellées et continuons à nous embrasser jusqu'à perte de souffle.
Au bout d'un moment, il s'écarte de moi et murmure nos front l'un contre l'autre :
— Harper...
Je ne veux pas qu'il brise le moment présent alors, je repose mes lèvres sur les siennes et cette fois-ci, c'est bien plus délicat et sensible. Mais une peur me vient alors : nos parents.
Je m'écarte donc de lui et dis :
— Je n'ai pas envie d'arrêter tout ça, mais nos parents sont à l'autre bout de la maison et peuvent arriver à tout moment.
— Qu'est-ce que tu proposes ? demande-t-il.
— Ma chambre ? De toute façon on a pas vraiment le choix.
Il se lève et je resserre mes jambes autour de sa taille et le regarde d'un air de défi, pendant qu'il essaie de marcher vers ma chambre, j'embrasse son cou, son oreille et autre point sensible de son visage comme sa cicatrice.
— Harper..., gémit-il.
Il pose ses mains sur mes fesses pour me maintenir contre lui et je sens son érection contre mon bas-ventre. Je continue donc de l'embrasser et nous atteignons rapidement ma chambre. Je lâche une main et ouvre la porte pour que l'on puisse entrer. Je referme et on se cale contre celle-ci.
On reprends à s'embrasser et il dépose une main contre une de mes joues pour approfondir le baiser qui cette fois-ci est brutal, emplie de désir. Je brûle, une vague de chaleur se répand le long de mon corps et je soupire contre ses lèvres. Je sens qu'il esquisse un sourire et remonte sa main le long de ma hanche.
Mais avant que l'on aille plus loin et que je regrette cette fois-ci, je m'éloigne de lui et déclare :
— Je ne me suis pas trompée quand j'ai dit que pour certaines filles tu pourrais être le prince charmant, tu embrasses pas mal.
— Je pensais que tu aurait dit que j'embrasse divinement bien, répond-il.
— Tu abuses un peu...
— On aurait pas dit tout à l'heure pourtant.
Mes joues s'enflamme et je me détache de lui, mes pieds touche désormais le sol. Je vais me coucher sur mon lit et lui fais signe de venir. Il s'assoit sur le bord de celui-ci et me regarde avec le même regard que j'ai envers lui.
— Je te déteste Aspen.
— Je te déteste également Harper.
Mais nous sommes tout les deux conscient que malgré ça, une part de nous s'attire, sinon il n'y aurait rien eu de tout ce qu'il s'est passé. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai une forte envie de renier cette attirance parce que je sens qu'elle est mauvaise pour moi et pour lui, je détruit tout ce que je construit comme j'ai détruit mon début de relation avec Kai à cause d'un malentendu et j'ai envie de préserver une chose : lui. Et pour ça, il faut que je m'en prive.
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