I DYSTOPIA I
(Chapitre dédié à l'un des mes plus grands amour wattpadien, cette brillante femme alias Maman chat qui a su avoir la patiente et donner de son temps pour corriger ce texte. Encore une fois, merci infiniment ! ♡♡ )
Âme sensible, s'abstenir.
Texte : environs 2700 mots ; Explications : environs 500 mots.
Genre de l'écrit : Dark, suicide, dépression, morale, fantastique.
Personnage : TaliaxJeon (Jungkook)
Pseudo : _Come_Back_Home_
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Dystopie, nom féminin : contraire de Utopie. La dystopie relate une histoire ayant lieu dans une société imaginaire difficile ou impossible à vivre, pleine de défauts et dont le modèle ne doit pas être imité.
Une fille rongée par la différence et la souffrance. Une envie omniprésente de s'ôter la vie. Une imagination débordante pour lutter contre les limites de la société. Il n'en fallut pas plus à Talia pour affronter la réalité à sa manière. Un seul souhait la démangeait : rester coincée à tout jamais dans cette dystopie qu'elle s'était créée de toute pièce.
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Il suffit d'une fraction de seconde, d'un battement de paupière et d'un frisson d'horreur pour que je me retrouve propulsée dans ce monde parallèle que j'appelais "l'enfer". Cet univers sans lois, ni mœurs, ni morale, où l'on survivait en écrasant les plus faibles et en demeurant les plus forts. Cet endroit qui me glaçait le sang, je le retrouvais toutes les nuits depuis quinze ans. Il faisait partie de ma vie, de mon quotidien. Chaque jour, c'était le même rituel. Je me couchais, mon cœur s'arrêtait, ma respiration se coupait et mes yeux se fermaient pour lentement sombrer dans les Abymes du mal. Malgré le temps, j'avais toujours aussi peur de ce que je me risquais à trouver en atterrissant dans cette réalité dystopique. Une réalité où le mal l'avait emporté, où les détraqués s'étaient accaparés le pouvoir et où les malfrats régnaient en maître. Mais finalement, c'était une toute autre dimension qui me plaisait, où le monde sombrait enfin dans les profondeurs des ténèbres, comme je l'avais tant souhaité ces dernières années, emportant ainsi dans sa chute, tout les menteurs qui constituaient notre société.
Pourtant, tout le long de cette dangereuse et exaltante épopée, une personne m'avait toujours protégée de tous ces dangers, sans jamais me laisser tomber. Un jeune homme qui m'avait vu grandir à travers mes rêves et qui connaissait tout mes désirs suicidaires, mais qui n'avait jamais vieilli dans ce monde immortel. Un homme dont je ne connaissais rien d'autre que le nom : Jeon.
Il m'avait tout de suite prit sous son aile. A chaque fois que je plongeais dans ces rêves démesurés, il était toujours à mes côtés. Depuis toutes ces années, il ne m'avait jamais quittée. C'était mon ange gardien, la seule personne qui m'avait sauvée de cette folie qui m'engloutissait. Il m'empêchait d'être attirée un peu plus profondément dans ce gouffre qui attendait patiemment que je m'approche de trop près pour m'y faire tomber.
J'éprouvais une haine si profonde pour toutes ces personnes qui m'entouraient dans la réalité. Celles qui m'avait condamnée à rester enfermée dans ma solitude. Celles qui m'avaient discriminée. Celles qui m'avait rabaissée jusqu'à ce que je ne puisse plus me relever.
Alors, quand je le retrouvais, je savais que je pouvais enfin respirer, me sentir aimée et protégée. Finalement, il était le seul que j'avais aimé. Le seul qui avait réussi à m'empêcher de commettre l'irréparable et de mettre fin à cette vie insurmontable que je m'efforçais de continuer.
Je ne m'étais jamais rendue compte que tout cet univers venait tout droit de mon imagination, que je me l'étais créée en espérant qu'il devienne réalité pour que je puisse mourir avec ce qu'il restait de l'humanité. Jusqu'à ce jour, où j'avais enfin compris. Je ne voulais plus le quitter, lui et son monde chaotique. Je voulais tout arrêter et le rejoindre, m'envoler pour de vrai et terminer mon périple vers le silence de la mort, qui serait enfin le coup de grâce que j'attendais.
Mais lui, Jeon, me poussait à m'en aller. Il faisait tout pour que je fuis l'endroit dans lequel il était coincé. A chaque fois que je me réveillais, je n'avais qu'une seule obsession : le retrouver. Pouvoir revoir son sourire angélique, ses gestes attentionnés, son regard bienveillant et sa beauté époustouflante étaient les seules choses qui me tenaient en vie. Je ne comprenais pas pourquoi il était toujours aussi pressé que je m'en aille. Pourquoi à chaque fois que tout était trop beau, il s'enfuyait. Du moins, jusqu'à maintenant.
Comme chaque soir, j'avais atterri en "enfer", un sourire béat sur mes lèvres à l'idée de retrouver celui que j'aimais. Mais cette fois-ci, il n'était pas là. Plus là. Je m'effondrai sur le sol en observant tout autour de moi le moindre mouvement qui pourrait m'évoquer sa présence. Rien. Les rues étaient désertes. Plus aucun bruit de cris ou de destruction, comme on les entendait par milliers auparavant. Le silence était tout ce qui restait. Ce n'était pas le silence de la mort que j'espérais, c'était le silence de la solitude que je redoutais.
Soudain, j'entendis des coups de feux et des explosions fusèrent dans le ciel. Tout mon corps se figea, les battements de mon cœur s'accélérèrent et ma respiration devint incontrôlable. Mes yeux s'écarquillèrent en voyant une horde d'assassins, armés de mitraillettes et de fusils, se diriger vers moi. La détresse se lisait dans tout mon être. Une balle. Deux balles. Puis bientôt une pluie de balles s'abattit sur moi. Pourtant, aucune d'elles ne me toucha, comme si mes assaillants ne cherchaient qu'à m'effrayer, moi, qui étais jusque là restée tétanisée par la peur de me retrouver seule dans ce monde apocalyptique. Je me décidai enfin à réagir, rassemblant le peu de courage qu'il me restait pour me relever et fuir. Je me précipitai corps et âme dans une course effrénée contre ces démons qui me pourchassaient. J'engageai une bataille acharnée, dirigeant mon corps de ruelle en ruelle, sans jamais m'arrêter. Le souffle me manquait et mes jambes allaient bientôt céder, mais je ne pouvais pas m'arrêter. C'était eux ou moi. Et même si j'avais toujours voulu mourir, jamais je ne me serais laissée tuer par ces sauvages sans pitié. Qu'avais-je fais pour mériter tout ça ? Où était-il mon sauveur ?
Alors que j'arrivai à la fin d'une allée, pensant enfin avoir réussi à les semer, un autre groupe de détraqués apparut dans mon champ de vision. Toujours le même air malsain et perfide fixé sur leur visage, semblable un masque recouvrant le peu d'humanité qu'il leur restait. Je regardai tout autour de moi, complètement affolée par ma course acharnée que je tentais de continuer. Mon regard s'agitait de tous les côtés, cherchant une échappatoire à ces hommes remplis de haine et de monstruosité. Mon instinct de survie était aux aguets.
Malheureusement, il n'y avait rien autour de moi. Seulement quatre murs de pierre noir, aussi noir que le cœur des humains. Toutes les issues étaient clôturées, impossible de m'en aller pour retrouver ma réalité. J'allais devoir les affronter, comme les démons du passé contre qui je devais lutter.
Je me retournai pour affronter mes agresseurs dans un dernier geste de dignité, bien décidée à leur montrer que, malgré ma faiblesse, jamais je ne les laisserai m'abîmer plus que ce que je l'étais. Mais ma détermination s'écroula lorsque j'entendis des pleurs. Des déchirements de douleur atroces résonnèrent et dérangèrent le silence de mort qui régnait à présent. Mais pas n'importe lesquels. Ceux de mon ange gardien.
Des sanglots, des cris, une chute. Il était là, enchaîné et traîné pareil à un animal par ces sauvages sans compassion. Les mains liées, les iris teintés de frayeur et le corps épuisé. Il semblait avoir vécu toutes les guerres et supplices inimaginables. Son âme paraissait ne même plus l'habiter. Il n'en fallut pas plus pour que mon cœur se brise pour toujours, des morceaux invisibles se répartissant sur le sol, ne pouvant plus jamais être recollés.
Que lui avaient-ils fait ? La rage m'envahit face à la vision cadavérique de celui que j'aimais. Celui qui faisait rayonner mes journées ne ressemblait plus qu'à cadavre désarticulé.
Je me précipitai vers lui en criant son prénom. Avant que des hommes répugnants ne s'empare de mes bras pour me repousser, je pus apercevoir son visage se lever rapidement pour me regarder avant de s'incliner à nouveau, comme si il avait peur que je ne le vois. Il me cachait quelque chose, je le savais. Je voulais l'enlacer, l'embrasser, le rassurer, lui dire que pour une fois, c'était moi qui l'aiderais. Mais ces poignes douloureuses ne voulaient pas me lâcher. Je me débattis du mieux que je pouvais, propulsant mon corps dans tout les sens en essayant de les blesser, mais rien n'y faisait, j'étais contrainte de les écouter. Enfin, plutôt d'entendre leurs bruits, leurs râles, leurs gémissements dégoûtants, puisque aucun n'avait parlé dans ce monde où la parole n'avait jamais existé.
Agacé par mon comportement, l'un des hommes qui me retenait me gifla et envoya valser mon corps par terre. J'atterris à côté de Jeon, qui avait poussé un cri de terreur en me voyant me faire martyriser. Alors que je me relevais, sous les hurlements des fou à liés qui venait de se réunir autour de nous, formant un cercle pour nous enfermer, je tombai nez à nez avec le visage effaré de mon ange-gardien. Mon souffle se coupa à la vue de l'horreur qu'ils lui avaient fait subir. Ils l'avaient roué de coups, des bleus et des entailles ornaient son faciès autrefois si parfait. Il ne pouvait plus rien apercevoir tant ses paupières étaient gonflées. Dans un élan de tendresse, je tendis la main vers lui pour le toucher. Mais il tourna la tête trop rapidement pour que je puisse ne serait-ce que l'effleurer. Des rires écœurant résonnèrent. Cette scène humiliante semblait les amuser. En effet, ils savaient quelque chose qui déclenchait leur hilarité mais qui m'horrifiait. Je décidai de les ignorer et d'obliger Jeon à me révéler l'entièreté de sa face endommagée.
Mortifiée. Ma respiration se stoppa brutalement en apercevant ce qu'il me cachait. Des larmes ne tardèrent pas à couler par centaines sur mes joues endolories. Ils avaient cousu sa bouche. Des points de suture ornaient les extrémités de ses lèvres meurtries. Ils lui avaient ôter le droit de parler. Le droit de vivre. Ce fut le point de non retour. Je pouvais apercevoir l'horreur à travers les yeux de Jeon, la souffrance qu'il éprouvait en me voyant le regarder. Parce que, oui, j'avais peur de lui. Et je me dégoûtais d'avoir de telles pensées. Mais c'était tout bonnement impossible de nier qu'ils avaient réussi à lui donner l'apparence d'un monstre.
Absorbée par la terreur, je ne réalisai pas qu'un des assassins se dirigeait vers moi à grand pas. Sans que je ne m'y attende, l'un d'entre eux me balança un revolver, m'incitant à m'en emparer. Je m'empressai aussitôt de le lâcher, affolée à l'idée d'avoir un tel objet de destruction entre les mains. Mais lui qui n'était pas du même avis, se plaça derrière moi et attrapa l'arme pour me la placer de force, positionnant mes doigts sur la gâchette. Je me mis à hurler de détresse et à me débattre lorsqu'il plaça le viseur en direction de Jeon. Je m'éventrai à crier toute ma fureur, ma douleur et ma peine. Je n'étais plus humaine. Je ne ressentais même plus mon cœur qui s'était éteint en devinant la suite des événements. Je les suppliai, le visage déformé par les pleurs. Je chialais comme je me l'étais toujours interdite, comme une petite fille effrayée.
Malheureusement, mes sanglots ne faisaient qu'exciter tout les fous qui nous entouraient. Ils se mirent à crier d'exaltation face à la mort de leur prochaine victime. Dire que j'étais désespérée était un euphémisme. Mon corps ne répondait plus, je n'osais même plus regarder Jeon dans les yeux. Pour me faciliter la tâche, sachant que je n'avais aucun choix, il s'était contenté de baisser la tête.
Je ne pouvais tout simplement pas me résigner à le tuer. Je tournai la tête vers celui qui me tenait toujours entre ses horribles griffes. Je m'armai de mon courage. Celui que je n'avais jamais eu fasse à tout ceux qui m'avaient harcelée.
Ma vie contre la sienne, furent les seuls mots qui sortirent difficilement de ma bouche.
L'homme afficha une mine intéressée suivit d'un sourire vicieux. Je venais de piquer son intérêt. Je tentai d'ignorer les plaintes de Jeon qui s'efforçait d'exprimer son désaccord malgré sa blessure atroce. L'entendre se débattre et hurler de douleur me fendait le cœur, mais j'étais décidée. Mon agresseur se recula, me laissant de l'espace pour pouvoir méticuleusement ne manquer aucune miette de mon suicide. Il savait que je n'allais rien tenter, le tuer ou m'échapper auraient été vain.
Tremblante et sanglotant, j'apportai l'extrémité du flingue contre ma poitrine. Je tentais d'oublier tout les bruits que j'entendais. J'essayais de ne me focaliser que sur Jeon, fixant son regard embués de larmes. J'étais prête. Cette mort aura été la plus belle que j'aurais pu imaginer. Je n'avais pas peur de la mort, je l'attendais. Je mimai un "je t'aime" avec mes lèvres tremblantes tout en souriant une dernière fois à mon sauveur de toujours. J'enclenchai la sécurité, tout en riant nerveusement. Je réalisais qu'aujourd'hui, tout prenait fin. Puis j'appuyai. Ma tête bascula violemment sur le côté. Mes genoux cédèrent.
Un bruit assourdissant résonna, un cri sanglant trancha l'air. La dernière image qui me parvint fut celle de Jeon, ayant réussi à se libérer de ses chaînes, qui s'élançait vers mon corps inerte. Sauf qu'il y avait un problème. Alors que je m'étalais par terre, chutant de tout mon être, le corps de Jeon tomba à l'unisson avec le mien, créant un nuage de poussière. Bientôt, je vis du sang couler, imbibant son t-shirt blanc. Mais pas de n'importe où. Le sang venait de son cœur. L'endroit même où je venais de me tirer une balle. Hélas, les ténèbres m'envahirent avant même que je ne puisse réfléchir à cette image effrayante. Je ne voyais plus que du noir. Je ne percevais plus qu'un bruit sourd.
Puis je compris enfin. J'avais mis fin à ma vie en me condamnant à rester dans ce monde. Je venais de me suicider, emportant dans ma chute, la seule personne qui détenait mon cœur, le laissant partir avec tout ce qu'il me restait. J'étais à présent seule et démunie. J'étais aussi morte dans la réalité que dans ma réalité. Nous étions reliés et je venais de nous tuer.
J'aurais dû l'écouter, car je ne connaissais pas la vérité. Il voulait m'éviter le pire, mais je m'y étais précipitée sans réfléchir.
Il y a longtemps, Jeon avait été à ma place. Il avait également rêvé de ce monde erroné. Il avait aussi voulu se suicider. Et ses vœux avaient été exaucés. Il s'était retrouvé condamné à errer dans ce purgatoire jusqu'à ce qu'une autre âme dévastée ne prenne sa place. Jusqu'à ce qu'un autre être meurtri ne s'arrache la vie pour la lui donner. Et cette être désespéré, c'était moi.
Cet endroit dans lequel j'étais à présent enfermée, que j'avais autrefois tant admiré, était aujourd'hui devenu mon pire cauchemar. L'entrée y était gratuite mais la sortie payante. Une vie contre le paradis. Jeon avait tout tenté pour m'épargner ce supplice, mais je n'avais rien voulu entendre. Je ne pouvais plus que me réconforter en pensant à lui, qui séjournait paisiblement dans les cieux, pendant que j'affrontais les ténèbres. Si autrefois le revoir était la seule chose qui me permettait de survivre, j'allais devoir poursuivre sa lutte et honorer son sacrifice, en gardant le souvenir de sa présence en moi.
Il ne me restait plus qu'à tenter de sauver la prochaine âme ruinée par la société qui s'aventurerait dans ce purgatoire sans échappatoire.
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Le lendemain, c'est avec horreur que les parents de Talia retrouvèrent le corps inanimé de leur fille qu'ils n'avaient pas su protéger du mal être qui la rongeait. La tête baissée, les paupières closes, un revolver dans la main. Leur chère enfant venait de se tirer une balle en plein cœur, s'abandonnant à la noirceur de la réalité.
Cependant, ils aperçurent le téléphone de leur fille s'allumer. Ils se précipitèrent vers le petit écran, espérant trouver des réponses au suicide de leur enfant. Mais ils n'y trouvèrent qu'un message :
"Je t'aime. -J"
Talia venait de perdre sa bataille contre la vie.
Voilà où nous avait amené cette société : à se suicider pour se repentir de tout nos péchés.
L'histoire peut être interprétée de bien des façons, à vous de laisser parler votre imagination...
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Cependant, voici l'explication de la morale de cette histoire, pour les plus curieux :
Talia, comme expliqué dans le paratexte, est une jeune femme ayant subi des sévices l'ayant traumatisée tout au long de sa vie. Chaque nuit, elle se projette dans ce monde dystopique (voir définition, plus haut) qu'elle souhaite devenir réalité.
Non, ce n'est pas une erreur de ma part qu'elle ne souhaite pas vivre dans un monde utopique.(donc, l'inverse de dystopique) où tout est beau et la vie est parfaite. Puisqu'elle s'imagine dans un monde chaotique où la fin est proche, tout comme la fin de sa vie. Elle souhaite mourir en même temps que l'humanité, qu'elle ne cesse de critiquer à travers l'histoire. Je trouvais ça intéressant d'apporter cette opposition/contradiction pour former une toute autre moralité.
Pour l'information, chaque blessure de Jungkook (Jeon) représente en réalité les conséquences de l'harcèlement. Je les ai fais transparaître par le biais des 5 sens. Je m'explique :
D'abord il a tellement été battu que ses yeux sont trop abîmés pour qu'il puisse voir, on lui retire donc la vue. Lorsque l'on est discriminé, on a tendance à avoir ce réflexe de soumission de baisser les yeux.
Ensuite, il est restreint de sa mobilité, il ne peut plus bouger ou être maître de ses mouvements. Il perd le toucher. Certaines personnes traumatisées par des violences subies, se retrouvent paralysées ou incapable de bouger comme elles le souhaitent.
Aussi, on lui coud la bouche. Acte absolument inhumain qui lui enlève la capacité de s'exprimer/parler (ce n'est pas un des cinq sens, mais il est tout de même important). En cas d'harcèlement, on est souvent rabaissé au point que l'on ose plus élever notre voix et se défendre face aux attaques.
Enfin, plus ou moins l'ouïe puisqu'il est abasourdit par la violence avec laquelle on le tape. Dans la réalité, beaucoup s'enferme dans une carapace pour se protéger où ils n'entendent plus rien et ne veulent plus rien savoir.
Pour résumé, à la fin, tout ces conséquences de l'harcèlement ont raison d'elle. Elle ne supporte plus tout ce qu'elle a vécu pendant des dizaines d'années et elle y met fin. Sa mort est assez énigmatique et c'est le but, à vous de la comprendre... :p
Sinon, tout au long du texte, je fais des centaines d'allusions ou de métaphores que je ne pourrais pas citer. Je voulais seulement vous expliquer l'essentiel, mais le but est également que chacun(e) de vous l'interprète comme il le comprend. C'est ce qui fait la beauté d'un texte ayant une morale.
Pour finir, Jeon est une personnification/métaphore de la vie que Talia perd un peu plus à chaque fois qu'il est blessé. Comme dit précédemment, à chaque blessure, elle perd une faculté jusqu'à finalement mourir.
Pourquoi avoir choisi d'écrire cette histoire ?
Si j'ai décidé d'aborder un sujet aussi sensible, c'est premièrement pour faire une sorte de "prévention", comme j'en fais dans toutes mes histoires. Je pense qu'on a tous subis ou été victime d'actes similaires à l'harcèlement et on a malheureusement tous "discriminé" quelqu'un, d'une manière ou d'une autre. Parfois inconsciemment, mais en y réfléchissant, vous vous rendez surement compte que vous avez pu avoir des gestes inappropriés ou enfantins, qui ont pu blesser sans le savoir. C'est pourquoi dans cette histoire, j'utilise la notion de double réalité, sa réalité et la réalité. Pour représenter ce monde que beaucoup se créé comme seul échappatoire face aux violences. Et tristement, beaucoup se retrouvent "coincés" dans cette bulle car en sortir est trop effrayant et finissent par opter pour le suicide. C'est un cercle vicieux.
Je ne vais pas faire d'explication trop longue, mais pour résumer, je pense qu'on peut tous s'identifier à Talia, on est tous passé par là. Certains plus que d'autres mais au final, tout ce qu'il faut retenir c'est qu'on peut s'en sortir et aider ceux qui en sont victime. J'ai vu tellement de personnes se faire détruire par la pression sociale, scolaire, harcèlement, familiale que je voulais leurs rendre hommage.
Alors mes petits chou, ne perdaient jamais espoir et surtout PARLEZ-EN. Je serais toujours là si vous avez besoin d'une écoute. <3
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