𝐀̀ 𝐍𝐔𝐄

face à moi, j'aperçois tous tes bleus. me demandant c'qu'ils foutent là. ta peau devient miroir, et j'y vois enfin tout le mal qu'on lui a fait. ça commence par ces traces de sang sous ton nez - foutu sachet que t'emportait partout avec toi, comme si c'était ton doudou. tu verrais tes cernes, trésor. l'impression qu'la lune t'a forcé à rester éveillée. si tu savais comme j'ai envie d'te secouer, d'te hurler des tas d'mots. j'veux t'brutaliser. te réveiller. mais j'en fais rien. j'ai jamais su te faire ouvrir les yeux vivante, alors maintenant j'crois qu'c'est mort, et cet abruti aura réussi son coup. tu t'en fous anna, pas vrai ? tu voulais juste un peu plus de sucre chaque jour, et lui s'en pétait un rein de ta sale gueule. la merveilleuse histoire de la cocaïnomane et d'son dealer.

j'aimerais t'éviter tout ça,

mais tout finit toujours mal quand il s'agit d'toi.