Péché Divin

Dédié à Minijy

Bien le bonjour à toi, cher lecteur, et bienvenue sur Péché Divin !


Avant de commencer à lire l'histoire, voici quelques informations utiles :

- L'histoire est inspirée de la mythologie grecque
- Présence de scène à caractère sexuel
- Histoire d'amour entre deux hommes

« Toute insulte dans les commentaires sera supprimée 
 Le ship Taekook n'est pas obligé d'être imaginé pendant la lecture, j'ai laissé les prénoms Apollon et Guk pour cette raison ! 
 N'hésitez pas à me laisser votre avis sur l'histoire générale ✨ »

BONNE LECTURE
     
      
 

     

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Quel était donc ce bellâtre qui se pavanait paresseusement sur les terres divines de l'Olympe ? Quelques rayons de soleil étaient parvenus à se frayer un chemin à travers les nombreux nuages et se reflétaient contre sa peau d'albâtre ainsi que sur ses cheveux d'une blondeur immaculée. Ses pieds effleuraient l'herbe fraîche du petit matin dans des gestes si gracieux qu'il y paraissait d'autant plus irréel.

Si on se donnait la peine de le regarder d'un peu plus près, un contraste étonnant se formait lorsqu'on le comparait avec un être humain tout à fait banal. C'était un jeune homme de vingt-quatre à vingt-cinq ans. Jusque-là, rien d'anormal. Sa figure était élégante et en intimidait plus d'un de par sa beauté. Ses prunelles, aussi noires que l'obsidienne et aussi terrifiantes qu'un gouffre sans fond, envoûtaient quiconque osait affronter son regard. Sa peau, halée et veloutée comme une peau de pêche, faisait de nombreux envieux au point que tout le monde désirait la goûter.

Ce qui frappait de stupeur les spectateurs, c'était l'aura qu'il dégageait. Invisible à l'œil des mortels mais écrasante pour toutes autres créatures qui sortaient de l'ordinaire. Un fin filet doré entourait l'être divin, agrémenté par quelques pigmentations de pourpre et d'aubergine.

Bien que la plupart craignait le dieu solaire, d'autres l'admiraient en secret et tentaient d'entrer dans ses bonnes grâces, mais ce n'était pas toujours évident. Apollon était du genre indéchiffrable, on ne savait jamais à quoi il pensait ni quelles étaient ses réelles intentions. De plus, sa dualité finissait toujours par rebuter les derniers courageux qui avaient essayé de devenir ses amis. Il était imprévisible et ça, on n'aimait pas. Mais ce n'était pas grave, tant qu'une certaine personne continuait de lui ouvrir son coeur, il était heureux.

Parvenu au bord d'une cascade, le blond s'arrêta un moment pour étirer les muscles endoloris de son corps tandis qu'un bâillement lui échappa involontairement. Il était épuisé de sa longue promenade et, après un certain temps à peser le pour et le contre, il décida de se trouver un coin tranquille pour faire une sieste bien méritée.

✴☉

Les lèvres du divin frémirent d'envie sous l'œil coquin de la créature. Voilà quelques minutes qu'elle s'amusait à caresser, de la pulpe de son doigt, le visage apaisé de l'endormi dans une vaine tentative de le réveiller.

  - Allez ma belle au bois dormant, il est temps de quitter Morphée pour retrouver le véritable amour de ta vie que tu n'as pas vu depuis une éternité... chantonna-t-elle sur un ton guilleret.

  - Une éternité tu dis ? On s'est vu il y a à peine trois jours, t'abuse Guk.

  - Trois jours sans te voir, c'est une éternité pour moi.

Un fin sourire étira les belles lèvres d'Apollon. Son petit ange était vraiment à croquer.

  - Tu as de la chance que je ne puisse pas me passer de toi, tu aurais dû attendre une semaine de plus normalement.

  - Une semaine ? se plaignit la créature. Pourquoi nos rencontres doivent-elles être aussi espacées ?

  - Je me dois de répondre à mes obligations de dieu, tu le sais bien mon amour. Et en ce moment, les hommes ont plus que besoin de mes services. Une guerre fait rage chez eux et je suis sollicité pour guérir leurs blessés ainsi que leur apporter un peu de joie avec ma musique le soir.

  - Ils sont bêtes ces hommes, ronchonna Guk qui avait arrêté de caresser le doux faciès de son amant pour croiser les bras sur sa poitrine. Pourquoi se faire la guerre quand on peut se faire l'amour ?

Surpris d'une telle réponse, le divin finit par ouvrir grands les yeux, tombant directement dans le regard ambré de son vis-à-vis. Il avait l'air si sérieux qu'il ne put s'empêcher de rire, pas pour se moquer, mais parce que ce n'était pas dans les habitudes de la créature de tenir un tel discours.

  - Si seulement c'était aussi simple.

Il avait une envie folle de passer sa main dans sa longue chevelure ébène, juste pour en savourer toute sa douceur. Une jolie couronne de fleurs, probablement tressée par ses soins, reposait gracilement sur le haut de sa tête où deux cornes courbées avaient élu domicile, le rendant d'autant plus irrésistible aux yeux d'Apollon.

  - Tu es tout en beauté aujourd'hui, il y a-t-il une raison particulière ?

  - Est-ce vraiment nécessaire d'en avoir une ?

  - Non, tu es magnifique en toute circonstance de toute façon, susurra la voix grave du dieu tandis que les joues du demi-ange se colorèrent vivement.

  - Arrêtes de baragouiner de telles idioties, je ne suis pas si beau que ça, mon visage est affreux, répliqua-t-il en se cachant derrière ses poings, mort de honte.

  - Tu dis ça parce que tu n'aimes pas ton côté démoniaque. Moi...

Le plus vieux des deux laissa sa phrase en suspens pendant quelques secondes alors que ses pupilles s'amusaient à retracer toutes les courbes qui façonnaient le corps de son amoureux.

  - J'en suis fou. Si seulement tu pouvais te voir avec mes yeux, tu verrais à quel point tu es beau avec tes yeux de chat, tes grains de beauté disséminés un peu partout sur ta peau, ce joli nez tout arrondi, cette paire de lèvres qui n'attend que la mienne pour les combler et cette étoile qui marque ton front. Tu es un vrai trésor, mon amour.

L'hybride lorgna un instant le divin, l'air concerné par ce qu'il venait de dire.

  - Qu'est-ce que tu as mangé au petit-déjeuner pour être si niais ?

  - Rien pour l'instant, j'attendais justement ta venue pour savourer les délicieuses pêches que j'ai pris soin d'amener avec moi dans mon panier, répliqua-t-il en ignorant le ton moqueur de son ami.

  - Oh... à propos...

Sous l'œil suspicieux d'Apollon, les joues du noiraud prirent une jolie couleur cramoisie tandis que sa main joua nerveusement avec quelques mèches de ses cheveux.

  - Guk, je sais que c'est ton fruit préféré, mais ne me dis pas que tu les as toutes mangées ?

  - Non... j'en ai gardé deux-trois au cas où on aurait une petite faim.

  - Il y en avait une vingtaine...

  - Je suis désolé Pol.

Le cœur d'Apollon se comprima dans sa poitrine lorsqu'il vit la mine déconfite de son petit protégé. Il n'avait pas l'habitude de le gronder et à vrai dire, il n'aimait pas le faire. Il savait que Guk se flagellait mentalement après chaque faute commise et il était ensuite difficile de lui faire retrouver son sourire.

  - Tu sais quoi ? Oublions cette histoire sans importance et concentrons-nous à la place sur le programme de notre journée en amoureux.

La frimousse de son ange se releva timidement dans sa direction, la mine intéressée.

  - Tu veux dire que tu vas passer la journée avec moi ? Je pensais que tu n'étais que de passage, comme d'habitude...

  - Normalement je n'ai pas le droit de rester, mais comme je te l'ai dit plus tôt, j'avais envie de te voir et de passer du temps avec toi.

  - Mais... et ton père ? Il ne va pas te punir pour avoir déserté ton travail ?

  - J'en assumerai les conséquences, ne t'inquiète pas. Et puis... l'Amour nous fait parfois faire de drôle de choses, il est bien placé pour le savoir.

  - L'amour tu dis ? T-tu m'aimes ?

  - Passionnément, répliqua-t-il en posant sur lui un regard débordant d'affection.

Guk avait déjà expérimenté la drôle de sensation qu'était d'avoir des papillons dans le ventre, mais jamais ces saletés de bestioles n'avaient tourné aussi vite. C'était comme si ses entrailles s'étaient transformées en terrain de mines et que les bombes explosaient une à une, sans lui laisser de répit.

Le reste de son corps était tout autant affecté. Ses joues, d'habitude si pâles, avaient viré au rouge vif en quelques secondes à peine tandis que les traits de son visage s'étaient figés dans la surprise. Apollon venait de lui avouer indirectement qu'il l'aimait, passionnément qui plus est. C'était la première fois qu'il le lui disait de vive-voix et Guk espérait secrètement que cela ne soit pas la dernière parce que lui aussi, bien qu'il ne lui en ait jamais parlé, en était fichtrement épris.

Incapable d'émettre le moindre son, l'ange se contenta de le fixer, se répétant inlassablement à quel point il avait de la chance d'avoir rencontrer le divin, sa seule source de lumière.

  - Quelque chose ne va pas ? s'inquiéta Apollon devant son absence de réaction.

  - Je crois que les papillons de la dernière fois sont revenus faire des cabrioles dans mon ventre... ça me chatouille.

  - Je ne savais pas que mes mots doux te faisaient autant d'effets, répliqua-t-il sur le ton de la taquinerie tandis qu'un poids se retirait de ses épaules.

La créature, timide de nature, ne put réprimer son envie de cacher son visage rougi par l'embarras. Cependant, il devait bien avouer que la déclaration d'Apollon ne le laissait pas indifférent. C'était même tout le contraire et il avait une envie folle de la réécouter une deuxième fois.

  - T-tu peux le redire une fois, s'il-te-plait ?

  - Dire quoi mon ange ?

  - Eh bien... Que tu... que tu m'aimes.

  - Oh petit coeur, je vais même faire mieux, je vais te le prouver.

Et ce fut avec un sourire adorable pendu aux lèvres que le divin s'empressa de parsemer le haut du corps de son petit protégé de doux baisers, tous plus brûlant les uns que les autres.

  - Pol arrête, j'ai compris, hoqueta-t-il entre deux fous rires, victime des chatouilles que lui procuraient les lèvres d'Apollon sur son épiderme.

  - Tu es sûr ? Il y a encore bien d'autres façons de te prouver mon amour.

  - Ah oui ? Cite m'en une pour voir, une lueur malicieuse traversa ses iris.

  - Je pourrais t'embrasser, juste là.

Apollon fit tendrement courir la pulpe de son pouce sur la chaire fine du noiraud, retraçant avec une certaine dextérité sa courbe voluptueuse et s'arrêtant un instant sur son grain de beauté, celui juste en-dessous de sa lèvre inférieure.

  - Je sais que tu raffoles de mes baisers, ceux-là tout particulièrement.

  - Alors qu'est-ce que tu attends pour le faire ?

  - Ta permission mon ange.

  - Tu ne te fais pas prier d'habitude, qu'est-ce qu'il t'arrive ? demanda le noiraud en arquant l'un de ses sourcils, un poil méfiant quant au comportement du blond.

  - Il se peut que j'ai envie de faire les choses bien aujourd'hui et cela implique de ne pas brûler certaines étapes.

  - Je ne sais pas ce que tu mijotes Pol, mais mes lèvres n'attendent que toi alors dépêche toi un peu sinon je vais sérieusement commencer à douter de t-.

Apollon ne le laissa pas terminer sa phrase. D'un mouvement agile, il fit grimper le noiraud sur ses genoux, faufilant sa main droite jusqu'à sa pommette tandis que la gauche raffermissait sa prise autour de sa taille afin de l'aider à se stabiliser.

De ses grands yeux de biche, Guk l'observa faire sans omettre la moindre résistance. En réalité, la faible distance qui séparait leur visage le distrayait bien trop pour qu'il n'émette la moindre réaction. De là où il était, il pouvait presque compter les taches de rousseur qui parsemaient avec parcimonie son si joli visage.

L'ange ne se lassait jamais d'admirer le divin. Pas seulement parce qu'il était beau, mais aussi parce qu'il trouvait en lui une source inépuisable d'inspiration. Il ne passait pas un jour sans que Guk ne pense à lui, il était presque devenu une drogue. Une drogue qu'on n'arrive jamais à s'en passer.

  - Ferme les yeux.

Apollon était soudainement sorti de son mutisme pour lui susurrer ces quelques mots au creux de son oreille.

Ayant une confiance aveugle en lui, le noiraud obtempéra sans broncher et se laissa petit à petit submerger par les ténèbres qui l'attendaient une fois ses paupières closes.

Aussi léger qu'une plume, le baiser d'Apollon ne dura à peine quelques secondes. Il tâtait le terrain, mettant à rude épreuve les nerfs du plus jeune. Allait-il encore jouer longtemps avec lui ?

  - Pol, je te jure que...

  - Shht, le dieu le coupa une nouvelle fois dans sa complainte. Tout vient à point à qui sait attendre.

L'intérieur de sa joue coincée entre ses dents, Guk prenait son mal en patience tant bien que mal. Il savait qu'Apollon n'était pas raisonnable quand il avait décidé d'être taquin avec lui, c'était bien la seule chose qu'il regrettait.

  - Je t'aime Gukkie.

L'ange eut tout juste le temps d'écarquiller les yeux avant d'apercevoir son amant se pencher vers lui puis de sentir une paire de lèvres se poser tendrement contre les siennes. Jamais encore il ne s'était senti fondre aussi vite sous le toucher d'Apollon, il en venait même à se demander si le beau blond n'avait pas fait exprès, juste pour rendre le moment inoubliable.

Le baiser que lui offrait le divin était particulièrement doux, peut-être un peu trop au goût de Guk qui ne résista pas à la tentation d'enrouler ses doigts autour de ses mèches dorées. Un bref soupir de contentement passa la barrière de sa bouche alors qu'il décidait enfin de bouger ses lèvres, rendant de ce fait le baiser plus vif et plus ardent.

Leur langue furent bientôt de la partie elles aussi, se cajolant sans retenue et se redécouvrant comme s'il s'agissait là de leur première rencontre. Les deux croissants de chair d'Apollon étaient si doux que le noiraud ne chercha pas à l'arrêter lorsqu'il dévia ses baisers le long de sa mâchoire, descendant toujours plus bas jusqu'à arriver à la naissance de son buste.

Il le sentit à plusieurs reprises aspirer la peau qui passait à portée de ses lèvres. La sensation était un peu désagréable les premières fois mais l'euphorie remplaça rapidement la douleur quand il comprit qu'il le marquait. Apollon était très possessif, en particulier avec ce qui lui appartenait et qu'il considérait comme sien. Guk lui avait donné son cœur, il était normal qu'il le protège de toutes sources malveillantes.

  - Ah... Pol, soupira-t-il faiblement lorsque ce dernier effleura de sa main l'un des bijoux qui traversait son téton gauche.

Un grognement étouffé fut lâché en guise de réponse alors que le dieu refit le même mouvement dans le sens inverse, repassant sur l'objet en métal plus lentement pour en savourer la texture et les glapissements incontrôlés de sa moitié.

  - Pol arrête... Tu commences sérieusement à m'exciter, il le supplia en se mordillant la lèvre, tentant tant bien que mal de retenir ses soupirs d'aise.

  - Qui te dis que ce n'est pas ce que je cherche à faire ?

Apollon se recula le temps d'un instant pour croiser le regard transi de son amant.

  - Tu... pourquoi ? bafouilla-t-il, soudain très nerveux.

  - Guk, je pense sincèrement qu'on a dépassé le stade où nos baisers suffisent à nous rassasier. Cela fait depuis un petit temps maintenant que je rêve de pouvoir déposer mes lèvres à des endroits inédits, de voir nos bassins s'emboîter et onduler en quête de plaisir sauvage, de t'entendre crier mon nom pendant que je te fais du bien et de t'aimer sans vergogne. L'idée d'être en toi me caresse depuis si longtemps, laisse-moi te faire l'amour comme un roi, mon ange.

La lèvre inférieure coincée entre ses dents, l'ange se laissa doucement atteindre par les belles paroles de son amoureux. Il avait terriblement envie de céder au péché que l'on appelait ici luxure. Il voulait qu'Apollon le touche comme jamais encore on ne l'avait touché, il désirait également le sentir tout contre lui et pourquoi pas en lui comme il l'avait sous-entendu. Le noiraud se sentait fin prêt à franchir cette nouvelle étape dans leur relation.

  - Si tu es sûr de toi, fais-le Pol. Je te fais confiance, sa voix n'avait été qu'un murmure mais le dieu avait su saisir toute l'ampleur des mots portés à son oreille.

L'instant d'après, deux bras puissants vinrent encercler sa taille fine puis, avec toute la délicatesse du monde, Apollon le bascula sur son dos tout en veillant à ne pas le gêner avec ses grandes ailes. Du bout des doigts, il lui caressa la pulpe de ses lèvres tandis que ses orbes orageuses le dévoraient du regard.

  - Je t'aime, fut tout ce qu'il trouva à dire.

  - Sûrement pas autant que moi.

Devant le visage offusqué du blond, Guk ne put s'empêcher d'émettre un léger gloussement avant de l'attirer à lui pour l'embrasser, encore et encore.

Les baisers que lui offrait Apollon se firent à la longue plus fiévreux et plus fougueux, essoufflant le noiraud qui avait du mal à suivre la cadence imposée. L'aîné lui laissa alors un temps de répis et sauta sur l'occasion pour venir cueillir son épiderme de ses lèvres brûlantes.

Il s'attardait de temps en temps sur des endroits précis comme sa mâchoire saillante, les creux de ses clavicules qu'il s'amusa à mordiller ou encore son ventre dont il sillonnait les muscles à l'aide de sa langue.

Arriva le moment où il fit finalement face au bout de tissu qui recouvrait chastement les hanches de la créature. Se relevant légèrement sur ses coudes, il chercha du regard son amant qui l'admirait secrètement, les yeux à demi-clos.

  - Est-ce que je peux t'enlever ça ?

Les joues du noiraud s'empourprèrent brusquement à l'idée que son bel Apollon puisse le voir nu. C'était une grande première, pour l'un comme pour l'autre et chacun appréhendait un peu de leur côté.

  - Débarrasse m'en vite avant que la gêne ne m'accable, lui souffla-t-il à l'oreille, profitant d'être à proximité pour nicher son visage dans le creux de son cou.

Il ne fallut pas le dire deux fois au divin qui s'employa à la tâche dès qu'il en eut l'autorisation. Apollon était très minutieux, il jetait de temps en temps des regard dans sa direction pour vérifier que tout allait bien de son côté et n'hésitait pas à lui offrir quelques sourires en signe d'encouragement ou encore des caresses sur ses cuisses au fur et à mesure que le tissu dégringolait de ses jambes fines.

Une fois qu'il fut retiré complètement, le blond ne perdit pas une seconde de plus pour l'envoyer valser derrière lui, comme si l'habit était subitement devenu encombrant.

Revenu à son occupation première, Apollon loucha avec gourmandise sur le corps désormais nu de son amant.

  - Il n'y a pas une parcelle de peau que je ne veux pas recouvrir de mes lèvres, siffla-t-il, hypnotisé par le tableau qui se dressait devant lui.

  - Pas si vite Pol. Moi aussi je veux te voir dans ton plus simple appareil.

  - Tes désirs sont des ordres mon cœur.

Avec des gestes cette fois-ci précipités, Apollon commença par défaire la ceinture qui lui enserrait la taille avant de s'attaquer aux agrafes de son chiton. Son vêtement porté autrefois avec grâce ne tarda pas à glisser avec sensualité le long de ses membres musclés, de quoi faire baver la créature à ses côtés.

Une aura resplendissante se dégageait de ce corps si bien bâti qu'il paraissait tout droit sorti d'un rêve. Le noiraud donnerait cher pour pouvoir en retracer les courbes avec sa langue, et uniquement ce muscle humide, juste pour en savourer la texture et le goût.

  - Tu es... sublime, Apollon.

  - Tu l'es tout autant Gukkie.

  - Permets-moi d'en douter quand même, personne ne rivalise avec le dieu de la beauté, répliqua-t-il en faisant la moue.

  - C'est ce qu'on verra une fois que j'aurai ma tête entre tes cuisses. Ton visage noyé dans le plaisir sera pour moi la plus belle chose qui puisse exister.

L'ange, à son plus grand dam, ne parvint qu'à bafouiller une suite de mots incompréhensibles.

  - Tu es prêt mon amour ? Prêt à ce que ton corps devienne mon terrain de jeu préféré ?

  - Fais-moi sombrer dans le péché Pol. Je suis tout à toi, susurra-t-il en effleurant sa joue de ses longs doigts.

Apollon profita de sa proximité pour déposer un tendre baiser contre l'intérieur de son poignet. Chose faite, il se redressa légèrement sur ses coudes, admira les traits anguleux de son amant, puis fila avec une finesse déconcertante entre ses cuisses.

  - Sens-toi libre de me prévenir si tu n'aimes pas, d'accord ? lui intima-t-il, pressant la seconde d'après sa bouche voluptueuse contre cette nouvelle parcelle de peau encore vierge de tout toucher.

Les paupières du noiraud se fermèrent d'elles-mêmes sous l'afflux de sensations inédites. Les lèvres d'Apollon étaient chaudes et humides, un vrai cocktail de plaisir pour sa moitié qui se délectait de chaque baiser déposé ici et là.

Cependant, plus il remontait vers son intimité, plus Guk se sentait fébrile et sensible sous ses caresses. De drôles de sons parvenaient de temps en temps à remonter le long de sa gorge, ce qui avait le don de le gêner très fortement, mais qui à l'inverse, faisaient monter l'excitation du beau blond. En effet, ce son si obscène résonnait comme la plus belle des symphonies pour lui. Il en venait même à avoir envie de le prendre là, maintenant, tout de suite, pour l'entendre crier son plaisir encore plus fort qu'il ne le faisait déjà.

Estimant qu'il l'avait assez torturé comme ça, Apollon délaissa un court instant le bas de ses hanches pour revenir cajoler ses lèvres quémandeuses d'attention. Quelques instants plus tard, le divin se recula pour lui présenter deux de ses doigts sous le regard interloqué du noiraud.

  - Tu veux bien les humidifier à l'aide de ta langue, mon ange ? Tu ressentiras moins la douleur s'ils sont un peu lubrifiés, expliqua-t-il tout en massant l'arrière de sa nuque.

Comprenant que c'était important, Guk hocha vivement de la tête avant de s'empresser de les prendre en bouche. L'instant d'après, le blond sentit sa petite langue venir le taquiner tandis que son regard se faisait de plus en plus intense. Aimait-il ça ? Trouvait-il ce geste aussi érotique que lui ?

Le blond se redressa légèrement afin d'avoir une position plus confortable pour la suite avant de retirer ses doigts qu'il jugea assez humides dans un pop sonore. Guk, quant à lui, se prépara aussi bien mentalement que physiquement à accueillir le blond en lui. Il écarta ses cuisses de façon à donner un meilleur accès à son amant et noua ses bras musclés autour de son cou pour l'avoir au plus près de lui. Il était prêt.

  - Tu m'arrêtes si jamais la douleur devient insupportable, il embrassa tendrement son front après lui avoir murmuré ces quelques mots. J'y vais maintenant.

Le cadet cala sa frimousse dans le cou parfumé du plus grand au même moment où ce dernier inséra un premier doigt dans son antre chaude. La sensation pour l'instant n'était pas désagréable, mais pas agréable non plus. Elle était juste... perturbante.

Un premier mouvement de va-et-vient fut amorcé, bientôt suivi par une dizaine d'autres. De son autre main, Apollon le dorlotait de caresses sur le reste de son corps, alternant parfois avec ses lèvres dans le seul but de lui procurer un peu de plaisir. Guk, de son côté, commença à suivre les mouvements du blond en ondulant son bassin au rythme qu'il lui imposait. Celui-ci était lent et doux, mais plus le nombre d'aller et retour augmentait, plus Apollon accélérait et intensifiait la puissance de ses allées et venues. Le deuxième doigt ne tarda pas à rejoindre le premier, ce qui décrocha le premier gémissement de douleur au demi-ange.

Pour le distraire un peu le temps qu'il s'habitue à cette nouvelle intrusion, le divin décida de s'occuper de son érection grandissante. Cela marcha à moitié. Le noiraud essaya de se concentrer exclusivement sur le moment de tendresse que lui offrait son compagnon, mais la douleur entre ses fesses persistait toujours.

Apollon esquissa, une poignée de secondes plus tard, des mouvements de ciseaux dans son antre humide afin de le préparer à accueillir bien plus gros dans les minutes à venir. Les gémissements du noiraud se transformèrent alors en grognements étouffés lorsqu'il accéléra une fois de plus la cadence. Continuant sur sa lancée, il rajouta un troisième et dernier doigt dans l'intimité de son amour.

La créature céleste poussa enfin son premier soupir de plaisir après plusieurs minutes. Apollon voulut s'assurer que son partenaire souffre du moindre mal lorsqu'il le pénétrerait de son membre, ce fut pourquoi il continua de le pilonner avec ses doigts encore quelques instants.

  - Pol, tu m'as assez préparé comme ça. Viens en moi maintenant, chouina le noiraud, impatient de ne faire plus qu'un avec sa moitié.

Le blond se retira en douceur de l'antre chaude du plus jeune et fit remonter ses mains jusqu'à son visage. Ses pouces caressèrent amoureusement le dessus de ses pommettes saillantes tandis que de ses prunelles, il le détaillait jusque dans les moindres détails. Guk ne s'était jamais senti autant exister qu'à cet instant précis.

Sans qu'il ne s'y attende, Guk l'attira vers lui pour l'embrasser passionnément. Le beau blond n'eut pas besoin de réfléchir à deux fois avant de venir approfondir le baiser avec sa langue, sa main droite reposant sur la joue du noiraud. Une guerre puérile éclata entre eux pour savoir qui dominerait l'échange. Contre toute attente, ce fut le plus jeune qui remporta la manche et qui imposa le rythme qui lui plaisait dans la bouche de son partenaire.

Apollon mit finalement un terme à leur baiser ardent quelque temps après par manque d'air dans ses poumons. Il prit quelques secondes pour reprendre son souffle et trier ses pensées qui affluaient au même rythme que les battements de son cœur dans sa cage thoracique. Ce baiser avait été époustouflant et il aurait bien aimé recommencer si seulement il n'avait pas été si pressé de se mêler à Guk.

Plongeant une nouvelle fois son regard éperdu dans celui fébrile du noiraud, Apollon lui souffla un dernier je t'aime avant de lui déposer un baiser aimant sur l'étoile qui décorait son front.

Sa bouche se promena ensuite sur son ventre musclé qui ne pouvait s'empêcher de se contracter à chacun de ses touchers. Avec une lenteur exquise, Apollon fit descendre ses baisers jusqu'à la naissance de ses poils pubiens puis attrapa le bout de son sexe pour l'aligner devant l'entrée palpitante de l'ébène. Ce dernier encercla la taille fine du blond de ses jambes athlétiques et les serra juste assez, de telle façon à exercer une petite pression pour le rapprocher de lui. Un dernier regard de la part du divin le prévint qu'il allait bientôt le pénétrer.

Avec la plus grande des délicatesses, Apollon poussa dans son entièreté son membre dans l'antre chaude de l'hybride et attendit quelques minutes que son visage ne se décrispe pour pouvoir commencer à bouger en lui. Guk, quant à lui, essayait d'encaisser la douleur comme il le pouvait ; sa respiration se fit plus saccadée tandis que le reste de son corps se crispa involontairement, rendant de ce fait la situation désagréable pour lui comme pour le doré. Ce dernier se sentait quelque peu à l'étroit entre les parois serrées de son amant et n'osait pas esquisser le moindre geste, de peur de lui faire mal.

  - La douleur est supportable ? s'inquiéta le blond.

  - Disons que ce n'est pas très agréable là tout de suite mais ce n'est pas insurmontable non plus. Mon corps va finir par s'habituer à ta présence, laisse-moi juste quelques secondes, termina-t-il en descendant d'un octave tout en lui caressant ses avant-bras pour le rassurer.

Apollon ne put s'empêcher de culpabiliser pour la souffrance qu'il infligeait à son ange. Il entreprit à son tour d'effectuer quelques caresses sur son épiderme afin de l'aider à penser à autre chose qu'à la douleur. Il parsema alors son joli minois de doux baisers, lui provoquant quelques rires et chatouilles au passage de ses longues mèches dorées sur sa peau de pêche. Le sourire atypique du divin ne tarda pas à pointer le bout de son nez lorsqu'il vit qu'il avait réussi à le décrisper et à lui rendre son sourire.

  - Tu sais que tu ressembles à un adorable petit lapin quand tu souris ? il ne put s'empêcher d'ajouter après l'avoir longuement admiré.

  - L'adorable petit lapin aimerait que tu arrêtes de le regarder comme si tu allais le dévorer tout cru, répliqua Guk en essayant de trouver une position plus confortable pour ses ailes.

Un grognement sourd échappa à Apollon alors que le noiraud bougeait toujours dans tous les sens, provoquant d'insupportables frictions sur son membre que le divin rêvait de prolonger.

  - Tu veux qu'on échange les positions ?

  - Mh peut-être plus tard, j'ai envie de te sentir bouger entre mes chairs là tout de suite, fit-il en entamant lui-même le premier coup de bassin.

  - Ça mon ange, il ne faut pas me le répéter deux fois.

Liant leurs mains au-dessus de leur tête, le blond commença une longue série de va et vient tout aussi langoureux les uns que les autres dès qu'il en eut la permission. La douleur que ressentait le noiraud s'amenuisait au fil des allées et venues sur son corps et bientôt, ce furent des gémissements de plaisir qui s'échappèrent de sa bouche entrouverte.

Une des ses paumes se libéra de la poigne du divin pour aller se poser par automatisme sur les omoplates du blond et partit explorer son dos musclé pour la première fois alors que le plus vieux plongea sa tête dans son cou, lui provoquant une énième vague de bien-être en baladant ses lèvres sur sa peau avide de contacts. Ses muscles roulaient au même rythme que ses ondulations sous les doigts de Guk, rendant celui-ci fiévreux et haletant. Il le voulait au plus profond de lui, là tout de suite.

Bien vite, le dieu s'empara des mollets du plus jeune afin de les faire passer par-dessus ses épaules et ainsi trouver un meilleur angle pour venir le pilonner. Ses coups de butoir devinrent alors plus précis, mais également plus profonds, rendant ivre de bonheur son amant.

  - Ah ! Pol...plus v-vite !

Le corps du noiraud se cambra fortement lorsqu'Apollon effleura de son gland une zone plus sensible que les autres. Guk ne savait plus où donner de la tête tellement ses pensées divaguaient entre toutes ces nouvelles sensations qui déferlaient en lui. La seule chose dont il était sûr, c'était que le dieu le comblait de toutes les manières possibles.

Les mouvements de va-et-vient s'enchainèrent les uns à la suite des autres sans qu'aucun des deux mâles ne faiblisse. L'hybride continuait d'accueillir tout l'amour que lui portait l'immortel en s'agrippant fermement à la racine dorée de ses cheveux tandis que ce dernier s'attelait à leur faire voir les étoiles de près.

Et puis soudain, Apollon s'arrêta dans ses mouvements langoureux et se retira de l'antre chaude du noiraud. Une sensation de vide l'accapara presque instantanément tandis que ses sourcils se froncèrent vers le bas sous l'incompréhension et la frustration.

Le dieu se redressa sur ses genoux avant de venir enlacer la taille de son amant de son bras droit et de les faire basculer en arrière. De sa main libre, Apollon vint replacer une mèche derrière l'oreille de l'ange, un fin sourire sur ses lèvres rougies. Peu importe la position et la situation dans lesquelles il se trouvait, le blond parvenait toujours à trouver de la beauté en Guk.

Tout en l'installant le plus confortablement possible sur ses cuisses, Apollon vint épouser la forme de ses lèvres avec ses semblables dans un baiser passionné. Un léger goût salé résidait sur ces dernières sans pour autant qu'il ne s'en formalise.

Guk laissa balader ses minettes dans la chevelure fournie du beau blond et gémit lourdement lorsque l'immortel frôla délibérément son entrée encore sensible avec son gland.

  - J'espère ne pas t'avoir trop épuisé pour la suite, lui souffla-t-il de sa voix suave.

  - Je suis plutôt résistant à la fatigue, tu me connais Pol.

  - Tant mieux ! fit-il en posant ses mains sur ses hanches avant d'exercer une légère pression sur celles-ci et de réintroduire lentement son sexe à l'intérieur de ses fesses, lui arrachant un soupire d'aise. Sous le regard malicieux du plus vieux, il se mordilla la lèvre inférieure, savourant la boule de chaleur qui venait d'éclater dans son bas ventre.

Si ça ne tenait qu'à lui, Apollon lui aurait déjà enflammé la région de ses reins avec l'un de ses coups de butoir bien placé. Seulement, il sentait que le noiraud arrivait bientôt à sa limite et il ne voulait pas précipiter la fin de leur acte charnel.

Les doigts du blond partirent à la découverte du dos du noiraud, où se dressaient ses deux magnifiques ailes. Les yeux émerveillés, il s'amusa à suivre leur tracé du bout des doigts, s'arrêtant quelquefois pour caresser les plumes qui les recouvraient. Guk aimait particulièrement lorsque Apollon s'y intéressait. C'était la seule partie de son corps qu'il aimait et dont il était le plus fier. Elles étaient belles, d'une grande puissance et l'amenaient là où il le désirait. Il frémit légèrement en sentant les dextres de son amant explorer l'endroit où elles prenaient naissance. C'était une zone assez sensible pour l'ange et il était toujours sur ses gardes lorsqu'on y touchait.

Laissant ses mains retomber le long de ses hanches, Apollon reprit ses baisers sur la peau laiteuse du noiraud. Elle était douce à souhait et toute aussi brûlante que la sienne. Sous le joug d'une impulsion, le blond délaissa les hanches du plus jeune pour venir attraper fermement son fessier bombé, procurant chez Guk l'envie soudaine de lui marquer sa peau encore vierge de toute morsure. Il avait l'irrésistible besoin de savoir l'autre sien et de faire savoir par la même occasion aux yeux du monde qu'Apollon était déjà pris, autant corps qu'âme et que son cœur ne battait désormais plus que pour lui seul.

  - Tu marques ton territoire mon ange ? plaisanta le divin.

  - Désolé, c'était plus fort que moi, répliqua-t-il en se léchant la lèvre, goûtant ainsi le sang qui y traînait.

Guk fit rapidement disparaître son petit sourire en coin en bougeant de lui-même sur son bassin. Il aimait ça, le surprendre et lui clouer le bec. Sa langue retrouva peu de temps après la sienne et entama une danse endiablée dans sa bouche pour savoir qui prendrait à nouveau le dessus. Quelques gémissements sortaient de temps à autre, étouffés immédiatement par les lèvres de l'autre. Les dextres du blond, toujours accrochées au bassin de l'ange, l'aidèrent à onduler contre lui. À chaque fois que sa peau claquait contre son épiderme, Apollon avançait son bassin pour approfondir l'action et venir taper directement contre son point sensible.

  - À copuler ainsi, on pourrait repeupler le monde de mini Apollon et de mini Gukkie.

  - Idiot, fit mine de bouder le noiraud.

  - Tu n'apprécies pas l'idée ? sourit exagérément le divin.

Parce qu'il était d'une humeur taquine et joyeuse, il accéléra la cadence sur le corps du plus jeune et celui-ci n'eut d'autre choix que de s'accrocher à ses épaules élancées. La température grimpait de plus en plus dans leur corps alors que Guk sentait sa fin arriver à grand pas.

  - Aah Pol... touche-moi, ici. supplia-t-il en accompagnant la main du doré sur son sexe humide.

Il crut défaillir au contact de son partenaire sur lui, mais tenu bon et à la place, accéléra lui aussi la cadence de ses allées et venues sur son membre tendu. Ses jambes commencèrent à trembler sous lui, dû non seulement à l'excitation qu'il ressentait, mais également dû à la fatigue qui le prenait petit à petit. Le blond réagit au quart de tour et lui apporta du soutien en encerclant son bassin de son bras.

  - G-Guk... tu me rends... han- fou ! gémit-il en rejetant sa tête en arrière.

Sa voix étonnamment grave ainsi que la sueur qui lui plaquait les cheveux contre ses tempes le rendaient incroyablement sexy aux yeux du noiraud.

  - Je t'aime tellement, lâcha-t-il entre deux râles de plaisir.

Dans un ultime effort, il fit entrechoquer son bassin contre celui d'Apollon. Un poids énorme venait de quitter sa poitrine. Pour lui aussi, c'était la première fois qu'il mettait des mots sur ce qu'il ressentait pour le dieu.

Une douce chaleur remonta lentement le long de sa colonne vertébrale alors que son partenaire se mouvait toujours en lui, ne ratant pas une seule fois cette zone à damner tellement elle lui procurait du plaisir. À peine le blond venait-il de lui donner son dernier coup de hanches, que ses muscles se contractèrent subitement autour de son membre, les amenant tous les deux à la jouissance presque simultanément.

Ils crièrent leur nom à l'unisson sous la vague d'euphorie qui les gagna peu de temps après avant que la tête du noiraud ne retombe lourdement sur le torse luisant d'Apollon. Pour quelqu'un qui se disait endurant quelques minutes à peine, il était bien fatigué sur l'instant ! Cette réflexion ébaucha un sourire en coin sur le visage du beau blond. Il entama une série de papouilles dans la crinière indomptable du plus jeune en déposant de temps en temps de tendres baisers sur sa tempe.

Ils restèrent un moment dans cette position, à se cajoler et à reprendre leur souffle dans les bras l'un de l'autre. Apollon finit par se retirer de son intimité à présent remplie de sa semence et l'embrassa une dernière fois avant de l'étendre confortablement sur la couverture duveteuse qu'il avait sorti plus tôt dans la journée. Il n'y avait pas de drap ni de quoi cacher leur corps dénudé. Ils firent donc avec ce qu'ils avaient : leur corps.

Pelotonnés l'un contre l'autre, les deux garçons s'endormirent dès lors que leurs paupières se fermèrent. Cette petite partie de jambes en l'air les avait bien épuisés, mine de rien.

✴☉

Le soleil se rapprochait progressivement du nadir lorsqu'Apollon commença doucement à papillonner des yeux.

Une brise légère s'était levée durant la soirée et venait à présent s'échouer sur le corps dévêtu du divin, le faisant frémir.

  - Tu as froid mon amour ? une voix suave était venue lui murmurer à l'oreille.

  - Ce n'était qu'un frisson, mais je ne suis pas contre l'idée que tu me prennes dans tes bras, juste au cas où, répondit-il, encore à moitié endormi.

Un gloussement discret secoua le noiraud avant qu'il ne vienne enlacer sa moitié et, profitant de son état de léthargie, il lui déposa une série de longs bisous sur son épiderme encore moite de leurs précédents ébats.

  - Je pourrais vite y prendre goût, tu sais ?

  - Prendre goût à quoi ?

  - À toi, à nous. C'est la première fois que je me réveille avec toi à mes côtés, c'est très grisant comme sensation.

  - J'ai l'impression qu'il y a eu beaucoup de premières fois aujourd'hui, dit-il, l'air rêveur.

  - Tant que tu les as aimés, c'est le principal.

Le blond se tourna sur le côté de sorte à ce que la tête de son compagnon se retrouve nichée contre son torse et non plus son dos. Il avait l'impression de flotter sur un petit nuage ou rien ni personne ne pouvait venir le déranger, c'était tellement délectable.

Ils passèrent le quart d'heure suivant à se câliner et à couver l'autre de petites gâteries. Guk avait fini par reprendre timidement la parole un plus tard sous l'œil interrogatif du divin.

  - Cette journée a vraiment été exceptionnelle... Je... j'aimerais en avoir d'autres comme ça, beaucoup d'autres. Une myriade en fait. Cela va peut-être te paraître égoïste ce que je m'apprête à te dire mais... j'ai envie de te garder juste pour moi. Je ne veux plus te voir me délaisser pendant des jours alors que tu viens à peine de me faire découvrir ce que c'est vraiment que l'amour. Je veux t'aimer, je veux te faire l'amour et te rendre ivre de bonheur, chaque jour qui passe.

Aucune réponse ne lui fut accordée avant un long moment. L'ange en était tout mortifié, lui qui pensait être allé trop loin dans sa déclaration. Il lui avait sûrement fait peur avec ses mots et il n'osait pas lui dire que ses intentions n'étaient pas partagées.

Apollon avait arrêté ses massages sur son cuire chevelu pour cogiter sur la meilleure façon de formuler sa phrase, mais aucune d'entre elles ne lui convenait. Il n'avait pas remarqué que le noiraud s'était soudainement statufié dans ses bras ni senti les quelques larmes silencieuses qui étaient tombées contre sa poitrine.

  - Guk, chéri... commença-t-il avant de s'interrompre, ne trouvant toujours pas les bons mots. Je te comprends, pour moi non plus ce n'est jamais facile de te laisser ici. Je voulais t'en faire la surprise mais... j'ai demandé à mon frère Héphaïstos il y a quelques ides de cela, de nous construire un palais, rien que pour nous deux. Il se trouve sur une petite île où nous pourrons vivre de chasse et où nous pourrons cultiver notre propre verger. Ce sera ma résidence principale, ça veut dire qu'on pourra se voir tous les jours, sans exception. Enfin si tu es d'accord de venir vivre avec moi, bien-sûr.

  - Quelle question, Pol. Évidemment que j'accepte, sanglota-t-il alors qu'il se jetait à son cou, une joie immense le gagnant petit à petit.

Répondant avec autant de ferveur que possible au baiser endiablé du noiraud, Apollon n'oublia cependant pas le dernier sujet dont il voulait absolument aborder avec lui.

  - Dis, puisqu'on va emménager ensemble, tu ne penses pas qu'il serait temps d'officialiser notre relation à ma famille ?

  - Je pensais que tu avais peur de la réaction de ton père s'il venait à l'apprendre ?

  - Avec toi à mes côtés, je n'ai plus peur de rien. Et puis de toute façon, qu'il soit contre notre union ou non, je m'en fiche, il n'a pas à mettre son grain de sel dans ma vie amoureuse. Je ne renoncerais à toi pour rien au monde

Guk ne put s'empêcher de pouffer de rire devant la niaiserie de son homme, mais que serait Apollon sans cette partie là de sa personnalité ?

  - D'accord, faisons ça.

Un sourire complice fut échangé entre les deux tourtereaux. Ils allaient enfin pouvoir vivre heureux, ensemble et pour l'éternité, et ça, c'était le plus beau cadeau que la vie pouvait leur offrir.

  
   
FIN

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