VII. Sirius
Hey tout le monde ! Je publie un deuxième chapitre pour m’excuser de mon retard. En réalité j'avais déjà les chapitres écrits et passés à l’ordinateur, c’est juste ma flemme légendaire et mon étourderie habituelle qui m’a fait prendre du retard. Les examens sont finis, alors attendez vous à une avalanche de chapitres !!!
Kisses à tous, en espérant que ce chapitre vous donnent des étoiles dans les yeux 🌟
-Attends attends, elle t'as dit quoi ?
-Que j'étais le problème.
Les yeux de James paraissaient sortir de leurs orbites. Un petit rire le prit puis il passa une main dans ses cheveux, signe que ses pensaient fusaient à cent à l'heure dans sa tête.
-En langage fille ça veut dire quoi ?
-Cherche dans le dictionnaire, ironisa Sirius, alors avachi lamentablement sur le lit de son meilleur ami.
-Mais pourquoi elle a dit ça ?
Seul le silence lui répondit. Le brun lâcha finalement :
-Parce qu'elle a raison.
-Quoi ?
-James, regarde la vérité en face. Je suis un problème pour tout le monde, je l'ai toujours été. Pour ma famille, pour mon frère, pour toi et pour tes par...
-La ferme. Je veux même pas entendre la suite.
-Mais je...
-Non, Patmol. Non.
Sirius se renfrognât et fixa un point imaginaire devant lui. Il s'était tellement enfoncé dans les coussins qu'il donnait l'impression de vouloir disparaître dedans.
-Tu sais quoi ? reprit James visiblement en colère. J'en ai marre de tes crises existentielles. J'en ai marre de te répéter la même chose pour rien parce qu'au final t'es tellement obstiné que tu restes avec tes idées noires et tu finis par te convaincre que ce que tu imagines est vrai. Mais tu sais quoi ? T'as raison ! C'est toi le problème Black, et comme je veux pas de problèmes dans ma vie, alors reprend tes affaires et sors d'ici. Pars de cette maison.
Il désigna la porte de sa chambre qui représentait également la porte de sa maison, la porte de sa vie tout compte fait. Sirius n'était jamais devenu aussi blanc de toute sa vie. Il s'était redressé avec tant de raideur qu'un morceau de bois n'aurait rien eu de droit à côté.
-T'es pas sérieux là ?
-Très sérieux. Tu penses que tu es le problème ? Alors sort de cette maison. Pourquoi j'ai eu l'idée de t'accueillir chez moi aussi, quel idiot.
Les paroles de James lui firent l'effet d'une gifle monumentale. Fleamont et Euphémia l'avaient accueilli en niant son origine et sa famille. Ils l'avaient considéré comme leur fils adoptif dès le premier regard, et lui était assez abruti pour penser qu'il était un problème pour eux alors qu'ils s'efforçaient tous les jours de lui montrer que c'était le contraire. Mais Sirius Black était un abruti de toute manière, ce n'était pas nouveau.
Voyant que James n'abandonnait pas sa position, il finit par croire qu'il voulait absolument le voir sortir. Peut-être pas de sa maison, encore moi de sa vie, mais de sa chambre c'était certain. Alors la moindre des choses qu'il pouvait faire en échange de son hospitalité, c'était lui obéir. Peu importait la douleur qu'il ressentait dans sa poitrine, sa respiration faible, s'il voulait qu'il sorte alors il sortirait. Lentement, il baissa la tête non sans déglutir difficilement, se leva et se dirigea dans un silence mortel vers la porte.
-Tu fais quoi là ?
Sa main resta immobile autour de la poignée.
-Tu m'as dit de...
-Par Merlin, Patmol, tu crois vraiment que je pourrais te jeter dehors ?
Silence. Sirius n'osa pas dire qu'il s'agissait de son pire cauchemars. Et comme jusque là ses pires cauchemars s'étaient tous réalisés, alors oui, il y croyait.
-Ah ouais quand même, lâcha-t-il avec un petit rire nerveux. Il y a du boulot là. Je te jure, je suis à deux doigts de te frapper tellement tu m’énerves.
Sirius se retourna et plongea ses yeux dans ceux de son meilleur ami en tentant de garder l'impassibilité digne d'un Black. Puis il se rendit compte que les yeux de James brillaient. Et alors il voulut s'enterrer six pieds sous terre juste parce que ça le tuait de voir James souffrir à cause de lui. Ça le détruisait carrément de l'intérieur.
-Je... reprit d'une voix rauque son meilleur ami en tentant de maîtriser les tremblements dans sa voix. Je vois juste ce qu'ils ont fait de toi. Ça fait mal de te voir comme ça, Sirius, sérieux, faut que... faut que tu te reprennes.
Il ne comprenait plus rien. Comment ça se reprendre ?
-Qu'est-ce que tu veux dire.
-Oh, tu ne vois pas, vraiment ? Il y a des années, je t'aurais montré la porte, tu aurais commencé à crier et te mettre en colère. En deux ans ils t'ont tellement détruit que maintenant, tout ce que tu fais, c'est baisser la tête et obéir.
Sirius s'en trouva blessé.
-Ah ouais, obéir ? menaça-t-il en serrant la mâchoire. Tu crois vraiment qu'en claquant la porte de leur foutu manoir je leur ai obéit ? Tu crois qu'en me liant d'amitié avec toi, Lily, Rémus et Peter je leur ai obéit ? Tu crois que c'en en abandonnant mon frère que je leur ai obéit ?
Ses poings s'étaient serrés instinctivement et sa voir s'était faite beaucoup plus posée et forte. Et malgré cette attitude inquiétante, le visage de James s'éclaira.
-Ça fait du bien de te retrouver. Là, j'ai le vrai Sirius Black en face de moi.
Ses doigts se décrispèrent et toute tension s'évanouit. James laissa couler les larmes qu'ils s'était efforcé de retenir tout le long et enlaça son ami si fort que Sirius crut étouffer.
-La prochaine fois que je te dis de sortir, lui souffla-t-il dans l'oreille, c'est ça que je veux voir.
Puis il se détacha et posa ses deux mains sur ses épaules.
-Tu n'es pas un problème. Tu es loin d'en être un. Tu l'es peut-être pour McKinnon parce que qui sait, peut-être qu'elle pense trop à toi ou qu'elle est amoureuse et qu'elle ne veut pas l'avouer ( le cœur de Sirius rata un battement) mais pas pour moi. Pour moi, tu es mon meilleur ami, mon frère, celui avec qui j'ai partagé mes plus beaux moments, celui avec qui je partage ma chambre en cet instant même. Tu as illuminé ma vie, je ne sais même pas ce que je serais devenu sans toi.
-On se marie Cornedrue ?
-Avec plaisir Patmol.
Tout en éclatant de rire, James sécha ses joues en se maudissant intérieurement pour paraître aussi faible alors qu'il devait se montrer fort. Surtout face à Sirius. Ce qu'il lui obligeait à faire décidément...
Son meilleur ami s'avachit de nouveau sur son lit. James se mit en tête de ranger sa chambre, aussi ramassa-t-il un coussin au sol et le jeta sur le matelas. Il se rendit alors compte qu'il l'avait lancé en plein sur son meilleur ami. Une lueur de malice brilla dans les iris grises du jeune homme. Oh non.
-Hors de question, dit-il précipitamment. On doit ranger tout ça avant de...
Mais le même coussin le frappa au visage et l'interdit d'en dire plus. Tout raison s'évanouit de son esprit. Il allait le regretter.
Dans un cri, il se jeta sur lui et lui asséna des coups avec l'oreiller. Le rire les plia en deux tandis que chacun essayait de riposter et s'échapper de l'emprise de l'autre. A force de se déplacer sur le lit, Sirius ne vit pas le bord et l'inévitable se produisit. Un bruit sourd résonna dans la chambre, suivi d'un gémissement. James enfouit sa tête dans les draps pour étouffer son fou rire, incapable de se déplacer pour s'assurer que son ami allait bien. La tête de Sirius lorsqu'il se releva fut tout simplement hilarante.
-Je crois que je me suis cassé le petit doigt.
C'en était trop pour le châtain qui se tordit en deux et rit à gorge déployée. Il se reçut plusieurs coussins mais cela ne fit qu'augmenter son fou rire. Il revoyait encore la tête de Sirius lors de sa chute, elle était comme gravée dans son esprit, c'était extra.
Sirius finit par se prêter au jeu car l'hilarité de James était particulièrement contagieuse. Son simple rire était drôle, alors c'était pire quand il avait un motif pour le faire.
La porte de la chambre s'ouvrit sur Ephémia Potter qui entra avec un œil suspicieux. À l'instant où son regard se posa sur la pièce, un soupir d'exaspération franchit ses lèvres.
-Heureusement que j'avais dit de ranger votre chambre. Je n'imagine pas l'état de celle ci si je ne l'avais pas fait.
Cette remarque arracha un sourire à Sirius. Pour James, son fou rire devint insupportable. Il n'arrivait même plus à respirer. Il allait mourir sur son lit, devant les yeux de son meilleur ami et de sa mère...
-Marlène McKinnon demande à te voir, Sirius.
Ses yeux s'écarquillèrent. Il en oublia presque sa douleur au petit doigt.
-Elle est en bas ?
-Oui.
Le jeune homme passa précipitamment à côté d'elle et dévala à toute vitesse les escaliers. Qu'était-elle venue faire ici ? S'excuser pour l'autre soir ? Ou peut-être lui dire qu'elle ne voulait plus le voir, que c'était fini entre eux ? Mais au fait, y avait-il eu un « entre eux » ?
Toutes ses questions s'évanouirent lorsqu'il croisa son regard dans le vestibule. Ses cheveux étaient rassemblés en une queue de cheval mais quelques mèches lui tombaient devant les yeux. Elle retint un petit sourire en le voyant. Ses mains s'entortillèrent entre elles et elle baissa la tête, déjà gênée.
-Salut, fit-il d'une voix rauque.
Super. Il adorait sa spontanéité. « Salut ». Comme si elle n'était rien d'autres qu'une connaissance.
-Hey.
Mis elle n'était pas qu'une connaissance quand même ? Non, bien sûr que non. Elle était une amie. Une amie.
Est-ce que le cœur battait aussi vite pour des amis ? Pffff. Évidemment.
-Qu'est-ce que tu fais là ?
Il s'asséna une gifle mentale pour être aussi brusque. Il devrait demander à Euphémia pour prendre des cours afin d'aborder les filles sans tout gâcher.
-Je te dérange ?
-Pas le moins du monde.
Au contraire, faillit-il ajouter.
-On peut... sortir un moment ? Faire un tour dehors ?
-Il fait froid.
Ok, il fallait vraiment, mais vraiment qu'il arrête de parler sans réfléchir.
-Enfin, je veux dire, se rattrapa-t-il du mieux qu'il put, on peut peut-être faire un tour dans les serres, il y fait plus chaud...
-Ouais ! Avec grand plaisir !
Il s'empara donc de son manteau et ils sortirent de l'ancienne demeure. La neige était tombée la nuit précédente ce qui faisait que le paysage entier était immaculé. La nature était comme parfaite, pure, couvrant la moindre trace du passage de l'homme sur terre. Sirius et Marlène entrèrent dans les énormes serres d'Euphémia. Toutes sortes de fleurs multicolores coloraient l'endroit, allant du rose fushia à blanc cassé. Certaines grimpaient jusqu'au toit, d'autres étaient si petites qu'elles se noyaient dans celles d'à côté. Il se rappela de ce qu'avait dit Marlène la dernière fois qu'ils s'étaient vus. La nature avait crée l'homme à son image : tout comme certaines fleur se laissaient dominer par d'autres, les humains se voyaient comme les victimes ou les dominants. Puis il y avait ceux un peu à part qui n'étaient ni l'un ni l'autre, d'autres un peu trop bizarres pour faire partie de ces catégories.
Et enfin, il y avait l'unique fleur, la plus belle, la plus élégante. L'âme- soeur.
-Waouw, s'exclama Marlène qui faisait des tours sur elle-même pour contempler la végétation. C'est magnifique !
-James et moi aidons souvent Euphémia pour l'entretien, expliqua-t-il, fier de s'impliquer dans le travail de la serre.
-Tu m'étonnes ! Ça doit prendre des années pour le faire !
-Seulement quelques heures, rit-il doucement.
Elle eut un petit sourire avant de s'avancer à ses côtés pour cheminer entre les nombreuses variétés de fleurs.
-Tu viens de loin ? demanda-t-il après un court moment de silence.
-Non, pas tellement. Ma famille ne vit qu'à quelques kilomètres d'ici.
-Oh.
Il fixa un point imaginaire devant lui en se demandant ce qu'il pourrait dire de plus. Comment elle allait ? Basique et pas digne d'un Maraudeur. Avec qui elle allait fêter Noël ? Trop évident. Pourquoi était-elle ici ? Trop direct.
-Tu ne me demandes pas pourquoi je suis là ?
Il était perdu. Lui qui avait pensé que cette question serait déplacée...
-C'est justement ce à quoi je pensais, lui assura-t-il.
-C'est ça ouais, se moqua-t-elle gentiment. Je... je suis là pour te donner ton cadeau.
Sirius stoppa net au milieu du chemin.
-Mon cadeau ? À moi ? Déjà ?
-Bah je pensais pas débarquer demain soir chez ton meilleur ami en te demandant une petit ballade nocturne.
-Les hiboux ça existe, tu sais ?
Mais tu es quand même bien content qu'elle soit venue.
-Je voulais te l'expliquer.
-Me l'expliquer ?
-Tu veux bien arrêter de répéter tout ce que je dis ?
-Répéter tout ce que tu dis ?
Marlène éclata de rire et Sirius l'observa, amusé. Elle était si belle par Merlin, être aussi beau devrait être interdit.
-Ok, je laisse tomber avec toi.
-Tu laisses tomber quoi ? s'étonna-t-il tout à coup très sérieux.
Son attitude changeante laissa Marlène perplexe.
-Ben ça, cette discussion... enfin non, pas la discussion, seulement cette partie de la discussion ou tu ne faisais que répéter mes mots... enfin voilà quoi.
-Ah ok.
Il tenta de paraître neutre mais il devait avouer qu'elle lui avait fait bien peur. Et si elle laissait tomber leur amitié ? Non, c'était idiot. Réfléchis, Sirius. Pour une fois dans ta misérable vie. Pourquoi ferait-elle ça, hein ?
-Donc, reprit-elle précipitamment, ton cadeau...
Elle plongea sa main dans sa poche à laquelle elle avait certainement jeté un sort d'agrandissement, vu jusqu'où elle enfonçait son membre. Les sourcils froncés, elle en ressortit un petit paquet rond qu'elle tendit à Sirius, fière d'elle.
-Fais attention, ça casse.
Il ne posa pas de question et se contenta d'ouvrir silencieusement le paquet. Ce qu'il découvrit l'étonna les première secondes puis l'émerveilla tout de suite après. Il s'agissait d'une boule en cristal représentant le ciel d'hiver, ce même ciel qu'ils avaient observé ensemble toutes ces nuits dans la Tour d'Astronomie. Il y reconnut Algol, la petite étoile rouge qui clignotait et dont elle lui avait raconté l'histoire, mais surtout, son étoile. Sirius brillait presque au centre de la boule, d'un éclat beaucoup plus fort et lumineux que les autres. Elle occupait le centre, comme si elle était le soleil et toutes les autres de simples planètes. Régulus brillait peu à côté. Sombre et oublié par rapport à l'étoile la plus brillante du ciel.
-Tu vois Sirius, ça, c'est mon monde à moi.
Il plongea son regard dans ses iris noisettes mais elle aussi avait appris à cacher ses émotions. Elle aussi avait grandi dans une famille sang-pur et savait comment construire les mures de l'existence.
Alors il observa de nouveau la boule et tout à coup, comprit. Son monde. Son étoile au milieu, Algol à côté. Régulus dans l'obscurité. Non. Ou plutôt oui. Oui oui oui.
Lorsqu'il releva les yeux, il vit ses pupilles briller. Elle le fixait comme s'il était son oxygène, comme s'il était l'unique chose qui lui permettait de garder espoir dans le chaos qu'était sa vie. Elle le regardait, il la regarda : le début d'une histoire se construisit dans ce fil invisible.
-Je crois que je suis tombée amoureuse de toi.
Alors il passa une main derrière sa nuque et tout simplement, l'embrassa.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top