VI. Régulus
Le train siffla bruyamment, signe qu'il était bientôt arrivé à destination. Les Serpentards s'activèrent avec empressement, tous ayant hâte - ou pas - de retrouver leur famille. Régulus se réjouissait secrètement de passer des vacances loin de ses parents et de l'Angleterre. Avec son oncle et sa tante, il savait que les règles étaient moins strictes que chez lui.
En dépassant la porte de son compartiment, Avery sur ses talons, une épaule vint bousculer la sienne avec brusquerie.
-Fais gaffe où tu marches Black, lança Rosier en ricanant.
-Je serais toi je la fermerais, répliqua-t-il froidement.
Il n'insista pas. Depuis qu'il s'était retrouvé pendu par les pieds dans la Salle Commune, il n'insistait jamais vraiment. Régulus avait pour la première fois trouvé une utilité aux blagues des Maraudeurs même s'il savait quelle était la nature de celle-ci.
Lui et Avery sortirent du wagon avant de se souhaiter bonnes vacances et s'être dit au revoir. Au loin, il aperçut sa tante et sa cousine qu'il rejoint à grands pas.
-C'est pas trop tôt, maugréa Bellatrix en le détaillant de la tête aux pieds.
Ses cheveux éternellement emmêlés étaient assemblés en un large chignon dont quelques mèches s'échappaient. Sa cape était boutonnée jusqu'en haut du cou et une écharpe reposait négligemment sur ses épaules. Il n'avait même pas prononcé un mot qu'elle commençait déjà à l'agacer.
-Je vais bien, merci de t'en préoccuper, répliqua-t-il accompagné d'un faux sourire.
-Bonjours Régulus, fit sa tante en passant une main dans ses cheveux.
Il fut reconforté par son sourire et son geste maternel. Druella était une grande femme aux traits légers et tendres, les mêmes dont avait hérité Narcissa. Ses cheveux d'un blond argenté étaient réunis en un chignon complexe sous son chapeau noir, celui-ci assorti à son manteau ceinturé. Son jeune âge en rapport avec les autres mères lui donnait plus d'assurance et de fierté. Elle émanait une certaine beauté due à sa lignée des plus pures mais dégageait aussi une sorte d'aura chaleureuse qui incitait à la confiance. Elle n'avait rien de la froideur habituelle des Black. De ce fait, en épousant Cygnus Black, elle avait brisé certaines règles au sein de sa propre famille qu'elle considérait trop sévères, comme le fait de vouvoyer les enfants ou les punir du sortilège Doloris. Pour ces nombreuses raisons, la critiquer était devenu l'activité favorite de Walburga qui ne cachait pas non plus sa jalousie envers sa belle-sœur.
-Narcissa n'est pas ici ?
-Si, tu ne la vois pas ? ironisa Bellatrix.
-Tu peux la mettre en pause juste deux minutes ?
-On respecte ses aînés, siffla-t-elle.
-Je respecte ceux qui me respectent.
-Tu ne...
-Ça suffit, la coupa Druella. Narcissa nous rejoindra demain matin quand on partira.
-Ce bon vieux Lucius veut la garder le plus longtemps près de lui, se moqua la brune.
-C'est sûr que ce n'est pas ton mari qui ferait ça.
Bellatrix s'offusqua et se tourna vers sa mère pour avoir son appui, mais celle-ci ne dit rien, sûrement habituée à ce genre de scène chez elle.
Les vacances promettaient d'être longues. Très longues, même.
***
-Cette maison est gorgée de souvenirs ! Oh, regarde ! Tu te rappelles Bella ? C'était le vase que j'avais cassé après t'avoir volé ta baguette. Tu m'avais dit que j'avais de la chance de ne pas avoir terminé comme lui. Je me demande si le piano est toujours au même endroit, j'en jouerai ce soir, il me rappelle tant de choses ! Quelle joie de se retrouver ici !
-On avait compris oui, grogna l'aînée qui dissimulait malgré tout un petit sourire.
Narcissa, après s'être avancée au milieu du couloir se retourna brusquement, un grand sourire s'étalant sur son visage. Régulus la trouva si jolie en cet instant, si pure et pleine de vie. Elle ressemblait énormément à sa mère, mais gardait ce tempérament énergique de Bellatrix. Sous sa cape brodée de serpents entortillés entre eux, une petite bosse se dessinait, cette chose qui semblait la rendre si heureuse.
-Les filles, Régulus, fit Druella en entrant à son tour dans la maison, vos chambres sont en haut. Narcissa, tu laisses ta sœur s'occuper de toi. Je refuse que tu fasses le moindre effort physique ou que tu te fatigues pour rien. Pas d'alcool, pas d'excitation et pas de...
-...ballades trop longues, je sais, Mère, termina-t-elle en soupirant. Lucius me l'a répété au moins vingt fois ce matin.
-Parce que c'est important. Dîner à 19 heures. Si tu arrives en retard Bellatrix, tu ne manges pas.
Cette-dernière s'apprêta à se défendre mais le regard noir de son père l'en empêcha.
-Super les préjugés.
Régulus se mit à contempler le vestibule qui était déjà splendide. La maison était en fait une énorme demeure aux multiples chambres, habillée d'un style typiquement français. Les murs étaient couverts d'une tapisserie bleue ciel et le toit était orné de fresques aux anges reposant sur des nuages argentés. Chaque détail avait son importance : l'assortiment des meubles, les sculptures en or dans les coins des murs et même les poignets de porte. La luminosité était telle que s'il ne faisait pas aussi froid, il se serait cru en été. Quoique le mot « froid » était exagéré en rapport à Londres.
Sa chambre assignée comportait un bureau fourni de parchemins et de plumes et un lit à baldaquin aux rideaux de soie bleue. Ce n'était rien d'exceptionnel mais s'il y avait quelque chose qui lui coupa le souffle ce fut la vue qu'il avait depuis son balcon. Le jardin qui s'étendait devant sa fenêtre était énorme. Il occupait des kilomètres de terrain, sans paraître avoir de fin. Les buissons formaient une symétrie parfaite et chaque fontaine était une œuvre d'art. Il aurait pu contempler ce parc des années lumières encore mais le voyage avait été long et il préféra se reposer.
La nuit tomba rapidement en cette journée hivernale. Il descendit avec quelques minutes d'avance et rencontra au passage les elfes de maison des Black qui avaient voyagé jusqu'ici. Il se surprit à penser à Kreattur et du traitement que lui réserverait sa mère en son absence.
-En voilà un qui n'est pas en retard, sourit doucement Druella à son arrivé dans la salle à manger.
-Je ne me le permettrais pas, ma tante.
-Si Bellatrix pouvait répondre comme ça, je serais la plus heureuse des mères. J'espère que le domaine te plaît.
-C'est tout à fait splendide.
Il essayait d'être détendu, en vain. Lorsqu'il était avec un adulte de sa famille, c'était comme si tout son corps se concentrait pour être parfait. Contrôler ses mots, ses gestes, tout. Son attitude à la gare face à Bellatrix l'avait dégoûté à lui-même, aussi tenta-t-il de s'excuser.
-Je... je suis désolé pour mon comportement à la sortie du Poudlard Exprès, hier.
Elle le regarda réellement surprise avant de se tourner vers son mari qui venait d'arriver et qui s'installait déjà pour manger.
-Je ne pensais pas ta sœur aussi sévère avec ses fils.
-C'est toi qui est trop libérale avec tes filles, ma chère.
Son ton laissait néanmoins comprendre qu'il ne regrettait rien de ses choix en matière d'éducation.
-Ce n'est pas le rôle du mère que de traumatiser ses enfants.
Allez donc expliquer cela à la mienne, songea amèrement Régulus.
Ce fut à ce moment là que Narcissa et Bellatrix arrivèrent bras dessus bras dessous, rigolant jusqu'à ne plus pouvoir.
-Un peu de tenue, tonna la voix de Cygnus.
Ce dernier avec le visage dur et froid mais paraissait plus jeune qu'il ne l'était vraiment, tout comme sa femme. Sa voix suffisait à instaurer le calme, mais même s'il paraissait autoritaire, il laisser passer les nombreuses folies de ses filles.
Ces dernières s'installèrent chacune à leur place, l'une en face de l'autre, tout en continuant de se lancer des regards complices. Même si elles avaient la vingtaine chacune, elles paraissaient en avoir neuf à cet instant même.
Régulus s'assit à côté de Narcissa et en face de Bellatrix, à son plus grand désespoir. Il aurait autant préféré manger à côté de son oncle.
-Tu es bien silencieux, lança-t-il inévitablement après s'être servie l'entrée.
Cétait dommage qu'il n'osait pas répliquer en présence de son oncle et sa tante, car sa réplique aurait été exquise.
-Tu peux parler, tu sais, le rassura Druella avec un petit sourire d'encouragement.
-Il va falloir te soustraire plus souvent à tante Walburga, se moqua tendrement Narcissa, ou tu finiras dans un asile de fou.
-Ma mère n'est pas un monstre non plus, la défendit-il sans savoir pourquoi.
Enfin, avec lui. Avec Sirius, cela avait été une autre histoire.
-Comme c'est mignon, ricana Bellatrix.
Son expression demeura impassible face à cette remarque tout à fait inutile.
-J'ai tellement hâte de revoir les Devigne ! s'exclama la cadette pour changer de conversation.
-Les qui ?
-Les Devigne, articula la brune comme s'il était un idiot. Ce sont nos voisins.
-Des sang-pur ?
-Bien évidemment.
-Ils ont deux filles dont une a ton âge, Régulus, précisa Narcissa avec un petit sourire en coin. Je suppose qu'elle seront au parc ce soir et...
-Non, la coupa Druella.
Le sourire de sa cousine s'effondra aussitôt.
-Je ne vois pas le problème de...
-On a dit non, répéta Cygnus. Plus tu te tiens tranquille et mieux ce sera.
-Mais je ne vais pas rester cloîtrée ici alors que mes amies sont dehors ! Vous voulez me rendre folle !
-Je suis désolée Narcissa, mais on ne peut plus prendre de risque, dit doucement Druella, les yeux brillants. Tu as perdu trop de fois ton enfant et...
La blonde jeta avec violence sa serviette sur la table et sortit de la pièce à grands pas. Un froid immense s'abattit sur la salle. Même Bellatrix fixait son assiette avec dégoût. Régulus se racla la gorge, mal à l'aise.
-Peut-être que... peut-être que je pourrais la...
-Oui, vas-y, dit précipitamment sa tante. Elle t'écouteras peut-être plus que nous.
Il se leva à son tour et quitta la salle à manger sans un mot de plus. Ce fut à ce moment là qu'il se rendit compte qu'il ne savait absolument pas où se trouvaient les appartements de sa cousine. Il avait l'air bien bête, planté là au milieu du couloir. Finalement, il monta à l'étage puis déambula entre les murs bleus d'un air perdu.
-Narcissa ?
Il jeta des coups d'œils indiscrets derrière les portes entrouvertes, sans percevoir aucun mouvement.
-Narcissa !
-Régulus !
-Qu'est-ce que...
Sa cousine avançait vers lui tout sourire aux lèvres, une cape en velours vert sur ses épaules et une écharpe autour du cou. Évidemment. Parfois il se demandait laquelle était la pire entre Narcissa et Bellatrix.
-Tu ne peux pas sortir.
-Je vais me gêner. Viens avec moi.
-Je ne t'encouragerai pas à...
-Tu crois vraiment tout ce que mes parents disent ?
-C'est pour ton bien.
-Et je vais très bien. Allez, viens, je te présenterai aux sœurs Devigne, je suis sûre que Victoria serait ravie de te rencontrer.
Elle dessina une moue suppliante en lui attrapant ses deux mains. Qu'est-ce qu'il avait à faire de mieux au fond ? À part subir les remarques sarcastiques de Bellatrix ou s'ennuyer à mort dans sa chambre ? Ajoutez à cela qu'il ne partageait pas l'avis de sa tante et de son oncle car il ne voyait pas en quoi marcher quelques kilomètres pourrait décider du sort du futur bébé. Mais bon, c'était sûrement parce qu'il ne comprenait rien à ces choses là.
-Tu es sûre que ce n'est pas dangereux pour l'enfant ?
-Absolument. Ce n'est pas pour m'être baladée trop longtemps que j'ai fait trois fausses couches.
Elle avait tenté de dire cela sur un ton de rigolade mais sa voix trembla légèrement à la fin de sa phrase
-Ok, céda-t-il dans un soupir, mais il ne faudra pas s'absenter trop longtemps ou c'est sur moi que tout va retomber.
-Tu n'as pas à t'inquiéter, la rassura-t-elle d'un sourire joyeux. Celle dont tu dois te méfier le plus est Bellatrix mais tant que je serai avec toi elle ne fera rien. Et mes parents ne lèveront jamais la main sur toi.
Il hocha lentement la tête puis alla chercher son manteau dans sa chambre. C'était le premier soir qu'il était ici et il faisait déjà quelque chose d'interdit. Peut-être qu'il ressemblait plus à Sirius qu'il ne le pensait.
Sorti de ses appartements, Narcissa lui attrapa la main et le conduisit dans une aile délaissée du manoir. Ils traversèrent les longs couloirs silencieux, des escaliers sombres qui piquaient droit vers le sous-sol et pestaient l'humidité. Finalement, ils arrivèrent devant une petite porte en bois que Narcissa ouvrit non sans difficultés. L'air froid s'inséra sous son manteau.
-Où est-on ?
-Dans la coure arrière du jardin, expliqua-t-elle en refermant l'entrée. On va devoir traverser le parc et sortir par le portillon du fond.
-Comment tu sais tout ça ?
-Ce n'est pas la première fois qu'on m'interdit de sortir, rit-elle en commençant à marcher à son bras. Bellatrix aussi était souvent punie mais elle se contentait de bouder dans son coin. J'étais plus intelligente qu'elle.
-Je ne t'imaginais pas comme ça, vraiment.
Si Narcissa aimait paraître froide et impassible à l'extérieur, surtout au bras de son époux, lorsqu'elle se retrouvait avec sa famille ou ses amis, elle changeait énormément. Elle était si pleine de vie que s'en était déconcertant.
-On y est, déclara-t-elle après quelques minutes de marche.
Avec sa baguette, elle déverrouilla le petit portail de fer qui s'ouvrit en un grincement. Ils se retrouvèrent entre de hauts pins séparés, dans un sorte de parc public aux lampadaires clignotants. Plusieurs voix s'entendaient au loin, comme un brouhaha continu.
-Se retrouver ici est l'habitude des français de ce quartier. La plupart sont des sang pur très influents dont les Devigne, les plus puissants de France.
-Et ils te connaissent ?
Elle se retourna vivement vers lui, son sourire éternel scotché aux lèvres.
-Tu me prends pour qui ?
Il ne put s'empêcher de rire face à l'assurance et la vivacité de sa cousine. Elle passa son bras autour du sien et avança dans l'allée, profitant de la douce fraîcheur hivernale et des odeurs de la province. Régulus aussi se surprit à trouver cette région très calme et paisible, imaginant à quoi cela ressemblerait en été. Le chant des cigales certainement, la chaleur étouffante du soleil, la tiédeur du soir avec ses promenades nocturnes... Ce lieu aurait plu à Sirius.
-À quoi penses-tu ?
-Au vacances qu'on aurait pu passer ici avec mon frère.
Il n'hésitait pas à parler de Sirius à elle, car il savait qu'elle avait des idées bien plus modérées que sa sœur. Contrairement à Bellatrix, si elle avait renié Andromeda, c'était plus pour rester dans sa famille que aux noms des idées terroristes des Mangemorts.
-Il te manque ?
-Beaucoup trop.
Le bras de la jeune femme se resserra autour du sien.
-Je sais ce que ça fais. Ne t'en fais pas. Le temps ne guérit peut-être pas les blessures, mais il atténut la douleur.
-Andromeda te manque aussi ?
-Bien sûr qu'elle me manque, souffla-t-elle, tout sourire évanoui. Je lui en veux encore mais au fond, je sais qu'elle est plus heureuse là où elle est que si elle serait restée avec nous.
-Ouais. C'est ce que je devrais me dire aussi. C'est juste que...
-Narcissa Lucretia Malefoy Black ! s'exclama une voix féminine devant eux.
Le visage de la jeune femme s'éclaira subitement. Régulus leva alors les yeux pour savoir qui les interpellaient et se rencontra face à deux jeunes filles aux traits similaires, l'une plus grande et élancée que l'autre. Sûrement l'aînée des sœurs Devigne, au vu du grand D brodé sur leur cape florale.
-Gabrielle ! Cela fait si longtemps !
Narcissa et la dénommée Gabrielle s'enlacèrent affectueusement, telles deux amies séparées depuis trop longtemps.
-Plus le temps passe et plus tu deviens belle, la complimenta son amie après s'être détachée. Tu es ici depuis longtemps ?
-Depuis aujourd'hui seulement. Bellatrix et mes parents sont au domaine. Je te présente Régulus Black, mon cousin. Il nous accompagne.
-Enchanté, fit ce dernier en lui baisant la main.
La jeune femme se trouva charmée par ce geste et présenta à son tour celle qui l'accompagnait.
-Voici Victoria Devigne, ma petite sœur.
Régulus posa pour la première fois ses eux sur elle. Un frisson le parcourut alors. Elle était belle. Très belle, même. C'était une genre de beauté pure et discrète, recouverte de couches de tissu, chapeaux et filets. Ses yeux étaient bleus comme un ciel dégagé et son sourire, Merlin, même s'il n'était pas bien prononcé, il restait magnifique. Lentement, il lui prit la main et la baisa non sans la quitter des yeux. Elle l'hypnotisait.
-Ravie de vous rencontrer, Monsieur...
-Régulus. Appelez-moi Régulus.
Elle retint un sourire. Le moment se prolongea quelques secondes, ou des heures, il ne sut le dire.
-Ma... ma main.
Il la lâcha précipitamment, s'excusant pour sa maladresse. C'était juste que sa peau était trop douce pour qu'il la délaisse par lui-même.
Narcissa se mit à parler du bal de Noël qu'organiseraient les Devigne, mais il ne l'écoutait pas. Victoria non plus ne semblait pas prêter attention à sa sœur. Tout s'était ralenti. Les battements de leur cœurs, les aiguilles de leur montre, leur respiration légère. Régulus contemplait ses iris azur comme s'il s'agissait de la huitième merveille du monde et elle, elle se perdait dans celles vertes et froides du jeune homme, sans pour autant les trouver désagréables. Elles étaient même belles à leur manière, glacées par le temps et la... douleur ? Ses sourcils se froncèrent et il la trouva plus belle encore.
-Vous vous sentez bien ?
-Quoi ? fit-il, surpris. Bien sûr que je me sens bien.
Gabrielle, qui regardait la scène avec amusement, de même pour Narcissa, se sentit obligée d'intervenir.
-Ma sœur arrive à déceler certaines choses à travers le regard. Un don de famille.
Il détourna subitement les yeux, pris de court par cette révélation. Ça lui apprendrait à fixer trop longtemps des inconnues.
-Je n'ai rien vu, le rassura Victoria, sentant que le jeune homme commençait à être mal à l'aise.
Il lui adressa un petit sourire pour la rassurer elle aussi, mais dévia le regard chaque fois qu'elle tentait de le regarder dans les yeux. Gabrielle et Narcissa continuèrent de discuter avec passion jusqu'à ce que cette dernière ne juge préférable de rentrer avant que quelqu'un ne s'aperçoive de son absence. Elle reprit le bras de Régulus, mais avant que celui-ci ne soit entraîné par sa cousine, une main frôla la sienne et une voix douce chuchota :
-J'ai hâte de vous retrouver au bal.
Au moment où il voulut lui dire que lui aussi, elle était déjà partie.
Hey tout le monde
Désolée pour ce chapitre très long, mais vous me connaissez, dès qu'il s'agit de parler de Narcissa, je m'étends ahaha. De ce fait, j'ai décidé de changer un peu son caractère et les événements de sa vie, donc ne vous attendez pas à la même Narcissa que Toujours Pur. J'espère que les sœur Devigne vous plaisent également, pour ma part j'adore Victoria, je la vois avec un air tellement français, avec ses chapeaux et ses robes bleues... Je dédie ce chapitre à always8pure en relation avec ce personnage justement, elle comprendra pourquoi ;) Bref, le prochain chapitre sera publié d'ici peu, en attendant prenez soin de vous !
Kisses,
-Lyanna.
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